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Frédéric Dard: La queue en trompette

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Frédéric Dard La queue en trompette

La queue en trompette: краткое содержание, описание и аннотация

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D'après certains renseignements que j'ai obtenus, il y a deux basset-hound dans la vie de San-Antonio. Le premier était une chienne nommée Jezabelle, mais qui s'appellait Belle tout court. Elle est morte pour avoir mangé une taupe empoisonnée. Le deuxième, c'est moi : Salami. Malgré mes origines britanniques, je sors d'un élevage italien dirigé par un ancien chef de la Police romaine. Je dispose de plusieurs particularités dont la principale est de comprendre couramment le langage humain, voire même de le parler pour peu qu'on établisse un code. Autre singularité de mon personnage : je préfère les femmes aux chiennes, bien que je n'aie pas eu l'occasion d'en consommer à ce jour. Encore un fait saillant : je ne réponds pas quand on me siffle. Mon hérédité anglaise, sans doute. Au restaurant, j'abomine « la gamelle à Médor » sous la table. Généralement, je prends mon repas assis sur une chaise, en face ds San-A. J'ai encore beaucoup, beaucoup d'autres choses pas tristes à révéler ; mais je ne vais pas résumer au dos d'une couverture ce que mon connard de maître à raconté en trois cents pages ! Il aurait l'air de quoi ?

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SAN-ANTONIO

LA QUEUE EN TROMPETTE

Il n’y a pas que les hommes qui se mettent la queue en trompette.

Cela arrive également aux chiens.

À Armand

La grande faiblesse des menteurs, c’est qu’ils croient toujours que les autres leur disent la vérité.

Albert BENLOULOU
* * *

Bientôt, je n’aurai plus les moyens de vivre au-dessus de mes moyens.

Frédéric DARD
* * *

Je suis d’une grande fragilité, c’est ce qui fait ma force.

Frédéric DARD

1

Ô SALAMI

Quand je suis arrivé à la clinique Macheprot, l’une des plus sélectes de Neuilly, l’on était en train de lui donner des soins et j’ai dû patienter dans le luxueux salon d’attente de l’étage.

S’y trouvait déjà un vieux schnock du temps passé qui ressemblait à Casimir-Perier (petit-fils de Casimir Perier) [1] Authentique. , lequel fut président de la République par contumace pendant une durée de six mois. Le monsieur que je cause portait costume noir et col blanc, ce dernier orné d’une cravate comme en ont encore quelques ordonnateurs de pompes funèbres dans les coins reculés de l’Aveyron.

Il était davantage ridé que les testicules du maréchal Pétain posant à Montoire en compagnie d’Adolf Hitler pour promouvoir une nouvelle marque de tricots de corps. Son teint cireux aurait excité la convoitise du responsable du musée Grévin. Quelques rubans évasifs, plus ou moins décolorés par le temps, donnaient à sa boutonnière une note médiévale dont la plupart de mes contemporains sont encore friands.

Il me jaugea d’un œil usé par trop de strabisme dans la convergence et amorça une sorte de salut. Sans que je lui eusse demandé quoi que ce fût (je suis disposé à prêter serment devant un jury d’honneur), il me révéla qu’il venait consulter le professeur Beaupré d’Artimont à propos d’un cancer susceptible d’entraîner l’ablation de cette partie du tube digestif renflée en poche, entre l’œsophage et l’intestin grêle, que l’on connaît sous le nom d’estomac.

Avec cette sincérité propre à ceux que l’affection en question ne concerne pas, je l’assurai de la bénignité d’une telle opération. Ne demandant qu’à me croire, il me crut, et nous fûmes aussitôt unis par les liens précaires de la reconnaissance…

Il me dit se nommer Gil Blas de Lesage, ce qui me troubla à peine. Il sentait le vieux cierge et le linceul macéré, odeurs peu avenantes s’il en fut, qui ne me causèrent aucune convoitise.

Le lieu s’y accordant, j’eus droit à quelques-unes de ses précédentes interventions chirurgicales, lesquelles nous amenèrent à un survol minutieux de sa personne interne et externe.

Lorsque je sus tout de sa rate, de son cœur, de ses poumons et des calculs biliaires ayant transformé sa vésicule en carrière de Carrare, je fus sauvé par une infirmière longiligne dont je pus compter les poils pubiens à travers la blouse de nylon blanc. Ceux-ci étant clairsemés, vu son grand âge, je réussis à les dénombrer avant de parvenir à destination car j’avais pris l’initiative de marcher à reculons. Son nom eût été à tiroir que je n’en aurais point été surpris. De nos jours — et de plus en plus —, la noblesse se dilue dans la vie courante, le sang bleu se mêle au gros rouge et l’État passe outre les particules avec une désinvolture héritée de la Révolution française.

