Frédéric Dard - Bosphore et fais reluire

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Bosphore et fais reluire: краткое содержание, описание и аннотация

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Ma Félicie chérie,
Je t'écris d'Istanbul où je vis des choses que tu auras du mal à croire lorsque je te les raconterai. Jamais, de toute ma carrière, je n'aurai eu tant d'ennemis sur le dos à la fois. On peut dire que je bois le calife jusqu'à l'hallali ! Je travaille en « poule » avec Violette, une nouvelle inspectrice « ormée » par le Vieux. Béru a complètement défoncé le fondement d'une employée du consulat. Mathias a les poches bourrées de gadgets qui ridiculiseraient James Bond. Quant à Jérémie Blanc, il devient raciste ! Mais comme dit Violette : « L'un dans l'autre, on s'en sort. » Je ne me souviens pas si, la dernière fois tu m'as fait une blanquette, tu avais bien mis un jaune d'œuf dedans ? Le mieux est que tu m'en refasses une autre quand je rentrerai. En attendant, je Bosphore.
Grosses bises, Ton fils pour la vie.
Antoine.

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Un tonnerre d’applaudissements éclate. Ces demoiselles à l’abdomen monté sur roulement à bide viennent d’achever leur prestation. Une bande de surexcités les acclame.

Un présentateur en smoking et gibus blancs se radine avec son micro de scène. Un faux blond à l’œil de biche, aux grâces langoureuses. Plus pédé que lui, y a que l’oléoduc. Il fait réapplaudir la troupe de ballerines abdominales. Puis, facétieux, il demande si, dans la sympathique assistance, quelqu’un est partant pour en faire autant ? Il le dit en turc, anglais, allemand, français. Personne ne se porte volontaire. Alors il déclare qu’il va choisir un spectateur qui devra rivaliser avec les Dark Bell Girls . Il interpelle un homme du premier rang. Le fait dans les quatre langues. Sa « victime » ne se fait pas trop tirer l’oreille. La salle hurle de rire. Et qui vois-je arriver sur la scène ? Mister Béru en graisse et en os !

J’en reste comme un trou du cul sur un perchoir à perroquet. Que fiche donc le Gros dans ce cabaret, alors que je suis censé l’attendre au motel ? Il est là, ébloui par les lumières, saluant à la romaine ces gens que ses yeux aveuglés par les projecteurs ne lui permettent pas de distinguer. La gentille « présentateur » lui demande de se dévêtir. Ce dont il. Le rire va croissant (en Turquie, c’est normal). Voilà donc notre homme (en anglais : our man) loqué de son seul slip à l’élastique avachi, et en chaussettes dépareillées.

Un murmure étonné passe dans l’assistance. Les spectres tâteurs se demandent ce que peut bien être cette masse incertaine qui pèse dans la hotte kangourou du sous-vêtement.

Les musicos crincrintent. Mélopée (de nonne) lancinante. Tambourins, clarinette acide, courgette à cordes. Le Mastar se lance dans une démonstration grotesque, tortillant son énorme ventre, son énorme cul. Bien vite, à ce régime, son slip déclare forfait. Sa grosse moulinette farceuse se met à tourbillonner à toute vibure. Le public se tait, muet de stupeur. La force centrifuge émoustille le braque géant, le rendant plus géant encore. Dès lors, la présentatrice ouvre grand la bouche. Il voudrait un pied à coulisse pour contrôler si cette chose éléphantesque est encore praticable, ou s’il s’agit d’un leurre (pardon, monsieur : vous avez le leurre ?).

Spectacle rarissime. Personne, dans le public, ne croit au côté fortuit de cette prestation. Tout le monde est persuadé qu’un tel phénomène appartient à la troupe, qu’il constitue le clou (de charpentier) du numéro. On recommence à applaudir (les dames — surtout).

Trêve de délirade, il me faut affronter la situation. Elle est réglable. J’empoigne le feu, hérité des récentes tribulations, par le canon, et me livre à une estimation concernant l’emplacement de la tête du fuyard derrière la tenture qui nous sépare. J’arme mon bras, à défaut de l’arme. Et vlan ! Mes repères étaient bons. Le choc est rude ! Malgré la viorne qui musique, je perçois comme un craquement. Je me précipite sur le gazier pour qu’il s’affaisse en souplesse, et non sur la scène où ce nouveau gag ferait sensation.

Je parviens à le maintenir collé au mur et j’accompagne sa chute. Le voilà bientôt allongé à mes pieds. Bérurier continue de faire un triomphe. Le jeune est tout rouge car je lui ai éclaté le pif ainsi que deux ou trois arcades sourcilleuses, et t’as rien qui raisine davantage que la frite d’un type.

Et à présent ?

Je module un petit sifflement caractéristique, du coin de la bouche. Je suis le seul à réussir ce son. Même dans un vacarme, même couvert par un orchestre, il atteint les tympans auxquels je le destine. A preuve : l’émérite danseur de la panse ne s’y trompe pas. Il tressaille, tourne la tête dans ma direction. Je lui adresse un signe péremptoire afin qu’il me rejoigne après son numéro de quéquette tourbillonnante.

