Frédéric Dard - Bosphore et fais reluire

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Bosphore et fais reluire: краткое содержание, описание и аннотация

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Ma Félicie chérie,
Je t'écris d'Istanbul où je vis des choses que tu auras du mal à croire lorsque je te les raconterai. Jamais, de toute ma carrière, je n'aurai eu tant d'ennemis sur le dos à la fois. On peut dire que je bois le calife jusqu'à l'hallali ! Je travaille en « poule » avec Violette, une nouvelle inspectrice « ormée » par le Vieux. Béru a complètement défoncé le fondement d'une employée du consulat. Mathias a les poches bourrées de gadgets qui ridiculiseraient James Bond. Quant à Jérémie Blanc, il devient raciste ! Mais comme dit Violette : « L'un dans l'autre, on s'en sort. » Je ne me souviens pas si, la dernière fois tu m'as fait une blanquette, tu avais bien mis un jaune d'œuf dedans ? Le mieux est que tu m'en refasses une autre quand je rentrerai. En attendant, je Bosphore.
Grosses bises, Ton fils pour la vie.
Antoine.

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Ces deux aimables personnages entrent donc et s’avancent vers Lady Fog et moi. Expressions hermétiques. Le plus âgé a une main dans sa poche et, crois-moi, ce n’est pas sa boîte de capotes anglaises qu’il tient.

Ma pomme, souscrivant aux recommandations de Mathias, je joue les pêcheurs d’éponge et me retiens de respirer.

Instant critique. Ces deux loups ont déjà flairé un danger. Personne ne parle. La mamie parce qu’elle ne sait que dire, vu que je ne lui ai pas fourni de texte à prononcer, moi parce qu’il est duraille de jacter sans brûler un peu d’oxygène, et les arrivants parce qu’ils attendent.

Je leur souris. Tout ce que je peux me permettre pour détendre un peu l’atmosphère. Un large sourire en tranche de pastèque, sauf que mes pépins à moi sont d’un blanc éclatant.

Je tends éperdument l’oreille, guettant un bruit de gaz fusant. Que tchi ! Mathias aurait-il des problos avec sa « capsule « (si capsule il y a) ?

Des chandelles grosses comme le pouce me dégoulinent le long de la raie médiane, appelée aussi raie culière dans les manuels de savoir-vivre.

Le dénommé Tommaso (le grand jeune) laisse tomber d’un ton cassant :

— Alors, Milady ?

La vioque me regarde interrogateusement. Beau et bon sourire façon couverture des Mille recettes de Tante Berthe. Et puis elle exprime un hoquet d’asthmatique, porte la main à sa gorge et tombe en avant sur le tapis. Moi qui attaque ma seconde minute sans respirer, je commence à me faire vieux. Comme ça ne m’empêche pas de voir, je regarde les deux pédoques. Boris Kelfiott (l’homme au cou large) arrache d’un geste expert un parabellum de sa vague et me braque. Mais ses forces l’abandonnent, ainsi que sa lucidité et il choit sur les genoux sans lâcher la crosse de son feu. Son pote, davantage vivace, résiste un bref instant de plus. Pourtant il est terrassé à son tour.

Alors je cavale jusqu’à la porte pour aller respirer sous des cieux plus cléments, suivi de Mathias et de Blanc. On referme derrière soi et on s’approche du porche. Inspiration, expiration ! Bonno ! comme s’excla-mait, il n’y a pas si longtemps, mon ami Trabadja. Une paire de poumons, c’est chouette quand ça fonctionne au quart de tour ! Je m’en enfile dix litres d’un coup, et pourtant c’est pas un air de first quality ! Y a des scories, des miasmes. Ça pue la fritaille, le gaz d’échappement, le suint (tagada gada tsuint suint .)

— C’est quoi, ton truc, Mathias ?

Il tire de sa fouille un gros stylo Mont-Blanc bricolé par ses soins (tagada gada soins soins ), en ôte le capuchon et me montre des trous imperceptibles.

— Il écrit du bas et asphyxie du haut !

— Bravo ! J’espère que tu as beaucoup d’autres gadgets de ce tonneau ?

— Une quantité.

— Ton soporifique est presque instantané.

— Entre vingt et trente secondes selon les dimensions du local ; un peu plus en extérieur, dans un rayon de vingt mètres.

— Son effet dure longtemps ?

— Une dizaine de minutes sur le sujet qui l’a inhalé ; pour ce qui est de la dissipation, je pense qu’on peut déjà retourner là-bas, à condition d’ouvrir les fenêtres. J’y vais le premier, attendez-moi là.

— Ce mec est pas croyable ! bée Blanc. Tu parles d’une efficacité. Il est…

— Chié ! coupé-je.

