Frédéric Dard - Pleins feux sur le tutu

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Pleins feux sur le tutu: краткое содержание, описание и аннотация

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Rappelle-toi que dans cette affaire j'ai drôlement mouillé mon maillot.
Tu parles d'une escalade !
Je pédalais que d'une !
Tout en danseuse, mon pote !
Et avec pleins feux sur le tutu !

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— Je me planque là-dedans, dis-je à Hélène, j’ai un bip-bip sur moi, le récepteur se trouve dans ma tire. Quand le mec de ce tas de ferraille partira, laisse-lui prendre du champ, puis mets-toi à le suivre avec ma pompe. Grâce au bip-bip tu n’auras pas besoin de nous voir, donc de risquer d’être vue. Selon mon estimation, il ne fera guère plus de deux ou trois kilomètres avant de constater qu’il a un pneu à plat. Il devra donc changer de roue. Pour cela il ouvrira son coffiot et qui trouvera-t-il alangui sur sa roue de secours ? Le cher Sana, feu en pogne. Nous aurons alors une explication, lui et moi. Toi, tu surviendras gentiment. Arrête-toi dès que tu nous verras et attends que je te fasse signe d’approcher. Vu ?

Elle opine.

— Maintenant, retourne dans la rue et attends que nous décarrions. Oh ! auparavant, sois gentille : referme la porte du coffre.

Par veine, il y a une couverture dans la malle de l’auto. C’est un plaisir que d’être hébergé dans cette voiture ricaine. A peine si je dois me mettre un tout petit peu en chien de fusil. J’espère néanmoins que le visiteur ne passera pas la journée à l’ Auberge du Pont Fleuri !

Il s’écoule près d’une heure avant que des pas fassent crisser les graviers du terre-plein.

A l’oreille, j’en détecte trois. Ils viennent à l’auto sans parler. Mais au moment de la séparation, ça se met à jacter. Un homme, ayant un fort accent italien, murmure :

— Alors, vous êtes bien sûr que c’est fichu ?

L’interpellé répond, sans accent, lui :

— Archifichu, ou alors, il faudrait mettre en œuvre les grands moyens, c’est à vous de voir.

Un silence. Celui qui vient de jacter monte en bagnole côté passager. Donc, ils seront deux. A toi d’aviser, mon San-Antonio.

Le premier qui a parlé reprend, mais en italien cette fois, à l’adresse du troisième qui n’a encore rien dit :

— Explique la situation à ceux de Milan ; je préfère ne pas m’y risquer d’ici. J’ai l’impression que ça va sentir le brûlé.

— O.K. ! répond l’autre (mais en italien). Il y a du monde dans l’albergo, en dehors de vous ?

— Un couple vient d’arriver.

— Inquiétant ?

— Je ne pense pas : ils ont baisé comme des fauves et sont partis se balader.

— Tu es sûr ?

— Je me suis payé un jeton par le trou de la serrure, la fille a un cul superbe, comme je les aime !

Il ricane.

— Tiens, c’est leur voiture, ça. Une Maserati ! T’as déjà vu des flics en Maserati ?

— Allez, ciao !

Le troisième s’installe au volant. La portière claque lourdement et on démarre.

J’étudie la stabilité de la voiture, mon appareil perforateur est en train d’accomplir sa mission, j’espère qu’il aura raison de ce boudin. Parfois, dans les tubless, ils foutent un produit qui obstrue les trous de l’intérieur du seul fait de la pression. Note que mon diabolique engin est conçu pour déchiqueter, car ses pointes sont en lame de scie et ont en outre la forme de petites baïonnettes.

En effet, au bout d’un instant, je perçois des tic… tic… tic… réguliers et je pige que mon barbelé d’amour entre en contact déjà avec la jante, preuve que le pneu est presque à plat.

L’auto chasse du fion. Malgré la paroi isolant le coffre de l’habitacle, j’entends le chauffeur pousser un juron.

— On a crevé ! dit-il à son passager.

— Bon Dieu, un bateau pareil, ça ne doit pas être commode de changer la roue ! rétorque ce dernier.

L’auto accentue ses écarts, ralentit et stoppe.

« Ça va être à vous, monsieur le commissaire ! » me dis-je fort cérémonieusement.

Le gonzier sort de son sous-marin, claque la porte, pas qu’il se remplisse d’eau et vient délourder le coffiot en pestant.

