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Stanislas Petrosky: L'amante d'Étretat

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Stanislas Petrosky L'amante d'Étretat

L'amante d'Étretat: краткое содержание, описание и аннотация

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Isabelle et Frédéric vivent une des plus belles histoires d amour qui soit, passionnée et fusionnelle. Mais un jour où Frédéric part s'adonner à sa passion, la planche à voile, il disparaît corps et bien en mer. Isabelle va doucement mais sûrement sombrer dans la folie sans l'homme qu'elle aime. Stanislas Petrosky nous entraîne dans les méandres de la dépression. Jusqu'où le manque de l'être aimé peut-il mener ? Mais l'auteur venant du monde du polar, il se pourrait que L'Amante d Étretat ne soit pas qu'une simple histoire d amour tragique. Après avoir vainement essayé de faire croire à ses lecteurs qu'il était un réfugié arménien, Stanislas Petrosky a décidé de tomber le masque mortuaire. Si Petrosky n'est toujours pas son vrai nom, on sait désormais que l'individu qui se cache derrière ce pseudonyme est bien français et vit en Normandie.

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Isabelle sentit les larmes couler sur son visage, elle voulait la vérité, elle l’avait eue, elle lui explosait en plein visage telle une bombe. Frédéric était mort, Luc avait raison. Nul ne pouvait avoir survécu après une telle tempête.

— Je vais rentrer, excusez-moi, j’ai besoin de… d’être un peu seule, merci…

— Je vais te raccompagner.

— Non ! Laisse, Luc, c’est bon, je veux vraiment être seule, j’en ai besoin, et tu as eu raison de me dire ce que tu pensais, c’est ce que je voulais.

Isabelle se leva brusquement de table, enfila à la hâte son manteau et claqua la porte derrière elle, sans dire un seul mot de plus. Elle voulait être seule pour affronter l’évidence : Frédéric était mort, il n’y avait plus aucune chance de le retrouver en vie. Trop de temps s’était écoulé, et surtout Luc avait raison, pourquoi sa balise GPS n’avait-elle pas été activée ? Il avait juste à cliquer dessus en cas de chute afin de signaler l’endroit où il se trouvait. S’il n’avait rien pu faire, c’est qu’il était sans connaissance. Et sans connaissance dans une eau glaciale, avec des vents forts durant toute une nuit, il n’avait pu survivre.

Il aurait fallu être un surhomme pour s’en sortir.

Elle s’allongea sans même se laver, une fois de plus, et la fatigue eut raison d’elle, elle s’endormit comme une masse. Vers trois heures du matin, un cauchemar la réveilla en sursaut : Frédéric était pris dans d’énormes rouleaux, la mer était déchaînée, il hurlait son prénom en lui tendant la main, il voulait qu’elle le sorte de là, qu’elle le sauve, elle le regardait et elle ne pouvait rien faire si ce n’est pleurer…

6

Huit longues journées passèrent. À leur issue, les secours arrêtèrent les recherches. Ils expliquèrent à Isabelle que le délai de survie était plus que dépassé, aucun être humain ne pouvait survivre à une telle époque, sans eau potable, d’autant plus que depuis trois jours, les températures étaient descendues bien bas. Pourtant, Benjamin Dargelin, qui avait le bras long dans la région, avait fait des pieds et des mains pour prolonger les recherches. Il avait obtenu deux jours supplémentaires qui ne donnèrent rien de plus. Aucune trace de Frédéric. La mer qui avait pris Frédéric à Isabelle ne voulait pas lui rendre son corps, elle n’avait même pas cette pitié. Une fois passée la période d’espoir, Isabelle fut bien obligée de se faire à l’idée que Frédéric était très certainement mort. Très certainement, mais pas sûrement, rien ne prouvait son décès. Elle n’avait pas de corps à veiller. Elle ne pouvait pas se recueillir sur la dépouille de son aimé, un comble, alors que leur métier à tous deux était de préparer les défunts afin que leurs proches puissent les voir une dernière fois et faire leur deuil.

La raison lui disait qu’il était mort, mais son cœur, ses sentiments, sa conscience, elle ne savait comment appeler cela, exigeaient de le voir, de voir son cadavre, même en mauvais état. Il fallait qu’elle le voie mort pour accepter !

Les gendarmes, les pompiers, Luc lui avaient tous dit que Frédéric était bel et bien mort… Seulement, s’il l’était, il l’était sans l’être, car la législation exige que, pour déclarer décédée une personne disparue, dix ans s’écoulent après la date de disparition. Il lui faudrait donc attendre dix ans avant d’obtenir l’accord du procureur de la République pour établir le décès. Comment pouvait-elle faire véritablement son deuil dans de telles conditions ? Isabelle ne se doutait pas qu’à ce moment-là commençait pour elle une longue descente aux enfers. En plus de perdre l’amour de sa vie, elle ne pouvait lui donner une sépulture. Il ne pourrait pas avoir une tombe où elle pourrait venir le pleurer, déposer des fleurs au lieu de ce tombeau immense qu’était la mer qu’elle venait contempler tous les jours du bout de la jetée. Tant d’années à attendre avant qu’il puisse reposer en paix pour l’éternité.

