Frédéric Dard - Pleins feux sur le tutu

Здесь есть возможность читать онлайн «Frédéric Dard - Pleins feux sur le tutu» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Город: Paris, Год выпуска: 1984, ISBN: 1984, Издательство: Éditions Fleuve Noir, Жанр: Иронический детектив, Шпионский детектив, Полицейский детектив, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

Pleins feux sur le tutu: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Pleins feux sur le tutu»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Rappelle-toi que dans cette affaire j'ai drôlement mouillé mon maillot.
Tu parles d'une escalade !
Je pédalais que d'une !
Tout en danseuse, mon pote !
Et avec pleins feux sur le tutu !

Pleins feux sur le tutu — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Pleins feux sur le tutu», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

— Non.

— C’est dommage.

— Consternant.

— Et t’as pas moilien de s’en procurer ?

— J’ai trop faim pour partir à la recherche d’une boulangerie ouverte.

— Tu écluses quoi, en l’bectant ?

— Pouilly Fuissé.

— Du Brouilly eusse z’été préférab’.

— Peut-être…

— Il est frais, l’Pouilly ?

— Glacé.

— Pas trop, j’espère ?

— Non, pas trop.

— Fruité ?

— Un délice.

— Il vient d’chez qui ?

— J’ai pas la boutanche sous les yeux.

— Et ensute, tu vas bouffer quoi ?

— Du confit d’oie.

— T’as de la chance.

— Je sais.

— Du confit d’oie… d’oie ?

— J’en suis convaincu.

— Tu t’laisses pas abatt’.

— Non, j’abats les autres. Toujours prendre les devants ! Ton interview est terminée, Alexandre-Benoît ?

Un silence. Je l’entends libérer un grand pet comme le hululement d’un chat-huant ; puis il se gratte les poils de la poitrine, ensuite ceux du service trois pièces, et termine par un petit rot rêvasseur avant de soupirer :

— Qu’est-ce y a pour l’service ?

— Un danseur noir nommé Méoutuva Didon, 613 rue Montholon, possède une grosse chignole ricaine bleue, marque Ford Custom. Tu vas trouver ce type et lui faire dire à qui il a prêté sa tire. Ensuite, fonce au P.C. des Champs-Zé et attends que je t’y appelle. Ça joue ?

— Banco. Dis voir, Tonio, s’il s’rait tant tell’ment bon, c’Pouillé Fûté, t’n’pourrais pas en ram’ner une bouteille ?

J’ai jamais rencontré un type plein aussi avide. D’où mon mouvement de mauvaise humeur qui interrompt ce dialogue claudélien.

Ça me fait tout bizarroïde de vaquer dans cette turne où gisent deux morts. Ce qu’Eugène Dabit (le peu connu) aurait appelé « des morts tout neufs », puisque frais équarris au 1 er janvier.

Que faire ? Aux trousses de qui me lancer ? J’imagine que le Rital au complet rayé a dû prendre Hélène en otage, comme pébroque au cas où ça se mettrait à vaser trop fort.

Pour tromper mon désarroi, je vais inspecter la chambre et les fringues du type abattu ; mais son complice a ratissé et je ne trouve rien. Pourtant, au moment de quitter la pièce, un souvenir m’afflue.

Le vrai coup de poing dans les gencives !

« Commissaire d’opérette (et le poteau laid) ! me dis-je. Matamore (aux dents) pour repas de noces ! Crétin (de Chavignole) monté sur boucle ! Tu devrais rendre ta carte et courir t’inscrire au chômedu comme tout le monde. Est-ce possible ! Un homme comme toi ! Oublier une chose pareille ! »

Je retourne au biniou. Comme un des ratés (t’as le choix, y a que ça !). En composant le numéro de chez nous, je reçois des odeurs de confit brûlé. Dommage ! Une oie morte pour rien. Et une vieille dame pareillement : effacée alors qu’elle savourait les joies de la vieillesse gaillarde. Cela dit, elle aurait dû rester au propre au lieu d’héberger des forbans de grand style, la pauvre chérie !

— M’man ?

— Mon chéri !

Cri du cœur. Que dis-je : de l’âme ! Du ventre ! « Son chéri. » Moi, grand balandard à la con, pineur invétéré, malmeneur de criminels… Déconneur d’à n’en plus pouvoir…

Son chéri, si chéri et si « son ». Ah ! ma vieille, du temps que je te tiens, laisse-moi t’offrir une rose.

— Tu veux bien aller à ma penderie, ma grande ? Dans une poche du smoking que j’ai posé ce matin, tu trouveras une enveloppe contenant des photos. J’aimerais que tu les examines et que tu me racontes ce qu’elles représentent…

— D’accord, je me dépêche.

