Agnès Martin-Lugand - Entre mes mains le bonheur se faufile

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Entre mes mains le bonheur se faufile: краткое содержание, описание и аннотация

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Depuis l’enfance, Iris a une passion pour la couture. Dessiner des modèles, leur donner vie par la magie du fil et de l’aiguille, voilà ce qui la rend heureuse. Mais ses parents n’ont toujours vu dans ses ambitions qu’un caprice : les chiffons, ce n’est pas « convenable ». Et Iris, la mort dans l’âme, s’est résignée.
Aujourd’hui, la jeune femme étouffe dans son carcan de province, son mari la délaisse, sa vie semble s’être arrêtée. Mais une révélation va pousser Iris à reprendre en main son destin. Dans le tourbillon de Paris, elle va courir le risque de s’ouvrir au monde et faire la rencontre de Marthe, égérie et mentor, troublante et autoritaire…
Portrait d’une femme en quête de son identité, ce roman nous entraîne dans une aventure diabolique dont, comme son héroïne, le lecteur a du mal à se libérer.

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Après avoir débarrassé, je revins près de lui dans le canapé.

— Je peux ? lui demandai-je en me calant contre lui.

— Viens.

Il leva son bras et je me blottis étroitement contre son épaule. Machinalement, il caressa mes cheveux.

Au lit, je lui fis la même demande, espérant de l’attention, de la douceur, du désir… Espérant qu’il me fasse oublier, espérant qu’il me fasse culpabiliser d’en avoir un autre en tête. Il n’eut aucun geste supplémentaire. Sa respiration s’apaisa, il dormait du sommeil du juste. Un quart d’heure passa, puis une demi-heure, une heure, mes yeux restaient désespérément ouverts. Je ne pensais qu’à une chose. Je me levai sans bruit, descendis sur la pointe des pieds et retrouvai mon portable à la place où je l’avais laissé dans la cuisine. Je le fixai de longues minutes, puis je finis par le rallumer. Je découvris le dernier message de Gabriel : « Amuse-toi bien avec ton mari ». Si tu savais ! pensai-je. Je tapai la réponse sans réfléchir : « S’il te plaît, arrête, ne me mets plus en difficulté devant lui ! » À cette heure, il ne me répondrait pas. Lorsqu’un bip retentit, je partis me barricader dans les toilettes. « Traiteur au bureau lundi soir ? » « Non », lui répondis-je. Bip : « Si je te promets d’être sage ? » Je soupirai, souris et répondis : « On verra. » Bip : « YES ! » J’éteignis mon téléphone et retournai me coucher, perplexe. Dans quel bourbier venais-je de me mettre ?

— 7 —

Gabriel était sage à sa façon. Je n’avais jamais vu un « enfant » aussi désobéissant. Oui, j’avais lamentablement cédé à ses invitations à dîner. Et depuis trois semaines, nous avions notre rendez-vous « traiteur au bureau du lundi soir ». Cela me donnait l’impression — totalement fausse — que je maîtrisais la situation. En vérité, ces soirées en sa compagnie me faisaient un bien fou. J’oubliais l’espace de quelques heures l’absence et le manque d’implication de Pierre ; je me sentais femme et désirable, grâce à ses regards et aux sous-entendus qui ponctuaient chacune de ses phrases ; je mettais de côté la pression que mon travail et Marthe faisaient peser sur mes épaules. D’ailleurs, un accord tacite nous liait : nous ne parlions ni de Marthe ni de Pierre. Je jouais avec le feu. Je le savais. La situation devenait périlleuse lors des soirées où nous étions conviés l’un comme l’autre. Il nous fallait alors jouer la carte de la distance, de l’indifférence. Gabriel assurait pour nous deux. Lorsque Marthe ne me surveillait pas, il ne se gênait pas pour me reluquer. Ce qui ne l’empêchait pas de séduire à tout-va : invariablement, il partait à chaque fois avec une nouvelle conquête au bras. À vrai dire, cette attitude me rassurait. Tout cela n’était rien de plus qu’un jeu de séduction, rien de sérieux.

Avec mon mari, c’était le statu quo. Pas de disputes, mais pas de rapprochement notable. Pierre n’avait pas connaissance de mes tête-à-tête avec Gabriel. Je m’enfonçais dans le mensonge de peur de réveiller l’eau qui dort. Il n’avait pas montré de jalousie lorsque j’avais évoqué le premier dîner, mais on ne savait jamais, vu ce qu’il pensait du monde dans lequel j’évoluais. Et moi, à sa place, l’aurais-je laissé dîner avec une autre femme ? Je connaissais la réponse.

