Agnès Martin-Lugand - Entre mes mains le bonheur se faufile

Здесь есть возможность читать онлайн «Agnès Martin-Lugand - Entre mes mains le bonheur se faufile» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Город: Neuilly-sur-Seine, Год выпуска: 2014, ISBN: 2014, Издательство: Éditions Michel LAFON, Жанр: Современная проза, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

Entre mes mains le bonheur se faufile: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Entre mes mains le bonheur se faufile»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Depuis l’enfance, Iris a une passion pour la couture. Dessiner des modèles, leur donner vie par la magie du fil et de l’aiguille, voilà ce qui la rend heureuse. Mais ses parents n’ont toujours vu dans ses ambitions qu’un caprice : les chiffons, ce n’est pas « convenable ». Et Iris, la mort dans l’âme, s’est résignée.
Aujourd’hui, la jeune femme étouffe dans son carcan de province, son mari la délaisse, sa vie semble s’être arrêtée. Mais une révélation va pousser Iris à reprendre en main son destin. Dans le tourbillon de Paris, elle va courir le risque de s’ouvrir au monde et faire la rencontre de Marthe, égérie et mentor, troublante et autoritaire…
Portrait d’une femme en quête de son identité, ce roman nous entraîne dans une aventure diabolique dont, comme son héroïne, le lecteur a du mal à se libérer.

Entre mes mains le bonheur se faufile — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Entre mes mains le bonheur se faufile», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

L’étonnement se lut sur son visage.

— J’ai conscience que, pour le commun des mortels, je n’ai pas une vie normale, mais franchement… j’ai de l’argent à ne plus savoir qu’en faire, un job qui me plaît, et je côtoie des belles femmes (il haussa un sourcil). De quoi pourrais-je avoir besoin ? (Il réfléchit un instant.) Si, je sais ce qu’il me manque : je ne suis jamais allé à un mariage.

— Tu te moques de moi ?

— Pas du tout. C’est comment ?

Je ris légèrement. Sa remarque. Sa façon subtile d’éluder la question.

— Tu ne rates rien, fais-moi confiance. Je n’ai aucune envie d’aller à celui de ce week-end. Tu vois, moi, mes relations superficielles, ce sont celles de Pierre et de ses confrères médecins. Je connais à peine les mariés.

— Allez, tu vas t’amuser. Et puis, danser… comme eux.

Il me désigna ceux qui évoluaient entre les tables.

— On danse aux mariages, non ?

J’éclatai franchement de rire.

— Danser ? Je vais faire tapisserie toute la soirée. Au moins, je pourrai porter mes chaussures sans risquer d’avoir des ampoules.

— Ton mari ne va pas…

— C’est de la science-fiction, Pierre qui danse.

— Incroyable !

— Parce que toi, tu fais danser les femmes, peut-être ?

Il s’approcha de moi, posa le bras sur le dossier de ma chaise. Il avait à nouveau son air de canaille. Que venais-je de dire ?

— Bien sûr, ça fait partie des bonnes manières, Marthe m’a appris à vous faire perdre la tête.

— Ah…

Je ne trouvai rien de plus intelligent à répondre.

— Je ne vais plus être sage du tout, et c’est ta faute.

Il se leva et partit vers le fond de la cave. Je le vis chuchoter à l’oreille du type qui s’occupait de la musique et lui glisser un billet dans la poche, avant de revenir vers moi. Il aurait vraiment fallu que je sois stupide pour ne pas comprendre ce qu’il mijotait. Il me tendit la main, je regardai à droite, à gauche. Aucune échappatoire. Aucune envie de m’échapper. Ma main trembla légèrement lorsque je l’avançai vers la sienne. Quand nos paumes se touchèrent, Gabriel prit tout son temps pour m’inviter silencieusement à me lever. Je marchai derrière lui pour rejoindre le centre de la cave, cramponnée à sa main. Les premiers accords de Sweet Jane , la version des Cowboy Junkies, résonnèrent. Je fermai les yeux en souriant. Je sentis son bras enserrer ma taille, il me colla à lui. Mon visage se nicha automatiquement dans son cou. Il commença à nous balancer doucement, en rythme. Sa main caressait mon dos.

— Tu n’es vraiment pas sage, murmurai-je.

— Je suis né pour désobéir.

Je frémis. La voix chaude, la mélodie lourde et légère à la fois, son parfum entêtant me montaient à la tête. Quant à ses doigts qui se baladaient délicatement le long de mon dos, ils déclenchaient des frissons sur chaque centimètre de ma peau. Son étreinte se fit plus possessive. Le désir nous tenaillait. Je le savais, je le sentais. Je m’apprêtais à relever le visage vers lui lorsqu’il me fit tourner. Trois minutes trente. Je m’offrais ces trois minutes trente.

– À la dernière note, je m’en vais.

