Frédéric Dard - Bosphore et fais reluire

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Bosphore et fais reluire: краткое содержание, описание и аннотация

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Ma Félicie chérie,
Je t'écris d'Istanbul où je vis des choses que tu auras du mal à croire lorsque je te les raconterai. Jamais, de toute ma carrière, je n'aurai eu tant d'ennemis sur le dos à la fois. On peut dire que je bois le calife jusqu'à l'hallali ! Je travaille en « poule » avec Violette, une nouvelle inspectrice « ormée » par le Vieux. Béru a complètement défoncé le fondement d'une employée du consulat. Mathias a les poches bourrées de gadgets qui ridiculiseraient James Bond. Quant à Jérémie Blanc, il devient raciste ! Mais comme dit Violette : « L'un dans l'autre, on s'en sort. » Je ne me souviens pas si, la dernière fois tu m'as fait une blanquette, tu avais bien mis un jaune d'œuf dedans ? Le mieux est que tu m'en refasses une autre quand je rentrerai. En attendant, je Bosphore.
Grosses bises, Ton fils pour la vie.
Antoine.

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— La taxe de séjour, en somme ?

Elle pouffe.

— Charmante expression ! Oui, la taxe de séjour.

— Tommaso et Kelfiott sont ici pour longtemps ?

— Jusqu’à nouvel ordre.

— Ils sont amant et maîtresse.

Elle hausse les épaules.

— Un vrai ménage ! Touchant ! Il m’arrive de leur porter moi-même le petit déjeuner au lit pour le plaisir de les voir se faire des mamours.

— Leur spécialité professionnelle, c’est l’abattage clandestin, n’est-ce pas ?

La vieille s’ensérieuse.

— Vous savez, je me montre on ne peu plus discrète avec mes clients. Dans notre monde, c’est indispensable si on veut devenir vieux. Les centenaires de Palerme sont toujours des gens qui ne se sont pas occupés de leur prochain.

La pauvre ne s’aperçoit pas, sous l’effet du Silverstein B K, qu’elle ne respecte guère ce sage adage.

Je lui désigne l’homme inanimé.

— Lui, vous le connaissez ?

— Jamais vu.

Je me tourne vers mes deux compagnons :

— D’autres questions, messieurs ? Toi, Mathias ?

Le Rouquinos rougit (mais oui, il y arrive !) de confusion.

— Merci…, Antoine. Lady Fog, êtes-vous au courant d’un double assassinat qui s’est produit à l’hôtel Thagada Veutu ?

— J’en ai entendu parler, oui.

— Certains de vos pensionnaires auraient-ils trempé dans cette affaire ?

— Sûrement pas. Les gens qui logent chez moi se tiennent peinards, ils sont là pour ça !

— Et Kémal Foutu ? reprends-je. Il n’aurait pas organisé ce coup fourré ?

— Lui ? Non. Il aurait agi plus simplement. Quand il a des problèmes, ceux-ci sont réglés par un accident de la circulation.

— Vous avez une idée sur l’identité du meurtrier, gentille amie ?

— Pas la moindre. Il doit s’agir d’une affaire d’espion-nage. A Istanbul, les services secrets étrangers fonctionnent à plein régime, comme au cours de la dernière guerre. A cette époque, on se faisait des couilles en or à Lisbonne ou ici !

Chère brave aventurière en pantoufles atteinte par la limite d’âge ! En la regardant, en l’écoutant, je me rends compte que le bien et le mal, la vie droite ou la vie arnaqueuse sont séparés par des frontières bien fragiles et, souvent, indiscernables. Combien pratiquent la filouterie « en toute bonne conscience » ? Et combien marchent sur le fil de l’honnêteté comme des funambules ? Le droit chemin, n’en déplaise aux moralistes, décrit des zigzags, parfois.

Mathias qui se voue à « Chemisette blanche » — murmure :

— Tu sais que ce type n’est pas très bien, Antoine. Il souffre d’une commotion cérébrale et l’état dans lequel il se trouve fait songer à un coma.

— Les risques de son métier, fatalisé-je. Fouille-le !

Jérémie demande :

— Que faisons-nous, maintenant ?

Je le sens inquiet.

— Opération « retour », tranché-je. On va déposer le moribond sur un bord de route où quelqu’un le découvrira et donnera l’alerte. Quant à mémère, nous allons la reconduire chez elle.

— CHEZ ? exclame M. Blanc.

— Oui, dis-je. L’occasion est unique de pénétrer au Windsor Lodge avec le meilleur des condés : la patronne ! Profitons de ce qu’elle est dans la semoule pour investir, l’occasion est unique !

Il lance une réplique célèbre :

— Mais bon Dieu, c’est sûr !

— En nous voyant en sa compagnie, poursuis-je, ses autres pensionnaires ne sourcilleront pas. L’Opé-ra-tion « Cousin frileux », c’est tout de suite qu’il faut la réaliser. Et vite ! J’alerte les autres par talkie-walkie.