Sur le plan professionnel, mon rêve éveillé se poursuivait. La couture et la création remplissaient ma vie, je n’avais jamais été aussi heureuse. Mon carnet de commandes était toujours plein. Philippe avait sauté sur l’occasion et décrété que les filles seraient mes petites mains en période de rush. Je commençais à gagner très correctement ma vie. Grâce à Marthe, je côtoyais des femmes de plus en plus exigeantes, et ma créativité n’en était que plus stimulée. Le milieu de mon mentor était confidentiel, un vrai cercle fermé réservé aux initiés. Je compris très vite qu’elle ne m’entraînerait jamais à la Fashion Week ; les paillettes et les strass la révulsaient. Elle ne parlait de moi qu’à sa garde rapprochée, et faisait le tri parmi des clientes potentielles, « il faut montrer patte blanche pour obtenir un rendez-vous avec la protégée de Marthe », me précisa une femme qui venait de décrocher son ticket d’entrée à l’atelier. Moi qui me croyais trouillarde, je prenais chaque ouvrage comme un défi, une compétition qu’il était impératif que je remporte.

Lundi soir. Je ne verrais pas Gabriel. Marthe venait de me téléphoner. D’ici une dizaine de minutes, je devais être prête à lui présenter les derniers modèles que je souhaitais proposer à mes meilleures clientes. Moment intense en perspective. J’envoyai un SMS à Gabriel pour le prévenir : « Séance de travail avec Marthe, je vais en avoir pour toute la soirée », puis j’installai chacun des vêtements sur les mannequins. Lorsque Marthe pénétra dans l’atelier, je n’avais aucune réponse de Gabriel. Étrange.

Je regardais Marthe toucher mes créations, chacun de ses gestes dégageant une sensualité troublante à la limite de l’érotisme ; elle n’aurait pas été plus charnelle si elle avait caressé une peau. Elle finit par se tourner dans ma direction.

— Maintenant, je veux les voir sur toi.

— Ils sont faits pour les clientes.

Elle balaya ma remarque d’un revers de la main.

— Ton corps doit les faire vivre pour commencer. Tu les as bien faits à ta taille, comme je te l’avais demandé ?

J’acquiesçai. Elle se tapota le menton avec l’index, pendant que ses prunelles s’agitaient.

— Tu vas m’accompagner à un dîner chez des amis samedi soir, ils seront ravis de te rencontrer.

— Je suis désolée, je dois être impérativement chez nous.

— Rien n’est plus important que ta carrière. Il faut que tu cultives ton réseau.

Je baissai les épaules.

— Je sais bien, mais… nous sommes invités à un mariage. Et si j’annonce à Pierre que je ne viens pas en raison d’un dîner ici, j’ai vraiment peur qu’il se braque et…

Elle me fit taire d’un mouvement de la main.

— Très bien, vas-y.

Elle jeta un coup d’œil à mes pieds.

— Où sont tes douze centimètres ? Ici ou chez toi ?

— Ici, répondis-je, penaude.

— Va les chercher.

Je montai à toute vitesse à l’étage chercher une de mes nouvelles et nombreuses paires de stilettos. Marthe avait insisté pour qu’on les achète alors que j’avais déjà du mal à mettre un pied devant l’autre avec les dix centimètres. Elle-même ne portait que ces deux hauteurs, jamais plus bas. Je devrais m’y faire. J’avais même eu droit à une leçon de marche. Lors de la séance de shopping qu’elle m’avait imposée, elle avait dépensé une petite fortune pour compléter ma garde-robe avec, entre autres, de la lingerie et des chaussures, le tout — bien évidemment — de luxe. Lorsque je revins, Marthe avait retiré plusieurs robes des mannequins.

— En cabine, ma chérie !

C’était un ordre. Elle me fit signe d’aller me déshabiller. Pour la première fois, j’utilisais le boudoir pour moi, et non pour mes clientes. Je réalisai à cet instant que l’atmosphère de cette pièce était saturée de volupté.

Me camouflant derrière le lourd rideau de velours noir, je saisis son premier choix : une robe bustier très près du corps en guipure de dentelle noire et pongé de soie vert bouteille pour la doublure. Je l’enfilai, puis me retrouvai coincée. J’avais le chic pour confectionner des vêtements impossibles à fermer.

— Es-tu prête ?

— Presque.

Le rideau s’ouvrit d’un coup.

— Va te mettre au centre, ordonna Marthe.

J’avançai dans la pièce, écrasée par le poids de son regard. Je fis face au miroir. Marthe, silencieuse, se positionna derrière moi et m’observa de longues secondes. Elle mit sa main au creux de mes reins et me força d’une simple poussée à me tenir droite, les épaules en arrière et la poitrine en avant. Puis elle remonta la fermeture Éclair très lentement. Je sentis sa main suivre ma colonne, caresser légèrement mon cou, à la base des cheveux. J’eus des frissons.

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