Frédéric Dard - Pleins feux sur le tutu

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Pleins feux sur le tutu: краткое содержание, описание и аннотация

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Rappelle-toi que dans cette affaire j'ai drôlement mouillé mon maillot.
Tu parles d'une escalade !
Je pédalais que d'une !
Tout en danseuse, mon pote !
Et avec pleins feux sur le tutu !

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Elle caresse ma joue comme seule sait le faire une fille en état d’amour.

— Naturellement, ce qui vient de se passer ne compte pas pour toi. Il s’agit d’un simple « coup », comme disent les mâles. Tu as tiré un coup au hasard de notre équipée. La situation nous y conduisait droit et nous sommes tombés dans le panneau. Moi, du moins. Pour toi, c’était l’épisode polisson ; à raconter aux copains ensuite.

La voilà qui me fout le bourdon, tout à coup. Elle paraît infiniment amère. Un peu comme si je l’avais violée, Hélène. En fait, j’ai violé l’idée qu’elle se faisait d’elle-même. C’est moche. On saccage toujours. Il y a en nous une sorte de louche vandalisme qui s’exerce sans même que nous le voulions.

Je m’assieds en tailleur, près d’elle. Elle est encore offerte, ses cuisses un peu fortes me font penser à une statue de Mayol. Sa toison pâle ajoute à la beauté formelle du spectacle.

— Je vais être franc, Hélène… Je ne puis te dire à cet instant si cette étreinte a ou non de l’importance pour moi. Je ne le saurai qu’un peu plus tard. Tout à l’heure ou demain. Pour l’instant, je ne suis en effet qu’un mâle assouvi, merveilleusement assouvi. Il faut que mes burnes se rechargent pour que je sache, tu comprends ? Si j’ai envie de recommencer, envie de caresser ton corps, de te regarder, de te parler et de t’écouter, bon, alors ça voudra dire que ce moment pesait son poids de secondes ; sinon, il n’aura été qu’un chouette petit nuage rose qui s’effiloche à l’horizon.

Elle ne dit rien, se lève et passe derrière le rideau masquant pudiquement le matériel post-baisatoire. La flotte, glouglou ! Bye bye ma folie ! Bonjour, petite chattoune neuve.

Y a pas que son Albert : moi aussi, je suis cynique ; et sûrement davantage que lui ! Pas exactement cynique : je comprends trop l’inanité des choses, quoi. J’aperçois trop la dérision des gens, la mienne en tête ! On est dérisoires à ne plus oser se regarder. Mais faire quoi ? En dehors de se pencher sur la souffrance, y a rien à tenter, rien à espérer. Je me demande ce que je fous là, moi qui suis bien pénétré de cette certitude, au lieu d’aller porter de la bectance aux chiares squelettiques des pays maudits. Moi qui sais la chose, qui y pense et qui me contente d’écrire des conneries. L’opprobre me submerge. Je sais même plus à qui demander pardon. Et d’ailleurs pour quoi foutre, pardon ? J’y ai pas droit. Le pardon, c’est pour ceux qui ne savaient pas, qui n’avaient pas bien compris. Il est interdit aux lucides, aux délibérés, à ceux qui voient et qui se commandent un plateau de belons triple zéro !

Un ronflement de bagnole se fait entendre dans la cour. Je tends l’oreille. Une rumeur de conversation en bas. Les marches de l’escadrin qui craquent. On marche dans le couloir. Une porte s’ouvre et se referme non loin de la nôtre.

— Grouille-toi, l’amour ! lancé-je à ma compagne.

CHAPITRE 5

On perçoit, au passage, un bruit de conversation derrière la porte 4. Des gens parlent à voix basse, mais véhémentement. Plutôt que de tendre l’oreille, je préfère descendre dans la vaste cour servant de parking. Hélène m’escorte, pensive. Nos ébats l’ont complètement chanstiquée. Ce fumant coup de bite lui cause un grave cas de conscience. C’est une personne à scrupules. Quelqu’un « de bien », quoi. « Les filles, jusqu’à ce qu’elles aient quinze ans, leurs parents ont peur qu’elles tombent en avant, et ensuite qu’elles tombent en arrière », déclarait avec un gros rire mon oncle Hugues qui en possédait cinq. M’est avis que Mlle l’inspecteur se fait, en tombant en arrière, des bosses à l’âme plus grosses que celles qu’elle se faisait à la tête en tombant en avant.

