Caryl Férey - Plus jamais seul

Здесь есть возможность читать онлайн «Caryl Férey - Plus jamais seul» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Город: Paris, Год выпуска: 2018, ISBN: 2018, Издательство: Éditions Gallimard, Жанр: Триллер, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

Plus jamais seul: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Plus jamais seul»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Premières vacances pour Mc Cash et sa fille, Alice. L’ex-flic borgne à l’humour grinçant — personnage à la fois désenchanté et désinvolte mais consciencieusement autodestructeur — en profite pour faire l’apprentissage tardif de la paternité.
Malgré sa bonne volonté, force est de constater qu’il a une approche très personnelle de cette responsabilité.
Pour ne rien arranger, l’ancien limier apprend le décès de son vieux pote Marco, avocat déglingué et navigateur émérite, heurté par un cargo en pleine mer.
Pour Mc Cash, l’erreur de navigation est inconcevable. Mais comment concilier activités familiales et enquête à risque sur la mort brutale de son ami?
Caryl Férey s’est fait connaître en 2008 avec
, récompensé entre autres par le Grand Prix de littérature policière, le prix Quais du Polar / 20 minutes, le Grand Prix des lectrices de Elle, et adapté au cinéma en 2013. Avec
et
, il a emmené ses héros partager les turpitudes du continent sud-américain.
Mais entre deux voyages, c’est en Bretagne qu’il vient se ressourcer en compagnie du tonitruant Mc Cash.
Biographie de l'auteur

Plus jamais seul — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Plus jamais seul», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

L’Irlandais acheta le Ouest-France au buraliste aux yeux de panda qui essuyait ses verres et consulta le journal, un café à la main pour passer le goût de médicament embourbé dans sa bouche. Aucune nouvelle des trois marins laissés sur le carreau l’autre nuit à Brest, ni de l’enquête qui aurait dû suivre. Bizarre. Ou les flics gardaient l’information sous le coude pour une raison qui lui échappait, ou quelqu’un avait fait le ménage derrière lui. Le tueur sur les docks? Dans tous les cas, le cargo était reparti en mer, avec ses mystères.

Mc Cash prit un autre café, l’œil torve. Ses reins lui tiraient des grimaces compressées et il avait l’impression que les regards se concentraient sur son bandeau, comme si les clients du bistrot savaient qu’il n’avait plus de prothèse… Sa paranoïa sans doute.

La pluie poissait son visage échaudé quand il quitta le bar. Il grimpa à bord de la Jaguar avec une infinie précaution et roula vers Daoulas où résidait le dénommé Gilles Raoul, tentant de recoller les morceaux sur la route. Que s’était-il passé sur l’île grecque lors de l’embarquement des réfugiées pour qu’Angélique ne parle pas à sa sœur? Pourquoi le Jasper s’était-il détourné pour leur couper la route? Comment Zamiakis et ses complices avaient-ils su que le Class 40 transportait des réfugiées? Stavros Landis, leur contact grec aux abonnés absents, les avait-il trahis?

Le cadran affichait onze heures trente lorsqu’il atteignit Daoulas, à l’entrée de la presqu’île de Crozon. Il suivit les indications de son smartphone. Une route serpentait à travers une forêt de chênes centenaires qui gouttaient encore sur l’asphalte gris, à la sortie du village. La Jaguar ralentit devant le numéro 167 — le portail était ouvert — et s’engouffra sous les branches de l’allée. Il y avait une écurie sur la droite, les vestiges d’un tracteur modèle soviétique sur les graviers de la cour, et un ancien moulin en cours de rénovation.

Un ruisseau coulait au pied du jardin. Plus loin un muret de pierres et une Renault blanche près de la table de ping-pong couverte de feuilles mortes. Immatriculée 29. Celle de Raoul probablement. On était aujourd’hui samedi. Mc Cash ne savait pas si le type de la préfecture était un lève-tard, si le crissement des graviers l’avait réveillé; il se gara devant la Renault et fit un bref panoramique sur le jardin bucolique après la pluie.

Un rouge-gorge sautillait sur le muret. Mc Cash sonna la cloche, effrayant le volatile. La première partie du moulin avait été retapée avec soin, l’autre restait en chantier — grange écroulée, roue vermoulue rongée par l’humidité. Il fit tinter la cloche une seconde fois, sans obtenir de réponse.

Mc Cash se pencha sur la fenêtre du salon, une ouverture qui tenait plus de la meurtrière taillée dans la roche épaisse, ne vit que les mouches qui couraient derrière les rideaux. Ce n’étaient pas les premières mouches d’été, des petites noires électriques capables de vous harceler une nuit entière, et puis elles étaient trop nombreuses. Non, il s’agissait d’une espèce qu’il connaissait bien… Mc Cash épia le monde autour de lui, ne vit que la brume au-dessus de la haie. Il tourna la poignée: la porte était ouverte.

L’odeur d’abord le prit à la gorge: les murs, les meubles, la maison tout entière empestait. Il se colla d’instinct contre la porte, balaya le hall d’un regard nerveux. Son cœur battit plus vite. Devait-il retourner à la voiture pour chercher son arme ou sa paranoïa lui jouait-elle des tours? La clé était encore sur la porte. Mc Cash ferma le loquet derrière lui.

