Caryl Férey - La jambe gauche de Joe Strummer

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Mc Cash, s’il n’est plus flic, reste borgne et dévoré par une colère aussi vieille que son premier concert des Clash, à Belfast, avant les grèves de la faim de Bobby Sand et les victimes du Bloody Sunday… Plus de femme, pas d’avenir, des illusions perdues… Un ophtalmologue l’informe que s’il persiste à soigner par la destruction tout ce qui l’entoure, il sera vite et définitivement aveugle. Belle raison pour en finir d’une lumineuse balle dans la tête ! L’étincelle pourtant viendra d’ailleurs. Une lettre lui révèle qu’il est le père d’Alice. La mère est morte et c’est à lui désormais qu’il revient de veiller sur la petite… À peine Mc Cash est-il arrivé dans le village de sa fille qu’il trouve une autre fillette noyée. Alice vient le voir. Elle est le témoin qui dérange. Lorsque tombent les morts, Mc Cash redécouvre la peur et l’espoir mêlés. Lui qui voulait mourir mesure de plein fouet la valeur d’une vie. Celle de son enfant…
Caryl Férey, né en 1967, écrivain, voyageur, s’est imposé comme l’un des meilleurs espoirs du thriller français avec la publication de
et
(prix Sang d’Encre 2005, prix Michel Lebrun 2005 et prix SNCF du polar 2005) consacrés aux Maoris de Nouvelle-Zélande.
Plutôt crever
La jambe gauche de Joe Strummer Biographie de l'auteur

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Elle le regarda de biais :

— Et toi, les enfants ?

— Moi, pff…

Il ne savait plus du tout où il en était.

*

Un hibou passa dans les phares de la BM, suicidaire. Il était trois heures du matin quand Mc Cash se gara en bordure du foyer de Talensac. Il venait de quitter les draps de Saholy et la chaleur de son corps, pour le coup, lui manquait. Il sortit de la voiture et ce fut pire.

Des nuages noirs bouchaient toute forme d’horizon. Il traversa le bois en aveugle, butant sur les racines et les branches qu’il distinguait à peine malgré sa lampe-torche. Le froid lui mordait les joues à défaut d’anesthésier sa main blessée et les cachets de morphine le laissaient vaseux, avec d’étranges picotements au bout des doigts.

D’après l’assistante sociale, Le Guillou avait commencé sa carrière comme éducateur de rue et il avait travaillé à l’étranger ; si les tueurs l’avaient torturé, c’est qu’ils cherchaient quelque chose. Ils avaient fouillé la longère : peut-être n’avaient-ils pas encore visité le bureau. C’était sa seule piste mais son instinct lui disait que c’était la bonne… Il se fraya un passage tant bien que mal parmi les arbres décharnés et les sapins alourdis, avant de s’arrêter à l’orée du bois : le bâtiment principal s’élevait de l’autre côté de la grille.

Cette dernière n’était pas très haute mais l’escalader d’une seule main lui tira des jurons étouffés avant qu’il bascule sur la pelouse enneigée et se cache derrière les toboggans. Aucune lumière, excepté les deux bornes du parking et le local du veilleur de nuit, près du hall. D’après ses souvenirs, il n’y avait pas de caméras de surveillance et les bureaux de l’administration se situaient sur la gauche, au rez-de-chaussée.

Mc Cash traversa la pelouse à croupetons. Les bruits de la nuit l’escortèrent jusqu’à la première fenêtre. Ses années à l’IRA et autant d’opérations policières illégales avaient fait de lui un passe-muraille : l’ouverture céda sans presque un bruit.

Les enfants dormaient dans l’aile opposée et les gueuletons à répétition avaient probablement assoupi le veilleur de nuit. L’Irlandais rangea son petit pied-de-biche, passa une paire de gants en plastique, puis se hissa jusqu’à la fenêtre et glissa à l’intérieur du bâtiment. C’était un bureau débordant de paperasses, avec un ordinateur un peu vieillot et des photos d’enfants dans leur cadre, souriants pour l’occasion. Le Guillou était célibataire : suivant le faisceau de sa torche, Mc Cash trouva son bureau au bout du couloir.

La pièce était semblable aux autres, excepté les fétiches. Il commença à parcourir les dossiers en cours, du charabia psycho-social institutionnel qu’il laissa vite tomber. Il fouilla les tiroirs encombrés de papiers et de fournitures, jeta un œil aux factures, aux chemises cartonnées, et constata bientôt que le tiroir du bas était fermé à clé. Voyez-vous ça… Aucun bruit dans le foyer, sinon les rumeurs du vent dans les arbres : le tiroir s’ouvrit sous la pression de son canif.

Il y avait là différents papiers officiels concernant d’anciennes missions à l’étranger, principalement en Roumanie : Le Guillou avait visiblement travaillé comme coopérant dans le cadre de la future adhésion, en collaboration avec les orphelinats de Bucarest.