— Que devrai-je faire du fourgon ? questionne Jérémie.

— Laisse-le devant la pension, il va nous servir encore.

Il stoppe à vingt mètres de l’entrée et descend. Coups brefs du poing contre la carrosserie. Je délourde, puis donne le bras à mamie pour quitter le véhicule.

— Elle est encore sous Silverstein BK pour une vingtaine de minutes, annonce calmement Mathias, homme rigoureux.

— Ce sera suffisant. Tu as ton petit matériel ?

— Evidemment !

Avant de rentrer, je coule un regard discret sur le comptoir des tapis, second étage. Les volets en sont clos, mais il me semble bien qu’il manque une latte au milieu de l’un d’eux. Dans l’entrepôt minable, Simon Cuteplet guette en caressant son fusil à lunette démontable pourvu d’un silencieux. Violette s’obstine-t-elle à lui mâchouiller le brise-motte ? D’après ce que j’ai surpris des confidences du mercenaire, autant mastiquer une plaquette de chewing-gum, elle banderait plus rapidement !

Nous entrons. La soubrette turque que j’ai vue naguère est en train de passer l’aspirateur sur le grand tapis du hall. Elle ne nous regarde pas. J’ai idée que la vieille doit se montrer incommode comme patronne.

— Allons dans votre bureau, dis-je à Lady Fog.

Elle nous précède. Son burlingue, en fait, est une petite pièce qu’on appellerait simplement salon si un bureau ministre chargé de paperasses n’en accaparait une bonne partie.

D’un geste, j’indique à mes compagnons le vieux paravent de soie qui accordéone devant l’entrée d’un jardin d’hiver. Ils vont s’y planquer.

— Chère Lady, fais-je, téléphonez donc à Tommaso, chambre « Manchester », pour lui demander de venir vous rejoindre ici. Dites-lui que vous aimeriez lui présenter un vieil ami à vous susceptible de lui être très utile.

— O.K., fait la vioque avec un sourire nostalgique.

Elle murmure, femelle, toujours :

— Vous êtes sacrément beau gosse, mon garçon. Que n’ai-je vingt ans de moins !

Vingt ans, c’est leur marge de regret, aux vieux. Quand ils atteignent la soixantaine, ils soupirent après ces vingt ans excédentaires ; et quand ils ont passé quatre-vingts, c’est toujours le même tarif : vingt piges ! Je me dis, en la défrimant, que même vingt ans en arrière, y aurait fallu que je me raconte un drôle de scénario pour pouvoir l’embroquer, Milady !

Elle compose deux chiffres au cadran.

Je perçois un ronflement lointain. On décroche.

— Mister Tommaso ? Non, c’est Mister Kelfiott ?

Je lui mimique que ça revient au même.

— Vous auriez une seconde pour passer dans mes appartements ? poursuit l’ancêtre. J’ai ici un vieil ami qu’il vous serait intéressant de rencontrer… Com-ment ? fait la taulière. Tous les deux ? Bien sûr, c’est ainsi que je l’entendais…

Elle raccroche.

— Ils vont venir !

Ma limouille est à tordre. Minute capitale ! Deux tigres méfiants vont se pointer, qu’il va falloir circonscrire en un clin d’œil ! D’un coup je me sens mal engagé dans cette croisade. Un, j’en faisais mon affaire, mais deux à la fois, merci bien ! Mathias n’est pas un homme de castagne ; quant à Jérémie, le temps qu’il fasse les quatre pas nous séparant du paravent, le deuxième tueur lui aura plombé le baquet.

Alors, la voix feutrée de l’irremplaçable Mathias retentit :

— Ne tentez rien, commissaire. Retenez-vous seule-ment de respirer une fois qu’ils seront entrés.

Intéressant, non ?

C’est beau, la science. Ça prime la force dans certains cas.

N’empêche que je pense fort à Félicie, ce qui, chez moi, équivaut à une prière.

Comme notre maigre cerveau ne peut concevoir Dieu, il a besoin de se faire une idée de Lui en usant de son iconographie privée.

Après un léger heurt, deux personnages aussi bizarres qu’étranges pénètrent dans la pièce. L’un est âgé d’une quarantaine d’années. Il est grand, avec le cou large, un regard profondément enfoncé et le nez en éteignoir de cierge (convient également pour moucher les bougies). Ce qui surprend le plus dans son visage, c’est son absence de lèvres. Ce mec, il serait incapable de jouer de la trompette. Il porte sous l’oreille gauche une profonde cicatrice dont je suis prêt à te parier ma chemise contre tes deux testicules qu’elle résulte d’une balle d’assez fort calibre. Le second est encore plus grand que l’autre, très maigre, jeune avec des boutons plein le menton. On dirait quelque étudiant anarchiste russe de jadis, de ceux qui dynamitaient les voies ferrées au temps des tsars. Il a le front proéminent, les oreilles décollées, le tour des yeux rose et l’air aussi gentil qu’un tortionnaire arabe recueillant les confidences d’un général américain.

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