Frédéric Dard - C'est mort et ça ne sait pas

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C'est mort et ça ne sait pas: краткое содержание, описание и аннотация

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Je vous ai déjà passablement baladés à travers le monde, dans toutes les couches de toutes les sociétés, mais je n'ai pas souvenir de vous avoir présenté le Pape. N'en déduisez pas trop vite que ce bouquin se passe au Vatican et que Sa Sainteté, que je respecte profondément, est l'acteur d'une de mes facétieuses aventures ! Vous n'y êtes pas du tout.
Le Pape dont je parle, s'il s'appelle Paul, ne porte pas de matricule ou plutôt n'en porte plus, vu que voilà bientôt dix piges qu'il est sorti de taule.
Et c'est en toute candeur qu'il a troqué la casquette-à-julot pour la tiare pontificale de la religion… luciférienne ! Cette fois, vous avez pigé ! Oui, mes amis, je vous emmène faire un tour dans une société secrète, avec messes noires, sacrifices et tout le schbigntz…
Vous l'imaginez, votre San-Antonio, en enfant de diable ? Ne vous inquiétez pas si mon encensoir fume, c'est qu'il vient de cracher quelques bastos de 9 mm.

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Oui. D’après son attitude, ce quelqu’un serait l’assassin.

Là, c’est la bonne logique. Seulement un point me turlupine : que pouvait foutre l’assassin dans la chambre de sa victime, une heure et demie après le meurtre ?

Ça pose un point d’interrogation gros comme la colonne Vendôme !

— Avez-vous entendu une détonation quelconque ce matin, vers neuf heures ?

— Pas du tout ! Faut dire aussi que la bonniche passe les chambres à l’aspirateur. Ça fait un boucan terrible.

— Elle est ici, la bonniche ?

— Oui, elle fait le second ; j’ai des mecs qui se font reluire ce tantôt…

— Où se tient-elle ?

— Un petit cagibi au fond du couloir. Elle repasse…

— Bon, j’irai lui dire bonjour. Dites, ce matin, entre huit et onze, y a-t-il eu des allées et venues suspectes ?

— Mais non, quelle idée !

Là, je rouscaille bruyamment.

— Ce ne sont pas « des idées »… Le mort qui repose sur votre moquette n’est pas « une idée », Victor Magnin, mais une sale réalité !

C’est pompeux et ça l’impressionne.

— Je disais manière de causer…

— Oui, oui… Alors je répète ma question : Y a-t-il eu des allées et venues suspectes ce matin ?

— Je ne crois pas…

— Vous avez beaucoup de pensionnaires au mois ?

— Une dizaine… Mon hôtel est petit.

— Quel genre ?

— Des étudiants. Ils partent tôt à leurs cours. On est tranquille.

— Et les passionnés, ils radinent quand ? L’après-midi, je suppose, on bouillave rarement le matin.

— Y en a quelques-uns…

— Y en a eu, ce matin ?

— Oui, un couple.

— Connu ?

— La femme, c’est Gilberte, une habituée. Son mari travaille au métro. Elle fait des levages à l’occasion. Elle a monté un type.

— A quelle heure ?

— Neuf heures, par là…

— Et ils sont repartis à quelle heure ?

— Gilberte est repartie tout de suite. Ça n’a pas gazé, les conditions… Le gars a filé un quart d’heure plus tard… Le temps qu’il se resape…

Voilà qui m’intéresse au plus haut point.

— Comment était-il, ce type ?

— Petit, brun.

Saisi d’une brusque inspiration, je complète :

— Un complet bleu clair et un chapeau marron, non ?

Complètement soufflé, le taulier balbutie :

— Mais oui ! C’est ça… marron…

C’est plutôt lui qui est marron.

Le légiste se barre avec sa caravane. Ces messieurs me serrent la louche comme si j’étais un ami de la famille en m’assurant qu’ils me communiqueront leurs conclusions et qu’ils vont envoyer une ambulance pour transporter feu Brioux à l’entrepôt des macchabs.

Lorsqu’ils sont partis, j’entreprends encore mon hôtelier. On bat le fer pendant qu’il est chaud, comme dit l’autre. Lui, faut le vider pendant qu’il est flasque. Après il se ressaisira et ce sera trop tard.

— Bon, le client est parti un quart d’heure après la gonzesse. Il n’y en a pas eu d’autres ce matin ?

— Non.

— Donc l’hôtel était vide à onze heures ? A part Brioux et votre personnel ?

— Non, il y avait le 3.

— Qui est le 3 ?

