Agnès Martin-Lugand - Entre mes mains le bonheur se faufile

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Entre mes mains le bonheur se faufile: краткое содержание, описание и аннотация

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Depuis l’enfance, Iris a une passion pour la couture. Dessiner des modèles, leur donner vie par la magie du fil et de l’aiguille, voilà ce qui la rend heureuse. Mais ses parents n’ont toujours vu dans ses ambitions qu’un caprice : les chiffons, ce n’est pas « convenable ». Et Iris, la mort dans l’âme, s’est résignée.
Aujourd’hui, la jeune femme étouffe dans son carcan de province, son mari la délaisse, sa vie semble s’être arrêtée. Mais une révélation va pousser Iris à reprendre en main son destin. Dans le tourbillon de Paris, elle va courir le risque de s’ouvrir au monde et faire la rencontre de Marthe, égérie et mentor, troublante et autoritaire…
Portrait d’une femme en quête de son identité, ce roman nous entraîne dans une aventure diabolique dont, comme son héroïne, le lecteur a du mal à se libérer.

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— Va-t’en, l’hôpital t’attend. Pire qu’une maîtresse !

La porte claqua.

Après avoir déposé mes affaires dans mon studio, je m’engouffrai dans le métro. Je devais aller à l’atelier. C’était le seul endroit capable de me calmer. J’avais espéré que Pierre serait revenu, qu’il m’aurait appelée. Rien.

J’oubliai mes problèmes conjugaux en découvrant la moto de Gabriel devant l’immeuble. Le soulagement et la joie m’envahirent. Et puis un sentiment de malaise. Je montai à l’atelier sans chercher à savoir s’il travaillait ou s’il était chez Marthe.

Je passai près de deux heures face à ma machine à coudre. Sans l’allumer. Sans prendre de tissu. Sans me lancer dans la confection d’un modèle. J’attrapai mon carnet de croquis et un crayon à papier. Ce fut comme si je n’avais jamais rien dessiné. J’étais au bout du rouleau. J’avais l’impression que je passais ma vie à lutter. Contre qui ? Contre quoi ?

Vu mon état d’esprit, le constat était simple, je n’arriverais à rien de bon. Je fermai l’atelier et descendis l’escalier.

— Que fais-tu là ? me demanda Gabriel, qui sortait de ses bureaux, au moment où j’atteignis le premier étage.

Il n’avait pas meilleure mine que moi, avec ses traits tirés et ses cernes. C’était la première fois que je le voyais ainsi. Pas rasé, en jean, baskets, gros sweat sous un blouson de cuir qui avait vécu.

— Je suis venue travailler, lui répondis-je.

— Je croyais que tu rentrais demain.

— C’est ce qui était prévu, en effet.

— Et le mariage, alors ?

Je ris jaune.

— Génial… Là, tu vois, je vais me coucher.

Côte à côte nous rejoignîmes le rez-de-chaussée. Arrivés dans la rue, comme deux idiots, nous ne savions pas quoi nous dire. Chacun fuyait le regard de l’autre, c’était déstabilisant. Gabriel avança vers sa moto.

— Bon…, bah, j’y vais.

— Bonne soirée, lui répondis-je.

Je lui fis un petit sourire et un signe de la main avant de m’éloigner.

— Si tu n’avais pas peur, je t’aurais proposé un tour.

Je stoppai net, me retournai. Il avait l’air moins sûr de lui qu’à l’accoutumée.

— O.K.

C’était sorti tout seul, je voulais rester avec lui. Il plissa les yeux, sonda ma détermination. Il dut être satisfait.

— Ne bouge pas.

Il courut vers l’immeuble et revint cinq minutes plus tard un deuxième casque et un blouson à la main. Je m’approchai de l’engin. Je me sentis mal.

— Je ne suis pas quelqu’un de sérieux, sauf pour ça. Fais-moi confiance.

Je hochai la tête. Il me sourit et me tendit le blouson, que j’enfilai. Il était à ma taille. Je regardai Gabriel et haussai un sourcil. Il eut presque l’air gêné, s’ébouriffa les cheveux.

— Je t’en ai acheté un, je savais que tu craquerais un jour ou l’autre.

J’allais lui répondre, mais il anticipa en levant la main.

— Ne dis rien, s’il te plaît… écoute-moi maintenant.

Il me fit un topo sur les consignes de sécurité, me mit le casque et vérifia qu’il était correctement attaché. Puis il enfourcha sa moto et me fixa en penchant la tête sur le côté.

— Tu sais ce qu’il te reste à faire ?

