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Frédéric Dard: Batailles sur la route

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Frédéric Dard Batailles sur la route

Batailles sur la route: краткое содержание, описание и аннотация

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« C'est en s'oubliant qu'on parvient à être soi-même. » F. Dard S'oublier. Totalement. Ses préjugés aussi. Surtout ceux qui empêchent l'humilité. Un regard croisé avec cette femme. Peut-être déjà un sentiment d'une femme ? Plus vraiment, puisque l'honneur est bafoué. Son crâne rasé d'avoir aimé l'ennemi. Alors oublier, oui, et recommencer différemment ; pour elle. Passer à autre chose, chercher refuge dans un travail difficile, éprouvant : la route. La retrouver enfin, elle qui m'attend. Mais retrouver aussi le plus terrible des secrets, de ceux qui rongent une éternité, assombrissent vos jours, dévorent vos nuits, parce qu'il vit à vos côtés, indissociable et omniprésent. Pourtant, j'ai pris le parti d'oublier. Saint-Chef en Dauphiné, où repose Frédéric Dard, rebaptisé ici Saint-Theudère, sert de cadre à ce roman. C'est là qu'Hélène, sœur du milicien Petit Louis, dont l'auteur nous raconte l'exécution sommaire de façon si poignante, trouve refuge auprès du narrateur, un jeune résistant lyonnais. Celui-ci s'éprend de cette victime de l'épuration qu'il aimerait pouvoir soustraire définitivement à l'ardeur vengeresse des FFI. Publié en 1949 aux Éditions Dumas à Saint-Étienne, ce roman est inspiré d'un voyage effectué par l'auteur avec les gens de la route. Cette même année 1949 fut par ailleurs prolifique et prémonitoire : c'est elle, en effet, qui vit la parution du premier livre d'où découlera, servie par un hasard singulier, la célèbre série du commissaire SAN-ANTONIO.

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Frédéric Dard

Batailles sur la route

Ceci n'est que l'histoire d'un homme qui cherche sa vérité à travers la folie d'une époque, les rigueurs de son métier, la force de son amour.

Vous allez assister à son aventure et sans doute aurez-vous fréquemment envie de lui souffler à l'oreille le parti à prendre, la conduite à observer, tellement vous le verrez anxieux et désemparé.

Mais laissez-le chercher sa route et réservez votre pitié, car cet homme-là, c'est peut-être vous…

A MM. Adolphe PHILIBERT

et Louis AMBLARD

qui connaissent les secrets de la route

et qui se battent chaque jour pour elle,

j'offre de grand cœur ce livre qui, sans

eux, n'aurait pas vu le jour.

F. D.

P.S. — L'auteur tient à remercier également la Maison Bouharde et la Compagnie de transports internationaux B.A.C. C'est grâce à ces organismes remarquables par leur matériel comme par leur personnel d'élite qu'il a pu faire son apprentissage de la route.

PREMIÈRE PARTIE

Maudit soit celui qui déplace

les bornes de son prochain.

(Extrait de la Bible)

Vers midi, nous sommes arrivés des faubourgs. Nous avons franchi le petit pont en dos d'âne malgré l'encombrement. Les berges étaient noires de monde. Les gens regardaient le corps d'un gros milicien qu'on avait jeté à la rivière. Le cadavre ne pouvait s'échapper d'un remous appelé « la tombe du chien » parce que c'est là qu'on venait noyer les bêtes. Il tournait doucement avec des brindilles couvertes d'écume grise. Il était plein de sang et les gamins lui jetaient des pierres. Ça amusait la population. Il faisait chaud et gai. Le ciel était blanc. Nous avons traversé le centre de la ville et nous sommes parvenus à l'école communale où étaient parqués les prisonniers. Sous le préau, à côté des urinoirs malodorants, siégeait un conseil de guerre composé de quelques chefs de maquis. On lui amenait les miliciens identifiés réputés comme tueurs et, après un rapide interrogatoire et un petit discours patriotique qu'il resservait, à une syllabe près, à tous les prévenus, le conseil décrétait que le type serait fusillé. Les hommes de l'aréopage étaient un peu pâles et gênés. Lorsque nous sommes arrivés, ils avaient déjà condamné cinq types à mort. Le président a dit un mot à un jeune gars rougeaud qui servait de planton, ce dernier s'est approché de nous :

— Le colonel ordonne que vous fusilliez les condamnés, a-t-il dit.

Nous nous sommes récriés :

— Ton colonel, on l'enchose, on n'est pas de son maquis et s'il nous prend pour Deibler, il se trompe.

Tout de même, les copains avaient les yeux brillants d'une étrange convoitise. J'ai vu que ça les tentait de descendre les miliciens. L'un d'eux a toussé pour s'éclaircir la voix.

— Remarque, a-t-il dit au joufflu, si ça peut vraiment vous rendre service… Seulement, faut savoir demander les choses convenablement, pas vrai, vous autres ?