Un ciel gris comme une frime d’huissier me projette sa lumière dans les vasistas. J’avise un grand diable avec un blouson de daim. Il est très brun, les pommettes osseuses, les arcanes souricières (comme dit Béru) proéminentes, avec des rouflaquettes comme on n’en porte plus depuis que la mode des danseurs argentins est passée.

Je lui souris. Il paraît stupéfait. Mon gros pétard l’intimide.

— Tes bras ! chuchoté-je.

Il murmure :

— Qué ?

— Tes bras : lève-les !

Bon, il se déguise en silhouette gaullienne en train de françaises-francer sur un balcon d’hôtel-de-ville.

Je sors de mon logement, un peu engourdi, et même beaucoup. Exécute quelques mouvements assouplisseurs.

Nous nous trouvons en rase campagne. Au loin, un type bricole je sais pas quoi dans son champ, perché sur un tracteur. En cette saison, je me demande ce qu’on peut maquiller en fait de cultures.

— Je peux vous donner un coup de main ? demande le compagnon de route du grand daim.

— Ça va ! je lui grommelle moi-même personnellement. Tourne-toi dos à moi, Grand ! enjoins-je.

Il obéit. Je me mets à palper ses vagues, mais il n’est pas armé.

Pour ouvrir le coffre il a dû retirer la clé de contact de son tableau de bord puisqu’elle est accrochée au même anneau que celle de la malle.

Je biche le trousseau, l’enfouille.

— On va aller bavasser dans la tire, c’est plus moelleux, je lui fais-je.

Je coule un regard sur la route, derrière nous, comptant apercevoir Hélène, mais je renouche ballepeau.

— Grimpe dans ton tank, amigo !

Je continue de le viser pendant qu’il reprend sa place. Un qui en tombe raide, c’est le compagnon. Imagine un calvitié au crâne et un nez pointu, portant des lunettes d’écaille. Il tient, comme je m’y attendais, une espèce de pilote-case noir sur ses genoux.

J’ouvre la portière arrière. Me jette dans la guinde, pas que le grandu puisse mettre mon mouvement à profit pour risquer l’exploit.

L’intérieur de la chignole est tapissé de skaï bleu rêve et sent le parfum à trois balles la bonbonne.

— Personne ne bronche, messieurs, avertis-je, sinon il y aura de la cervelle plein le pare-brise. Et je préfère vous avertir que la détente de mon feu est d’une sensibilité d’écorchée vive. Si je pense trop fort à elle, elle s’actionne toute seule !

— Qui êtes-vous et que nous voulez-vous ? demande l’homme au crâne en pain de sugar d’une voix de fausset.

— Non, non, dis-je chacun son rôle : c’est toujours celui qui tient le pétard qui s’occupe des questions ; les autres n’ont plus qu’à répondre ; vous devez savoir ça, docteur !

Il réagit au titre que je lui accorde.

— Pourquoi, docteur ? demande-t-il.

— Votre trousse et votre odeur d’éther, plus une certitude bien ancrée.

Je n’ai pas terminé ma phrase que le tonnerre éclate dans ma tronche. C’est le blouson de daim qui vient de me tirer dessus, à vingt centimètres ! Il a dû dégager en loucedé une arme de la poche-portière ! Je me sens sonné. Un instant je me dis : « Ça y est tout de même, Sana : t’es clamsé ! » Et puis je pige que mon réflexe a joué plus vite que ma pensée. Mon corps a plongé avant que la balle ne sorte du canon. A mon tour, je défouraille à travers le dossier de la banquette. Le grand sec aux argentines rouflaquettes aboie un cri agonique. Je lui ai largué combien de valdas ? Trois, quatre ? On ne s’entend plus tousser dans cette tire. Un nuage gris opacifie l’intérieur.

Le toubib se jette dehors et se met à galoper.

J’ouvre ma lourde.

— Stop ! hurlé-je.

Tu croirais un dessin animé, quand le chat freine à bloc des talons pour pas emplâtrer le mur en courant après la souris ; mais il passe à travers quand même.

— Revenez, doc ! lancé-je d’une voix plus calme, on a un mourant dans cette voiture, c’est pas le moment de détaler. Non-assistance à personne en danger, pour un toubib ça la fout extra-mal !

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