Caryl Férey - Plus jamais seul

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Premières vacances pour Mc Cash et sa fille, Alice. L’ex-flic borgne à l’humour grinçant — personnage à la fois désenchanté et désinvolte mais consciencieusement autodestructeur — en profite pour faire l’apprentissage tardif de la paternité.
Malgré sa bonne volonté, force est de constater qu’il a une approche très personnelle de cette responsabilité.
Pour ne rien arranger, l’ancien limier apprend le décès de son vieux pote Marco, avocat déglingué et navigateur émérite, heurté par un cargo en pleine mer.
Pour Mc Cash, l’erreur de navigation est inconcevable. Mais comment concilier activités familiales et enquête à risque sur la mort brutale de son ami?
Caryl Férey s’est fait connaître en 2008 avec
, récompensé entre autres par le Grand Prix de littérature policière, le prix Quais du Polar / 20 minutes, le Grand Prix des lectrices de Elle, et adapté au cinéma en 2013. Avec
et
, il a emmené ses héros partager les turpitudes du continent sud-américain.
Mais entre deux voyages, c’est en Bretagne qu’il vient se ressourcer en compagnie du tonitruant Mc Cash.
Biographie de l'auteur

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Julie jouait dans le jardin détrempé, courait après la chatte noire qui mimait la panique. La sœur de Marco oublia les pêchers près de la haie et vint à leur rencontre. Julie, le chat dans les bras, présenta le félin à Alice dans un grand sourire, l’invitant à le caresser. Sentit-elle le coup fourré? L’adolescente se rapprocha d’instinct de son père, qui ouvrait le coffre de la Jaguar, et lui jeta un regard interrogateur en voyant son sac sur le trottoir. Son sac et pas celui de son père.

— Tu vas rester ici quelques jours, Alice, annonça Mc Cash. Je ne sais pas exactement combien de temps ça va prendre, comme je te l’ai dit, mais je reviens vite.

— Mais…

— C’est pour ton bien, coupa-t-il.

Il s’attendait au pire, une scène pénible, des pleurs et son cœur au bouillon quand elle l’accuserait de l’abandonner, mais la gamine encaissa sans broncher.

— Tu pars où? demanda-t-elle.

— Je te téléphonerai.

— Quand?

— Bientôt. Ne t’en fais pas pour ça. Ni pour le reste, ajouta-t-il.

Mais son clin d’œil ne valait pas tripette. Alice se pinça les lèvres, courageuse, trahie. Sentant la gêne, Marie-Anne prit un air enjoué, augura de bons moments avec Julie «qui l’attendait avec impatience», des activités nautiques, en vain.

— Je reviens le plus vite possible, répéta Mc Cash en portant son sac jusqu’à la maison. D’ici là, tâche de t’amuser. Si tu y arrives, promis, je t’achète un chat. Un gros, avec une litière, s’il a envie de chier.

Alice ne sourit même pas. Son père allait la laisser là, chez des gens qu’elle connaissait à peine. Mc Cash avait prévu de partir vite, ce serait le mieux: il se pencha vers sa fille pour l’embrasser.

— Ça te va bien, le maquillage, dit-il en guise d’au revoir.

Il ne voulut pas savoir si des larmes perlaient à ses cils de girafon; il prit le volant et démarra sans un regard dans le rétroviseur. Il n’y a pas de destin, que cette foutue nostalgie du possible.

DEUXIÈME PARTIE

LES FEMMES DE TROP

1

Les gueules noires des camions crachaient du gas-oil dans la moiteur trouble de la quatre-voies. L’aéroport de Nantes se profilait et Mc Cash digérait à peine sa séparation avec sa fille, le regard perdu sur la ligne en pointillé. C’était la première fois qu’ils se quittaient. Il détestait cette sensation, comme amputé d’une partie de lui-même. Ce voyage vers l’inconnu n’était-il qu’un prétexte pour fuir?

Il avait trouvé une place dans le vol pour Athènes — arrivée prévue à vingt-deux heures trente, un billet hors de prix ponctionné sur son découvert, négocié avec la banque — mais après?

Ce cloporte d’Albanais ne lui avait pas tout dit mais si Angélique comptait parmi les rescapés du naufrage, elle avait de fortes chances d’être encore à bord du Jasper . Deux jours déjà qu’il avait quitté Brest. D’après ses calculs, le cargo ne serait pas au Pirée avant deux jours. En attendant, sa piste était maigre: le nom de leur contact en Grèce, Stavros Landis, et son adresse à Athènes. 56, Zoodochou Pigis. Une ancienne maison d’édition, d’après Internet. Le borgne se méfiait. Si Berim disait vrai, quelqu’un avait vendu Marco à Varon Basha, et Landis ne répondait toujours pas à son portable. Avait-il été liquidé, comme le type de la préfecture?

