Frédéric Dard - C'est mort et ça ne sait pas

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C'est mort et ça ne sait pas: краткое содержание, описание и аннотация

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Je vous ai déjà passablement baladés à travers le monde, dans toutes les couches de toutes les sociétés, mais je n'ai pas souvenir de vous avoir présenté le Pape. N'en déduisez pas trop vite que ce bouquin se passe au Vatican et que Sa Sainteté, que je respecte profondément, est l'acteur d'une de mes facétieuses aventures ! Vous n'y êtes pas du tout.
Le Pape dont je parle, s'il s'appelle Paul, ne porte pas de matricule ou plutôt n'en porte plus, vu que voilà bientôt dix piges qu'il est sorti de taule.
Et c'est en toute candeur qu'il a troqué la casquette-à-julot pour la tiare pontificale de la religion… luciférienne ! Cette fois, vous avez pigé ! Oui, mes amis, je vous emmène faire un tour dans une société secrète, avec messes noires, sacrifices et tout le schbigntz…
Vous l'imaginez, votre San-Antonio, en enfant de diable ? Ne vous inquiétez pas si mon encensoir fume, c'est qu'il vient de cracher quelques bastos de 9 mm.

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— Salut, lui dis-je, ça boume la santé, mignonne ?

D’habitude personne s’aperçoit qu’elle existe ; alors s’pas, ça la déconcerte, cette douceur.

— Bonjour, m’sieur.

— Je vais être franco avec toi, petite, lui dis-je en m’adossant à la cloison. Je suis de la maison poulet.

Les perdreaux, c’est pas fait pour l’effrayer, elle a l’habitude, les garnis doivent piquer une petite descente de temps en temps pour bigler le missel de la réception ou taper aux fafs.

— Je viens pour un cas particulier, je poursuis, je sais pas si tu as entendu des allées et venues, mais il y a eu un accident…

— Un accident ?

Complètement dans le cirage ! Elle repasse et ne s’occupe que de la sonnerie annonçant les michés. Le reste, elle s’en désintéresse. On pourrait démolir le premier étage de l’immeuble qu’elle s’en apercevrait pas.

— Comment tu t’appelles ?

— Thérèse.

— C’est bath…

Elle rougit.

— Un accident ? redit-elle.

— Oui : dans la chambre de M. Brioux, tu connais ?

— Bien sûr…

— Ce matin il nettoyait un revolver, le coup est parti, il l’a pris en plein bocal, rien de tel pour guérir le rhume des foins et pour rendre une chambre meublée disponible !

— C’est pas possible !

— Si. Ça s’est passé ce matin, vers les neuf heures, t’as rien entendu ?

— Non.

— Où étais-tu, ce matin à neuf heures ?

Elle réfléchit :

— Je passais l’aspirateur…

— Où ça ?

— Ici, dans les chambres du deuxième.

— Tu as eu des clients ?

— Un monsieur et une dame.

— Oui.

Jusqu’ici ça concorde avec les dires de Magnin.

— Gilberte, hein ? Avec un peigne-cul habillé de bleu ?

— Oui, c’est ça…

— Alors raconte comme ça s’est passé, leur arrivée ?

Elle hausse ses maigres épaules et ses sourcils font pleuvoir une averse farineuse car ils sont un tantinet mités.

— Ben, ils sont montés… Je les ai menés au 18. Mais ils se sont engueulés…

Elle a un pâle sourire à cause de la réminiscence.

— Gilberte a crié que c’était un tordu, un…

— Je vois…

— Elle est partie en claquant la porte et elle m’a dit qu’elle avait pas de temps à perdre avec des types fauchés qui voulaient se donner des illusions !

— Et lui ?…

— Ben lui, il est parti derrière elle.

— Tout de suite derrière elle ?

— Presque. Il m’a fait un clin d’œil…

Voilà qui précise mes soupçons. Le taulier affirme que l’homme est sorti un quart d’heure après la fille. C’est donc que, dans l’intervalle, il s’est arrêté au premier… Pas d’erreur, je brûle. Ça continue à s’emboîter au petit poil, mes chéris !

Dans une chambre voisine, y a une vachasse qui gueule « Encore ! » que c’en est une bénédiction. Elle fait fumer les ressorts du page ; on se croirait dans une scierie du Jura…

« Plus fort ! » elle brame, la vicelarde ! « Plus fort ! »

Et elle affirme que c’est bon.

Je regarde la soubrette. Pas émue, résignée. C’est la vie, quoi. Elle sait qu’on gueule en faisant l’amour quand on cigle pour une chambre. Faut justifier la dépense, pas vrai ? Au moins au partenaire.

