Frédéric Dard - La queue en trompette

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La queue en trompette: краткое содержание, описание и аннотация

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D'après certains renseignements que j'ai obtenus, il y a deux basset-hound dans la vie de San-Antonio.
Le premier était une chienne nommée Jezabelle, mais qui s'appellait Belle tout court. Elle est morte pour avoir mangé une taupe empoisonnée.
Le deuxième, c'est moi : Salami.
Malgré mes origines britanniques, je sors d'un élevage italien dirigé par un ancien chef de la Police romaine.
Je dispose de plusieurs particularités dont la principale est de comprendre couramment le langage humain, voire même de le parler pour peu qu'on établisse un code.
Autre singularité de mon personnage : je préfère les femmes aux chiennes, bien que je n'aie pas eu l'occasion d'en consommer à ce jour.
Encore un fait saillant : je ne réponds pas quand on me siffle. Mon hérédité anglaise, sans doute. Au restaurant, j'abomine « la gamelle à Médor » sous la table. Généralement, je prends mon repas assis sur une chaise, en face ds San-A.
J'ai encore beaucoup, beaucoup d'autres choses pas tristes à révéler ; mais je ne vais pas résumer au dos d'une couverture ce que mon connard de maître à raconté en trois cents pages !
Il aurait l'air de quoi ?

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— Ah ! t’as un cador ! nota le Mahousse. J’ crolliais qu’ t’étais pas fana des clébards ?

Cette remarque stoppa net les gambades de mon nouvel ami. Il adressa une œillade méprisante au Mammouth, s’en fut se faire oublier derrière l’horloge et attendit que le repas se déroulât pour pisser dans la godasse que le gars Alexandre-Benoît ôtait toujours en se mettant à table, sous le prétexte d’un irascible durillon.

La fête battait son tu devines quoi quand le bigophone retentisit.

Intervenant à la suite de Salami dans notre existrence, il allait, comme lui, la marquer profondément.

3

UN MYSTÈRE NOMMÉ BOULE

DE GOMME

Lorsque j’eus décroché, je ne perçus qu’un ronronnement assourdi. J’attendis un peu, espérant que cela allait s’éclaircir. Rien ne se produisant, je remis le biniou sur sa fourche et m’apprêtai à regagner ma place entre la Pinaudière et Berthaga quand la sonnerie recommença. Elle battait la breloque ; il est exaspérant d’entendre cafouiller une chose faite pour fonctionner pile-poil. Je repris l’appareil : nada !

J’allai rejoindre nos convives en maugréant. Félicie me prévint alors que les Services des Télécommunications avaient déposé des avis dans les boîtes aux lettres du quartier afin d’avertir les usagers qu’une défaillance de notre réseau perturberait le bigophone de vingt heures ce soir-là à huit heures le lendemain matin.

Comme nous attaquions le canard aux olives cela carillonna encore.

Grommelant mauvais, je me levis de nouveau.

— T’vas pas t’r’muer l’ cul toute la soirée ! bougonna le Gravos en saisissant avec les doigts celui de l’anatidé, répandant ainsi une traînée de sauce brune sur la nappe empesée.

Nonobstant sa remarque, je retournai à la cueillette du combiné et j’eus droit à un vrombissement caverneux, puis soudain faible et grelottante, une sonnerie retentit. Elle résonna par trois fois, et un répondeur se déclencha. Une voix masculine enregistrée déclara :

« Je suis momentanément absent, mais vous pouvez me laisser un message en indiquant votre nom et votre numéro de téléphone. À mon retour, je vous appellerai. Merci. »

C’est alors qu’un organe femelle lança sur un ton panique :

— Pierre ! C’est moi. Si tu es là, je t’en supplie, réponds !

Un silence suivit, troublé par une respiration haletante.

La femme reprit :

— Pierre, c’est épouvantable ; cette fois je ne m’en sortirai pas, je le sens. Oh ! Pierre, Pierre ! Je t’en conjure, dès que tu le pourras, accours ! Tu ne veux pas que je meure ?

La communication cessa. Je n’eus plus, dans ma portugaise, que ce ronron qui me fit confusément songer à celui d’une machine à retiration comme on en trouve encore dans de petites imprimeries sous-équipées.

Lorsque je reposis le turlutophone, je constatis que Salami m’avait rejoint. Il se tenait debout, la queue basse, le regard anxieux. Ordinairement, ce sont les chiens de chasse qui font ces yeux-là, quand le maître prend son fusil.

— Bizarre, hein ? lui dis-je.

Son mouvement de tête ressemblait à un acquiescement.

— Antoine ! appela maman. Que fais-tu ?

— Je viens, éludai-je.

Le brave Troypoins avait choisi dans ma cave un chambertin que ce tout-à-l’égout de Béru ne méritait certes pas. Le bougre sifflait sa seconde boutanche. La soirée risquait de faire date.

— Le téléphone continue de faire des siennes ? s’enquit mon adorable femme de mère.

— Oui, toujours.

— Il serait peut-être préférable de le débrancher ? suggéra La Pine.

