Frédéric Dard - Bosphore et fais reluire

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Bosphore et fais reluire: краткое содержание, описание и аннотация

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Ma Félicie chérie,
Je t'écris d'Istanbul où je vis des choses que tu auras du mal à croire lorsque je te les raconterai. Jamais, de toute ma carrière, je n'aurai eu tant d'ennemis sur le dos à la fois. On peut dire que je bois le calife jusqu'à l'hallali ! Je travaille en « poule » avec Violette, une nouvelle inspectrice « ormée » par le Vieux. Béru a complètement défoncé le fondement d'une employée du consulat. Mathias a les poches bourrées de gadgets qui ridiculiseraient James Bond. Quant à Jérémie Blanc, il devient raciste ! Mais comme dit Violette : « L'un dans l'autre, on s'en sort. » Je ne me souviens pas si, la dernière fois tu m'as fait une blanquette, tu avais bien mis un jaune d'œuf dedans ? Le mieux est que tu m'en refasses une autre quand je rentrerai. En attendant, je Bosphore.
Grosses bises, Ton fils pour la vie.
Antoine.

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Très vite, Kelfiott s’est constitué un portefeuille de clients importants. Se méfiant des amateurs, il a préféré œuvrer pour le compte des grandes organisations, des multinationales, voire certains Etats.

L’affaire « Cousin frileux » lui a été commandée par le K.K.O. Cho japonais. Affaire d’une extrême urgence qu’il a dû préparer en catastrophe, chose qu’il déteste. Mais devant la somme proposée (un million et demi de dollars), il a accepté le contrat. Ils avaient le signalement de Lord Kouettmoll et l’ont attendu à l’arrivée du vol Tokyo-Paris. Ils savaient que l’homme enchaînait sur le Paris-Athènes, aussi ont-ils pris des places sur Paris-Istanbul qui partait presque en même temps et l’ont-ils « traité » sur le tapis roulant conduisant aux satellites d’embarquement. Par mesure de sécurité, ils ont retenu une chambre chez Lady Fog, manière de se mettre pendant quelque temps à l’abri d’éventuelles retombées.

Nous festoyons gaiement, eux et nous. Mathias surveille sa montre. Au dessert, il sort une nouvelle boîte mystérieuse de ses poches miracle et ordonne aux deux pédoques du crime de retrousser leurs manches. Ils obtempèrent avec une passivité qui les fera bougrement renauder quand on leur racontera ça plus tard. Clic à Tommaso, clic à Kelfiott, et voilà ces deux chérubins qui dodelinent. On les fait étendre sur un pucier. Bonsoir, les petits !

— Je vais prévenir le Vieux, annoncé-je.

— Tu ne lui téléphones pas d’ici ? s’étonne M. Blanc.

— Non, je préfère aller au consulat, c’est plus prudent. Surveillez étroitement les deux tourtereaux : ils ont beau avoir pris du sirop de roupille, je me méfie d’eux.

— Faut que j’vais t’accompagner, décide brusquement le Mastar.

— Pourquoi ?

— J’croive qu’j’ai b’soin d’voir un docteur pour ma main.

— Qu’est-ce qu’elle a, ta main ?

Nous n’avions pas pris garde qu’il était devenu gaucher, Béru. En geignant, il tire de sous la table une dextre grosse comme une tortue de mer, violacée, tuméfiée, sanguinolente, frangée d’une affreuse écume blanche. Nous nous récrions en découvrant cette abomination.

— Mais que t’est-il arrivé, Alexandre-Benoît ?

— J’m’ai blessé en tirant une cacahuète au bouc du gonzier à la chemisette blanche. J’était si tell’ment en rogne qu’j’ai mis l’turbo ! Charrrogne ! J’ai cru qu’ mon bras m’rentrait dans l’poitrail ! D’puis, c’bobo me fait un mal d’chien.

— Viens ! on demandera au consul d’appeler son toubib.

Et nous partons. Je surprends Jérémie et Violette en train d’échanger un long regard.

Bonne bourre !

Au moment précis où nous tournons le coin de l’avenue où réside le consul de France (et départements d’Outre-Mer), voilà qu’une Coccinelle décapotable blanche, où s’est empilé un essaim de jolies filles, nous coupe la route délibérément. Je freine à en perforer ma semelle, mais trop tard : j’emplâtre l’aile arrière gauche de leur tire ! Les donzelles sont durement chahutées ; l’une d’elles passe même par-dessus le bastingage, sans dommage car elle se relève toute seule. J’enrage ! J’avais bien besoin de ça !

Furax, je descends de mon fourgon pour aller les apostropher. Elles sont sept ! Tu te rends compte ! Dans une Volkswagen. Deux Européennes, quatre musul-manes, une Asiatique !

