Frédéric Dard - Bouge ton pied, que je voie la mer

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Bouge ton pied, que je voie la mer: краткое содержание, описание и аннотация

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— Bouge ton pied que je voie la mer, soupira Véra.
J'ai bougé mon pied.
Elle a vu la mer.
Et du même coup, le spectacle le plus effarant, le plus incrédulant, le plus tout ce que tu voudras qui se puisse imaginer !
Si tu ne crains pas les péripéties, entre avec nous dans la ronde, mon pote.
On n'a pas le temps de s'embêter.
D'ailleurs, on n'a même pas le temps de comprendre.
Mais on n'est pas là pour ça, hein ?

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Je réprime la châtaigne qui grimpe quatre à quatre à mes phalanges. Cet homme sera inébranlable (bien qu’il y ait de la prise, si j’en juge au renflement de son bénoche). Nier l’évidence fait partie de son turbin.

— Vous êtes au courant de l’événement, puisque vous l’avez suivi à la jumelle ? dis-je pour changer de sujet.

— Étrange histoire, répond le Noir.

— C’est le moins qu’on puisse dire. Le monde entier va se remuer le cul pour en savoir davantage. Les services secrets de la planète vont débouler à Marbella. Dans un tel contexte, mister Equal, ma petite histoire aura plus de retentissement que si je l’allais narrer en temps ordinaire aux flics locaux. Voulez-vous parier que je trouverai des oreilles crédules ?

Il ne répond pas et fourbit ses besicles contre sa chemise. L’ai-je convaincu que son attitude ne rimait à rien ?

Un coup de sonnette impératif retentit. Comme il est chez lui, je le laisse aller ouvrir.

— Faut qu’j’voie m’sieur Santonio dare-dare ! déclare une voix familieuse.

Et voilà mon Béru qui s’apporte, les paupières gonflées comme des phares de moto, la bouche encore comateuse.

— Te voilà réveillé, belle excroissance ! l’accueillis-je.

— Mande pardon, mais faut que je vais te parler rapidos, mec, si tu voudrais bien me suivre…

— Je suis en pleine converse avec monsieur, c’est très important.

— Rien ne peut z’être plus important que ce dont j’ai à te dire, Sana.

Il est grave, agité. Il a mis son pantalon à l’envers, ce qui risquera de le gêner lorsque sa vessie posera ses conditions.

Mal remis de son valdingue soporifique, il jacte comme si on avait remplacé son dentier par une pomme cuite.

Je lui cueille le bras, comme on prend un cuisseau de veau pour l’aller offrir aux gentils petits Polonais qui aimeraient tant tellement ne plus être européens un jour pour voir l’effet que ça fait.

— Vous permettez, Walti, qu’on aille bavarder sur votre jolie terrasse ?

Il a un geste noble, vague et affirmatif.

Le Mastard s’excite de plus rechef :

— Écoute, mec, de source motorisée, j’peux t’dire que quéqu’ chose d’un peu pas banal va s’produire dans les environs au jord’hui.

— Quoi, par exemple ?

— L’espérimentance d’un engin jamais vu dont à propos de quoi j’peux rien taire, sinon qu’ça va faire du bruit dans le landeau.

— Comment es-tu venu de l’hôpital ici, Alexandre-Benoît ?

— Un louchébem m’a pris en stop su’son camion. Un espèce d’énervé qui jactait comme quand t’est-ce tu renroules la bande d’ton magnéto. Il fonçait comme un dératisé, c’con, pis qu’si y l’aurait drivé une formule un. A plusieurs reprises on s’est trouvés à la limite du hors jeu, d’quoi flouzer dans mon slip si j’l’aurais pas oublié à l’hosto, ce qui n’a pas d’importation du fait qu’il remonte des vacances et qu’j’apprêtais d’en changer pour Noël. Hier, j’voulais t’informer d’ces combines marloupines qui sont en gesticulation dans le bled, mais un serveur de c’t’abelbergo nous a filé un coup de bombinette à gaz dans les naseaux, moi et Mélanie, si bien qu’on a été effacés en deux trous d’gruyère en pot, moi et la môme.

Il reprend souffle, hébète un peu du regard et soupire :

— J’ai soif ! L’ changement d’avec la France, mon pote. Là-bas, c’est la méchante vague de froid : neige et brouillard. Y a des congénères su’les routes des Alpes. Et tu t’pointes laguche, v’là le bel été fourré mimosas, palmiers, orangeades.

Il la ferme enfin.