Le tampon, toujours le même, était à l’effigie de « Hope and Faith », une ONG à caractère caritatif… Mc Cash alluma l’ordinateur sur le bureau.

Il ouvrit les icônes. Chercha. Le contenu des dossiers s’avérant aussi trépidant que les confessions d’un gravier, il inspecta la messagerie Internet. Là encore, c’était plein de courriels administratifs : le dernier datait du 24, soit la veille de sa mort, à l’attention du ministère de tutelle. Rien que de l’ordinaire. Mc Cash en profita pour chercher des informations concernant « Hope and Faith ».

D’après l’Internet, l’ONG était une organisation d’obédience catholique dont le but était d’accueillir les enfants réfugiés, orphelins ou victimes des conflits ethniques ayant eu lieu dans la région des Balkans et des anciens pays de l’Est. « Hope and Faith » travaillait aussi bien avec les gouvernements qu’avec les institutions internationales, type OTAN, tout en coopérant avec des organismes privés — fourniture de matériel médical, nourriture, vêtements, personnel de sécurité… Un scandale avait cependant perturbé le bon fonctionnement du tout, lorsqu’en 2001 des détournements de fonds avaient été révélés : plus d’un million de dollars s’était ainsi volatilisé pour le compte de sociétés-écrans, opacité probablement liée aux mafias de l’Est… Discréditée, « Hope and Faith » avait depuis réduit ses activités mais l’ONG continuait à vivoter au Monténégro, en Roumanie et en Ukraine…

Mc Cash éteignit l’ordinateur — le puzzle commençait à se reconstituer. N’observant aucun mouvement depuis le hall, il jeta un œil aux dossiers sur les étagères, en quête d’une cache, ou d’un coffre, sans résultat. Il s’agenouilla et, passant le faisceau de la lampe sous le bureau, vit qu’une enveloppe kraft était scotchée sous la tablette.

Il la découpa au canif et vida le contenu sur le buvard.

Il y avait de l’argent liquide, des dollars, qu’il effeuilla rapidement — dans les vingt mille. Il y avait aussi un billet d’avion, un aller simple pour Saint-Martin, dans les Antilles, en classe affaires. Le départ était prévu pour le 25 décembre, à vingt heures dix, aéroport Charles-de-Gaulle : soit quelques heures après son assassinat.

Chassé par les frissons, Mc Cash laissa le billet d’avion et l’enveloppe kraft dans un des tiroirs, puis il quitta le bureau sans un bruit. Dehors, la neige avait gelé et scintillait sous la lune revenue.

Il marcha dans ses pas, traces de loup dans le jardin d’enfants.

*

Saholy dormait à poings fermés, enserrant un bout de drap comme si elle allait lui tordre le cou : stigmate inconscient d’un tempérament angoissé ou japonaiserie michimesque ? De sa main valide, Mc Cash caressa sa poitrine pardessus le drap, doucement mais fermement, et resta là, extatique…

— On dirait un chat qui s’installe sur une couverture, dit-elle sans ouvrir les yeux.

Alléluia.

— Il est six heures et quart, dit-il.

— Merde.

Le borgne cessa ses caresses :

— Tu veux un café ?

— Il faut que je fasse mon sac.

— Il est où ?

— La boîte en fer, dans le frigo…

Saholy ouvrit les paupières mais à la sombre lueur qui filtrait de ses meurtrières, Mc Cash comprit que leur nuit d’amour ne ferait pas de vieux os.

Elle prit une douche. Mc Cash s’assit sur le lit, soudain las, écouta les bruits d’eau depuis la salle de bains.

Saholy avait téléphoné la veille à sa copine Dorothée, vite d’accord pour lui prêter son chalet dans le Jura — un village perdu au fond d’une vallée où, d’après elle, personne ne viendrait les chercher. L’assistante sociale avait alors joint les Plabennec et, dans la foulée, les avait convaincus de signer la décharge concernant la garde d’Alice : Saholy passerait la prendre chez eux le lendemain matin, dès huit heures. Mc Cash n’avait qu’une alliée mais elle était efficace.

La métisse réapparut bientôt, une serviette autour des seins.

— Alors ? fit-elle en piochant dans son tiroir à culottes. Comment ça s’est passé ?

Il raconta sa virée nocturne tandis qu’elle fourrait des affaires dans son sac de voyage. Ils prirent le café à la cuisine. Saholy non plus ne savait pas trop quoi en penser : la gamine que Mc Cash avait repêchée avait les cheveux noirs et les traits typés, ce qui pouvait coller avec la piste roumaine. Les enfants des rues ne valent pas cher sur le marché, ceux des pays de l’Est moins que les autres : Le Guillou avait pu garder des contacts à Bucarest, établir une filière à partir des orphelinats, ou des gosses perdus.

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