Nous avons esquissé un geste d'assentiment. De cette façon l'orgueil était sauf. La foule, qui comprenait ce qui allait se passer, s'écrasait contre les grilles de la cour. Elle ronronnait comme une grosse bête avide qui va se repaître. Nous étions six ; nous nous sommes mis sur deux rangs à dix pas d'un arbre. C'était un platane couvert d'initiales maladroitement gravées dans l'écorce. Alors ils ont amené les condamnés…

Le premier était un homme petit et massif avec une grosse tête grise et velue. Il semblait triste. Il était allé s'adosser contre l'arbre. Puis il nous a regardés ; je sentais qu'il voulait dire quelque chose, mais il faut être bien sûr d'entrer dans la légende pour prononcer de grands mots à cet instant. Lui n'était sûr de rien. Ni de sa vie, ni de ceux qui allaient la lui ôter. Il est tombé comme une branche cassée, avec son air de ne pas bien comprendre…

Après, ça a été un gros bonhomme au regard fuyant qui transpirait et secouait la tête. Lorsqu'il a été en face de nous, il s'est mis à pleurer. Après la foule l'a hué et ça l'a quelque peu ragaillardi. Il a beaucoup saigné. Les camarades ont tiré dans son ventre, parce qu'il était gros et tentant. Moi, j'ai cherché le cœur comme dans les livres d'histoire. Dans toute cette graisse, ça n'était pas facile.

Ensuite on nous amené deux frères. Ils avaient demandé à mourir ensemble. Deux jeunes gens maigres et blêmes. Ils devaient avoir maigri d'au moins dix kilos en une heure. Les canons de nos fusils brillaient au soleil, leur faisant battre des paupières. L'air surchauffé sentait la poudre et le sang. L'arbre était criblé de trous et saignait lui aussi, mais il était gros et vieux, il s'en tirerait sûrement. Les deux frères se sont embrassés. Le plus jeune a murmuré : « On venait à l'école ici, tu te souviens ? » J'ai pensé à la femme qui les avait conçus et qui les conduisait autrefois dans cette cour joyeuse. C'était terrible, mais on a besoin, parfois, de commettre des actes abominables et de les comprendre en les accomplissant. J'aurais aimé pouvoir tirer sur les deux à la fois. L'aîné a crié : « Vive la France ! » Il crânait. Il ne voulait pas rater sa mort. La rafale qu'on allait lui administrer, c'était le seul bien terrestre qu'il possédait. Il nous a regardés en riant :

— Bandes de cloches ! nous a-t-il lancé.

Ça au moins, c'était sincère. Les copains ont ri et Vignaud lui a dit :

— Fais pas le malin, pauvre ballot.

Alors l'autre s'est fâché. Il est devenu furieux.

— Je vous em…, hurlait-il. Je me fous de vous et de vos flingots à la noix. Vous allez me descendre, et puis après ? C'est tout ce que vous pouvez contre moi. Vous m'entendez ?

Mes camarades n'ont su que répondre. Ça leur clouait le bec. Ils butaient contre un problème nouveau. J'ai eu l'impression que ce garçon comprenait pas mal de choses et j'ai éprouvé le besoin de lui dire que j'étais de son avis.

— D'accord, ai-je murmuré. On ne peut que ça contre toi, rien que ça. On est tous des hommes, que veux-tu…

Son frère espérait. Alors j'ai fait signe aux autres. Et nous les avons mis en joue.

J'ai tiré sur le plus jeune, entre les yeux, mais mon fusil n'était pas fameux et il a pris la balle en haut du front, à la naissance des cheveux. Il avait l'épi du bonheur…

L'aîné est resté un instant debout contre l'arbre. Il riait encore. Puis il a glissé sur le côté et ses mains se sont ouvertes comme des fleurs. Dans la droite il tenait un pompon de rideau. Ce n'était pas la peine de faire l'esprit fort.

Pour le cinquième, ç'a été affreux… Il se débattait. Il criait. Il suppliait qu'on le laisse vivre. La population hurlait d'allégresse, il s'agissait encore d'un jeune garçon, brun et frisotté, qu'on avait, paraît-il, découvert dans une mansarde où il se terrait en compagnie de sa famille. Il ne voulait pas mourir ; il se couchait par terre. Nous avons dû le traîner jusqu'au platane et le lier au tronc de l'arbre. Quand il a compris que la chose était inévitable, il s'est mis à gémir doucement. Nous l'avons fusillé à toute volée. Notre rage partait avec nos balles et fouaillait sa chair contractée.

On ne l'a pas détaché tout de suite. Il pendait dans ses liens.

C'est à ce moment qu'un homme est sorti d'une salle de classe : une sorte de vieillard massif ; il semblait en état d'hypnose. C'était le père du jeune garçon. Il s'est avancé à petits pas, suivi par le soldat qui le gardait. Le vieux ouvrait la bouche ; on apercevait sa langue grise et des chicots jaunes, plantés de travers dans ses gencives. Il s'est arrêté devant le corps de son fils et l'a contemplé avec hébétude. Puis il a sorti un mouchoir sale de sa poche et s'est mis à épancher le sang qui ruisselait du visage terreux.

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