Agnès Martin-Lugand - Entre mes mains le bonheur se faufile

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Entre mes mains le bonheur se faufile: краткое содержание, описание и аннотация

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Depuis l’enfance, Iris a une passion pour la couture. Dessiner des modèles, leur donner vie par la magie du fil et de l’aiguille, voilà ce qui la rend heureuse. Mais ses parents n’ont toujours vu dans ses ambitions qu’un caprice : les chiffons, ce n’est pas « convenable ». Et Iris, la mort dans l’âme, s’est résignée.
Aujourd’hui, la jeune femme étouffe dans son carcan de province, son mari la délaisse, sa vie semble s’être arrêtée. Mais une révélation va pousser Iris à reprendre en main son destin. Dans le tourbillon de Paris, elle va courir le risque de s’ouvrir au monde et faire la rencontre de Marthe, égérie et mentor, troublante et autoritaire…
Portrait d’une femme en quête de son identité, ce roman nous entraîne dans une aventure diabolique dont, comme son héroïne, le lecteur a du mal à se libérer.

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– Ça va ? me demanda Pierre à l’oreille. Tu as l’air ailleurs.

— Tout va bien, je suis juste un peu fatiguée. On rentre ?

— C’est toi qui décides.

Nous allâmes saluer Marthe. Quant à Gabriel, nous n’échangeâmes qu’un signe de la main, tant il était occupé.

Une fois que nous fûmes couchés, Pierre s’approcha de moi et m’embrassa. Il ne m’avait pas touchée depuis si longtemps que mes sens réagirent immédiatement à ses caresses. J’avais conscience de son corps sur moi, en moi, mais mon cœur n’était pas totalement connecté à lui. J’étais plus occupée à lutter contre l’intrusion de Gabriel dans mes pensées. Nous fîmes l’amour comme deux personnes qui se connaissent par cœur, de façon mécanique, sans passion, sans émotion. Pierre me garda au creux de ses bras pour s’endormir. Je ravalai mes larmes.

Notre week-end parisien fut calme. Nous flânâmes main dans la main sur l’île Saint-Louis où nous dînâmes le samedi soir. Le lendemain après un tour à Notre-Dame, nous écumâmes le quartier Saint-Michel en parlant de la pluie et du beau temps. Pourtant, c’était loin d’être tout beau tout rose. Nous traversions de grandes plages de silence, comme si nous n’avions rien à nous dire, ou que le dialogue pouvait nous faire glisser sur une pente dangereuse. Je m’efforçais de ne pas penser à Gabriel.

Le dimanche après-midi, alors que Pierre s’apprêtait à repartir quelques heures plus tard, nous profitions des rayons de soleil printanier en prenant un café en terrasse, près du jardin du Luxembourg.

— Je voulais te parler de quelque chose, m’annonça-t-il.

Il avait retrouvé son sérieux habituel.

— Je t’écoute.

— Rentre à la maison, s’il te plaît.

J’entendis le tic-tac d’une horloge dans ma tête, et je fis un rapide calcul mental. Je gigotai sur ma chaise, et malgré la douceur de l’air, j’eus froid.

— Je suis encore là pour un mois et demi.

– Écoute, j’ai réfléchi, et avec ce que j’ai vu vendredi soir… Tu n’es plus en formation, tu ne l’as jamais été, en fait. Tu es couturière comme tu as toujours voulu l’être, tu as des clientes parisiennes, mais tu pourrais déjà en avoir beaucoup chez nous. Je l’ai constaté depuis le mariage.

— Personne ne m’a contactée.

— Parce que tu n’es pas là… Souviens-toi de ce qu’on avait dit, tu devais t’installer à la maison. Je suis monté au grenier cette semaine, j’ai réfléchi à ton aménagement pour que tu puisses recevoir des clientes. Sans compter que rien ne t’empêchera de passer de temps en temps voir Marthe et ses clientes.

— Es-tu venu ici ce week-end dans le seul but de me demander de rentrer à la maison ?

— Non, je suis là parce que tu me manques. Depuis une semaine, je n’arrête pas de cogiter, de me demander comment on a pu en arriver là. J’en porte l’entière responsabilité. Je ne voulais pas t’écouter avant, c’est fini. Tu as eu raison de me faire peur au mariage, je ne veux pas te perdre. Ç’a été un électrochoc. Mais si tu n’es pas à la maison, je n’arriverai pas à te prouver que j’ai revu mes priorités, et que toi et notre future famille êtes ce qui compte le plus.

— Nos problèmes ne vont pas se régler d’un coup de baguette magique sous prétexte que je rentre plus tôt que prévu.

— Je sais bien, mais laisse-nous une chance, laisse-moi une chance… Qu’est-ce qui te retient ici aujourd’hui ?

