Frédéric Dard - Pleins feux sur le tutu

Здесь есть возможность читать онлайн «Frédéric Dard - Pleins feux sur le tutu» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Город: Paris, Год выпуска: 1984, ISBN: 1984, Издательство: Éditions Fleuve Noir, Жанр: Иронический детектив, Шпионский детектив, Полицейский детектив, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

Pleins feux sur le tutu: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Pleins feux sur le tutu»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Rappelle-toi que dans cette affaire j'ai drôlement mouillé mon maillot.
Tu parles d'une escalade !
Je pédalais que d'une !
Tout en danseuse, mon pote !
Et avec pleins feux sur le tutu !

Pleins feux sur le tutu — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Pleins feux sur le tutu», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Nos regards se rencontrent. Il lit mes pensées.

— Non, non, me fait-il, pas encore ! Besoin de vous jusqu’au bout, mon vieux.

Tiens, voilà qu’il me vouvoie. Parce qu’il se sent plus détendu ?

Et de m’expliquer :

— On « l »’embarque en ambulance. Il se peut qu’on rencontre des barrages. Ce sera à vous de nous les faire franchir.

— Mais si on est au courant de mon propre enlèvement ?

— Vous tâcherez d’être convaincant, vous êtes notre seule chance en la matière, et celle du président. Suivez-moi. On va changer de fringues…

Un quart d’heure après, nous quittons l’immeuble. Tous les mecs du commando sont vêtus en infirmiers. Moi seul ai eu droit à un costar civil, beaucoup trop grand, à vrai dire, mais la nuit, les poulets, tout comme les chats, sont gris. Je ne reconnais pas tout de suite la voie où nous déboulons. Nous prenons place dans une grande ambulance à gyrophare, bardée de croix bleues et équipée d’une sirène qui t’escagasse les trompes. Je suis coincé à l’avant, entre le chauffeur et le Rital. Au bout de quelques centaines de mètres, je pige que nous déboulons rue de Ponthieu (Ponthieu de Ponthieu !).

Peu après, on enquille les Champs-Elysées. Je m’attendais à y trouver de la volaille survoltée, au lieu de ça, tout est peinard. On remonte jusqu’à l’Etoile (belle étoile du soir, messagère lointaine…) pour continuer ensuite par la Grande-Armée (ce qui me permet de te rappeler que la comtesse de la Trémouille, malgré sa grande piété, a usé plus de paires de couilles que l’Armée française de souliers). On va toute sirène glapissante jusqu’à la Défense. On oblique alors à gauche. L’ambulance fonce sans rencontrer d’obstacles. Mon effarement va croissant au beurre : ainsi donc, l’on n’a pas découvert le rapt du président ! Se peut-ce ? Béru n’a rien dit ?

Ma curiosité ne dure pas. Le Rital demande au conducteur :

— Tu as eu le temps d’achever le gros type et la fille ?

Ja , répond l’interpellé, ce qui en autrichien comme en allemand signifie oui.

En moi c’est l’éboulade. Morte, Hélène ? Mort, Béru ? Pourquoi une fantastique fatalité me réduit-elle soudain ? Bon, ils sont morts. Et ce sera mon tour tout à l’heure. Fallait bien que ça arrive. Un peu plus tôt, un peu plus tard…

— Ç’a été moins une, continue le conducteur pile à cet instant, Kurt s’est planté sur le trottoir. Je n’avais pas d’arme sur moi, par mesure de précaution, avant l’opération camion je m’étais déchargé.

— Tu les as finis comment ?

— J’ai été footballeur !

Il éclate de rire… Je l’imagine shootant dans la tête de mes chers compagnons, leur faisant éclater la box crânienne, gicler la cervelle…

On s’arrache à la banlieue. Puteaux…

Qu’après quoi, le gonzier coupe la sirène et le gyrophare, baisse ses loupiotes. Il emprunte un chemin-rue qui longe des pavillons tristounets.

Ça cahote. On continue à allure modérée. Et alors on atteint une route secondaire qu’on prend sur un petit kilomètre. Je distingue, à travers la brumasse, des bâtiments aux toits en dents de scie : une usine. A mesure qu’on s’en approche, je m’aperçois que ses vitres sont brisées et qu’elle est à l’abandon. C’est néanmoins notre point de destination. L’ambulancier stoppe devant un portail rouillé et file un petit pet avec son klaxon. Les deux vantaux s’ouvrent (un vantail d’abord, puis un autre, ce qui fait bien des vantaux, pas la peine de me regarder comme ça !).

