Frédéric Dard - Ça ne s'invente pas

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Ça ne s'invente pas: краткое содержание, описание и аннотация

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L'Inde mystérieuse, tu connais ?
Tiens : j't'en joue un air à la flûte baveuse !
Si le maharaja n'est pas content, dis-y qu'y s'fasse cuire du bouddha aux pommes !
Et des émeraudes pareilles, t'en as déjà vu, des émeraudes pareilles ?
Vise l'éléphant rose, comme il tend sa papatte à Béru…
Comment ça, lequel qu'a la plus belle trompe ? Qu'est-ce tu sous-entends ?
En tout cas, la princesse, elle, faut voir comme elle donne bien son mignon fouinozof à Sana !
Il est sympa, le fakir, hein ? Il a su rester vieux malgré son jeûne.
Ce qu'il maquille en palanquin, le Gros ? Ben, t'as qu'à lire, tu verras !

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— Te plains pas, grommelé-je, ne t’es-tu pas défoncé l’éloquence pour le convaincre que la solution du problème se trouvait en Inde ?

Il essaie de hausser les épaules, mais ne parvient qu’à se meurtrir avec l’une des nombreuses sangles dont il est bardé comme un bardot.

— De là à me transformer en éléphant blanc, y a un fossé, non ?

— Il l’a franchi à pieds joints.

— Est-ce que je fais illuse, au moins ? J’ai l’air gros pour de bon ?

— D’autant plus que tu étais déjà doué au départ, mon père. Notre maquilleur n’a fait que préfigurer un avenir que je crois proche.

— Toujours qu’tu charabiates, marmonne le superobèse.

Ça lui fait une démarche bizarre de dame très enceinte, son bide de caoutchouc plombé. Ses épaules en chlorure de vinyle achèvent de l’envelopper. On lui a filé un col dur, trop étroit, pour lui gonfler le cou et des piqûres de Brantzpuch concentré lui dilatent les bajoues. Beau travail. Il fait vraiment infirme de la glande endocrine, notre Béru. Il sue sur la piste de ciment menant aux bâtiments de l’aéroport. Il a le souffle bref. Des petits geignements lui fusent du gosier à chaque pas. Marcher est devenu, pour lui, un calvaire.

Un vent soufflant de la mer et chargé d’odeurs de kérosène attise l’incandescence de sa trogne.

Il va, renaudant après son métier, ses chefs et l’Inde mystérieuse.

— Claudius ! appelé-je.

Le Formide ne réagit pas.

Je réitère.

— Claudius, quoi !

Il s’arrête, sourcille à travers son maquillage en forme d’emplâtre écrasé.

— Qu’est-ce y’t’prend ?

— Il me prend que tu es censé te prénommer Claudius, hé, panosse ! Et que tu l’as déjà oublié.

— Ah oui, bon… Bouge pas, je m’y fais… Claudius Monbraque. C’est parti. Rappelle-moi voir, pour voir.

— Claudius !

— Et merde ! rétorque son ami avec une fausse amabilité.

Un sourire parvient à se faufiler à travers ses bourrelets vrais et faux.

— Tu vois, que ça vient ! dit-il…

Nous parvenons dans les bâtiments où règne une température convenable. L’air sent la sueur et le musc [10] Pensez-vous : ça pue l’homme comme partout où y a de la concentration de bipèdes. J’écris ça pour faire plaisir à mon éditeur qu’exige de la tenue dans nos cahiers ! . Des dames en saris bleus ou verts, merveilleusement coiffées à l’huile d’olive, glissent dans la cohue. Y a des gus enturbannés, d’autres enrubannés, certains ont des culottes bouffées (aux mites). Ces brunes chevelures scintillent comme de l’astrakan. Que de beaux visages ! s’exclameraient ces dames du Femina Singulier ! Des Tanagras ! Des figures de bas-reliefs ! Les Mille-et-j’-sais-pas-combien-de-nuits-qu’avec-ma-gueule-de-bois-ça-me-tarte-de-les-compter, mes sœurs ! La blondeur est un accident de la nature. Une maladie de peau ! Une erreur de pigmentation. Faut venir dans ces pays pour le comprendre. Quand tu considères ces peuples basanés, dans les tons verts, avec leurs chevelures étincelantes à force de noirceur, t’es incommodé par le blondinet qui s’aventure dans les parages. Tu le considères comme un pestiféré. Un galeux ! Un scrofuleux ! Une anomalie !

On souscrit aux formalités passeportières. Des gars à moustaches irrésistibles nous filent les coups de tampon admissifs. Et puis c’est les barrières au bout desquelles la foule attend ses chers z’arrivants.