— Un jeune peintre. Il est aux Beaux-Arts, mais il n’a pas classe le lundi matin. Et puis il fait la java, alors il est au pageot plus souvent qu’à son tour : c’est jeune, ça ne tient pas le litre et ça boit des saloperies : du punch entre autres pour se donner l’air intellectuel !

— Où est-il en ce moment ?

— Va-t’en savoir… Peut-être aux Beaux-Arts, peut-être à la Rhumerie Martiniquaise… Des fois, au Montana ?

— Quel genre ?

— Un gars avec une barbe blonde et une chemise à carreaux rouges !

— Sérieux ?

— Comment ?

— Pour payer ?

— Ses vieux lui envoient un mandat tous les mois. Je m’ai entendu avec le facteur. Il ne le paie que devant moi, alors je griffe ma note au passage !

— Parfait.

Il me semble lui avoir arraché l’essentiel à cet honorable paquet de graisse.

Il montre la porte.

— Je peux voir ?

Après tout, il est un peu à lui, ce mort. Il va lui attirer assez d’emmiellements pour qu’au moins il ait sa compensation en émotions fortes.

— Regarde…

Il pousse la porte.

Ses épaules ont une contraction. Il bigle le cadavre longuement. C’est fascinant, un mort. On dirait toujours qu’il va remuer, respirer, ouvrir les châsses. On finit par s’obnubiler…

Mais tout ça, c’est de l’autosuggestion. Quand on est raide, c’est pour longtemps. Depuis Lazare, on n’a jamais vu un défunt se mettre sur ses cannes et partir à la pêche.

— Bon ! T’as assez regardé, Victor ? T’en as pour ton jeton ? Alors, boucle la lourde jusqu’à ce qu’arrive l’ambulance. Moi, je monte faire la cour à ta bonne.

CHAPITRE XI

THÉRÈSE

Vous m’excuserez d’y revenir, les mecs, mais je vous assure qu’il y a des paumés qui sont marqués par le destin.

Oui, l’univers est tout plein de gnaces qui, dès qu’ils poussent leur premier cri, sont déjà catalogués et bons pour une certaine branche humaine.

Surtout croyez pas que je fasse de la philo pour après boire. Les considérations fumeuses, les aperçus vertigineux, les déclarations à changement de vitesse, c’est pas le genre de ma crémerie.

Mais faut bien admettre que la plupart des gens ont la frime de leur turbin. Par exemple, tous les croque-morts sont de joyeux lurons, un peu pâlots et sentant le décès ; tous les bistroquets sont des gars placides et ventrus ; toutes les repasseuses des souris tristes et molles, et toutes les bonniches d’hôtel de passes de pauvres greluses ravagées qui ont la couleur des bidets qu’elles passent leur garce de vie à ramoner en rêvassant aux palétuviers roses du bouquin pastel qu’elles planquent dans la fouille de leur tablioche.

Celle du Mont-Chauve illustre admirablement cette profession subalterne.

Imaginez une pauvre fleur de misère à l’air navré, aux cheveux blond filasse ; au nez en trompette bouchée ; aux joues constellées de taches de rousseur et aux yeux tellement ternes qu’on les croit couverts de poussière.

Elle existe timidement dans un réduit sans fenêtres, lové au fond du couloir du deuxième. Une petite table à repassage, une ampoule électrique, une sonnette composent les accessoires indispensables à son activité.

Lorsqu’un couple s’annonce, le patron actionne la sonnerie. Elle pique une servetouze mitée sur une pile posée par terre et elle va accueillir ces messieurs dames. Le patron gueule, depuis le rez-de-chaussée : « Le 24 ou le 16 » et elle escorte ces slips en fleur jusqu’à la chambre où doit être consommé le sacrifice. C’est du travail pas pénible mais assez décevant. Elle pose la serviette sur le lavabo, enfouille un pourliche et s’en va, discrète, furtive, pas frissonnante pour vingt ronds !

Elle repasse interminablement ses serviettes et les limaces du patron. Et elle écoute gueuler les populations qui viennent se la faire briller dans le petit hôtel. Les cris de l’amour ne l’émeuvent pas. L’amour, elle sait ce que c’est… Elle a suffisamment nettoyé de bidets et refait de plumards pour avoir une opinion sur la question. D’autant plus que le patron vient la retrouver quèquefois en cours de repassage, histoire de lui donner un cours d’anatomie.

Elle me regarde me pointer, surprise de voir radiner un client tout seulâbre au milieu de l’aprème.

Ordinairement, les clients font comme les escargots, les baloches, ou les agents cyclistes : ils vont par deux. C’est recta.

Elle file un coup de saveur par-dessus mon épaule, pour si des fois une souris me filerait le train, ne voit personne et accepte cette évidence comme elle a tout accepté jusqu’ici : avec la plus intense résignation.

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