Frédéric Dard - C'est mort et ça ne sait pas

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C'est mort et ça ne sait pas: краткое содержание, описание и аннотация

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Je vous ai déjà passablement baladés à travers le monde, dans toutes les couches de toutes les sociétés, mais je n'ai pas souvenir de vous avoir présenté le Pape. N'en déduisez pas trop vite que ce bouquin se passe au Vatican et que Sa Sainteté, que je respecte profondément, est l'acteur d'une de mes facétieuses aventures ! Vous n'y êtes pas du tout.
Le Pape dont je parle, s'il s'appelle Paul, ne porte pas de matricule ou plutôt n'en porte plus, vu que voilà bientôt dix piges qu'il est sorti de taule.
Et c'est en toute candeur qu'il a troqué la casquette-à-julot pour la tiare pontificale de la religion… luciférienne ! Cette fois, vous avez pigé ! Oui, mes amis, je vous emmène faire un tour dans une société secrète, avec messes noires, sacrifices et tout le schbigntz…
Vous l'imaginez, votre San-Antonio, en enfant de diable ? Ne vous inquiétez pas si mon encensoir fume, c'est qu'il vient de cracher quelques bastos de 9 mm.

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Je fais un rapide programme pour l’après-midi.

— On dit six plombes au burlingue de Mignon ?

— Entendu…

Je regarde sa silhouette de foutriquet se diluer dans Paris comme un suppositoire dans le baigneur d’un géant.

Lentement je me dirige vers un petit restau où on bouffe des paellas tout ce qu’il y a de sensass.

CHAPITRE IX

JOUR SUR LE MONT CHAUVE

— Monsieur prendra un filtre ? interroge un garçon chauve qui s’est collé à la seccotine les quatre tifs qui lui restent et dont le dentier branle au manche.

— Un filtre d’amour, je dis.

En plus il est sourdingue, le hotu.

— Bien, monsieur, il fait en traînant la savate.

Je gamberge un instant en regardant deux mouches qui ont envie de jouer à touche-pipi dans un coin de la fenêtre.

Le ventre plein, le cerveau enveloppé dans les vapeurs d’un rosé d’Algérie, je suis d’attaque. Envoyez le taureau, je suis son homme ! (Ce qui vaut mieux que d’être sa femme !)

Cette matinée a été fructueuse et j’espère que ça va continuer. La piste Pauvel est bonne. Maintenant j’ai la certitude que les lucyfériens trempent, de près ou de loin, dans l’histoire.

Il ne me reste plus qu’à chercher à qui Pauvel a téléphoné ce matin immédiatement après mon départ. Le fait qu’il se soit assuré de ce que j’avais calté avant de tuber prouve que ce coup de fil est étroitement lié à ma visite. J’ai dans l’idée que l’industriel se magnait de mettre quelqu’un en garde. Quelqu’un habitant l’ Hôtel du Mont-Chauve et que je n’aurais pas de peine à retrouver.

Oui, tout ça est impec ; du boulot facile pour flic pantouflard. Faut être un mou de la tronche comme Georgel pour ne pas avoir déjà abouti.

Lorsque j’aurai vérifié l’identité du correspondant de Pauvel, je décrocherai l’enquête Permezel. La bonne dame est bien délaissée ! Enfin, maintenant, là où elle se trouve, elle n’est pas pressée. C’est le coin peinard, l’endroit merveilleux où on attend le jugement dernier, tranquille, à l’abri du percepteur et de la circulation.

Le gâteux m’apporte mon filtre. J’actionne le couvercle à ressort pour le faire passer plus vite et je le déguste comme un pacha.

— Envoyez l’addition !

Il fait un temps somptueux, d’une délicatesse inouïe. Le genre « pensée d’automne ». Du soleil frileux, des feuilles mortes. Les pépées ont du vague dans la culotte. Elles ont toutes envie de piétiner le « tapis brun » des bois de Saint-Cucufa avec un gigolpince à leur côté, afin de se le mettre comme cataplasme dans un coin discret.

L’air est léger, c’est le printemps à rebours !

Comme tous les poètes, j’aime l’automne.

Faut vous dire que tout petit j’étais commac : dès que je voyais une hirondelle, je partais à toutes pompes dans les nuages.

Seulement, la vie vous fait redescendre à terre.

Les hirondelles, on n’y fait plus attention. Comme dit cette grosse enflure de Bérurier : la différence qu’il y a entre une chaude-piste et une hirondelle, c’est qu’on ne peut pas attraper une hirondelle !

Je songe gentiment en reprenant mon bahut dans le parking. Je traverse les boulevards, la Madeleine, la Concorde, et je mets le cap sur Vaugirard.