— Je crois que je retapisse ton gus, Mec ! soufflé-je, à l’oreille de Jumbo. À droite, avec un pébroque ! Tu mates ?

— C’est parti.

Effectivement, le m’sieur que j’cause correspond à la description faite sur la feuille de carnet du défunt Monbraque. Un petit vieillard, barbe blanche, lunettes cerclées d’or. Il est habillé à l’Européenne, d’un chouette costar de soie noire dont la coupe locale filerait des angoisses métaphysiques à notre ami Ted Lapidus ! Il porte une sorte de polo blanc, en soie, avec un col très montant. Personnage singulier. Son air grave impressionne.

Il réagit en apercevant Béru, s’avance vers nous, d’une démarche de chat qui veut se repasser une hirondelle perchée au bord du chéneau.

— Mister Monbraque, je présume ? demande-t-il à Bérurier avec un fort accent britindien.

— Exaguetely soi-même, mon bon sir ! répond le Gros. You s’are de vol’ côté Mistère Hivy Danhladesh, je résume ?

— En effet !

Shake-hand frénétique.

— Permettez-me de présenter to you monsieur Antoine San-Antonio, mon infirmier, déclame l’Obèse (moi donc) en me désignant.

Je m’incline et serre les cinq doigts froids qui me sont présentés.

— Votre infirmier ! Seriez-vous malade, mister Monbraque ?

— Un peu de fading dans le guignol, biscotte mon bon point qui me taquine les coronaires du dessus, explique doctoralement le Grrrrros. J’ai droit à la piquouze de soutien quand Popaul fait son caprice.

Mais le sieur Hivy Danhladesh ne l’écoute pas. Ayant pris trois pas de recul, il évalue le Mastar d’un œil gourmand.

— Fantastique, dit-il. De toute beauté ! Combien pesez-vous ?

— C’est la seconde fois qu’on me pose la question en peu de temps, rigole Alexandre-Benoît. Pour tout vous dire, pépère, j’ai franchi le cap des deux cents kilos, ce qui revient à dire qu’avec bibi on ferait quatre gonzesses mignonnettes ou trois matous en ordre de marche. J’sus pas l’aubaine des compagnies de transports, hé ?

— Quelle merveille ! Quelle merveille ! roucoule, pépie, glougloute et trépigne M. Danhladesh. Deux cents kilos ! On n’a jamais vu ça aux Indes ! Le record était détenu par la reine Victoria, qui, en 1877, fut proclamée impératrice. Elle le fut d’ailleurs plus à cause de son poids que de son prestige. Deux cents kilos ! Par Apsara, vous êtes la réincarnation de Bouddha !

Le terme semble péjoratif à mon valeureux camarade.

— Si vous auriez un mètre pliant, vous feriez bien de mesurer vos espressions, m’sieur Dunœud, rétorque-t-il sévèrement. J’ai du tonnage, d’accord, mais c’est pas un motif valable pour se payer ma tronche ! Bouddha ! Non, mais sans char ! Bouddha ! Par un macaque que si je le prendrais par la peau du c… elle me resterait dans la main ! Ah, je vous jure, faut venir à Bombé pour l’entendre !

Je me hâte de faire diversion.

— C’est très aimable à vous d’être venu nous attendre, mister Danhladesh. Puis-je vous demander quel est le programme immédiat ?

Ce genre d’expédition est toujours très délicat, mes amis. Prendre la place d’un bonhomme dont on ignore les motifs de son déplacement requiert infiniment de prudence et un don très poussé du point de suspension. Fort t’heureusement, je suis un suspensionniste spontané. Dès que l’on m’enseigna, à l’école, les règles mouvantes de la ponctuation, je reconnus le point suspensif ! Il était déjà en moi ! À travers le fourmillement des virgules, des points-virgules et autres points en tout genre, je fus subjugué par ces trois petites crottes de mouche en ligne. Cet élan n’avait rien de maçonnique. Il procédait d’un besoin de me blottir. C’est le refuge de l’inexprimable ! Le point de suspension, c’est ce qui vous reste à dire quand vous avez tout dit, donc l’essentiel ! Une manière d’en finir avec sa pensée ! Et aussi de la préserver. On peut s’y réfugier à tout instant de la conversation. Il est toujours disponible, d’une efficacité constante. Je crois que s’il n’avait pas existé, Georges Simenon l’aurait inventé ! Il est simultanément évasif et précis puisqu’il permet au lecteur d’emboîter sa pensée à celle de l’auteur. Moi, c’est bien simple : si un gouvernement totalitaire venait à proscrire le point de suspension, je n’écrirais plus qu’en braille !

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