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Frédéric Dard: La queue en trompette

Здесь есть возможность читать онлайн «Frédéric Dard: La queue en trompette» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию). В некоторых случаях присутствует краткое содержание. Город: Paris, год выпуска: 1997, ISBN: 2-265-06188-3, издательство: Éditions Fleuve Noir, категория: Иронический детектив / Шпионский детектив / Полицейский детектив / на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале. Библиотека «Либ Кат» — LibCat.ru создана для любителей полистать хорошую книжку и предлагает широкий выбор жанров:

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Frédéric Dard La queue en trompette

La queue en trompette: краткое содержание, описание и аннотация

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D'après certains renseignements que j'ai obtenus, il y a deux basset-hound dans la vie de San-Antonio. Le premier était une chienne nommée Jezabelle, mais qui s'appellait Belle tout court. Elle est morte pour avoir mangé une taupe empoisonnée. Le deuxième, c'est moi : Salami. Malgré mes origines britanniques, je sors d'un élevage italien dirigé par un ancien chef de la Police romaine. Je dispose de plusieurs particularités dont la principale est de comprendre couramment le langage humain, voire même de le parler pour peu qu'on établisse un code. Autre singularité de mon personnage : je préfère les femmes aux chiennes, bien que je n'aie pas eu l'occasion d'en consommer à ce jour. Encore un fait saillant : je ne réponds pas quand on me siffle. Mon hérédité anglaise, sans doute. Au restaurant, j'abomine « la gamelle à Médor » sous la table. Généralement, je prends mon repas assis sur une chaise, en face ds San-A. J'ai encore beaucoup, beaucoup d'autres choses pas tristes à révéler ; mais je ne vais pas résumer au dos d'une couverture ce que mon connard de maître à raconté en trois cents pages ! Il aurait l'air de quoi ?

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« Par ailleurs, Salami m’intimide. Il a un regard critique. Si je vous disais qu’il lit dans mes pensées… Certes, il ne parle pas, mais ses expressions équivalent à un langage. Bref, il constitue une présence… comment… dire ?… »

— Insupportable ? proposai-je.

— Exactement, laissa-t-il échapper.

Je conservis pour moi les réflexions qui consécutèrent de ses affirmations. Somme toute, le cher homme, provisoirement décoldufémurisé, me proposait un chien qu’il estimait « invivable ».

— Et peut-on savoir d’où sort ce phénomène ?

— D’un élevage italien de la région romaine : Allevamento del Marchese [2] « L’élevage du Marquis. » . Il s’agit d’un basset-hound âgé de trente mois, absolument superbe ; comparé au sien, le pedigree d’Élisabeth II est moins reluisant que celui de votre bonne portugaise.

— Est-il propre ? laissai-je connement tomber.

Le Dabe pouffa.

— Mon bon ami, demandez-moi si le duc de Lévis-Mirepoix s’oubliait dans son habit vert !

Pensant que trop de questions posées à propos de la bête induiraient le dirluche à s’imaginer que j’allais l’adopter, je changis rapidement de sujet et mis la converse sur M. Le Pen dont il se montrait terriblement entiché, pour d’obscures raisons de morale publique à préserver, de France à sauver, de colonies à reconquérir et de bougnoules à éviscérer afin de garnir les tamis des raquettes dans de bonnes conditions.

Ces papotages masculins nous permirent d’user le temps d’une visite classique et je pris congé de mon ancien maître ; pardon, de mon ci-devant directeur, sitôt qu’il m’eut raconté comment sa Zouzou du moment lui léchait les testicules tout en lui carrant le médius dans l’oigne, gâteries dont il s’était toujours montré amateur, sans qu’elles éveillassent en lui le moindre instinct homosexuel.

Comme je descendais un boulevard impassible, je fis la rencontre du chauffeur d’Achille, seul humain habilité à piloter sa Rolls antédiluvienne. Je ne l’avais pas revu depuis plusieurs années — peut-être même décennies — et le trouvai davantage fossilisé qu’à notre dernière rencontre. Sa peau ressemblait à du parchemin, son regard à deux aigues-marines, ses lèvres à la cicatrice d’appendicite d’un fakir, et ses oreilles à des feuilles de pivoine tombées de la tige maternelle. Il paraissait tellement anglais qu’on avait envie de le secourir.

Il tenait en laisse le fameux basset-hound dont le Vieux cherchait à se défaire. À première vue, l’animal semblait morne, voire désenchanté.

— Ah ! c’est le phénomène ? fis-je en le montrant du doigt.

Le chauffeur acquiesça.

— Si nous devons parler de lui, baissons la voix, chuchota-t-il, car il comprend tout.

— Également l’anglais ?

— TOUTES les langues ! assura le vieillard.

C’est alors que le cador leva la tête dans ma direction. Je reçus une décharge électrique, car la bête sourit, et je déclare qu’il « me sourit » parce que c’était l’expression même de la vérité. Il me fit un clin d’œil complice et sa queue fouetta l’air mollement.

