Karine Giébel - Purgatoire des innocents

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Purgatoire des innocents: краткое содержание, описание и аннотация

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Je m'appelle Raphaël, j'ai passé quatorze ans de ma vie derrière les barreaux. Avec mon frère, William, nous venons de dérober trente millions d'euros de bijoux. Ç'aurait dû être le coup du siècle, ce fut un bain de sang. Deux morts, un blessé grave. Le blessé, c'est mon frère. Alors, je dois trouver une planque où il pourra reprendre des forces.
Je m'appelle Sandra. Je suis morte, il y a longtemps, dans une chambre sordide. Ou plutôt, quelque chose est né ce jour-là… Je croyais avoir trouvé le refuge idéal. Je viens de mettre les pieds en enfer. Quelque chose qui marche et qui parle à ma place. Et son sourire est le plus abominable qui soit… « Fascinant. »
Sud-Ouest

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Christel se pose sur un banc, feuillette un magazine qui traîne sur le buffet. Elle n’a même pas jeté un œil sur le blessé, comme si son sort l’indifférait totalement.

Raphaël la dévisage à la dérobée, ne pouvant s’empêcher de songer aux paroles de Sandra. Et si elle avait dit vrai ?

— Combien de temps on va rouiller ici ? soupire la jeune femme sans même le regarder.

— Le temps qu’il faudra, rétorque sèchement Raphaël.

— Et le mari ? Il va bien finir par rentrer, non ?

— Et après ? Qu’il rentre, marmonne Raphaël. C’est pas un problème.

— T’as raison… Que tu fumes un ou deux témoins, ça ne change pas grand-chose !

Raphaël la foudroie du regard, elle sourit mais feint toujours de lire son magazine. Une revue spécialisée à l’attention des vétérinaires, qui semble soudain la passionner au plus haut point.

— Et on ira où, ensuite ? continue-t-elle d’un ton candide.

Raphaël allume une cigarette d’un geste nerveux.

— Alors, on ira où, ensuite ? insiste sa complice.

Brusquement, le braqueur lui arrache le magazine des mains et le jette par terre. Christel lève enfin les yeux vers lui.

— Ça te dérangerait de me regarder quand tu me causes ? balance-t-il.

— Bien sûr que non, Raph, assure-t-elle avec un sourire enjôleur. Alors, on ira où ?

— Je réfléchis à la question.

— Ah… Peut-être que tu aurais dû y réfléchir avant et prévoir une planque de secours.

— Peut-être bien que je l’ai prévue, riposte Raphaël.

— Sans déconner ? espère Fred.

— C’est loin et Will n’est pas en état de faire la route. Alors on va attendre qu’il tienne debout. Fin de la discussion, tranche-t-il.

Ils entendent soudain un véhicule approchant de la ferme. Raphaël se précipite vers la fenêtre qui donne à l’ouest, restant planqué derrière le rideau opaque. Un Range Rover s’arrête devant le portail toujours ouvert de la propriété, une femme brune et ronde en descend. Sans doute la fameuse secrétaire de Sandra. Il espère qu’elle va déposer le médicament dans la boîte, comme convenu, mais elle avance vers la maison.

— Voilà l’assistante, murmure Raphaël en dégainant son colt. Planquez-vous et pas un bruit.

Quelques secondes plus tard, trois coups retentissent contre la porte.

Heureusement fermée à double tour.

— Sandra, vous êtes là ? C’est Amélie…

Ils voient la poignée de la porte bouger, retiennent leur respiration. Et si elle possédait un double des clefs ?

Elle approche son visage d’une fenêtre, place sa main sur son front en guise de visière et tente de voir à l’intérieur. Personne.

Les trois braqueurs se sont collés au mur, Will est camouflé par une couverture.

Alors, l’intruse rebrousse chemin. Elle manœuvre pour faire demi-tour avant de disparaître sur la piste.

Raphaël ouvre prudemment la porte ; un petit sachet en plastique est suspendu à la poignée.

— Elle a laissé les antibios pour Will, dit-il en refermant.

— Génial ! soupire Christel.

— T’as pas envie qu’il guérisse ou quoi ?

— Pourquoi tu dis ça ? Bien sûr que si. J’ai même hâte ! Qu’on foute le camp de ce trou à rats. Ça me file le cafard cet endroit !… Tu veux que j’aille rendre une petite visite à l’amie des bêtes ?

— Pour quoi faire ?

— Voir si elle est sage, bien sûr !

