Karine Giébel - Purgatoire des innocents

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Purgatoire des innocents: краткое содержание, описание и аннотация

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Je m'appelle Raphaël, j'ai passé quatorze ans de ma vie derrière les barreaux. Avec mon frère, William, nous venons de dérober trente millions d'euros de bijoux. Ç'aurait dû être le coup du siècle, ce fut un bain de sang. Deux morts, un blessé grave. Le blessé, c'est mon frère. Alors, je dois trouver une planque où il pourra reprendre des forces.
Je m'appelle Sandra. Je suis morte, il y a longtemps, dans une chambre sordide. Ou plutôt, quelque chose est né ce jour-là… Je croyais avoir trouvé le refuge idéal. Je viens de mettre les pieds en enfer. Quelque chose qui marche et qui parle à ma place. Et son sourire est le plus abominable qui soit… « Fascinant. »
Sud-Ouest

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— Ainsi, Raphaël a parlé de moi cette nuit, hein ?

Sandra hoche la tête.

— Je l’ai entendu se confier à son frère. Il a parlé de vous. Et… de l’autre homme, Fred. Il croyait que j’étais endormie, mais j’ai tout entendu.

— Et qu’a-t-il dit ?

— Si je vous le répète, je pense que vous n’allez pas aimer. Vous risquez de vous énerver…

Le regard étrange de Christel s’assombrit. Le canon du colt vient se planter sur le front de Sandra, elle ferme les yeux.

— Si tu ne me le répètes pas, je t’explose la tronche. Y en aura partout sur les murs.

— Il a dit que… Il a dit à son frère qu’il se méfiait de vous. De vous deux. Que vous n’étiez pas fiables. Qu’il trouverait un moyen de se débarrasser de vous, à la première occasion. Qu’ils se partageraient le butin, rien que tous les deux. Parce que c’était votre faute si le braquage avait mal tourné.

La vétérinaire reprend sa respiration.

— Il a dit tout ça ? murmure Christel.

— Oui. Mais… son frère était à moitié dans le coma, il ne l’a sans doute pas entendu… on aurait dit qu’il se parlait à lui-même, vous voyez ?

— Je vois.

Christel baisse l’arme et recule de quelques pas. Sandra respire à nouveau.

— Allez, prends ta douche, maintenant. Si tu ne te magnes pas, Raphaël va monter. Tu ne voudrais pas qu’il prenne ma place, n’est-ce pas ?

— Non… Ne lui dites pas que je vous ai parlé, implore Sandra. Sinon, il me tuera.

— Tu sais, quoi que je fasse, je suis certaine qu’il te butera lorsque son frangin ira mieux. Il n’a guère le choix, remarque…

*

9 h 45

Les yeux fermés, sous le jet d’eau chaude, très chaude, Raphaël s’éternise.

Ça efface un peu la fatigue, à défaut d’effacer la peur. Il n’arrive plus à réfléchir, ne voit pas la solution.

Il improvisera, en fonction de l’évolution de la situation, trouvera bien comment sortir de la merde noire dans laquelle ils sont enlisés jusqu’au cou.

Plusieurs problèmes à régler. L’un après l’autre.

D’abord, Will. Le sauver, faire en sorte qu’il puisse tenir sur ses jambes.

Ensuite dénicher une planque sûre où ils pourront se réfugier, se terrer, peut-être pendant des semaines. Et pour cela, trouver une nouvelle bagnole et se tirer d’ici. En échappant aux poulets qui ne les oublieront pas de sitôt.

Peut-être qu’un fourgon récent ferait l’affaire… Ils doivent bien avoir des fourgons, ces bouseux !

Reste à régler un dernier problème : Sandra.

Oui, il improvisera.

Il ferme enfin le robinet, attrape un drap de bain propre fourni gracieusement par son étrange hôtesse. Il sort de la baignoire, se sèche rapidement. Il inspecte ensuite l’intérieur du petit placard, les étagères. Pas grand-chose pour révéler la présence d’un homme ici… À part les deux brosses à dents, un flacon presque vide de Fahrenheit, et le rasoir électrique qu’il branche au-dessus du lavabo ; ça tombe bien vu qu’il a oublié de prendre le sien dans son sac.

Quand il a terminé de se raser, il reste planté devant le miroir. Pour voir l’intégralité de son visage, il est obligé de se baisser légèrement. Il en conclut que le flic qui habite là ne doit pas être bien grand.

Il s’examine de longues secondes dans la glace. Comme s’il cherchait des réponses. Les raisons l’ayant conduit jusqu’ici.