— Béru, lui dis-je, sais-tu pourquoi l’obligeant boucher qui t’a ramassé était si fonceur et surexcité ? Parce que l’événement s’est produit, mon pote. A l’instar des hommes politiques, tu inventes ce qui existe et prophétises les faits qui se sont déjà produits.

En quatorze mots, deux virgules, un point-virgule, une majuscule et un point final, je lui résume « l’événement ».

Walter a branché la radio où ça déferle sec, espère ! Dans les pays latins, les grandes nouvelles sont narrées en relief et en soixante-dix-huit tours.

— Donc, j’arrive trop tard, boudasse le bouddha.

— Quoi, trop tard ? Qu’aurais-je pu empêcher ?

— Y avait mèche, mec ! Y avait mèche !

— Bon, alors raconte-moi comme il se fait que tu te sois apporté à Marbella, avec la petite radasse, plein d’informations surprenantes et de secrets d’État ?

— J’veux bien, mais avant d’m’lancer, faut qu’j’écluse la moind’ des choses, gars. T’entends pas comme j’cause ? J’ai la menteuse découpée dans d’la feutrine et l’reste du clapoir en papier buvard.

— Nous allons demander de la flotte au gentleman qui occupe l’appartement.

— J’t’ai dit qu’j’avais soif, j’t’ai pas dit qu’j’voulais me laver ! proteste le gazé. Ton Noirpiot, y paraît civilisé, y a lulure qu’on croque plus du missionnaire dans sa tribu, av’c sa frime d’intellectruel j’reste persuadé qu’il a quéqu’ flacons sérieux à portée d’lave-main.

Et à la cantonade :

— Pas vrai, l’Suédois ? J’causais comme quoi t’es cap’ d’m’offrir une petite giclette d’remontant en trois coups les gros ?

— Bourbon, ça va ?

— On est en Espagne, fait Béru. Et c’t’un Bourbon qui règne, alors j’vais pas aller à cont’ courant d’l’Histoire.

Stupéfié par son érudition, davantage encore que par les secrets qu’il détient, je le laisse biberonner un plein verre à bière de Four Roses. Alors seulement l’épanouissement béruréen se fait sur cette physionomie avenante de grand honnête homme.

Il me rejoint sur la terrasse de Walter.

— L’aut’ soir, après qu’tu fusses été parti, j’m’ai mis en planque dans la turne au gars Kaufmann : ordre du Vieux.

Je rembrunis.

— Voilà qu’il donne des ordres aux hommes de mon équipe sans même m’en informer ! rogné-je.

Bérurier sourcille, louffe, hoche sa hure et soupire :

— C’est not’ supérieur rachitique, mec ; ce qu’il décide est parabole de vigile, oublille pas !

Son esprit de soumission me ramène aux réalités concrètes.

— Continue, centurion !

— J’m’ai donc installé dans la piaule à Kaufmann. Y avait comme par enchaînement un bar bien garni, c’qui m’a évité d’déranger les loufiats du roume-service à tout bout d’champ. Vers les choses de dix plombes, première alerte : un coup d’grelot d’une gonzesse mystérious avec un accent étrange. L’embellie c’est qu’personne était au parfum du meurtre. Stop secret ! avait décidé Achille, du fait qu’y s’agissait d’une huile ricaine.

— Et que voulait la correspondante ?

— Causer à Kaufmann d’estrême urgerie.

— Qu’as-tu répondu ?

— Qu’il allait rentrer, qu’j’étais son valet de piaule private et est-ce que j’devais lu laisser un message ? Ell’ m’a répondu qu’elle rappelait plus tard, que si y rentrerait faudrait lui recommander d’plus bouger en attendant.

— Et ensuite, mon père ?

— Ensuite, du temps ont passé, j’sais plus très bien, et Mélanie s’est pointée, en friponne. J’t’cause pas d’elle, paraît qu’tu la connais comm’ je te vois ?

— Pourquoi dis-tu qu’elle s’est pointée en friponne, Gros ?

— Parce qu’elle avait un passe et qu’elle s’a introduit dans la turne à la sauvette, en ignorassant que j’y trouvais.

— Que venait-elle fiche ?

— Elle avait retapissé une planque où Kaufmann garait son artiche. Vu qu’elle le savait clamsé, l’idée y est venue, la pauvrette, que ces dollars pouvaient plus lu être utiles à lui, mais qu’par contre, au cours du change, y lu permettraient p’t-être bien de s’offrir un mignon vison rose pâle qui figure dans la vitrine à Dior, tu saisis ?

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