Karine Giébel - Purgatoire des innocents

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Purgatoire des innocents: краткое содержание, описание и аннотация

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Je m'appelle Raphaël, j'ai passé quatorze ans de ma vie derrière les barreaux. Avec mon frère, William, nous venons de dérober trente millions d'euros de bijoux. Ç'aurait dû être le coup du siècle, ce fut un bain de sang. Deux morts, un blessé grave. Le blessé, c'est mon frère. Alors, je dois trouver une planque où il pourra reprendre des forces.
Je m'appelle Sandra. Je suis morte, il y a longtemps, dans une chambre sordide. Ou plutôt, quelque chose est né ce jour-là… Je croyais avoir trouvé le refuge idéal. Je viens de mettre les pieds en enfer. Quelque chose qui marche et qui parle à ma place. Et son sourire est le plus abominable qui soit… « Fascinant. »
Sud-Ouest

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Raphaël reste un instant sans voix.

— Tout cela vous appartient ? C’est gigantesque…

— Ici, l’espace n’est pas encore devenu un luxe.

Il prend une profonde inspiration et ferme les yeux un quart de seconde. L’espace… Celui qui lui a si cruellement manqué. Si cruellement et si longtemps.

— Vous avez de la famille dans le coin ? demande encore le braqueur. Vos parents sont d’ici ?

— Mes parents sont morts.

Sandra se dirige vers les écuries, Raphaël lui emboîte le pas.

— Il y a longtemps, ajoute la vétérinaire.

Elle regrette instantanément de s’être confiée ainsi.

Raphaël songe à lui répondre.

Mon fantôme de père est toujours de ce monde. Enfin, j’imagine ! Mais pour moi, il est mort. Quant à ma pauvre mère…

Mais finalement, il s’abstient de lui révéler quoi que ce soit.

Ils longent une petite maison collée à la ferme, de construction sans doute plus récente même si elle est assez décrépie, puis une sorte de grange ou d’étable à laquelle succède encore un grand bâtiment qui servait autrefois à entreposer le matériel agricole.

Enfin, ils arrivent devant une clôture en bois qui encercle un pré. Immédiatement, trois chevaux viennent à leur rencontre, manifestant bruyamment leur joie. Sandra referme la clôture derrière Raphaël qui n’a pas l’air particulièrement rassuré de se retrouver au milieu des canassons. Ils se frottent à Sandra, tout en épiant le nouveau venu. Le braqueur suit la vétérinaire jusque dans l’écurie qui jouxte le pré et à laquelle les animaux ont un accès libre, sauf pour la partie contenant le fourrage.

À l’aide d’un tuyau d’arrosage, elle change l’eau de leur abreuvoir, leur donne du foin et de l’avoine. Raphaël l’observe, appuyé contre le mur de l’écurie, un léger sourire sur les lèvres.

— C’est quoi comme race ?

Sandra pose la main sur l’encolure d’une grande jument à la robe alezane.

— Elle, c’est Toscane, un american horse. Les deux, là, ce sont des mérens. Et celui qui est juste derrière vous, c’est un frison.

Raphaël tourne les talons et se retrouve nez à nez avec un imposant cheval noir, doté d’une magnifique crinière. L’animal a un léger mouvement de recul, le braqueur aussi.

— Ils sont superbes, dit-il.

Le frison rejoint les autres tandis que Raphaël reste dans son coin, gardant un œil sur la vétérinaire, un autre sur les animaux.

Un regard de gosse, soudain.

— Vous avez terminé ?

Sandra referme la clôture, l’american horse la suit.

— Je reviendrai dans la journée, ma beauté, murmure-t-elle en lui donnant une caresse sur l’encolure.

— Allez, doc, magnez-vous.

Il l’invite à passer devant et ils reprennent le chemin de la maison. Soudain, Sandra se retourne et Raphaël manque de la percuter.

— Il y a une chose que je dois vous dire, murmure la jeune femme. Ça concerne votre amie.

— Quel ami ?

— Christel… Elle m’a dit des choses bizarres, tout à l’heure, dans la salle de bains.

Raphaël allume une cigarette et lui sourit d’une façon un peu méprisante.

— Je vous écoute, doc. Je brûle de tout savoir !

— D’abord, elle… Elle est vraiment cinglée, je crois.

Le sourire du malfaiteur s’accroît.

— Sans blague ?!

— C’est un peu gênant à raconter, poursuit Sandra en fixant l’horizon.