Conduit à passer plus de quatorze ans derrière les barreaux.

La seule chose flagrante, c’est qu’il ressemble à un zombi. Il faudrait qu’il dorme avant de s’écrouler. Cet après-midi, peut-être.

Du bout du doigt, il effleure la cicatrice profonde qui creuse sa joue droite. Souvenir d’un sanglant règlement de comptes en centrale.

Il se rappelle qu’il était beau. Avant.

Sa femme n’arrêtait pas de le lui répéter.

Avant de l’oublier.

Il s’asperge le visage d’eau glacée, discipline d’un coup de peigne ses cheveux châtain foncé où quelques filaments gris se sont sournoisement glissés ces derniers mois. Puis il enfile des fringues propres, chemise noire sur jean délavé, et se sent tout de suite mieux.

Fin prêt pour le prochain round, il quitte la salle de bains et se dirige vers l’escalier. En passant, il jette un œil dans la chambre que s’est appropriée Christel. La jeune femme est étendue sur le lit, les bras en croix, les yeux rivés au plafond craquelé. Parfaitement immobile.

— Ça va ? demande-t-il.

— Tu parles, c’est le pied ! Le tourisme vert, c’est vachement tendance.

Il n’insiste pas, redescend au rez-de-chaussée où Sandra veille sur William, sous la garde rapprochée de Fred.

Silence absolu, Will dort toujours.

— C’est normal qu’il ne se réveille pas ? interroge Raphaël.

Sandra tourne son visage exténué vers lui avant de répondre.

— Je lui ai donné des calmants, c’est pour ça. Mais il ne devrait plus tarder à se réveiller.

— J’espère.

— Il fallait qu’il se repose. Et la douleur l’en aurait empêché.

— OK. Il faudrait refaire mon pansement, il n’a pas aimé la douche.

Sandra ouvre sa trousse, en sort le nécessaire. Raphaël s’assoit dans le fauteuil et commence à ôter le bandage trempé qui serre son avant-bras. Fred s’approche pour admirer la blessure.

— Dis donc, t’es sacrément ouvert, dit-il. Faudrait des points…

Les deux hommes consultent Sandra du regard.

— N’est-ce pas, docteur ? ajoute Fred.

— Peut-être, admet-elle.

— Eh bien fais ce qu’il y a à faire, ordonne Raphaël. S’il faut recoudre, fais-le.

— Ça risque d’être douloureux. Surtout avec ce que j’ai sous la main.

— Tu me prends pour une gonzesse ? Tu crois que je vais m’évanouir ou quoi ?

Fred ricane tandis que Sandra fouille sa mallette en cuir, à la recherche du matériel approprié. Elle approche une chaise du fauteuil, commence par désinfecter la plaie béante. Sans aucune délicatesse. Raphaël ne bronche pas, serre juste son autre main sur l’accoudoir et fixe le visage de son frère. Puis Sandra attaque l’opération et le braqueur ne bouge toujours pas d’un millimètre. Seuls ses maxillaires contractés trahissent sa souffrance.

Il sent bien que la vétérinaire prend un malin plaisir à le torturer et finit par laisser échapper un râle de douleur. Il attrape le poignet de Sandra, le serre à mort tout en la fixant droit dans les yeux.

— Fais gaffe, doc, murmure-t-il.

Elle se fige, alors que l’aiguille est dans la chair.

— Je ne suis pas un de tes caniches. Plutôt un pitbull… Tu piges ? Alors vas-y en douceur.

Il lâche son bras, repose sa main sur l’accoudoir et ses yeux sur William. Après de longues minutes, Sandra termine enfin son ouvrage, pose un pansement parfait sur la suture.

Raphaël fait quelques pas, comme pour digérer la douleur. Il écarte les rideaux de la fenêtre, scrute les alentours de la maison. À sa grande surprise, le soleil daigne enfin darder un ou deux rayons.

Envie soudaine de prendre l’air.

— Vous voulez toujours aller vous occuper de vos chevaux ?

Sandra hoche la tête. Et se demande pourquoi il alterne ainsi tutoiement et vouvoiement.

— Je vous accompagne. Fred, tu restes près de Will, s’il te plaît. S’il ouvre les yeux, tu m’appelles.

— Ouais…

— Merci.

Le voile se déchire doucement, Raphaël découvre enfin l’endroit où ils se trouvent. Une ferme sans âge, plantée au milieu d’une immense propriété. À vingt mètres devant la bâtisse, une longue haie d’arbres centenaires qui la protège des regards indiscrets ; au-delà, une prairie, un étang, puis un vaste bois de feuillus.

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