— Je sais, me répondit-il. Je sais…

Je reposai la tête dans son cou et le laissai mener les derniers pas. Je dus prendre sur moi pour résister, car lorsque le dernier Sweet Jane résonna, ce fut au tour d’Etta James d’entrer en scène. At Last … Gabriel ne me lâcha pas. Nous étions l’un contre l’autre, ma main toujours sur son épaule, prête à caresser sa nuque, ses cheveux. Nos lèvres à quelques centimètres de distance.

— On va te chercher un taxi ? me dit-il tout bas.

— Je crois… oui…

Il me garda contre lui le temps de rejoindre notre table. Il posa mon imperméable sur mes épaules. Aucun mot ne fut échangé. J’avais l’impression d’être dans du coton. Il reprit ma main dans la sienne pour monter l’escalier, cela me sembla naturel. Nous avions à peine fait deux pas dans la rue qu’un taxi passa devant nous, Gabriel le héla. Je déposai un baiser sur sa joue. Baiser plus long que la raison ne m’y autorisait.

— Merci, soufflai-je.

Ce n’était pas pour le taxi.

— Je peux te demander quelque chose en retour ?

— Oui.

— Samedi, quand tu enfileras la robe qui a failli me rendre fou, pense à moi…

Ses yeux se posèrent sur mes lèvres, puis sur mon décolleté. Ma poitrine se soulevait au rythme de ma respiration chaotique, et faisait gonfler mes seins enfermés dans le carcan du bustier.

— Maintenant, file ou je vais faire une très grosse bêtise.

Je ne sais pas où je trouvai la force de ne pas me jeter sur sa bouche, mais je remportai cette victoire sur mon corps et mes désirs. Je grimpai dans le taxi, lui lançai un dernier regard, il ferma la portière. J’avais de la fièvre, j’en étais certaine. La voiture démarra, je me retournai : Gabriel était appuyé contre un mur et fixait la voiture.

Vendredi soir. À la maison. Seule. Pierre était de garde. Encore. Pour une fois, cette solitude imposée ne me dérangeait pas, j’avais la tête ailleurs. Je grignotai un peu de pain et de fromage accompagnés d’un verre de vin. Je pris l’ordinateur portable et allai fouiller sur l’Itunes Store en quête de nouvelles musiques. Après dix minutes de recherches infructueuses, je sus ce qu’il me restait à faire : je téléchargeai Sweet Jane et At Last . Puis je montai à la salle de bains et me fis couler un grand bain avec beaucoup de mousse. Une fois bien installée dans l’eau chaude et parfumée, j’enclenchai les deux chansons et les mis en boucle. Que m’arrivait-il ? Je ressentais le manque de Gabriel puissamment. À mon plus grand étonnement, nous ne nous étions pas croisés depuis que je l’avais quitté l’autre soir. Je m’étais même dit qu’il me fuyait, et j’avais eu peur. Qu’il puisse quitter ma vie me semblait inconcevable. Il y était entré comme un bulldozer, pourtant l’attirance que je ressentais pour lui ne devait en aucun cas prendre davantage d’ampleur. Pierre devait récupérer sa place. Pierre devait refaire battre mon cœur. Et moi, je devais me souvenir des raisons qui me faisaient aimer mon mari. Je coupai la musique, sortis de l’eau, enfilai mon peignoir et allai examiner mes deux robes. Je ne mettrais pas Pierre mal à l’aise, je porterais la plus sage, tout aussi belle et chic. C’était aussi celle avec laquelle j’avais dansé avec Gabriel. Tout me ramenait à lui.

J’émergeais difficilement de la grasse matinée que je m’étais octroyée. Le rythme des derniers mois commençait à se faire ressentir, j’avais besoin de sommeil. Toujours au chaud sous la couette, j’allumai mon téléphone portable. Pierre m’avait laissé un message. Certainement pour me dire qu’il n’allait pas tarder. « Ma garde se prolonge. Je m’en doutais, j’ai mon costume avec moi. Par contre, j’ai oublié ma cravate, prends-en une. Je te rejoins directement à l’église. » C’était la meilleure !

Le visage dissimulé sous une capeline noire, je remontai la nef de l’église, mes talons aiguilles martelant les dalles de pierre, et m’assis en bout de banc. À la suite du message de Pierre, j’avais canalisé mon élan de colère : je n’étais pas revenue sur ma décision quant à ma tenue. La cérémonie débuta. J’étais toujours seule. Pour ne pas laisser la rage me gagner, je décortiquai un à un les vêtements des invités. Certains accessoires retinrent mon attention, comme une ceinture en tissu savamment nouée et qui suffisait à rehausser la robe la plus simple ou encore une pochette en soierie que je pourrais coudre et décliner à l’infini. Cependant, d’autres femmes devraient revoir leur copie. À croire qu’elles faisaient tout pour paraître dix ans de plus. Un ourlet raccourci, deux centimètres de talons en plus, la disparition du rang de perles et du col Claudine ; leur allure serait métamorphosée.

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «Entre mes mains le bonheur se faufile»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Entre mes mains le bonheur se faufile» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Отзывы о книге «Entre mes mains le bonheur se faufile»

Обсуждение, отзывы о книге «Entre mes mains le bonheur se faufile» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x