Nous débouchons (de carafe) dans une vaste cour d’au moins cent mètres sur cent, au beau milieu de laquelle stationne tu ne devineras jamais quoi. Un hélicoptère ! Quelques rares lumières éclairent mal un groupe d’hommes… Ils se tournent vers nous autres arrivants. Comme le chauffeur s’est mis en lanternes, je ne distingue pas leurs frimes. L’auto à croix bleues stoppe à quelques mètres de l’hélico :

— Cette fois, me dit le Rital, je pense que je n’ai plus besoin de vous.

— Et alors ?

Il a un ricanement aimable.

— Ben, concluez…

— Dommage de supprimer l’unique témoin d’un tel exploit. Le coup de main du siècle ! J’avais l’occasion d’entrer dans l’Histoire.

— Qu’y feriez-vous ? Et puis vous n’êtes pas l’unique témoin : il y a ces messieurs et moi.

— Ça n’aura pas la même valeur d’objectivité.

Il sort de sa tire et m’ordonne de le suivre.

— J’arrive, lance-t-il au groupe.

Et à moi :

— Mettons-nous un peu à l’écart pour dégager la piste.

— Qu’allez-vous faire du président ?

— Ah ! ça, mon vieux, impossible de vous répondre. L’horloger sait-il ce que va devenir la montre qu’il fabrique ?

Nous allons à tout petits pas : moi parce que je ne suis pas pressé, lui par mesure de sécurité. Méfiant comme un loup, il reste à distance. Pas mèche de l’avoir par une ruade rapide. Que puis-je tenter ? T’as un conseil à me donner ? Un sprint ? Avec la pétoire qu’il a en main, c’est inutile. On ne la fait pas à un type de sa trempe. S’il a été choisi pour une action pareille, c’est qu’il a des références, non ? Il travaille dans le téméraire calme. Le sans bavures. C’est M. Pense-à-tout.

Désinvolte, je glisse mes mains dans les poches flottantes du trop grand pantalon. Crever en étant fringué en gugus, merde alors ! Mais ! Quoi ! Oh ! non, je rêve ! C’est pas vrai ! Tu sais ce que je sens, sous mes doigts ? Une boîte d’allumettes. Bon, m’objecteras-tu, avec ta cordiale ignardise coutumière, et après ?

Après ?

Ecoute, Toto, cesse de ricaner. Il connaît plein de petits trucs marrants, l’Antonio. Entre z’autres l’art et la manière d’enflammer toute une boîte d’alloufs à la fois. Petit jeu de société. Ça, c’est Gérard de Montauban qui me l’a appris, un jour qu’on éclusait un gorgeon avec Dédé de Toulouse.

Ça se pratique avec le pouce principalement. Bien entendu, les autres doigts y mettent aussi du leur. T’entrouvres la boîte. Tu dégages une allumette ; et puis tu… Oh ! classe, j’ai pas le temps de t’expliquer. Sache que je sors, mine de rien, la boîte de la glaude.

Je prépare mon petit bigntz. Tout ça en trois secondes. Ma dernière, mon ultime et bien infime chance.

D’un geste de l’avant-bras que le Rital ne peut prévoir, je virgule la boîte dans sa direction. Elle entre admirablement dans mon jeu, la chérie. Merci ! Oh ! cent millions de fois à la vaillante Régie des tabacs qui nous produit des alloufs de cette qualité. Cela fait comme une minuscule fusée éclairante qui éclaterait à vingt centimètres du pif de mon bourreau. La surprise le fait se cabrer. La force du désespoir me fait agir. Dedieu, ce mastar pain brioché qu’il prend en pleine poire. J’entends craquer des cartilages. Il titube. Je me jette sur lui, biche son bras armé. Un coup sur ma hanche, vraccc ! Cassé ! Bien fait, salaud ! La rogne meurtrière me soulève. En trois centièmes de seconde je me suis accaparé le feu. J’appuie le canon sur son bide.

— Tiens, pour la petite demeurée, fumier ! Poum ! ponctue le flingue. Tiens, pour sa grand-mère ! Re-poum ! répète l’arme docile. Tiens, pour mon pote ! Tiens, pour ma collègue ! Tiens, pour la vieille Rolande !

Chaque fois il se chope une bastos dans le baquet. Et c’est du beau calibre, crois-m’en.

Je me jette à plat ventre contre lui. J’ai sa gueule contre la mienne. Il respire encore. Il devient sadique, l’Antonio.

— Ça va, la santé, amico ?

Non, non, ça ne va pas. Il émet quelques bouts de râles et se fout aux abonnés absents.

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «Pleins feux sur le tutu»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Pleins feux sur le tutu» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Отзывы о книге «Pleins feux sur le tutu»

Обсуждение, отзывы о книге «Pleins feux sur le tutu» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x