La tentation. Un nœud se forma dans ma gorge. Je remerciai intérieurement mes lunettes de soleil de cacher les larmes naissantes.

— Rien, tu as raison.

— Et puis on va faire un bébé, on y arrivera plus facilement si on passe toutes les nuits ensemble.

Je soupirai et regardai autour de moi, sans rien distinguer. J’avais réussi. J’étais couturière. Pierre reprenait sa place et se battait. À moi de refermer ma parenthèse parisienne.

— Je ne veux plus que l’on vive séparés… Et toi ?

— Tu te doutes bien que je ne vais pas pouvoir rentrer dès ce soir, lui annonçai-je en souriant. J’ai des choses à régler avant.

Pierre me prit la main, la serra fort.

— Je t’attends.

Le lendemain matin, je me levai tôt. Ma journée allait être bien remplie. Je devais honorer plusieurs commandes et prévenir Marthe de mon changement de situation. Je n’avais jamais eu les jambes aussi lourdes en marchant vers l’atelier. Depuis que Pierre était parti, j’avais une boule dans le ventre. Elle fut prête à exploser lorsque je vis Gabriel descendre de sa moto.

— Que fais-tu là, à cette heure-ci ? me demanda-t-il.

— Je pourrais te retourner la question.

— Je n’arrivais plus à dormir, autant venir ici.

— Tu prends un café avec moi avant d’aller bosser ?

— Si tu veux.

Nous entrâmes dans le troquet le plus proche. La délicieuse odeur de croissant frais me donna la nausée. Je choisis une table près de la fenêtre, plus facile pour fuir le regard, et m’installai sur la banquette. Je commandai un allongé, Gabriel un expresso. J’écoutai les bruits de vaisselle, du percolateur, des pages de journal qui se tournent. Nos tasses arrivèrent.

— Vous avez passé un bon week-end avec Pierre ?

L’entendre prononcer le prénom de Pierre, comme s’ils se connaissaient, qu’ils étaient proches, me décontenança.

— Euh… oui… en fait, on a beaucoup parlé et…

Je vrillai mon regard au sien.

— Je retourne vivre chez nous dès maintenant.

Il s’avachit dans sa chaise et croisa les mains derrière sa tête.

— On y est… je t’entends encore me dire (il mima des guillemets) : « Je ne suis là que pour six mois. »

Je lui souris.

— Et toi, tu m’avais répondu : « En six mois, il peut se passer beaucoup de choses. »

— C’est passé vite, non ?

— Oui.

Il regarda par la fenêtre. De longues secondes s’écoulèrent dans le silence.

— Tu as raison de rentrer.

Je reçus un coup en plein cœur.

— Tu le penses vraiment ?

— Oui, je ne connais rien à la vie de couple, mais j’imagine que si j’aimais une femme… je ne voudrais pas vivre loin d’elle. Et puis, ta vie est là-bas, elle l’a toujours été.

— C’est ça…

— Tu pars quand ?

— Je ne sais pas… dans quelques jours, je pense. Je dois prévenir Marthe… Comment va-t-elle le prendre à ton avis ?

— Ne te préoccupe pas d’elle, d’accord ?

— Plus facile à dire qu’à faire.

— Je sais.

Il regarda sa montre.

— Il faut que j’y aille.

— Vas-y, ne te mets pas en retard pour moi.

Il se leva, sortit un billet de sa poche et le jeta sur la table.

— Tiens-moi au courant pour ton départ, on ira boire un verre.

— Si tu veux, chuchotai-je.

Quand il fut parti, je soufflai un grand coup, soulagée parce que c’était fait, mais terriblement attristée par sa froideur et la distance qu’il venait de mettre entre nous. Je ne m’étais donc pas trompée l’autre soir chez Marthe. Je n’avais été que son caprice du moment, même s’il m’avait laissée entrevoir un autre homme, au-delà du séducteur. Il avait été très clair, j’avais pris la bonne décision, mon départ ne l’émouvait pas plus que ça. Je deviendrais un boulet pour lui si je restais. Finalement, je reprenais pied dans ma vie de femme mariée et fidèle jusqu’au bout, et Gabriel s’en éloignait lentement. Il n’aura été qu’un coup de cœur , me dis-je pour me rassurer.

Je ne réussis à joindre Marthe qu’en fin d’après-midi. Elle me proposa de monter chez elle. Fébrile, je pris la direction de son appartement habitée d’un mauvais pressentiment. J’espérais que la robe que je lui livrais par la même occasion adoucirait sa réaction. Jacques m’ouvrit. Je fus incapable de lui rendre son sourire. Je traversai le grand couloir, mes talons griffant le parquet. Le silence était oppressant. Marthe lisait, elle leva la tête quand j’entrai dans le salon.

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