Frédéric Dard - Bosphore et fais reluire

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Bosphore et fais reluire: краткое содержание, описание и аннотация

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Ma Félicie chérie,
Je t'écris d'Istanbul où je vis des choses que tu auras du mal à croire lorsque je te les raconterai. Jamais, de toute ma carrière, je n'aurai eu tant d'ennemis sur le dos à la fois. On peut dire que je bois le calife jusqu'à l'hallali ! Je travaille en « poule » avec Violette, une nouvelle inspectrice « ormée » par le Vieux. Béru a complètement défoncé le fondement d'une employée du consulat. Mathias a les poches bourrées de gadgets qui ridiculiseraient James Bond. Quant à Jérémie Blanc, il devient raciste ! Mais comme dit Violette : « L'un dans l'autre, on s'en sort. » Je ne me souviens pas si, la dernière fois tu m'as fait une blanquette, tu avais bien mis un jaune d'œuf dedans ? Le mieux est que tu m'en refasses une autre quand je rentrerai. En attendant, je Bosphore.
Grosses bises, Ton fils pour la vie.
Antoine.

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— Nous vous menacions avec SEPT pistolets ? gouaillé-je miséreusement.

— Nous en jetterons cinq dans le caisson placé sous le siège arrière, qui constitueraient, du coup, votre arsenal de réserve, fait la Chinetoque (ou assimilée) d’un ton léger. Non, croyez-moi, commissaire, le mieux que vous ayez à faire, c’est de nous obéir. Cela dit, si vous nourrissez le moindre doute sur notre détermination, nous allons avec plaisir faire exploser un genou de votre gros lard, voire les deux.

— Inutile, mes chéries, je vous fais confiance !

Elle sourit.

— J’enregistre. Alors conduisez normalement, en suivant mes indications.

— C’est vous le chef ? lui demandé-je.

— C’est moi qui parle français, élude-t-elle.

Ce qui me turlupe, c’est qu’elle m’ait appelé « com-mis-saire ». Ces garces savent par conséquent qui nous sommes.

— Pour le compte de qui travaillez-vous, douce Fleur-de-Thé ?

— Pas de questions ! coupe-t-elle sèchement.

Béru se met à entonner : Nuit de Chine nuit câline nuit d’amour… Bel organe qui évoque un Yvan Rébroff ayant éclusé deux litres de vodka pour soigner une angine. Puis il se tait et déclare :

— Flingues ou pas flingues, c’est mieux d’être rapté par des jolies gonzesses plutôt que par de vilains malabars. T’sais qu’en a deux trois dans l’lot dont je leur ferais volontiers leur fiesta, Tonio ? J’te prends la courtaude moustachue à la robe blanche brodée, é doit avoir une cressonnière luxurieuse qui m’inspirerait. Comment j’t’y dégagerais les moustaches et les babines pour lu déguster son bouton de rose.

« Tu croives qu’ell’ est turque, c’te princesse ? Hein, dites, Miss Soleil-Levant, la brunette qu’a l’ pot d’échappement au ras du gazon, elle est turque, ou quoi ? Si v’o’lez t’êt’ ma traducteuse, dites-y qu’je lu f’rais des bricoles inoubliab’, comme jamais qu’j’la mets au défi d’pas app’ler sa mère pendant l’opération.

— Arrêtez vos saloperies, grommelle l’Asiatique. Vous, alors, vous n’êtes pas français pour rien !

— Hé ! dites, Miss Caramel-au-lait, insultez pas la France, j’vous prille. Chez nous, on est en vie et on l’prouve ! Vous aut’, les canaris, av’c vos ziquettes de bébés atrophiés, tout c’ qu’ v’s’êtes capab’, c’est d’vous r’produire. Et encore j’m’d’mande si c’est pas par l’ séminaire artificiel qu’ça s’opère ! J’voudrais vous grimper qu’ça fonctionnererait pas. Vous d’vez avoir une pastille pas plus large qu’une pièce de cinquante centimes. On a dû vous déberlinguer av’c un compte-gouttes après un bain d’siège prolongé d’huile d’olive !

La Jaune ne répond pas et le Mahousse continue de déverser sa litanie érotique jusqu’à ce que nous parvenions à destination.

Drôle de destination, en vérité. Pour le moins surprenante.