Et le partenaire s’escrime de son mieux. Il met tout le paquet, le brave bipède. C’est la corrida-maison ; l’hallali sur l’air de Cavalleria Rusticana interprété au sommier. Un concerto pour braguette et nombril ! Du grand art de bonhomme ! De l’épopée de brave zig. L’amour fait un ramdam terrible ! On n’entend que sa grande voix un peu folle, que ses cris perçants… J’en suis gêné.

Pour surmonter ce sentiment inhabituel chez moi, je toussote. Si vous croyez que les batifoleurs d’à côté freinent leurs ébats pour autant ! Ah ! foutre (si j’ose dire) non !

Maintenant, la pépée devient exigeante. Elle réclame l’inédit ! Du terrible, du jamais envisagé ! La chandelle romaine, rien de moins ! Et de la longueur ! Et de la vigueur ! Le gars doit regretter de ne pas l’avoir à coulisse comme une longue-vue ! Pour compenser, il lui fait la torpille humaine, à sa douce compagne. Il pousse des « hans » de bûcheron au labeur, mais le chêne à coucher doit être millénaire avec autant de tour de taille que Georgette Anys ! Faut un bout de temps pour en venir à bout, pour l’anéantir… D’autant plus qu’il est exigeant, ce chêne-là…

J’en ai classe à la fin. Rien n’est plus communicatif que ces sortes de beuglantes ! Ça vous fiche une godomanie sans qu’on ait le temps de boutonner son imperméable.

— Silence ! je gueule soudain à plein tuyau.

C’est radical ! Le sommier s’arrête comme par enchantement et y a du ramollissement dans l’air.

— Bon, fais-je à la bonniche, maintenant on peut s’entendre parler. Dites, vous connaissez le 3 ?

Elle pige illico :

— Vous voulez parler de M. Tuyé, le peintre ?

Du vague à l’âme plein son corsage vide ! Un vrai chromo pour loge de concierge, cette charmante ! J’en suis ému. Le peintre en question doit la palper dans les coins de portes en lui chuchotant des trucs évolués et pour elle, c’est la fin des fins : la station septième-ciel…

— Il n’est pas sorti, ce matin ?

— N… n… n… non !

— Pourquoi cette hésitation ? je demande.

Elle baisse la tête.

— C’est pas une hésitation.

Je souris devant tant de candeur.

— Vous l’avez vu, ce matin ?

— Oui…

— A quelle heure ?

— Onze heures et demie : il partait…

— Et avant, il était dans sa chambre ?

Elle hésite.

— Ecoutez, poupoule, je lui fais, à la loyale : n’essayez pas de me bourrer le mou parce que c’est néfaste. Quand on ment à un condé, on finit toujours par s’en mordre les doigts. Vous pouvez échouer au quart avant d’avoir compris ce qui vous arrive.

Elle tremble comme un pic pneumatique en action.

— J’ai rien fait ! sanglote-t-elle.

Je lui pose la patte sur l’épaule, ce qui la fait fléchir.

— T’as rien fait mais tu trembles… Dis la vérité, poupette… Tu as vu Tuyé ce matin, avant onze plombes et demie, non ?

— Oui…

Satisfait, votre San-Antonio. Ça vient bien, allons-y ! Y aura pas besoin des démonte-pneus.

— A quelle heure l’as-tu vu ?

— Pendant mon service du premier.

— Quelle heure, je te demande.

— Huit heures et demie.

— Dans sa chambre ?

Elle secoue affirmativement le dôme.

— Oui.

Je la bigle net, sans ciller. Elle se trouble.

— Dis donc, beauté, il te calce, le barbouilleur, non ? Avoue que tu es sa petite amie !

Elle fond en larmes pour de bon. C’est la grande inondation. Les mecs d’à côté en profitent pour remettre le couvert. A nouveau c’est la valse langoureuse des pauvres ressorts de sommier.

— Pleure pas, y a pas de mal, chacun prend son plaisir où il le trouve : toi t’aimes les barbes blondes, ça te regarde ! Dis-moi que tu t’envoyais en l’air… D’accord ? Et dis-moi aussi, le petit peintre, il est raide à blanc, je parie qu’il te tape, non ?

J’ai échafaudé ça brusquement dans mon petit citron. Je me suis dit que pour se farcir une paumée comme Thérèse quand on est un fringant petit étudiant, il faut y trouver son compte.

— Oui, dit-elle.

— Tu lui lâches de l’artiche régulièrement, non ? Le pauvre mignon, faut bien qu’il passe sa vie de garçon, parions que tu lui attriques tous tes pourliches ?

— C’est vrai.

— Ce matin entre autres ?

— Ce matin je n’avais pas d’argent…

— Vas-y, je te dis, accouche !

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