— Non mais, ça ne va pas les têtes ! protesté-je. Vous êtes dingues de rouler si nombreuses dans cette petite voiture ; à preuve, vous en perdez le contrôle ! Je suis pressé, moi, j’ai pas le temps de faire un constat !

L’une d’elles (Européenne) me répond dans un anglais si parfait que ça doit être sa langue maternelle, si tant est qu’on puisse donner ce doux qualificatif à la langue britannique.

— Navrée, fait-elle. Tout est ma faute.

Une femme qui fait amende honorable, voilà qui t’endigue illico les humeurs ; c’est si rare ! « Elles » ont tellement le parti pris d’avoir raison, n’importe l’évidence de leur culpabilité !

Elle mate mon pare-chocs.

— Vous n’avez pas grand-chose, vous, remarque-t-elle. Aidez-nous à ranger notre voiture le long du trottoir et conduisez-nous jusqu’à l’université. Je téléphonerai pour qu’on vienne dépanner ma voiture.

J’hésite. Mais après tout, je peux bien consacrer quelques minutes supplémentaires à ces jeunes écervelées, du moment qu’elles me font grâce de la paperasserie habituelle.

Je leur remise la Coccinelle et les invite à grimper dans ma bétaillère.

— Salut, l’beau linge ! lance le Mammouth, émous-tillé malgré sa main qui a quadruplé de volume.

Il se fait rouler les lotos et salive façon boxer reniflant une chienne en chasse.

— Putain ! Ce cheptel ! C’est la malle céleste, Tonio ! Les Poubelles Girls en déplacement, ou quoive ?

Galamment, il a abandonné sa place auprès de moi à l’une des frivoles : l’Asiate.

— Indiquez-moi le chemin de l’université, dis-je à cette dernière.

— En fait, répond-elle, nous allons un peu plus loin. Vous allez devoir traverser le pont sur le Bosphore pour prendre ensuite la route d’Eskisehir.

— Hé ! doucement, les filles ! Il n’en est pas question ! Vous êtes en train de me chambrer ! Je vous répète que je suis pressé et je n’ai pas le temps d’organiser des circuits touristiques.

Toutes les sept éclatent de rire, comme des péronnelles qui viennent de faire une blague à leur professeur de piano.

— Ne rigolez pas, bougonné-je, je suis sérieux.

— Nous le sommes aussi, assure la Chinoise.

— T’as vu c’qu’ j’ voye ? me demande le Gravos.

Je risque un œil dans le rétroviseur central et ce que je crois y apercevoir m’incite à freiner pour mieux regarder. Je constate alors que les sept filles (je dis bien : les sept) tiennent chacune un pistolet à la main dont les canons convergent sur nos personnes (quatre sont consacrés au Dodu, trois à moi). Dès lors, étant homme de déduction, je conclus que l’accident était voulu et que ce coup de main féminin a été réalisé avec grâce et souplesse par sept jeunes femelles qui n’ont pas plus froid aux yeux qu’ailleurs.

Imperturbable, je murmure :

— Ça consiste en quoi, mesdemoiselles ? Ne me répondez pas qu’il s’agit d’un double kidnapping, j’aurais trop honte !

— Et pourtant, excepté deux ou trois synonymes, je ne vois pas d’autres mots pour qualifier ce que nous sommes en train de faire, répond l’Asiatique.

— Que nous voulez-vous ?

— Ce n’est pas à nous de vous l’apprendre ; notre rôle consiste seulement à vous convoyer à bon port.

Ma pomme, illico de phosphorer pour définir le moyen le plus astucieux de nous arracher de cette béchamel, très nouvelle cuisine.

Mon Valeureux en fait autant de son côté et me livre, en argot, les fruits de sa réflexion, lesquels ressemblent aux miens comme une paire de couilles ressemble à deux testicules.

— Pas dif’, mec. Dès qu’t’avise un drauper dans l’panorama, t’embugnes un arb’ ou n’importe quoi. Ces connasses osereront pas nous zinguer au vuse et au suce d’un poulardin !

La Chinoise m’estomaque. Non seulement elle jaspine le franchouille, mais elle en connaît également les dérivés.

— Si vous tentiez quelque chose de ce genre, nous vous abattrions illico, mes drôles, et nous n’aurions aucun mal à retourner la situasse en notre faveur : vous avez délibérément percuté notre tire, tout à l’heure. Ensuite, vous nous avez proposé de nous conduire à notre destination. Mais une fois à bord, vous avez sorti des armes et nous avez menacées. Dans le choc, les flingues du gros sac-à-merde sont tombés, nous nous sommes précipitées pour les ramasser et nous nous en sommes servis en état de légitime défense. Ce scénario vous paraît-il plausible ?

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