Il rit. Je fis les deux pas qui me séparaient de la monture. Je posai ma main sur son épaule et grimpai derrière lui.

— Trouve ta position. Accroche-toi à moi si tu veux. Et n’oublie pas : suis mes mouvements, laisse-toi aller et tout ira bien. O.K. ?

— Oui, couinai-je.

Je rabattis ma visière, il me fit un clin d’œil avant de faire de même. Comme il me l’avait conseillé, je serrai les genoux contre ses cuisses et m’accrochai à sa taille. C’était ainsi que je me sentais le mieux. Il démarra la moto, le bruit du moteur me terrorisa, la chaleur qui se dégageait des pots d’échappement me surprit, et avant que je n’aie le temps de réagir, nous étions partis. Il roulait lentement. Je me sentais bien, j’étais en sécurité. Je me lovai contre son corps. À un feu rouge, il prit ma main dans la sienne. Il la tint jusqu’au moment de pousser l’accélérateur. Nous roulions. Vite. De plus en plus vite. Il emprunta les quais de Seine. La moto slalomait entre les voitures. J’étais grisée par son corps, la vitesse, l’intime conviction que je pourrais le suivre à l’autre bout du monde, que plus rien ne comptait à part cet instant. Arrêté à nouveau à un feu rouge, il leva sa visière. Je l’imitai.

— Alors ?

— Encore… s’il te plaît.

La moto fila. L’espace de cette balade, nous ne faisions qu’un et je voulais en profiter.

Après avoir découvert les pointes sur le périphérique et les virages serrés, je réalisai que la nuit était tombée. Un dernier slalom entre les voitures sur le boulevard Beaumarchais, et Gabriel gara la moto près de la place de la République. Il me fit signe de descendre, je réussis à retirer mon casque toute seule. Mes membres tremblaient en raison de la tension que je leur avais imposée durant ces deux bonnes heures de conduite.

— J’ai la dalle, on va manger, me dit-il.

— D’accord.

Nous marchions côte à côte dans les rues de Paris, casque à la main.

— Une vraie motarde ! ironisa-t-il.

Je lui mis un coup de coude dans les côtes et accélérai le pas. Il éclata de rire, me rattrapa et me prit par le bras.

— Tu vas où comme ça ? me demanda-t-il en riant.

— Aucune idée.

— Viens.

On fit demi-tour pour entrer au Royal Kebab. Tout y était : l’odeur indéfinissable de viande de mouton grillée et légèrement suspecte, les posters défraîchis, la guirlande lumineuse au-dessus de la photo du bled, les vieilles tables en Formica, les fêtards qui n’avaient pas fermé l’œil depuis deux jours, la télévision qui retransmettait un match de foot. J’adorais être là avec Gabriel. C’était d’ailleurs un habitué, il salua le patron d’une accolade. Lorsque celui-ci me remarqua, il lui fit un clin d’œil puis me gratifia d’un petit signe de tête. Gabriel se retourna vers moi.

– Ça te va ?

— Je suis fan. Promis.

Il parut soulagé. Je l’écoutai commander son maxi kebab-frites, avec la totale, salade, tomates, oignons et sauce samouraï. Le patron me désigna d’un geste.

— Et ta gazelle, elle veut quoi ?

Gabriel me jaugea.

— Tu lui mets un simple sans oignons.

— La gazelle sait ce qu’elle veut, le coupai-je.

Notre restaurateur éclata de rire, suivi de près par Gabriel.

— Eh bah, tu dois pas t’emmerder avec ça. Je t’écoute ?

— Un normal, avec salade, tomates et oignons. Je veux de la sauce blanche. Et… sur les frites aussi.

Je souris. Je sentais le regard de Gabriel. Il se pencha légèrement vers moi et me parla à l’oreille.

— Gourmande ?

— Très.

Il siffla entre ses dents. Je le laissai au comptoir discuter sport avec le patron et allai m’asseoir. J’étais si heureuse de le découvrir autrement que comme une arme de séduction massive. Son côté canaille n’en était que renforcé, le naturel reprenait le dessus. Sa décontraction me fit du bien : toute la pression des dernières vingt-quatre heures était retombée, je me sentais libérée et libre. Moi-même, en quelque sorte.

— Madame est servie, me dit Gabriel en déposant notre plateau en plastique rouge sur la table.

— Madame te remercie.

Il attaqua son repas. Je prenais plus de plaisir à le voir dévorer son kebab, se léchant les doigts pour ne pas en perdre une miette, qu’à manger le mien. On aurait dit un enfant. Je finis par caler, il termina mes restes. Rassasié, il étouffa un rot. Je ris.

— Si Marthe te voyait !

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