— Mais non, m’man : prends ton temps…

Elle a déjà posé le combiné. Toinet joue avec sa petite auto téléguidée en faisant un ramdam du diable. La bonne profite de ce que ma vieille est en haut pour l’engueuler en espingo, comme quoi il est la chierie vivante, un garnement pire que la plus verte des coliques, et d’autres trucs encore que je traduis mal parce que ce sont des ibériqueries locales.

— Oui, tu te rends compte ? Tout au feu de l’action, je n’ai plus pensé à l’enveloppe Kodak que le blessé a perdue en grimpant dans la chignole, devant le Grand Vertige ! L’ai empochée à la diable, et puis oubliée. Ça, c’est de la faute professionnelle grave. On serait sous Louis XV, je serais roué vif en place de Grève. L’odeur de brûlé est si intense que je cours jusqu’à la cuisine pour retirer la coquelle du feu. Ce que c’est abracadabrant, ce confit d’oie brûlé, et la vieille femme abattue comme une chienne par un bandit à sang froid.

— Allô ! Allô ! Antoine ? dit ma Félicie dans la passoire.

— Je te demande pardon, m’man, on m’appelait sur une autre ligne, alors ? Qui donc, sur ces photos ?

— Personne.

— Comment ça, personne ?

— Elles représentent un mur bordant un parc, car on voit beaucoup d’arbres par-dessus. Et puis une grue peinte en jaune, très haute, près de ce mur, mais il y a une rue entre l’engin et le mur. Une rue déserte qui me rappelle vaguement quelque chose ; c’est très probablement une rue de Paris.

— Quoi d’autre ?

— Rien, il n’y a que quatre photos et ce sont presque les mêmes : le mur, la grue, la rue. Ç’a été pris le soir, car le fond de la rue se perd dans l’ombre.

— Je peux te demander un grand service, ma poule d’eau ?

— Evidemment.

— Appelle un taxi et va porter ces photos à Mathias, aux Champs-Elysées. Si d’aventure il n’y était plus, fonce jusqu’à son domicile, tu connais l’adresse ?

— Elle est dans le carnet jaune.

J’ajoute :

— Emmène Toinet et allez bouffer des crêpes à Paris, ça lui fera une petite fête. Ce soir on s’offre une surpatte géante, m’man. Juré, craché ! Le Château d’Yquem est toujours au frigo ?

— Tout à fait en bas.

— Laisse-le se faire une santé, on le changera d’étage une heure avant de passer à table.

Mon baiser est solide sur l’ébonite du combiné. Je me torche les lèvres avec répulsion en songeant aux canailles qui se sont servies de ce téléphone avant moi !

A ton avis, Lord Trouduc, ça veut dire quoi, cette grue et cette rue tranquille bordée d’un haut mur ? Mur de prison ? Les costars rayés’ brothers mijotaient de faire évader quelqu’un, profitant de travaux en cours ? Je suis confiant en Mathias, il saura découvrir de quoi il retourne. Tiens, je vais lui passer un petit coup de grelot pour le prévenir.

Ma surprise est forte quand au lieu de son organe masculin, c’est une voix de sorcière qui répond. Dame Mathias ! Seigneur, que fait-elle à notre P.C. des Champs-Elysées, la mégère inapprivoisable du Rouquin ?

— Ah ! c’est vous ! C’est vous, maudit ! qu’elle m’attaque, bille en tronche. Un commissaire, vous ? Je ris ! (Elle rit façon Méphisto dans Faust-Ne donne un baiser ma mie que la bague au doigt.) Un criminel, môssieur ! De la basse espèce ! Un sadique ! Que dis-je : un dépravé ! (Je vois mal la nuance.) Mes enfants, môssieur ! Vous avez vu mes enfants ! Dans quel triste état ils sont, ce matin, pour commencer l’année, alors que nous devions aller déjeuner avec mes parents ! Ils sont verts et ils vomissent à gorge déployée ! Enivrer des innocents, mais vous êtes donc un monstre ! Barbe Bleue !

Je la laisse liquider sa bile. Hélas, elle en a des hectolitres à mon service, cette carne pondeuse.

Profitant de ce qu’elle est à court d’oxygène, je lui demande de me passer son mari.

— Non, môssieur ! rétorque-t-elle, je ne vous le passerai pas ; sous aucun prétexte. Il va demander sa mutation dès demain. Je ne resterai pas sa femme s’il s’obstine à collaborer avec l’individu sans moralité que vous êtes. Ce sera vous ou moi, môssieur !

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «Pleins feux sur le tutu»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Pleins feux sur le tutu» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Отзывы о книге «Pleins feux sur le tutu»

Обсуждение, отзывы о книге «Pleins feux sur le tutu» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x