— Alors pourquoi vouloir me le raconter ? s’amuse Raphaël. Vous croyez vraiment que j’ai que ça à foutre ?

— Elle m’a tourné autour, m’a même touchée… Puis elle a menacé de me tuer. De me tirer une balle dans la tête.

— De quelle façon l’avez-vous provoquée ?

— Je ne l’ai pas provoquée ! s’offusque Sandra en le regardant enfin.

Ses yeux couleur amande captent la lumière étrange du lieu, lui conférant un air reptilien.

— Bien sûr ! raille Raphaël. Elle a voulu vous descendre, comme ça… Sans raison !

— Sans raison, confirme Sandra. Mais ce n’est pas tout…

Raphaël soupire. Il lâche sa clope et la piétine.

— Quoi d’autre ?

— Elle a insinué que… que ça l’arrangerait si je ne sauvais pas votre frère.

Le visage de Raphaël se transforme lentement, passant de l’amusement à la férocité. Sandra se hâte de continuer.

— Elle a dit que s’il ne survivait pas à ses blessures, elle aurait une part du butin plus importante.

— Qu’est-ce que tu essaies de faire, là ? Qu’est-ce que tu cherches ?

— Mais rien !

— Tu es une maline, toi… Tu veux nous diviser, c’est ça ?

— Non… non, je vous… assure !

— Non ?

Il l’attrape par la nuque et la force à entrer dans la grange, qu’il ouvre d’un coup de pied.

Une fois à l’intérieur, il la pousse violemment, la projetant sur le sol en terre battue. Elle se remet debout, tente de s’enfuir et atterrit directement dans ses bras. Elle essaie de le frapper au visage, reçoit une gifle qui manque de lui faire perdre connaissance.

Il la tient par les poignets, elle se met à pleurer, doucement.

— Il va falloir que tu cesses tes petits jeux à la con, murmure Raphaël. À moins que tu tiennes vraiment à crever.

— J’ai cru que je devais vous prévenir, gémit-elle. Vous auriez pu me tuer cette nuit, quand je vous ai blessé avec le couteau… Mais vous ne l’avez pas fait ! Alors j’ai pensé que je devais vous prévenir !

Raphaël fronce les sourcils.

— Je vous jure que c’est ce qu’elle m’a dit, putain…

Elle sanglote, il la libère mais reste planté face à elle.

— Moi, je crois que tu mens. Et je déteste qu’on me prenne pour un con.

— Non, je ne mens pas ! jure Sandra en essuyant ses larmes. Je ne mens pas…

Soudain, l’étable s’assombrit. Fred se tient devant la porte, son imposante carrure empêchant le timide soleil d’entrer. Pourtant, Raphaël ne tourne pas la tête, continuant à fixer Sandra comme s’il allait la dévorer vivante.

— Will est réveillé, annonce Fred.

— J’arrive.

Fred s’approche, le soleil éclaire à nouveau la scène.

— Qu’est-ce qui se passe avec elle ? Je dérange on dirait…

— Elle a encore essayé de me jouer un de ses tours, résume Raphaël.

— C’est faux ! s’écrie Sandra.

Elle reçoit une seconde gifle, aussi forte que la précédente, ses genoux se plient et elle se retient au mur en pierre pour ne pas tomber. Fred toise son complice avec étonnement.

— Occupe-toi d’elle, ordonne Raphaël.

— C’est-à-dire ?

— Tu l’attaches et tu la bâillonnes.

— Ici ?

— Ouais, ici. Comme ça, on aura la paix.

— Je sais pas si je vais trouver une corde…

— Démerde-toi. Mais fais en sorte qu’elle ne puisse plus bouger le petit doigt. Et qu’elle ne t’échappe pas.

— Aucun risque ! assure Fred. T’inquiète, je me charge d’elle. Vas-y, maintenant, ton frère te réclame.

Raphaël s’est posé sur le bord du sofa où William a réussi à se redresser légèrement.

— Content de te revoir parmi nous, petit frère !

Will tente un sourire qui se transforme en une grimace douloureuse.

— J’ai mal, putain…

— Ça va s’arranger.

Raphaël pose une main sur son épaule intacte.

— Je savais que tu t’en sortirais. T’es aussi solide que ton frangin !

— Aide-moi à me lever, j’ai envie de pisser.

S’appuyant sur son frère, William parvient à se mettre debout. Le décor tangue, il s’accroche à l’épaule de son aîné.

— Doucement, petit…

— Ça tourne !

— C’est normal.

— On est en sécurité ici ?

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