Avant de descendre les marches, je la saisis par le cou et l’attire à moi afin de lui rouler une galoche fougueuse.

— Je ne veux pas que tu te rendes malheureuse, petite chose, c’est joyeux, l’amour !

Elle rit mais ses yeux s’embuent.

— Tu m’en fais une drôle de femme-flic, chuchoté-je.

— Ça n’a rien à voir ! rebiffe-t-elle.

Mamie Cheveux-Bleus est en train de s’offrir un caoua derrière son rade. Les méchants dragons de son kimono crachent le feu pis que des lance-flammes.

Elle nous virgule un sourire radieux ; probable qu’elle a perçu notre gracieux tohu-bohu amoureux et qu’il l’a attendrie.

— Vous formez un beau couple, nous déclare-t-elle ; et vous commencez bien l’année.

Hélène rougit et reste coite. Je remercie la taulière d’un sourire complice irrésistible, du genre de ceux qui poussent les dames moins vioques aux sécrétions.

— C’est vraiment douillet, chez vous, lui dis-je. A quelle heure passe-t-on à table ?

— Ah ! oui, je voulais vous dire, aujourd’hui mon chef a congé. Mais j’ai du confit d’oie. Avec une bonne salade et une tarte aux pommes, pensez-vous que cela irait ?

— A merveille. Vos autres pensionnaires s’en satisferont également, je suppose ?

Elle hausse les épaules.

— Aujourd’hui, jour de fête, je n’ai que vous et de la famille.

On sort. Je gagne ma voiture, blottie derrière les fusains, et me grouille d’appeler la Grande Cabane. J’apprends qu’on a retrouvé Lurette dans la cabine publique de Vréneuse, près de la poste. Il a pris un coup de sacagne dans le bide et on l’a drivé à l’hosto où on est en train de l’opérer. Donc, pas mort.

— Il était inconscient ?

— Tout à fait : coma.

— De l’espoir ?

— Les toubibs n’ont rien dit, mais ils n’avaient pas l’air très joyces.

— Notez les numéros de chignoles que je vais vous communiquer et grouillez-vous pour en apprendre un maxi sur leurs propriétaires. L’une d’elles est italienne. C’est une Alfa rouge. La seconde est une Juva blanche fatiguée. La troisième une grosse tire américaine bleue avec deux obus noyés dans le pare-chocs. Ces deux dernières sont immatriculées dans les Yvelines.

Mon correspondant prend note et je raccroche.

On se dirige, enlacés, vers la berge, Hélène et ma pomme. Bien chiquer aux amants épris de belle nature après le coup de verge de l’arrivée. On se refait de la sève parmi les arbres dénudés, en matant l’eau claire et la vieille roue disloquée de l’ancien moulin, verte de mousse et d’algues.

— On est en plein dedans, n’est-ce pas ? murmure Hélène.

— Qu’entends-tu par là ?

— Cette auberge est tellement louche que je m’étonne qu’on nous y ait acceptés.

— Ils sont sur le qui-vive depuis qu’ils ont repéré et neutralisé ce pauvre Lurette. S’ils se mettaient à refouler la clientèle de passage, ils savent bien que ça paraîtrait suspect. La petite vieille est une excellente couverture.

— Vous avez une idée à propos des gens qui sont ici ?

— Oui, et une idée assez précise même.

Et tout à coup, ma décision se fait.

— Viens, grouillons !

— Quoi ?

J’arque à grandes enjambées pour contourner les ruines du moulin et rejoindre la petite route secondaire bordant les communs de l’auberge. Parvenu sur cette voie discrète, je me mets à raser les murs en marchant sur le petit contrefort herbeux qui les sépare du chemin. J’ai retapissé une petite porte au niveau des fusains. Dieu soit loué, elle n’est pas fermée à clé. Nous pénétrons sur le parking sans être vus de l’auberge. Je tire de ma fouille intérieure un petit objet qui a la forme d’un nœud de barbelé, mais en très gros, et vais le placer devant l’une des roues de la chignole ricaine. Dès qu’elle démarrera, les pointes acérées de l’objet s’enfonceront dans la gomme du pneu, le crevant superbement. Cela accompli, j’extirpe mon sésame et ouvre le coffre de l’énorme carriole.

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