Frédéric Dard - C'est mort et ça ne sait pas

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C'est mort et ça ne sait pas: краткое содержание, описание и аннотация

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Je vous ai déjà passablement baladés à travers le monde, dans toutes les couches de toutes les sociétés, mais je n'ai pas souvenir de vous avoir présenté le Pape. N'en déduisez pas trop vite que ce bouquin se passe au Vatican et que Sa Sainteté, que je respecte profondément, est l'acteur d'une de mes facétieuses aventures ! Vous n'y êtes pas du tout.
Le Pape dont je parle, s'il s'appelle Paul, ne porte pas de matricule ou plutôt n'en porte plus, vu que voilà bientôt dix piges qu'il est sorti de taule.
Et c'est en toute candeur qu'il a troqué la casquette-à-julot pour la tiare pontificale de la religion… luciférienne ! Cette fois, vous avez pigé ! Oui, mes amis, je vous emmène faire un tour dans une société secrète, avec messes noires, sacrifices et tout le schbigntz…
Vous l'imaginez, votre San-Antonio, en enfant de diable ? Ne vous inquiétez pas si mon encensoir fume, c'est qu'il vient de cracher quelques bastos de 9 mm.

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— Une balle !

— Oui, une seule, bien ajustée, c’est inouï ce que ça peut faire comme dégâts dans la carcasse d’un homme.

Il s’assied.

— Mais co… co…

— Quoi, coco ?

— Comment ça a pu se produire ?

— Tout bêtement : quelqu’un a braqué l’ouverture d’un pétard sur la frite de Brioux et a pressé la détente… Voilà comment arrivent les accidents !

— Vous voulez dire ?

— Exactement, pour être précis…

Je l’écarte d’une bourrade, molle comme lui, afin de m’emparer du bigophone. Rapidos j’alerte Mignon et je lui demande d’envoyer la clique du labo, légiste en tête, pour les constatations d’usage.

Ensuite je me retourne vers Victor Magnin, l’homme qui se prenait pour un superman de l’eau chaude à la journée et à l’heure ; le roi du bidet, l’empereur de la serviette éponge, le caïd du drap de lit râpé. Il ne fait plus le flambard. Y a rien qui contrarie autant un marchand de passes qu’un cadavre sur sa carpette. Pour cégnace c’est la tuile de gros calibre. Il doit regretter d’avoir joué les gros bras avec moi tout à l’heure.

— Voyons, dis-je, Brioux n’est pas sorti de la journée ?

— Non, pas vu !

— Pourtant son lit est fait…

— Quand il restait couché tout le matin, comme des fois il faisait, il s’arrangeait tout seul. C’était un accord avec lui et la femme de service ; elle n’a que jusqu’à dix heures pour les lits des pensionnaires. Après je fais la passette et ça occupe.

— Avec quoi tu fais la passette ?

— Je travaille avec mon deuxième étage. Six chambres. Pour le secteur, c’est suffisant : de la femme mariée qui éponge un clille vite fait, histoire de payer la note de gaz ou de s’offrir des souliers en croco.

— Il lui arrivait de passer toute sa journée au paddock ?

— Toute la journée, non, mais souvent il ne descendait que dans l’après-midi. Faut dire qu’il descendait tard des fois…

— A quelle heure est-il rentré cette nuit ?

— Je n’en sais rien… Pour deux ou trois habitués, j’ai fait faire des clés. Ici, ça boucle à deux heures…

Donc, à deux heures, il n’était pas ici ?

— Non.

— A-t-il eu une visite ce matin ?

— Non…

— Vous êtes sûr ?

— Certain.

Il est hébété, le taulier. Il gamberge à ce qui vient de se produire. Il imagine le patacaisse-maison : l’effroi des autres pantins, la ruée morbide des voisins, les déblocages de la presse ; fatalement, ça ne l’incite pas à l’optimisme…

— Je peux le voir ? il demande, mordu tout de même par la curiosité.

— Non, attendez que les constatations soient faites. Alors vous dites que personne ne l’a demandé ?

— Sauf au téléphone…

— Ça, je sais.

Qui a bien pu le dessouder, le pape ? Quelqu’un de l’hôtel ? Il faut le croire, du moment qu’il n’a pas eu de visite. Ça restreindrait plutôt le champ des recherches. Seulement ça ne s’accorde pas avec l’idée que je me fais du meurtre. D’après moi, Brioux a été buté parce qu’il en savait trop long sur quelqu’un ou sur quelque chose. Il trempait dans les sales combines, le grand zigoto des lucyfériens. Les pauvres bijoux : ils vont devoir se chercher un autre pape…

L’arrivée de Boulin, le médecin légiste, fait diversion. Il est flanqué du procureur et d’un zig du labo, avec sa trousse en bandoulière.