— Deux et deux ? lui fis-je brusquement.

Il émit quatre brefs jappements et un air de mépris remplaça son rictus. Plus que de me dérouter, il m’intimidait, comme il intimidait Achille. Chacun de ses regards vous faisait passer un examen probatoire et l’on craignait de le décevoir !

Je ne parvenais pas à rompre cet échange. Rarement j’eus à supporter une telle critique d’une paire de prunelles. Salami me « sondait » avec perspicacité.

— Il provient d’un élevage italien ? notai-je pour exécuter un bout de converse sans avoir à puiser dans mes réserves.

Yes, sir, reconnut le sujet (à caution) de Sa Grassouillette Majesté ; cet établissement était géré par un ancien chef en retraite, de la Police criminelle romaine. Ce policier l’a obtenu à la suite de savants croisements, très élaborés. Il y tenait comme à la prunelle de ses yeux. Malheureusement, il a été frappé de paraplégie, raison pour laquelle il a dû se défaire de la bête et de son élevage.

Pour la seconde fois, Salami m’adressa un clignement d’œil plein de connivence.

— Je l’adopte ! m’entendis-je dire.

Les décisions importantes de mon existence, je les ai toujours prises dans un élan incontrôlé.

2

LES ÉLANS DU CŒUR

Ce grand vieil Anglais badernier me cacha sa satisfaction, puisque britannique. Il arrive qu’un citoyen de la reine Mémère II montre de la tristesse (à un spectacle comique par exemple), mais de la joie, jamais. Le sourire est pour lui l’équivalent du pet ou de toute autre incongruité.

Sans un mot, le domestique me présenta la laisse de Salami par la boucle, l’autre extrémité étant fixée au collier. Je la pris machinalement, mais surprenant le regard désenchanté de l’animal, la dégageai et la rendis à John ou à Édward (impossible de me rappeler le prénom du fossile) avec ironie :

— Gardez-la en souvenir de lui, my dear ; ce chien éminent doit être affranchi de l’esclavage.

Ce qu’entendant, le basset émit un bref jappement de reconnaissance qui me fit bien augurer de nos rapports futurs.

Je l’installai sur le siège passager de ma Ferrari ; il fut sensible à cette attention. La queue enroulée autour des pattes, le poitrail bombé, les oreilles en seins de chaisière, il ressemblait à quelque P.-D.G. hound regagnant sa niche, assis familièrement au côté de son chauffeur.

À un carrefour, un crétin congénital faillit m’embugner. Le basset libéra un soupir exaspéré et tourna la tête vers moi. Une expression méprisante y mettait un étrange rictus.

— Tu imagines, un clou de bagnole japonaise dans une Ferrari ? le pris-je-t-il à témoin.

Il soupira à nouveau. Puis une idée sembla surgir sous son crâne pointu et il effleura mon coude droit de sa patte avant gauche.

— Quoi ? lui demandai-je sans bouger la tête.

Derechef, il me toucha, mais plus fortement.

Alors je le regardai.

— Besoin de quelque chose, garçon ?

Ses babines tremblèrent, ses yeux me scrutèrent jusqu’au fond du slip.

— Un message ?

Il eut une sorte d’acquiescement.

— À propos de la voiture ?

Son complet immobilisme me répondit par la négative.

— Ça concerne nos relations ?

Il retroussa sa babine de mon côté pour m’indiquer que je brûlais.

Très rapidement le dialogue s’engagea. Tour à tour, je lui demandai s’il avait soif, faim, sommeil, voire envie de baiser. Chaque fois, il me faisait comprendre que je mettais à côté de la plaque. Ma curiosité piquée au vif, diraient des cons soucieux d’être reconnus comme tels, je lui imposai un interrogatoire complet.

Ce fut assez long. Mais juste avant de parvenir à Saint-Cloud, je sus ce qui le préoccupait : Salami me priait de ne plus le tutoyer .

Sur l’instant je pris cette requête pour une marque de vanité et en conçus de l’humeur.

— Non, mais pour qui te prends-tu ? lui dis-je avec colère.

Le regard qu’il m’adressa gagnait à être traduit ; il le maintint assez longtemps dans le mien pour que j’y parvinsse. Ce qu’il réclamait là représentait un dû. Personne n’a jamais voussoyé un chien ; en lui accordant cette promotion, je le faisais accéder au statut unique de « chien humain », si je puis m’exprimer ainsi. Et il était certain de le mériter.

— Pardonnez-moi, mon cher, implorai-je, penaud, vous avez parfaitement raison ; la familiarité est un signe de mépris quand elle ne traduit pas un élan du cœur. Je vais donc cesser de vous tutoyer, et si un jour vous jugez que nos relations puissent s’accommoder du tutoiement, faites-le-moi savoir avec la même sincérité.

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