L’ Hôtel du Mont-Chauve est un établissement médiocre qui se vante d’avoir l’eau chaude en lettres dorées dans du marbre.

Une entrée fleurant le repassage où s’étiolent des plantes vertes poussiéreuses… Deux marches recouvertes d’un tapis usé comme les blagues du Vermot, et j’atterris devant un guichet orné d’un seul encrier.

— Y a du trèpe ? j’interroge.

Un truc vivant pousse un grognement et apparaît. C’est le taulier.

— C’est vous le Mont-Chauve ? je demande.

Vachement bizarroïde, le pégreleux. Supposez un tas de gélatine enfermé dans une chemise à rayures. Il est fondant et il doit fuir les radiateurs comme la peste, ce pauvre ange. Il n’a pas vu le soleil depuis trente ans à en juger par la couleur laiteuse de sa viande.

Sa lèvre inférieure pend comme un morceau de jambon mal coupé.

Il hisse péniblement jusqu’à ma frime le regard lourd d’une vache crevée.

— C’est complet, soupire-t-il.

— Tant mieux, dis-je ; ça prouve que les affaires donnent, vous allez pouvoir payer vos impôts de l’année dernière !

Il ne bronche pas. Simplement sa paupière droite se hausse de trois millimètres.

— Police ? interroge-t-il.

Tant de perspicacité m’éblouit.

— Ça se voit tant que ça ? je lui demande.

— Non, dit-il, ça se sent !

Je ne rouscaille pas. Je suis pas de ces matuches qui peuvent pas supporter de se faire charrier par les pékins. Quand on fait un turbin comme le mien, faut pas s’attendre à se faire appeler monseigneur, fatal !

— O.K., je fais, vous avez du nez.

J’examine en me poirant méchamment le vache corninche blême planté dans sa bouille comme un manche de casserole.

— Je sais, dit-il paisiblement. Qu’est-ce qui ne tourne pas rond ? Ma taule est réglo. Je peux vous aligner les fafs de ma clientèle !

— Ce ne sera peut-être pas nécessaire… Simple renseignement.

— Ah ! oui. J’aime pas beaucoup ça… Le rencard c’est pas le genre de mon usine !

— Cette conception vous honore, mon brave monsieur, euh ?…

— Magnin. Victor pour les dames…

— Mais il y a des circonstances où un bon citoyen se doit de répondre aux questions que lui pose la police. Surtout lorsque ce citoyen tient un hôtel de douzième ordre…

Le terme « douzième ordre » fouette son sang d’endive délaissée.

— Ma boîte est convenable : les draps sont propres et les bardanes n’ont pas réapparu depuis l’été qu’il a fait si chaud !

— Bref, c’est chez vous que descend le duc de Windsor ?

— S’il voulait, il pourrait !

— Trêve de plaisanterie, Victor, vous avez reçu un coup de tube pour un de vos clients… à mettons onze heures ce matin.

Il se gondole comme une plaque de tôle ondulée.

— Vous parlez ! Des coups de tube, le matin : on fait que ça… A qui il était braqué ce coup de grelot, inspecteur ?

— Commissaire, je rectifie.

Tous mes collègues tiennent à leur titre. Bien que n’étant pas mégalomane, je fais comme eux par respect du métier…

— Oh ! oh ! fait-il, c’est grave pour que les huiles se dérangent…

— C’est toujours grave pour quelqu’un, les questions d’un flic… Tâchez voir à vous tisonner la matière grise, si vous en avez, Magnin. Il est important que je retrouve le destinataire du coup de fil auquel je pense !

— Mais comment diantre voulez-vous que…

Je le stoppe d’un geste olympien.

— Attendez, la communication a été demandée par une secrétaire, celle-ci s’est bien assurée que vous étiez Vaugirard 11–51 avant de brancher sur le poste du patron. C’est un indice pour vous : onze heures, une secrétaire, une voix d’homme…

Il fait « oui » de la tête.

— Ça va, j’y suis !

— Alors, si vous y êtes, j’y suis aussi, cher monsieur…

— L’appel était pour M. Brioux…

C’est tellement formide que j’en suis baba.

— Paul Brioux ?

— C’est ça, vous le connaissez ?

Sans répondre, je me gratte le but. Il m’a bien eu, Pauvel, avec ses histoires de femme envoûtée par le Pape ! Et cette carne qui prétendait avoir perdu Brioux de vue ! Gentil ! Seulement il a affaire à forte partie, le marchand de mécanique de précision !

Qu’est-ce qu’il croit ! La police, il l’imagine comme sur les albums du petit Toto, non ?

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