Agnès Martin-Lugand - Entre mes mains le bonheur se faufile

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Entre mes mains le bonheur se faufile: краткое содержание, описание и аннотация

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Depuis l’enfance, Iris a une passion pour la couture. Dessiner des modèles, leur donner vie par la magie du fil et de l’aiguille, voilà ce qui la rend heureuse. Mais ses parents n’ont toujours vu dans ses ambitions qu’un caprice : les chiffons, ce n’est pas « convenable ». Et Iris, la mort dans l’âme, s’est résignée.
Aujourd’hui, la jeune femme étouffe dans son carcan de province, son mari la délaisse, sa vie semble s’être arrêtée. Mais une révélation va pousser Iris à reprendre en main son destin. Dans le tourbillon de Paris, elle va courir le risque de s’ouvrir au monde et faire la rencontre de Marthe, égérie et mentor, troublante et autoritaire…
Portrait d’une femme en quête de son identité, ce roman nous entraîne dans une aventure diabolique dont, comme son héroïne, le lecteur a du mal à se libérer.

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Le vendredi midi, je bouclai ma semaine en compagnie de Marthe dans son bureau, comme d’habitude.

— Profite bien de ton mari, parce que je te garde avec moi le week-end prochain, me dit-elle pour conclure.

— Pourquoi ?

— Nous irons t’acheter tout ce que tu ne couds pas pour parfaire ton image, et ta garde-robe.

— Marthe, vous êtes… Je n’ai besoin de rien.

Elle me gratifia à la fois de son air mystérieux et de son regard qui ne tolérait aucun refus, puis elle se leva. Je la raccompagnai à la porte.

— Continue ainsi, Iris, tu iras loin. Écoute-moi, toujours.

Je baissai les yeux tandis qu’elle pénétrait dans l’ascenseur. Ce fut plus fort que moi, je me postai à la fenêtre pour observer son départ. Quelques minutes passèrent avant qu’elle sorte de l’immeuble. Elle marcha lentement jusqu’à un taxi, le chauffeur lui ouvrit la porte, elle disparut.

— Iris ! Téléphone ! me cria une des filles.

Je courus.

— Allô ! dis-je sans vérifier le nom de mon interlocuteur.

— Bonjour, toi, ronronna Gabriel. Tu sais te faire désirer.

— Marthe…

— Vient de partir, elle a un rendez-vous avec son notaire, c’est moi qui l’ai programmé.

— Pourquoi…

— Je t’attends dans mon bureau.

— Mais…

— Si tu n’es pas avec moi dans dix minutes, je viens te chercher à l’atelier.

Il raccrocha. Pas de doute, il avait pris des cours d’autorité avec Marthe. Sous le regard curieux des filles, je quittai l’atelier le plus naturellement possible et descendis au premier. Je sonnai, la porte s’ouvrit et je me figeai dans l’entrée. Les bureaux étaient tous occupés par les collaborateurs de Gabriel, golden boys en puissance. Ils échangèrent des regards de connivence en me voyant. L’un d’eux s’avança vers moi, un mini-Gabriel en formation. Je pris les devants en me dirigeant le plus dignement possible vers le bureau de son patron.

— Je viens voir Gabriel, je connais le chemin.

Je passai devant lui et ceux qui l’avaient rejoint. Je crus entendre un sifflement et me raidis. Résultat des courses, je me jetai dans la gueule du loup sans préparer ma défense.

Mon démon personnel était au téléphone, braillant à pleins poumons ; je n’aurais pas aimé être à la place de son interlocuteur. Pour la première fois, je voyais Gabriel dans son monde professionnel : puissant, sérieux, hargneux. Il me sourit tout en crachant des ordres. Puis il s’approcha et ferma la porte que j’avais laissée ouverte, sans oublier de lancer un coup d’œil peu amène en direction du couloir. Sa proximité fit battre mon cœur plus vite. De son bras libre, il tenta de me bloquer contre le mur, je lui échappai en passant par-dessous. C’est là qu’il abrégea sa conversation en prétextant un rendez-vous de la plus haute importance.

— Aurais-tu des problèmes de téléphone ? me demanda-t-il en arquant un sourcil.

— Non.

Il s’avança vers moi. Je reculai.

— Me fuis-tu ?

J’étais coincée contre son bureau.

— Euh… non.

— Dans ce cas, je t’invite demain soir. Un vrai dîner digne de ce nom, et en tête à tête.

Il avait prononcé sa dernière phrase en mettant son visage à ma hauteur, pour bien capter mon regard. Il me sourit, je fis de même. C’était plus fort que moi, je jouais la carte de la provocation, et j’y prenais un malin plaisir.

