Frédéric Dard - Bosphore et fais reluire

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Bosphore et fais reluire: краткое содержание, описание и аннотация

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Ma Félicie chérie,
Je t'écris d'Istanbul où je vis des choses que tu auras du mal à croire lorsque je te les raconterai. Jamais, de toute ma carrière, je n'aurai eu tant d'ennemis sur le dos à la fois. On peut dire que je bois le calife jusqu'à l'hallali ! Je travaille en « poule » avec Violette, une nouvelle inspectrice « ormée » par le Vieux. Béru a complètement défoncé le fondement d'une employée du consulat. Mathias a les poches bourrées de gadgets qui ridiculiseraient James Bond. Quant à Jérémie Blanc, il devient raciste ! Mais comme dit Violette : « L'un dans l'autre, on s'en sort. » Je ne me souviens pas si, la dernière fois tu m'as fait une blanquette, tu avais bien mis un jaune d'œuf dedans ? Le mieux est que tu m'en refasses une autre quand je rentrerai. En attendant, je Bosphore.
Grosses bises, Ton fils pour la vie.
Antoine.

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« Enfin, brèfle, j’ai casqué l’prix d’cent beignets plus un rabais d’ dix pour cent, à la vieille seringue de merde. Un’ espèce de chouette crevée dont j’sus l’seul homme a y avoir palpé la mollusque d’puis la mort d’Atatürk. Y fourrager la babasse, c’est pire qu’malaxer des escarguinches qu’on fait dégorger au gros sel ! Faut vraiment avoir la galanterie ch’villée au corps pour s’lancer dans c’genre d’batifolage ! Mais les gonzesses, é s’rend’ pas compte, é croivent qu’ça leur est dû et qu’c’est nous qu’on leur sommes r’d’vab, qu’tout l’bonheur est pour nous, ces vachasses ! Elles s’aperçoiv’ pas qu’on biche la gerbe, souvent, à leur faire des mamours approfondies. »

J’ai fait signe à Jérémie de décarrer et nous roulons le long de la rive européenne du Bosphore.

— Qu’a donné l’exploration de l’auto ? demandé-je à Violette.

Elle récite :

— Audi 200 noire, il y a le téléphone à bord. J’ai noté son numéro. Les papiers se trouvaient dans la boîte à gants. Ils sont établis au nom d’une agence de voyages. J’en ai pris également les coordonnées.

— Rien d’autre ?

— Non.

On roule dans un flot qui va s’éclaircissant. Le littoral est bordé de restaurants colorés. Beaucoup de touristes, de marchands de bimbeloterie, un grand nombre de boutiques vendent des fringues de cuir.

— Où allons-nous ? s’inquiète Jérémie.

— Cherche un endroit propice, du genre hôtel pour congés payés sans histoire, un peu à l’écart de ce foutoir. Nous louerons pour dix ou douze jours, ce qui inspire toujours confiance.

— Et grouille, gronde Béru : j’ai faim !

COMME DES CHARTREUX

Souvent, tu ne trouves pas ce que tu cherches. Je me rappelle « des coins où baiser » par exemple… Je suis en chignole en compagnie d’une greluse partante du réchaud. Rase cambrousse. Pas d’hôtel à espérer. Tu veux te rabattre sur la clairière discrète, le chemin creux foncièrement désert, la vieille grange aux trois quarts écroulée, n’importe quel lieu discret où tu pourras dégringoler le collant de la péteuse et dégainer ton gros joufflu. Mais t’as beau errer, virer, emprunter une petite route, foncer vers une ligne d’arbres, t’engager sur des voies à la limite du carrossable, zob ! Tu débouches invariablement dans une cour de ferme, sur des bûcherons au labeur, des ramasseurs de champignons occupés à traquer le bolet, des écoliers qui mercredisent ou un tracteur en maraude. Rien n’est inoccupé dans le monde. Même si tu veux limer ta gerce en plein Sahara, t’as une caravane de Touaregs qui déboulent de derrière une dune avec leurs dromadaires à la con (vaisseau du désert, qu’ils disent).

Eh bien, dans notre cas présent, the luck, my dear ! Le Noirpiot a le pif ! Il va en état d’hypnose, téléguidé par son instinct. Une rue entre un restaurant de fruits de mer et un magasin vendant des canots pneuma-tiques. Pourquoi l’emprunte-t-il ? Je suis convaincu qu’il ne saurait répondre à cette question si je la lui posais.

