Agnès Martin-Lugand - Entre mes mains le bonheur se faufile

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Entre mes mains le bonheur se faufile: краткое содержание, описание и аннотация

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Depuis l’enfance, Iris a une passion pour la couture. Dessiner des modèles, leur donner vie par la magie du fil et de l’aiguille, voilà ce qui la rend heureuse. Mais ses parents n’ont toujours vu dans ses ambitions qu’un caprice : les chiffons, ce n’est pas « convenable ». Et Iris, la mort dans l’âme, s’est résignée.
Aujourd’hui, la jeune femme étouffe dans son carcan de province, son mari la délaisse, sa vie semble s’être arrêtée. Mais une révélation va pousser Iris à reprendre en main son destin. Dans le tourbillon de Paris, elle va courir le risque de s’ouvrir au monde et faire la rencontre de Marthe, égérie et mentor, troublante et autoritaire…
Portrait d’une femme en quête de son identité, ce roman nous entraîne dans une aventure diabolique dont, comme son héroïne, le lecteur a du mal à se libérer.

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Il posa son bras sur le dossier de ma chaise. Je frémis.

— Iris, reprit Marthe, tu as sous les yeux l’exemple parfait d’un homme qui batifole et qui ne pense qu’à s’amuser. Si Jules était encore là…

— Il me dirait que je fais exactement ce qu’il attendait de moi.

Marthe le fusilla du regard. Il sourit sans la quitter des yeux.

— Oserais-tu remettre en cause mes compétences ?

J’étais sonnée de découvrir des contentieux entre eux. Et j’avais le pressentiment qu’ils ne se limitaient pas au domaine professionnel. À moins que ce ne soit un jeu ? Marthe retrouva le sourire.

— Mon chéri, cela ne me viendrait pas à l’esprit. Je n’aurais pas mieux choisi que toi pour la succession de Jules.

Elle consulta sa montre avant de regarder dans ma direction.

— Nous ennuyons Iris avec nos histoires de famille.

— Pas du tout, répondis-je.

Marthe fit un geste de la main pour me faire taire.

— Nous rentrons. Gabriel, tu régleras pour nous.

Nous nous levâmes. Le maître d’hôtel nous aida à enfiler nos manteaux. Marthe vint me prendre par le coude. Gabriel nous embrassa sur la joue.

— Je compte sur toi pour nous réunir à nouveau tous les trois, dit-il à Marthe. C’était intéressant (il se tourna vers moi). C’est toujours un plaisir d’être en ta compagnie.

Mais Marthe m’entraînait déjà vers la sortie. J’eus tout juste le temps de lui lancer un « à bientôt ».

Le silence dans le taxi fut brisé par la sonnerie m’annonçant un SMS. Marthe m’observa du coin de l’œil. Gabriel m’écrivait : « Dépose-la et viens me rejoindre pour boire un verre. » L’ange sur mon épaule se sentit mal. Quant à la diablesse, elle était soulagée et ravie.

— Qui est-ce ? m’interrogea Marthe.

— Euh… Pierre… il me souhaite bonne nuit et veut savoir si je suis bien rentrée.

— Ton mari est prévenant.

— Oui.

— Tu ne lui réponds pas ?

— Si, si.

Difficile de contrôler le tremblement de mes mains. « O.K », répondis-je simplement à Gabriel. Instantanément, un nouveau message arriva : « Toi non plus, tu n’as pas eu ta dose. » Le bougre, il lisait dans mes pensées. Suivi très rapidement par : « Promis, je suis sage. »

Sitôt que Marthe fut entrée dans son immeuble, je donnai au chauffeur l’adresse que Gabriel m’avait envoyée. Un bar à vin à Saint-Sulpice. En moins de dix minutes, j’y étais. L’établissement était bondé d’étudiants. Gabriel m’attendait accoudé au zinc, son costume sur mesure impeccable détonnant dans cette ambiance bistrot. Je n’étais pas mieux, avec ma robe de cocktail et mes chaussures qui auraient pu payer une bonne partie du loyer d’un de ces jeunes. Je réussis à me faufiler et à me glisser à ses côtés. Il sourit lorsqu’il me vit, vola un tabouret pour moi et me commanda un verre de vin. Nous trinquâmes en nous regardant dans les yeux. Je lui fis part de mon étonnement quant à notre lieu de rendez-vous.

— J’ai besoin de sortir de l’univers Marthesque de temps en temps.

J’éclatai de rire.

— Quoi ? Tu ne me crois pas ?

— Si, si… Je suis simplement surprise.

— Agréablement ?

Je lui souris.

— Oui.