Quelques instants plus tard, le divin Mathias nous hèle. Il tient sa fameuse seringue d’une main.

— Ces messieurs sont à votre disposition, annonce-t-il. Attendez qu’ils recouvrent leurs esprits et ils vous suivront comme des moutons.

Je vais chercher mon talkie-walkie pour appeler nos copains d’en face. Je tombe sur une Violette impériale [6] Çui-là, je te l’ai déjà servi dans Le bal des rombières . San-A . .

— Vous êtes au Windsor Lodge comme en terrain conquis ! exulte la belle décapsuleuse de braguettes.

— C’est provisoire. Quittez votre mirador. Dites à votre massacreur de révoltés noirs qu’il nous rejoigne. Vous, allez ramasser le Gros et faites-vous désigner par lui l’auto dans laquelle est arrivé naguère l’homme à la chemisette blanche. Rapide inventaire du véhicule et rendez-vous général à la fourgonnette dans dix minutes. Vu ?

— Vu ! répond-elle.

Elle ajoute avant de stopper le contact :

— Votre ton de commandement m’embrase le sexe, commissaire.

— Nous ferons la chaîne pour vous l’éteindre, ma tendre amie !

Le temps de compter jusqu’à dix-sept en faisant concorder les verbes et en assurant les liaisons, que voilà Simon Cuteplet à ma botte de sept lieues.

— Opération de commando, lui dis-je.

— A vos ordres, mon lieutenant !

L’habitude…

Je décroche au tableau des clés celle de la chambre « Coventry » et entraîne Simon dans ma foulée. Je l’introduis dans la pièce.

— Cette carrée est occupée par le terroriste Carlos, lui dis-je. Tu vas le neutraliser quand il rentrera.

— Complètement, mon lieutenant ?

— Jusqu’aux chrysanthèmes ! Méfie-toi, car c’est l’homme le plus astucieux qui ait existé. A Paris il a mis en l’air je ne sais plus combien de draupers qui venaient le serrer et il a disparu. Tu n’as pour toi que l’élément de surprise.

L’imbandant ricane :

— Faites-vous pas de souci, mon lieutenant, on peut déjà commencer à creuser un trou pour lui !

— Quand tu auras terminé ce sale boulot, retourne au consulat de France.

— O.K. Mais pourquoi appelez-vous ça un sale boulot ? Y a rien de plus sympa !

— Ne fais pas trop de vagues, dans cette taule.

— J’ai un silencieux.

— Note bien qu’il s’agit d’un nid de forbans, tous bons pour un équarrissage rapide. Néanmoins il faut ménager le petit personnel.

Il a un sourire blasé d’homme sûr de soi.

Je m’en vais, raccroche la clé à sa place et gagne le fourgon où Mathias et Blanc m’attendent en compagnie de Tommaso et Kelfiott. Ces deux derniers sont encore very somnolents et on les devine parfaitement inoffensifs. Je me dis que jusqu’à présent c’est Mathias qui conduit toute l’opération, grâce à ses petites recettes d’apothicaire. Cette croisière en eaux turques paraît l’amuser follement. Elle rompt avec sa petite vie rateuse du labo et ses prestations maritales à la « tac-tac, bonjour maman, au revoir maman ».

On voit arriver Violette et Béru, bras dessus, bras dessous.

— Nous avons failli attendre ! rouscaillé-je.

— La faute à cette vieille salope de marchande qui eguesigeait une rallonge ! Vieille pute borgne av’c une culotte qui sent l’égout par grosses chaleurs ! Fumière à moustaches ! Crevure qui se charogne ! Dégueulance de hyène malade ! Saloperie vivante !

— Nous étions pourtant convenus d’un prix, elle et moi, dis-je, suffisamment élevé pour qu’elle ne le conteste plus !

— C’est ce dont j’y ai dit ! Mais elle gueulait comme quoi ses saletés de beignets n’étaient point compris d’dans !

— Qu’est-ce que ses beignets ont à voir dans l’affaire ?

Violette éclaire ma lanterne :

— Il les a TOUS mangés, dit-elle.

— J’avais une dent creuse, se justifie le Mammouth.

— Il y en avait beaucoup ? demande Mathias.

— Cent quarante-quatre, annonce le Gravos. Pas de quoi péter une pendule à quartz, hein ? D’autant que comme dégueulasserie, vous repassesserez ! Tu sais n’avec quoi elle les frit ? D’l’huile de vidange qu’é rachète à un garagiste. Et encore : la s’conde pressée ! Ici, les garacos filtrent l’huile d’vidange, rajoutent un d’mi-litre d’huile neuve par bidon et, ensuite s’l’ment vendent l’produit d’la deuxième vidange aux friteurs en plein air. Tu juges du goût qu’ça donne à leur camelote !

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