J’avais répertorié cent vingt-quatre poils au bigorneau de cette personne quand elle ouvrit la porte de la chambre dite « des Glaïeuls ». Plus justement, il s’agissait d’un appartement composé de deux pièces contiguës. L’on dormait dans l’une et l’on pouvait télévisionner ou écrire dans la seconde.

Mon vénéré Achille se trouvait dans cette deuxième partie. Il me parut quelque peu amaigri et d’une pâleur tirant sur le lard rance, cependant, son regard d’acier conservait toujours la même intensité.

Il portait une robe de chambre bleu roi, semée d’abeilles d’or. Jusqu’alors, j’ignorais qu’il fût bonapartiste, mais après tout chacun sa merde. Je m’emparai de la dextre blafarde qu’il me tendit, hésitai à la baiser, me retins en songeant qu’il n’était pas le Saint-Père.

Lors, un sourire moribondesque me découvrit son dentier. Il faillit me bénir, mais se satisfit en m’oignant au figuré d’un pouce intrempé dans les saintes huiles.

— Quelle célérité, cher Antoine, murmura cet homme éminent.

— Vous pensez bien qu’à l’annonce de votre accident, je me suis précipité, monsieur le directeur.

— Je ne suis plus votre directeur, monsieur le directeur, retourna-t-il avec un sourire de trente centimètres de large.

Je crus opportun et charitable de fayoter :

— Vous le serez à vie !

Un air de satisfaction paradisiaque alluma un bref bonheur dans ses prunelles polaires.

Il était temps d’entrer dans le vif du sujet. Je le fis :

— Votre cher col du fémur, comment est-ce arrivé ? La salle de bains, je gage ?

— Du tout ! Je me suis pris le pied dans le tapis du salon. Cette connasse de femme de chambre ne s’était point aperçue qu’il formait une ondulation large comme un étrier de picador.

Il ajouta, pour soi, mezza voce :

— Je la renverrais volontiers, mais elle suce divinement.

— Vous n’avez pas l’air immobilisé ?

— Nouvelles méthodes : l’on m’a opéré avant-hier ; le lendemain l’on m’obligeait d’arpenter cet appartement. D’après le professeur, la semaine prochaine je serai at home .

Je le félicita pour cette heureuse perspective, l’assuris qu’il était bâti à chaux et à sable, expression que je n’ai jamais jugée tellement convaincante, puis me demandis ce qu’on allait bien pouvoir se dire pour meubler le temps dévolu à ma visite. Les femmes trouvent toujours des sujets de conversation, les hommes non. Lorsque les questions de travail cessent de les unir, ils n’ont plus grand-chose à se mettre sur la langue.

C’est alors qu’Achille me fit une propose qui devait avoir un grand retentissement dans ma vie.

— Vous ne voudriez pas un chien, Antoine ?

— Non, merci, monsieur le directeur, fis-je avec empressement.

— Vous n’aimez pas les animaux ?

— Si, mais je ne vois pas, en ce qui me concerne, la nécessité d’en posséder. Ils sont source de contraintes multiples. Ma vie professionnelle, faite d’incessants déplacements, s’accommoderait mal d’un compagnon de ce genre ; par ailleurs, ma mère prend trop les choses à cœur pour que je lui inflige ce surcroît de travail.

Le Vieux me regarda d’un air pas si content que ça, hocha la tête et fit :

— Tant pis pour vous, mon cher ; n’en parlons plus.

Sa réaction m’intrigua.

— Pourquoi dites-vous cela, patron ?

— Parce que le chien que je vous propose n’est pas ordinaire. Il est… vous savez quoi ? Intelligent, Antoine. Et je pèse le terme.

Sa parfaite gravité était déroutante.

— Vous voulez dire « dressé » ?

— Si tel était le cas, j’aurais employé ce mot. Non : Salami est in-tel-li-gent. Vraiment intelligent ! Comme vous l’êtes, comme je le suis moi-même. Il comprend ce qu’on lui dit. Il suffit de lui consacrer quelque attention pour s’apercevoir qu’il pense. Vous avez déjà rencontré un chien qui pense ? Pour ma part, c’est le premier.

Je formulis la question qui s’imposait :

— Pourquoi cherchez-vous à le donner, s’il est à ce point exceptionnel ?

Achille m’accorda pleins phares ses lotos de porcelaine.

— Votre question ne laisse pas que de m’embarrasser. J’ai plusieurs réponses à y faire. La première est ma vie sédentaire. Depuis que j’ai pris ma retraite, je suis entré dans l’ère de l’immobilisme. Je consacre ce qui me reste d’énergie à forniquer avec des donzelles capables de me suractiver. J’ai toujours raffolé de l’amour et entends lui consacrer mes ultimes forces. Cet animal est trop « mobilisateur » pour un vieux beau de mon espèce.

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