Lui, il ne s’étonne pas. Moi ou l’archange Gabriel qui l’interpelle, pour lui, c’est kif-kif.

Il conclut sa danse, se fait ovationner, le bras levé, la pine dodelinante, puis ramasse ses hardes posées sur une chaise et me rejoint, comme s’il entendait s’isoler pour se refringuer.

— Chope ce zig sur tes endosses et suis-moi ! lui enjoins-je, en lui prenant ses fringues pour faciliter sa liberté de manœuvre.

Il ne demande aucune explication. Nous caltons en direction de la porte de fer.

TERMINUS

J’ai beau rétrospectiver, sonder ma mémoire comme on sonde une vieille vessie déglinguée, je ne me rappelle pas que Sir Achille, notre vénéré Dirlo, soit jamais venu m’attendre à un aéroport. Et lui, il fait mieux : c’est à la passerelle du Boeinge qu’il se tient, Pépère, assis dans une Renault Espace, derrière le chauffeur. Sur le pare-brise du véhicule, un écriteau avec trois lettres rouge : « V.I.P. » ( very important person).

Une hôtesse agreste (comme dit Béru, pour accorte) nous a priés de descendre les premiers et nous guide jusqu’à l’auto. Le Vieux est impressionnant : costume noir, chemise blanche, chapeau noir à bord roulé, gants gris ; il a une canne de bambou à embout de caoutchouc entre les jambes et tient ses deux mains superposées sur le pommeau. Jamais son regard ne fut plus glacial, ni son visage davantage marmoréen.

— M’sieur le direqueur ! s’exclame le Gros, c’est gentille d’viendre nous chercher !

Le mutisme rigoureux du Dabe lui répond, si je puis dire. Violette se dépose hardiment sur le siège voisin du sien. Je prends place avec Mathias sur la même ligne, de l’autre côté de l’étroite travée. Jérémie et Béru, en bons subalternes, s’installent derrière.

— Il en manque un ! grince l’Achille au pied léger. Il m’a été dit qu’il était parvenu à mettre hors d’état de nuire le trop fameux Carlos ?

Il aime les expressions badernes, Chilou : « mettre hors d’état de nuire », « attenter à ces jours » en font partie.

J’ouvre mon maigre sac de voyage et en sort un journal turc du jour, imprimé en anglais qu’on m’a proposé dans l’avion du retour.

— Je crois savoir que vous pratiquez couramment la langue de Shakespeare, monsieur le directeur ? ampoulé-je, pas être en reste de jactance mondaine.

A la une s’étalent deux photos : celle qui a été publiée dans l’édition de la veille et une seconde qui représente Simon Cuteplet, archimort. Le titre et l’article expliquent qu’il s’est produit une fâcheuse méprise, la photo d’hier avait été prise avant le passage du corps à l’institut médico-légal d’Istanbul. Là-bas, on a découvert que l’homme n’était pas « poilu » et qu’il portait des postiches. Dure a été la chute pour moi ! Ainsi, je m’étais berluré de première en croyant avoir la preuve que le mercenaire expédié par le Vieux avait eu raison du fameux terroriste. En réalité, c’est lui qui s’est fait repasser par « l’insaisissable ». Carlos l’a alors affublé de ses : perruque, fausse barbe, fausse moustache et s’est fondu dans la nature. Prima !

Pépère ligote tandis que la perfide Violette lui gouzille aimablement la prostate à travers son bénoche. La vie reprend, simple et tranquille. Pendant que le Dirluche lit le papier, Béru soupire :

— Hier soir, quel dommage que j’n’eusse pusse r’tourner à ma table après ma danse du vent’.

— Du bas-ventre ! rectifié-je. Qu’est-ce qui motive ce regret ?

— J’avais l’vé une poupée d’rêve, Grand. Dont j’l’ai connue au bistrot où j’sus z’été suvant ton conseil. Une très brune, av’c d’la moustache et des grains d’beauté gros comme des cafards plein l’portrait. Ell’ f’sait foraine, si tu voyes ce qu’j’veuille dire ? Mais attention : pas la foraine toute venante, genre marchande d’barbe à papa ou d’pommes camérilisées. La foraine d’l’élitre, quoi ! Celle qui tient la grand’ loterie où c’ qu’les lots sont tous des z’œuv’ d’art : tapis persans, tableaux de Van Gogues, porc’laines d’Limoges, et j’en passe des plus rutilants… N’en réalité, ell’n’était pas foraine, mais entre-traîneuse à la boîte que tu m’as rencontré. J’inaugurais bien d’la noye. J’l’avais fait palper Popaul sous la table et ell’ en bavait des ronds d’serviette, comme quoi, pas un Turc m’rivalisait. La pauv’ gosse, quand j’pense qu’la boutanche de roteux a été pour ses pinceaux !

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