J’objectis que la chose allait à l’encontre du règlement des P.T.T. Cette communication captée accidentellement me déroutait et j’eus du mal à me mettre à l’unisson des invités. Nous atteignîmes sans encombre le gâteau d’anniversaire dont les bougies liquéfiaient la carapace de chocolat. Je trouva le souffle de Vulcain pour les éteindre d’un seul coup et la Bérurière tira de cette prouesse la conviction que je me marierais dans l’année.

Comme nous sablions le champagne du dessert, incontournable après celui de l’apéritif, Salami aboya avec force dans le vestibule.

J’allai à lui pour le calmer, mais son attitude me déconcerta : il était dressé sur ses pattes inférieures et s’en prenait à l’appareil bien que celui-ci fût muet.

Surpris, je décrochis et, machinalement porta l’engin à ma portugaise droite que j’honore toujours de ma préférence. Cette fois je n’eus pas de moteur, pas de voix, seulement une sonnerie lancinante. Elle résonna plus de trois fois sans qu’aucun correspondant ou répondeur ne se manifeste. Je voulus couper la communication, mais ce me fut impossible. Sitôt que je décrochais, le bruit reprenait, constant, imperturbable à vous en foutre la nausée.

— Que se passe-t-il, Antoine ? me demanda Jérémie qui venait de surgir près de moi.

Je le mis au courant et mon trouble devint le sien.

— Tu as une autre ligne ?

— Mon bigophone dans la voiture.

— Tu permets que je l’utilise ? Je vais appeler la Grande Taule pour entrer en contact avec France Télécom. Toi, retourne à table : ta maman commence à s’inquiéter.

Il sortit rapidement. Je rejoignis mes hôtes auxquels j’expliquai que le Noirpiot allait jusqu’à ma tire tubophoner à sa femme pour s’enquérir de son imminente maternité, le ronfleur de la maison se révélant inapte.

Le gâteau du père Troypoins constituait une merveille du genre. Chaque bouchée devait vous enrichir de douze cents calories, mais ce monument, composé de crème de marron, de chocolat, de frangipane, parfumé au Grand Marnier, apportait une noblesse à votre tube digestif et en rendait l’issue moins méprisable.

Le Tout-noir mit un quart d’heure au moins avant de réapparaître. Féloche, inquiète, s’enquit de la future maman. Jérémie répondit qu’elle était déjà « en travail », selon l’expression consacrée, et demanda la permission de se retirer. Il partit vitement.

Je voulus le raccompagner, mais il m’engagea à rester avec mes invités et s’esbigna presto, kif un ministre venant d’apercevoir son juge d’instruction stationné devant chez lui.

La soirée se poursuivit jusqu’à trois heures de la nuit. À plusieurs reprises, j’allai soulever le combiné ; chaque fois j’obtins le même timbre sempiternel.

De guerre lasse, Salami s’était assoupi au bas de l’appareil et agitait ses pattes de nain en émettant des gémissements.

Étrange personnage (je ne pouvais continuer d’appeler cet être intelligent un chien). Je sentais le poids de sa présence dans la maison ; il l’emplissait d’ondes inconnues, terriblement troublantes… L’ambiance avait chuté. Les Pinaud, très amortis, dormaient, le menton calé sur le sternum. Par contre, l’infâme couple copulateur assurait la converse. Bérurier, peu soucieux des usages, entretenait m’man de la difficulté de déféquer lorsqu’on a une bite de quarante centimètres engagée dans la cuvette des tartisses. Quand, après sa libération intestinale, il la retirait, de graves ennuis en consécutaient, qu’il laissait imaginer à ma mother .

Je l’écoutais sans l’entendre ou, plus exactement, l’entendais sans l’écouter. Je ne parvenais pas à purger mon esprit de la voix pathétique perçue dans ce bigophone en rideau. Drôle de soirée d’anniversaire…

La Berthe déconnait de son côté, naturellement. Lorsque son Sac à viande s’interrompait pour picoler, vite elle plaçait ses ennuis de légumes dans le fond de roulement de la jactance. Je la trouvai changée, Berthy, ayant passé un bail sans la voir. Elle avait pris du carat et davantage d’embonpoint. Surtout sa gueule qui avait dégusté. Elle paraissait élargie, ça la rendait éléphantesque. Tu vois Céleste, la femme de Babar ? Eh ben ça ! D’autant que son gros tarbouif plongeait, depuis son accident d’escabeau de l’année précédente. En rangeant sa vaisselle dans leur buffet Henri III, le meuble était parti en avant, lui brisant le pif, les « arcanes souricières » dont parle toujours le Mastard, et la denture inférieure. Toutes ses ratiches du bas avaient pris congé. Pour remplacer ses dominos, la grosse chérie s’était flanquée entre les pognes d’un dentiste syrien du Kremlin-Bicêtre qui la sodomisait comme une grande fille, dans son cabinet. Chibré bourricot, le docteur Kelbelziz lui ramonait le train des équipages entre deux séances de roulette farceuse. Meilleur tringleur que praticien, il lui avait posé un appareil d’occase, récupéré dans une salle des ventes. Ces ratiches qui n’étaient pas à ses mesures composaient à la chère femme une mâchoire de belette, peu en rapport avec sa trogne de matrone.

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