— Une fois de plus, je vais refuser.

— Et en quel honneur ?

— Je passe le week-end avec mon mari.

— Merde, je n’arrive pas à imprimer ton seul défaut.

Je réussis à longer le bureau et à mettre de la distance entre nous. Il fallait que je sorte d’ici.

— Tu es pressée ?

— Il me reste un peu de travail avant de partir. Passe un bon week-end.

Je tournai les talons et commençais à ouvrir la porte lorsque Gabriel la referma en passant un bras par-dessus mon épaule. Il se tint là, presque collé à mon dos. Il ne me touchait pas, pourtant je sentais son souffle sur ma peau. Je fermai les yeux.

— Où est passée ton assurance de l’autre soir ? me murmura-t-il à l’oreille.

Je devais calmer le jeu. Je ne connaissais pas ces codes.

— Je suis désolée, si je… mais j’avais trop bu… Ce n’était pas moi.

— Oh si ! Moi je crois bien que tu n’as jamais été plus toi qu’à ce moment.

— Tu te trompes, je suis une fille banale, sage et…

— Fidèle, je sais. Et c’est toi qui te trompes lourdement.

Il m’énervait, j’aimais ça. N’y avait-il pas une part de vérité dans ce qu’il affirmait ? Je lui fis face et plantai mes yeux dans les siens.

— J’ai plus d’ambition que de gonfler le rang de tes maîtresses. Voilà tout.

— Souhaiterais-tu m’enchaîner ?

— J’ai déjà un défaut, je ne compte pas m’encombrer d’un second.

— Tu deviens mordante… J’adore ! Tu me plais de plus en plus.

— J’aurai beau te supplier, invoquer mon mariage, Marthe, tu ne me laisseras pas tranquille ?

— On va vraiment bien s’amuser, fais-moi confiance…

Gabriel me raccompagna jusqu’à la porte de ses locaux, une main dans mon dos, un sourire satisfait aux lèvres. Il ne s’était rien passé, pourtant, j’étais rongée par la honte et la gêne. Facile d’imaginer ce que les employés devaient penser. Qui étais-je en train de devenir ? Gabriel me fit une bise et me souhaita un bon week-end avec mon mari.

Pierre m’attendait sur le quai de la gare. Heureusement que les trois heures de train m’avaient permis de masquer mon trouble. Il m’embrassa distraitement en prenant mon sac.

— C’est gentil d’être venu me chercher.

— Je voulais rattraper ma désertion parisienne et me faire pardonner à l’avance de la garde du week-end prochain.

Pour une fois, nous étions synchrones.

— Je ne ferai pas d’histoire, je ne serai pas là.

— Pourquoi ?

— Marthe souhaite que je reste pour… le travail.

— Ah bon… On rentre ?

Volontairement, la journée du lendemain, je ne revins pas sur notre dispute au téléphone ni sur mes attentes le concernant. Je jouai à la parfaite petite femme. Il partit faire un tennis avec des amis et lorsqu’il revint, il semblait détendu. Peut-être allions-nous passer une bonne soirée ?

Je préparais le dîner lorsqu’il me rejoignit dans la cuisine.

— Tu as eu un texto, me dit-il en me tendant mon téléphone.

Je le pris, saisie d’une légère panique combinée à de l’envie. À juste titre. Gabriel m’écrivait : « Tu rentres quand ? »

— C’est qui ? interrogea Pierre.

Je levai la tête.

— Euh… une cliente… Elle s’inquiète de savoir quand je rentre.

— Un samedi soir ? s’étrangla-t-il.

Je n’eus pas le temps de lui répondre, un nouveau bip se fit entendre. Pierre soupira d’énervement.

— Tu sais quoi ? Je vais éteindre mon téléphone, elle attendra lundi.

Je m’exécutai, posai mon portable sur la table et me glissai dans ses bras.

— Je suis tout à toi, lui dis-je en nichant mon nez dans son cou.

Je serrai mes bras autour de sa taille, quémandant de la tendresse. Il me prit mollement contre lui, mais je savais bien qu’il regardait ailleurs. Il me lâcha presque aussitôt.

— On passe à table ? me dit-il.

— Si tu veux.

Dix minutes plus tard, nous avions retrouvé notre place désormais habituelle du samedi soir : nous dînions devant la télé. Tout en mangeant, j’observai Pierre. Où était passé mon mari ? Je le reconnaissais de moins en moins. Nous devenions des étrangers l’un pour l’autre, dans l’indifférence la plus totale de sa part. Si seulement son travail ne l’absorbait pas autant ! Si seulement nous arrivions à nous comprendre…

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