Je les guide jusqu’à la piaule, le patron gélatineux sur les talons. Tout le monde se penche sur le cadavre. L’homme du labo se met à chercher les empreintes, et il est à son affure because dans une chambre d’hôtel, ça n’est pas ce qui manque !

— Alors, doc ? fais-je brusquement, agacé par le petit turbin de tout ce monde, vos conclusions ?

Boulin secoue la tête.

— Il a été tué vers neuf heures ce matin, fait-il… Très approximativement. Je vous confirmerai d’ici demain.

— Ah !..

Je sursaute.

— Mais ça n’est pas possible !

S’il y a une chose qui heurte Boulin, c’est bien de s’entendre lâcher ça en pleine frite.

— Ecoutez, commissaire, fait-il, j’ai dit approximativement, mais la marge ne peut dépasser une demi-heure, une heure au gros maximum.

— Ce qui vient à dire que cet homme a été abattu entre huit et dix ?

— Parfaitement.

— Mais à onze heures, il a reçu une communication téléphonique, je peux le jurer !

— Vous l’avez vu répondre ?

— Non, mais…

— Ça me surprendrait ! A onze heures, il était mort.

Je bondis dans le couloir où Magnin attend en se détranchant le plus possible pour apercevoir quelque chose.

— Tâchez de répondre recta, je lui dis en le cramponnant par la bride de son tablier bleu. A onze heures, vous avez branché la communication dans la chambre de Brioux ?

— Oui…

— Et vous êtes certain qu’il a répondu ?

— Certain !

— Il a parlé longtemps ?

— Non, ça a été bref, j’ai eu la ligne presque tout de suite.

— Vous venez d’entendre ce qu’a dit le médecin légiste ?

— Non.

— Il affirme — et on peut lui faire confiance — qu’à onze heures Brioux était mort depuis un bon moment.

— Mais c’est pas possible !

— Ne lui dites pas ça si vous tenez à votre rate, il vous la boufferait illico. Il est sûr de lui. C’est un gars qui sait faire parler les morts. Voilà vingt ans qu’il ne fait que ça. Rien qu’à examiner un macchab de deux mois il voit ou non si le gars était radical et s’il avait un abonnement au Chasseur français ! C’est vous dire !

Magnin ne comprend pas que j’aie le cœur à plaisanter en ce moment. Il voit déjà son épicerie désertée par les clilles, le pauvre amour. Les petits trottins allant faire leurs passettes ailleurs, et lui crevant de faim derrière un registre vide. Personne ne voulant lui racheter un hôtel où les clients se font coloquer des pralines dans le but… La faillite, les poubelles, l’Armée du salut !

— Vous l’avez entendu parler ?

— Mais oui !

— C’est vous qui l’avez sonné ?

— Mais oui !

— Et il a répondu tout de suite ?

Il gamberge un brin.

— Non… J’ai sonné sa chambre à deux reprises… Il répondait pas. Je m’ai dit qu’il était aux vécés. Alors je suis zété jusqu’à la cage de l’escalier et j’ai crié : « Monsieur Brioux ! Téléphone ! »

— Et il vous a répondu ?

— Non, mais il a décroché…

— Tout de suite ?

— Oui…

— Et qu’a-t-il dit ?

— Allô !

Evidemment, j’aurais dû y penser…

— C’était sa voix ?

— Ben, cette tarterie, quelle voix ça pouvait être ?

— Celle de quelqu’un d’autre, puisqu’il était au paradis, ce pape !

Il hésite.

— Après tout, dit-il…

— Vous admettez que ce pouvait être quelqu’un d’autre ?

— Je vais vous dire… D’habitude, Brioux, au téléphone, quand je sonnais, il répondait « Oui ! » au lieu de « Allô ! ». Et ce matin ça a fait « Allô ! ». J’ai branché et je m’en suis plus occupé… Mais oui, ça devait être quelqu’un d’autre…

Je réfléchis ; c’est le moment ou jamais, n’est-ce pas ? Je me dis que quelqu’un se trouvait dans la chambre de Brioux plus d’une heure après le décès de ce dernier. Quelqu’un qui a répondu à sa place au téléphone et qui n’a pas donné l’alerte.

Pourquoi répondre au téléphone ?

Là, j’ai la réponse : la personne qui se trouvait dans la turne, en entendant la sonnerie, n’a pas répondu. Seulement, l’hôtelier a insisté. Il a hélé son pensionnaire depuis l’escalier. Alors le visiteur s’est dit qu’il allait monter, il ne l’a pas voulu et a décroché pour couper court !

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