Mais s’il n’y avait pas de cadavre, pas de recueillement possible, pas d’hommage, et encore moins de sépulture, c’était peut-être qu’il n’était pas mort. Cette idée se développa insidieusement dans le subconscient d’Isabelle… Et s’il avait organisé lui-même sa disparition ? Isabelle avait déjà vu des reportages sur ce sujet. Tous ces délires sur le déni de la mort de Frédéric ne firent que l’enfoncer dans un monde où son mari était encore vivant. Parfois, elle était presque euphorique, animée d’un espoir à toute épreuve, d’autres fois, elle tombait dans la dépression, au fond du trou.

Ses beaux-parents ne prirent pas la peine de la recontacter. Bien sûr, eux aussi étaient certainement malheureux, eux aussi avaient perdu un être cher, mais cet évènement qui aurait pu créer des liens n’eut pas lieu. Il lui fallut affronter ce calvaire seule.

Le dimanche du drame, juste après la réplique cinglante de son beau-père par rapport à sa probable absence au travail du lendemain, sa belle-mère avait suggéré à Isabelle de prendre une semaine ou deux de congés. Isabelle obéit, d’ailleurs, elle était incapable de faire autre chose que de se plonger dans son chagrin. Voir d’autres personnes endeuillées était au-dessus de ses forces.

Mais quelle ne fut pas sa surprise quand elle reçut une lettre recommandée de ses employeurs. Malgré ce qu’elle subissait, ils avaient décidé d’en rajouter encore un peu en lui signifiant son licenciement pour absence non justifiée et abandon de poste. Elle n’avait pas posé de congés, ceux-ci lui avaient été signifiés oralement, aucune trace. Frédéric n’étant plus là pour l’imposer, ils se débarrassaient d’elle purement et simplement. Elle comprit qu’à leurs yeux, la mort de leur fils avait un côté positif, celui de pouvoir écarter définitivement celle dont ils n’avaient jamais voulu. Elle n’eut pas le courage de les affronter ni même de les revoir, ils la répugnaient à un point inimaginable, alors elle abdiqua et accepta leur choix.

Vers le quinzième jour, elle prit conscience qu’il fallait faire quelque chose, car elle n’avait plus aucun revenu. Sous l’influence de ses parents, Frédéric avait ouvert un compte commun pour les dépenses du ménage et chacun gardait son propre compte sur lequel était viré son salaire. Ils n’avaient jamais pris la peine de faire des procurations et, comme aux yeux de la loi Frédéric n’était pas décédé vu que l’océan n’avait pas rendu sa dépouille, elle ne pouvait pas toucher à son argent.

Au fil des jours, son compte personnel s’était vidé. Il lui fallait donc trouver du travail, ce qui était problématique vu qu’Isabelle n’avait plus aucune envie de voir ou d’approcher un cadavre. Elle repoussa l’idée de se mettre à son compte ou même d’offrir ses services aux concurrents des Dargelin. Elle voulait changer d’orientation professionnelle, mais sans devoir reprendre des études.

Quelques jours auparavant, en se rendant à la supérette de la rue Alphonse-Karr pour acheter des provisions, Isabelle avait vu une petite annonce : le gérant recherchait un homme à tout faire.

L’annonce lui revint en mémoire. Comme le gérant était une de leurs connaissances, Isabelle demanda à le voir et se proposa. Après tout, une femme pouvait aussi bien faire l’affaire qu’un homme. Éric, le patron, accepta aussitôt, trop heureux de pouvoir l’aider à sortir de son chagrin.

Frédéric le connaissait depuis des années. Ses parents venaient souvent à Étretat et, tout gamin, il achetait des bonbons à l’épicerie tenue par Éric. Puis, adolescent, lorsqu’il venait défier les vagues, même s’il n’avait besoin de rien, il passait à la boutique, transformée en supérette, pour saluer Éric et son épouse. Un gamin poli, agréable, qu’Éric avait vu grandir. Son épouse et lui n’ayant pas pu avoir d’enfant, ils avaient reporté leur affection sur Frédéric. Frédéric aimait beaucoup Éric. Autrefois, il l’avait appelé son papet, le surnom d’antan était resté. Quand le jeune couple s’était installé à Étretat, il avait pris naturellement l’habitude de venir faire les provisions à la supérette.

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