— Je savais que cet endroit te plairait… Allons en bas, on ne s’entend pas ici.

Gabriel m’ouvrit le chemin. Nous empruntâmes un petit escalier, idéal pour se rompre le cou. Le sous-sol était en réalité une cave voûtée. Quelques personnes dansaient sur une piste improvisée. L’ambiance était plus calme, plus intime aussi. Nous nous installâmes à une petite table, et je me dis que j’allais en profiter pour assouvir une partie de ma curiosité.

— Parle-moi de Jules. Marthe m’a raconté leur rencontre, mais rien de plus, et je n’ose pas lui poser de questions. Mais toi, c’était un peu ton père adoptif, non ?

Il me regarda du coin de l’œil, puis il pencha la tête en arrière.

— Si ça te gêne, ne me réponds pas.

Il se redressa et me sourit.

— Non, pas de problème. Mis à part des évocations comme celle de ce soir, Marthe ne parle plus de Jules depuis qu’il est mort. Tu as de la chance qu’elle t’ait raconté leur rencontre, peu d’élus y ont eu droit.

Il finit son verre et recommanda une tournée.

— Jules était un homme puissant, un bourreau de travail, respecté par tous, d’une exigence et d’une intransigeance monstrueuses. Sa seule faiblesse : sa femme. Il en était fou, il aurait fait et… (il eut les yeux dans le vague) il a fait n’importe quoi pour elle.

— Mais toi et lui ?

— Comme je te l’ai déjà dit, il m’a évité de finir en taule. Je lui dois tout. Il m’a fait bosser comme un forçat. Tu sais… c’était la première fois qu’une personne se préoccupait de moi, c’est pour ça que j’ai tout accepté…

— Comment ça ?

Il planta ses yeux dans les miens, je lui lançai un regard interrogatif. Il but une gorgée de vin avant de me répondre.

— J’ai accepté de changer, de couper les ponts avec tout ce qui faisait partie de ma vie : les potes, le shit, les trafics. J’habitais chez eux ; j’avais ma chambre, ma salle de bains, ils me nourrissaient… un cinq étoiles all inclusive . Si je ne voulais pas décevoir Jules, si je voulais continuer à me vautrer dans le luxe, je n’avais pas le choix. À la moindre incartade, j’étais foutu à la porte. C’était la chance de ma vie. Alors, je suis devenu clean et j’ai trimé. Il m’a inscrit à des cours du soir, et la journée, j’étais son chauffeur et son coursier. Le reste du temps, je devais m’asseoir dans un coin de son bureau, ne pas faire de bruit, écouter et observer. Et quand Jules me laissait quartier libre, c’était Marthe qui prenait le relais.

— Elle t’a appris à t’habiller ?

Il rit.

— Presque… Elle m’a appris les bonnes manières, à me tenir en société. Je ne savais pas parler correctement, chacune de mes phrases était ponctuée d’un « putain », ou d’un « chier ».

— Tu as dû la rendre folle !

— Si elle avait pu, elle m’aurait donné la fessée.

Impossible de maîtriser mon imagination, l’image de Marthe punissant Gabriel m’arracha un sourire.

— J’ai dû faire mes preuves avant qu’ils me sortent, et que Jules me confie des dossiers sérieux.

— C’était quand ?

— Ma première soirée dans le grand monde est arrivée rapidement, ils voulaient exhiber leur poulain… un peu comme toi la première fois que tu es venue chez elle…

Il s’arrêta brusquement, me jeta un coup d’œil et secoua la tête avant de reprendre.

— Pour le boulot, c’était il y a une bonne dizaine d’années. Jules supervisait toutes mes négos, et un jour, j’ai vu de la fierté dans son regard (il sourit). Le lendemain, il annonçait à toute la société que je devenais son bras droit. Quand il est tombé malade, la logique a voulu que je prenne sa place.

— Au milieu de tout ça, tu trouvais le temps d’avoir des amis de ton âge ?

— Non. En fait, je n’ai fait que bosser et évoluer dans ce milieu.

— Ne me fais pas croire que tu n’as pas d’amis, de potes avec qui tu vas boire une bière, prendre un verre comme ici…

Sa solitude me déconcerta.

— Certes, j’ai un carnet d’adresses qui ferait pâlir d’envie n’importe quelle starlette. Mais, Iris, il faut que tu te mettes un truc en tête : ce ne sont que des relations superficielles basées sur le business, aucun sentiment.

Je l’observai, et je me dis que je découvrais un autre Gabriel, plus sérieux, plus réfléchi. Il me restait une dernière question.

— Es-tu heureux ?

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