Il faisait sombre dans la maison, le plafond était bas, la lumière opaque depuis les lucarnes. Un escalier menait à l’étage. L’autre entrée se situait après la cuisine, un vestibule avec machine à laver: Mc Cash posa une pièce de monnaie sur la poignée de la porte qui donnait sur l’extérieur, enfila les gants de vaisselle qui traînaient près de l’évier et suivit le cortège de mouches vertes qui zigzaguait au rez-de-chaussée.

Le bourdonnement se fit plus intense quand il poussa la porte de la chambre. Le lit était vide. Il y avait une bouteille d’eau sur la moquette, un placard à portes coulissantes entrouvert, quelques fringues sur une chaise à bascule. L’odeur pestilentielle l’accompagna jusqu’à la salle de bains. Le mort était dans la baignoire, à demi immergé.

Une nappe de merde flottait à la surface. Avec la rigidité cadavérique, les fluides accumulés dans le corps s’étaient libérés du cadavre, souillant l’eau d’un brun saumâtre. Mc Cash ravala ses poumons. Le visage était brûlé, méconnaissable, mais le sexe était celui d’un homme. Âge incertain: ses cheveux avaient grillé, ne laissant qu’une plaie purulente sur son crâne. Un fil électrique courait dans l’eau du bain, dont la prise était branchée près de la glace du lavabo. Raoul. La peau avait craqué à plusieurs endroits, causant des cratères inégaux, couverte de cloques sombres après le choc électrique. Quarante-huit heures au moins qu’il baignait là. Mc Cash fit abstraction de l’odeur pour inspecter le corps.

Il saisit la brosse à chiotte. Les mouches virevoltaient, au festin. Il se pencha sur l’eau trouble, repoussa les îlots de merde qui flottaient à la surface: il y avait un rasoir électrique au fond du bain. Raoul était mort électrocuté. Ou plutôt on l’avait aidé à cramer. Piètre mise en scène, songea l’ex-flic. Le cadavre était en trop mauvais état pour qu’on puisse y relever des marques de contusions, il faudrait voir après l’autopsie, s’il y en avait une.

Un tintement au bout du couloir le fit sursauter: celui d’une pièce de monnaie tombant sur le carrelage. Alors seulement il regretta de n’avoir pas pris son arme.

*

Xherban Berim tenait un Glock automatique à la main. Il avait mis du temps avant de retrouver la trace du borgne qui les avait interpellés sur les docks. Se méfier de ce type. Il avait tué les trois marins alors qu’il allait chercher de quoi lester son corps dans le port et réussi à s’enfuir malgré les traces de sang laissées sur le quai. Si, comme il le pensait, le borgne était impliqué dans le réseau de Kerouan, il finirait par se pointer chez son complice, Raoul, le type de la préfecture. Berim avait vu juste. Il pointa le canon vers le vestibule, atteignit le couloir en quelques enjambées et se tassa à l’angle qui donnait sur la chambre: la porte de la salle de bains était entrouverte.

Le borgne avait dû découvrir le corps mais il ne réagissait pas. Ou alors il n’était pas armé. Ou il chiait dans son froc — putain ce que ça puait. Berim se posta contre l’arête du mur, chercha une cible parmi les mouches. Pas un bruit. Pourtant le borgne était là, dans l’angle mort de la salle de bains. Le tueur sentit la sueur couler le long de son cou. Simple poussée d’adrénaline: il jaillit dans la pièce, du pied envoya valser la porte de la salle de bains, qui rebondit contre le mur.

Il vit le cadavre électrocuté, pointa le Glock sur le placard coulissant et tira trois coups étouffés, plein centre, à hauteur d’homme. Les portes du placard se fissurèrent sous l’impact, répandant une volée de poudre dans la pièce. Un vent de panique souffla alors sur sa nuque; il fit volte-face, le doigt sur la détente, ne vit pas l’ombre violente qui planait dans son dos. Chassé avec élan, genou contre poitrine pour armer: d’un coup de talon, Mc Cash lui brisa la colonne vertébrale.

Berim lâcha son arme sans même s’en rendre compte: une douleur fulgurante le saisit dans le bas du dos. Ses nerfs se vrillèrent, le cerveau aussi se dérobait, les mouches vrombissaient comme des bombardiers repus, ses jambes enfin cédèrent. Il étouffa un râle et s’affala sur le carrelage.

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «Plus jamais seul»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Plus jamais seul» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Caryl Férey - Plutôt crever
Caryl Férey
Caryl Férey - Utu
Caryl Férey
Caryl Férey - Mapuche
Caryl Férey
Caryl Férey - Haka
Caryl Férey
Caryl Férey - Condor
Caryl Férey
Caryl Férey - Zulú
Caryl Férey
Rio Youers - Westlake Soul
Rio Youers
Отзывы о книге «Plus jamais seul»

Обсуждение, отзывы о книге «Plus jamais seul» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x