Il laissa la Jaguar dans le parking souterrain de l’aéroport, parcourut les espaces impersonnels allant du guichet aux portes d’embarquement avec l’envie de raser cette planète qui allait trop vite, présenta son passeport aux employés souriants pour la galerie, s’assit sur le siège qu’on lui avait attribué en bordure du couloir de l’A310.

Mc Cash snoba sa voisine située dans son angle mort, mal à l’aise. Il n’avait plus que son bandeau pour protéger son orbite sans prothèse. Le moindre dérapage laisserait entrevoir l’affreux tabou. Il se sentait nu. Même les manières aimables des hôtesses semblaient fausses. Il refusa le sandwich congelé qu’on lui proposa à mi-vol, dormit une heure, abruti de médicaments, se réveilla dans le même état et trimbala sa mauvaise humeur jusqu’au carrousel d’arrivée où il récupéra son sac de voyage.

Mc Cash n’avait pas prévu qu’un douanier aussi zélé qu’obtus le sommerait d’ôter son bandeau. Il protesta mais l’autre ne voulait rien savoir: c’était ça ou il pouvait dire adieu à son passeport, son séjour en Grèce, Angélique.

— T’es content, connard! siffla-t-il en montrant son moignon.

Le type recula devant l’orbite vide, il n’avait jamais vu une chose pareille, et rendit le passeport sans demander son reste. Le ciel tombait quand Mc Cash sortit de l’aéroport, son sac à l’épaule. Rameutant l’été, un vent tiède époussetait quelques palmiers poussiéreux. Il prit un taxi pour le centre d’Athènes, dans le quartier d’Exarchia où habitait Stavros Landis, vaguement calmé.

Mc Cash n’avait jamais mis les pieds en Grèce. Après un tronçon d’autoroute surplombant les collines et un parcours le long des avenues embouteillées délimitant les grands axes de la capitale, un taxi affable le déposa dans une des rues encaissées du vieux centre, à quelques encablures de chez Landis.

L’Athens Way, à l’angle d’Arachovis, louait des chambres avec balcon et cuisine équipée. Mc Cash ne chercha pas à joindre sa fille chez Marie-Anne; il prit une douche, évita son regard terrifiant dans le miroir de la salle de bains, changea le pansement sur sa plaie et quitta l’hôtel. Les rues étaient animées, minuit sonnait et les gens dînaient encore. Un toiletteur passait le sèche-cheveux dans les poils d’un lévrier ravi. N’ayant rien avalé de la journée, il dévora une assiette de poulpes grillés à la terrasse du restaurant voisin. Le goût de médicament passa doucement, la douleur de son dos blessé, pas le sentiment de solitude en terres étrangères.

Mc Cash n’aimait pas les voyages, abhorrait le tourisme et les cohortes de gens en short qui photographiaient les monuments en maniant leurs tablettes comme des volants. La fatigue le rendait encore plus maussade. Bientôt une heure du matin; il descendit la rue pentue où les échoppes toujours ouvertes proposaient pâtisseries et autres spécialités locales, poursuivit sur les trottoirs défoncés.

Des murs crasseux tagués de slogans vengeurs délimitaient le territoire d’Exarchia, le quartier anarchiste de la ville. Il croisa des jeunes lookés, des vieux à mobylette traînant des charrettes remplies de ferraille, moustachus courbés sur leur vie de labeur, des filles vêtues de noir au bras de leurs copines. Il jeta un œil sur le Google Maps de son smartphone, visa la colline indiquée sur l’écran.

Zoodochou Pigis. Tu parles d’un nom de rue à la con, maugréa Mc Cash en gravissant la côte qui menait chez l’ancien éditeur. Il stoppa au numéro 56, face à un hôtel de passe visiblement fermé depuis longtemps. Une grille bloquait l’accès à un porche ouvert sur un petit jardin mal entretenu et touffu qui cachait une maison à étage. Mc Cash sonna à l’unique bouton — «Calypso», le nom de la maison d’édition —, ne reçut pour réponse que le gazouillis d’un oiseau nocturne… Il se tordit le cou derrière les barreaux pour deviner quelque lumière, se pencha vers la grille et constata que le mécanisme d’ouverture avait été forcé. Il attendit qu’une voiture dévale la pente pour pousser le loquet.

Il faisait sombre dans le jardinet isolé de la rue; une volée de marches donnait sur une terrasse où une table de jardin en marbre jonchée de pollen prenait le frais au milieu des plantes grasses. Mc Cash évalua la façade blanche rongée par le lierre — toujours aucune lumière en vue — puis la porte principale de la maison: elle avait été fracturée.

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