Il la suit sur cinq cent cinquante-deux mètres et vingt centimes. Et alors « C’EST LÀ » ! Un vague établissement baptisé « motel ». Motel des Bains , vu qu’il est assez éloigné de la flotte. Figure-toi cinq pavillons cubiques, préfabriqués en fibrociment sculpté dans la masse. Au centre, une maisonnette de guingois, servant « d’office ». Un terre-plein, bordé d’une palissade de cannisses sur trois côtés, sert de parking. Les véhicules y sont rares et pauvrets : une 203 Peugeot déglinguée immatriculée en Bulgarie, une Dedion-Bouton albanaise et une Mercedes de trente ans venant d’Ankara.

Je vais à l’office où je suis reçu en grandes pompes (il chausse du 52) par un géant creux comme un saule pleureur ayant beaucoup pleuré. Il a une grande gueule aplatie, au centre de laquelle un petit radis rose sert de nez. Une bouche immense contient toutes ses économies, à savoir une douzaine de chailles en jonc qu’un plombier avisé lui a habilement confectionnées. Ses cheveux rejetés en arrière dégagent un front bosselé comme un chaudron de terrain vague. L’un de ses yeux est complètement blanc, l’autre fait de la conjonctivite et du strabisme divergent.

J’explique à ce monsieur que nous sommes sept mineurs du Pas-de-Calais venus en vacances à Istanbul pour une quinzaine de jours, que nous ne sommes pas riches et que « est-ce qu’il-nous-consentirait-des-prix-avantageux » ? Le géant borgne m’assure que nous allons très bien nous entendre. Il articule une somme en livres turques. Je lui en contre-propose le tiers et il l’accepte avec empressement.

Quatre chambres sont alors mises à notre disposition. Violette, l’unique femme du groupe, en accapare une ; Béru et Mathias en partagent une autre ; je choisis Kelfiott pour compagnon, M. Blanc prend Tommaso avec lui et le compte y est. Notre fourgon étant bien placardé derrière la palissade (dans un angle, afin de se trouver mieux abrité des regards), j’estime que nous allons pouvoir connaître un instant de répit.

— Ton élixir de tranquillité peut-il être renouvelé par tacite reconduction ? demandé-je au Rouquin.

Il a une grimace qui n’enrichit pas son look de carotte endimanchée.

— Je suppose qu’il serait néfaste d’envisager des injections répétées, Antoine. Ça risquerait de leur provoquer des lésions cérébrales.

— En ce cas, il va falloir trouver autre chose pour neutraliser ces deux tueurs. Les ligoter et les bâillonner sont des solutions de facilité qui, s’appliquant à des gars de leur trempe, ne donnent pas toute garantie.

Le Red réfléchit, puis un miraculeux sourire met du blanc dans son indigo.

— Je possède un autre produit intéressant, Antoine ! Il s’agit d’un somnifère retard qui peut les garder une trentaine d’heures endormis. Mais le hic, c’est qu’ils seraient inanimés, donc difficiles à déplacer.

— Je suis preneur tout de même, mon amour. Mais avant que tu me les déguises en marmottes hibernantes, il est temps de les questionner.

Réunion générale dans mon bungalow : une cellule monacale pourvue d’un lit bas, d’un lavabo et d’un placard de fer rouillé. Violette fait la script, armée d’un bloc de papier. Béru s’est chargé de la bouffe et deux sacs de victuailles, emplis jusqu’aux anses, nous proposent une quantité de mets dus au choix de notre boulimique compagnon.

Tandis que nous clapons, je questionne les deux tueurs sur le mode badin de la conversation de table. Le Silverstein BK est une petite merveille qui délie les langues et bannit toute cachotterie. Leur histoire est plaisante, à ces deux-là. Touchante, presque. Boris Kelfiott est sujet bulgare. Etudiant en médecine, il a poursuivi ses études en Allemagne. Idéaliste de gauche, il a tout plaqué pour suivre un entraînement de terroriste en Libye. Au début de ses sanglantes activités, il travaillait pour la Ligue Arabe.

Un jour qu’il se trouvait à Londres afin d’y préparer un attentat, un grand type hâve a tenté de le soulager de son portefeuille dans les couloirs du métro. Il n’était pas très psychologue car s’attaquer à Kelfiott relevait du suicide. Boris l’a neutralisé en deux coups les gros et, voulant savoir si Tommaso travaillait en franc-tireur ou pour le compte d’une organisation lancée à ses trousses, voire de la Police, il est allé le « questionner » dans un coin tranquille. Il a découvert un voyou de bas étage, dont les mœurs correspondaient aux siennes. Coup de foudre ! Ils se sont mis en ménage, Kelfiott a « dressé » Tommaso et ils ont entrepris de travailler pour leur compte en qualité de tueurs à gages. Délicate occupation, mais bien rémunérée et qui laisse des loisirs.

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