Je m’attendais à bien des choses, voire même à tout. Mais pas à cela. Je ne te fais pas languir davantage : un monastère. Byzantin. Il se dresse sur un promontoire planté d’oliviers aux feuillages d’argent vieilli et aux troncs noueux. Il est blanc crayeux, avec des mosaïques bigarrées qui étincellent au soleil. Un écriteau annonce en anglais : « Sœurs de la Contra-ception Contemplative ». La Chinoise m’invite à m’arrêter devant un large portail de bois à doubles battants. Elle descend du fourgon et va sonner. Un grand judas grillagé s’ouvre ; je ne distingue rien du museau qui apparaît alors de l’autre côté, toujours est-il que le portail ne tarde pas à s’ouvrir en grand. L’Asiatique me fait signe d’entrer. Je pénètre dans un cloître aux colonnes graciles, pavé de bonnes intentions et de pierres roses. Au centre dudit se dresse une fontaine ouvragée dont le double filet d’eau glougloute menu, créant un doux bruit céleste. On voit déambuler des religieuses aux robes de bure blanches et noires qui les font ressembler à des hirondelles.

— Si j’m’serais attendu ! soupire Béru en défrimant les saintes filles qui vont l’amble, un livre de prières entre leurs mains pucelées.

La Jaunette me fait parquer le fourgon dans un recoin jouxtant les cuisines du monastère (des odeurs de frigousse ne laissent pas d’équivoque).

Tout le monde descend. Le portail s’est refermé. Notre venue n’a pas perturbé la sérénité des lieux et aucune des religieuses n’a relevé le nez pour nous regarder. Les sept intrépides jeunes filles (qui semblent échappées d’une collection de bouquins pour la jeunesse) nous ordonnent de les suivre. Et on leur emboîte le pas en regardant onduler leurs charmants postères. Je me demande à quoi rime ce patacaisse [7] Que je continuerai d’écrire « patacaisse » et non « pata-quès » comme le voudrait ce vieux gringrin de mes fesses qui perd son temps et ses timbres à nous écrire à ce propos, alors que les deux orthographes sont admises et que tel est mon bon plaisir ! San-A . . On emprunte une porte basse, on suit un long couloir blanchi à la chaux de Pise, on grimpe quatre marches de pierre et nous voici-voilà dans une pièce voûtée, carrée, dont l’unique fenêtre, pourvue de barreaux, donne sur le cloître.

Il s’agit d’un local conçu pour des réunions. Il est vaste, meublé d’une immense table et d’une cohorte de sièges plutôt rudes qui n’ont pas été réalisés par un ébéniste souffrant d’hémorroïdes pernicieuses car le gus qui paume ses légumes et qui s’assoit là-dessus doit se mettre à chialer au bout de pas longtemps.

Au mur, une tapisserie byzantine représente l’invasion de l’Anatolie par les Seldjoukides. Dans le mur d’en face, un guichet est pratiqué, qui doit, si mon sens de l’orientation n’a pas déposé son bilan, donner sur les cuisines. Il est aveuglé par un volet de gros bois dans lequel on a planté une quantité d’énormes clous dont les pointes acérées sont dardées sur l’intérieur de la pièce.

— Vous serez bien pour attendre ici, nous déclare la Chinoise ; il fait frais.

— Nous devrons attendre longtemps ? demandé-je.

— Je ne peux vous le dire.

— Attendre qui ? bougonne le Gravos.

— Je l’ignore également.

Le Mastar montre son poing qui devient de plus en plus laid.

— Parmi les saintes r’ligieuses dont j’viens d’aperc’voir, y en aurait pas une qu’aurait fait médecine ? Matez un peu ma paluche !

La Chinoise regarde et se concerte avec les autres. Chuchotements.

— Je vais essayer de trouver quelqu’un, promet-elle. Avez-vous soif ?

— Toujours ! s’empresse Bérurier.

— Que voulez-vous ? Du thé ?

— Du vin.

Notre geôlière va presser un timbre qui se confond dans la moulure entourant le guichet. Le volet s’écarte, un visage de religieuse se montre. La Chi-noise réclame du vin et deux verres. On lui passe un grand pichet et deux petits bols de grès.

— Voilà, dit-elle.

— C’est la bonne crèche, dit le Gros. Traité commak, j’inaugure bien du séjour.

Il goûte le pichtegorne en faisant miauler une goulée entre ses joues culières.

— C’est du p’tit picrate de cureton, déclare-t-il. Y n’ferait pas d’mal à un’ mouche ; mais il a un petit goût marrant. Tu n’trouves pas, grand ?

Je bois et recrache.

En comparaison de ce breuvage, l’éponge imbibée de vinaigre tendue à Notre Seigneur sur Sa croix avait dû être trempée dans du sirop d’orgeat.

— T’es snob, soupire Alexandre-Benoît en s’empa-rant de ma bolée.

Les sept kidnappeuses sont parties. Elles ont tiré des verrous et maintenant c’est le silence.

Nous nous asseyons à la grande table, face à face.

L’ÂGE D’ORAISONS

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