— Je peux te dire qu’elle ne risque pas de bouger un orteil ! lance Fred. Vu la façon dont je l’ai ligotée…

— T’as trouvé de la corde ? Ou une ravissante paire de menottes… ?

— Rien de tout ça, ma jolie. Juste un gros rouleau de scotch ! Y a rien de mieux.

— J’ai envie d’aller admirer ton œuvre ! dit la jeune femme en se levant.

Raphaël se place en travers de son chemin.

— Vaudrait mieux que tu restes là. On sort le moins possible de la maison. Quelqu’un pourrait passer et nous apercevoir. Mais si tu t’ennuies, ce serait une bonne idée de préparer le déjeuner.

— Ben voyons… Vous avez vraiment tendance à me prendre pour votre bonniche, les gars ! Pourquoi tu ne vas pas chercher l’autre folle qui t’a découpé le bras ? Qu’elle serve au moins à quelque chose !

— Je te demande juste un service. Mais tu es libre de me dire non.

Elle soupire.

— Tu sais bien que je ne peux rien te refuser, beau mec… Tu as une façon si sexy de distribuer les ordres !

Fred la toise de travers.

Quant à Raphaël, il sourit de son air d’enfant gâté. Mais il sait qu’elle n’est pas seulement insolente ou provocante.

Elle est avant tout dangereuse. Redoutable, même.

Sinon, elle ne serait pas à leurs côtés.

16 h 30

Malgré les efforts du soleil, la température reste fraîche. Raphaël a un léger frisson en ouvrant la porte. Il scrute les alentours, ne voit rien d’autre qu’un paysage incroyablement serein.

Il remonte le col de son blouson en cuir avant de se diriger d’un pas rapide vers les bâtiments qui jouxtent la maison. Curieux, il tente d’abord d’ouvrir la petite maison collée à la ferme et qu’il n’a pas encore visitée. Mais il se heurte à une serrure fermée à clef.

Alors, il continue vers la grange. Il vient de s’offrir quelques heures de sommeil, dans un vrai lit. De quoi gommer un peu la fatigue qui encrassait son corps et ses neurones.

Il pousse la vieille porte de l’étable, s’arrête sur le seuil ; Sandra est allongée sur le côté, poignets liés dans le dos, chevilles attachées. Un morceau de scotch sur la bouche. Il reste un long moment, immobile, à la regarder.

Enfin, il s’agenouille juste à côté d’elle. Il voit qu’elle tremble, de froid sans aucun doute. Elle tourne légèrement la tête, leurs yeux se croisent ; ceux de Sandra s’emplissent de hargne.

Elle n’a pas peur. Pas encore. À moins qu’elle n’ait peur de rien…

C’est le moment de vérifier.

Il l’empoigne sous les aisselles, l’assoit contre le mur et enlève le bâillon d’un geste brusque. Lentement, ç’aurait fait encore plus mal.

Sandra continue de le défier en silence. Elle est certaine qu’il va parler, proférer de nouvelles menaces, lui infliger sa morale. Si t’es pas sage

Encore une de ses tirades.

Mais non, il se tait. La dévisage de façon curieuse. De façon inédite.

Comme s’il se mettait en appétit.

Dans les yeux de Sandra, la défiance fait progressivement place à l’angoisse.

Ça dure de longues secondes, peut-être plusieurs minutes. Dans un silence oppressant, seulement brisé par les complaintes du vent qui s’insinue dans les bâtiments anciens.

Il approche soudain une main de son visage, elle se tétanise. Mais il frôle seulement l’hématome sur sa pommette gauche, stigmate des gifles reçues quelques heures auparavant.

— Ça fait mal ?

La gorge de Sandra se serre davantage. Aucune compassion dans sa voix. Ni aucun regret.

Plutôt de l’espoir.

— Ça pourrait faire encore plus mal, murmure Raphaël. Beaucoup plus mal…

Sa main descend sur sa gorge puis sur son épaule avant de passer derrière sa nuque. Il l’attire vers lui, irrésistiblement, jusqu’à ce que leurs visages ne soient plus qu’à quelques millimètres l’un de l’autre.

— Je ne t’ai pas menti ! jure Sandra d’une voix terrorisée.

Il pose ses lèvres sur son cou, pour effleurer ou sentir sa peau.

— Comme elle me menaçait, je… je lui ai dit que vous aviez besoin de moi pour soigner ton frère… Et… Et elle a dit : « Il peut bien crever, ça m’est égal… Ma part n’en sera que plus importante ! »

Elle sent la poigne qui se resserre sur sa nuque, sa peau sur la sienne. Tous ses muscles se contractent.

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