Daniel Pennac - Le cas Malaussène (tome 1 - Ils m'ont menti)

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Le cas Malaussène (tome 1: Ils m'ont menti): краткое содержание, описание и аннотация

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Ma plus jeune sœur Verdun est née toute hurlante dans
, mon neveu
est né orphelin dans
, mon fils Monsieur Malaussène est né de deux mères dans le roman qui porte son nom, ma nièce Maracuja est née de deux pères dans
. Les voici adultes dans un monde on ne peut plus explosif, où ça mitraille à tout va, où l’on kidnappe l’affairiste Georges Lapietà, où Police et Justice marchent la main dans la main sans perdre une occasion de se faire des croche-pieds, où la Reine Zabo, éditrice avisée, règne sur un cheptel d’écrivains addicts à la vérité vraie quand tout le monde ment à tout le monde.
Tout le monde sauf moi, bien sûr. Moi, pour ne pas changer, je morfle. Benjamin Malaussène

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— Je peux lui parler ?

Titus colle la vidéo sous les yeux de Tuc :

— Tu connais cette fille ?

Tuc s’essuie les mains, jette le torchon sur son épaule, baisse le feu sous un machin qui mitonne, prend le portable, regarde attentivement, fronce les sourcils, hoche la tête de droite à gauche.

— Non.

— Regarde encore.

Nouvelle séance. Tuc passe la vidéo, puis porte l’appareil à son oreille. Il écoute très attentivement.

Un lièvre à la royale… Aucun doute sur le fumet de la cocotte… Le lièvre qui a rissolé, le sang que le môme vient de verser dans le vin, on ne peut pas se tromper. Tuc est un cordon-bleu, il ne fait pas dans la cuisine bâclée. Son argent de vie est bien gagné.

Tuc hoche la tête en rendant son portable à Titus.

— Ce n’est pas une vraie Anglaise.

Titus le regarde sans mot dire, rempoche son appareil et prend congé.

Il s’excuse auprès d’Ariana qui le raccompagne à la porte.

— Excuse-moi, mon p’tit cousin, c’était juste pour une vérification.

— Y a pas d’offense.

Sur le seuil il la regarde vraiment. Il constate qu’à dix heures du soir elle est la même Claudia Cardinale, exactement, que la veille à dix heures du matin.

*

Plus tard il racontera qu’il s’est contenté, cette nuit-là, de suivre son instinct, « ou quelque chose du genre ». Qu’il n’avait absolument pas conscience de ce qu’il faisait. Non, on ne peut pas parler d’intuition… Un pressentiment peut-être, mais va savoir ce que ça veut dire. La vérité c’est qu’il faisait les choses mécaniquement, mû par… Il luttait contre une évidence ! C’est ça, je me bagarrais contre une certitude. Je ne voulais pas y croire, tout simplement, et moins je le voulais plus j’y croyais, tout en me disant que non, tout de même, c’était pas croyable. En fait, j’y suis allé comme un chien truffier, sur cette affaire ; j’ai mis dans le mille au premier coup de pif. Un instinct, décidément ? Se peut-il qu’on soit flic à ce point-là ?

Après avoir quitté Ariana et Tuc il avait récupéré l’imper de Manin dans la poubelle et replongé dans le métro, direction la Défense. Pourquoi la Défense ? C’est là que la fille au duffel-coat avait fait surface. Il ne pouvait pas se l’enlever de la tête. Au point qu’il avait envoyé la vidéo à Tanita *. Oui, il était allé jusque-là.

— Regarde, c’est la gamine, non ?

Comme prévisible, elle avait répondu évasivement :

— Je ne sais pas. Ce n’est pas moi qui l’ai vue naître.

Tanita n’avait jamais aimé cette histoire de gamine. Ni l’histoire ni la gamine. Elle trouvait que Titus prenait son rôle de parrain trop à cœur. Elle ne voulait tout simplement pas en entendre parler. Elle ne pouvait pas. Titus avait observé sur le tard qu’en matière d’amour, au moindre regard de côté — fût-ce sur un bébé dans les langes —, elle se sentait volée.

Puis, Titus avait refilé le numéro de sa filleule à Manin.

— Appelle ce numéro et dis-moi ce qui se passe.

Manin avait rappelé :

— Il se passe rien, capitaine. Plus attribué.

Bon, elle n’est pas rentrée, pensa Titus. Pas encore renouvelé son abonnement. Pas d’affolement, elle rentrera dans la semaine. Elle n’est pas là, je déconne, ce n’est pas elle.

*

Quand il sortit du métro, la Défense tout entière dansait. Combien pouvait-il y avoir d’orchestres ? De nombreux solos aussi avec un ampli à leurs pieds et leur cercle de badauds. Ce que ces mômes savent faire de leur corps tout de même ! Titus se prit à les envier. Il s’imagina, à leur âge, une boîte à musique sur le trottoir, laissant courir l’onde rythmique de son index à son gros orteil aller retour, le corps devenu parfaitement caoutchouteux, déployant ses volutes dans un cercle de craie. Seulement, à leur âge il parcourait le Népal, lui, et d’une certaine façon, il n’en était jamais redescendu. Et puis il y avait Tanita. Ils avaient eu — avaient encore — leur danse à eux deux, trop ardemment pratiquée pour laisser la place à d’autres chorégraphies. Il errait parmi la jeunesse à présent. Chacun dansait dans sa bulle et ce n’était pourtant pas la cacophonie. La musique cognait partout mais on s’arrangeait pour s’y découper un abri à soi. Pensait-il tomber sur la petite parmi ces danseurs ou ces badauds ? Il se disait confusément qu’il avait davantage de chances de la trouver là que partout ailleurs dans Paris. Voyons, elle avait attiré Youssef dans le trou de béton, lui avait quadruplé la gueule et après, bien sûr, elle était remontée à la surface. Avec ses sondes Pioralem. Pour aller déboucher pépère. C’est à ça que ça sert, les sondes, non ? Ergo, qui était pépère ? Où gîtait pépère ? Et pourquoi, une fois débouché, pépère ne se serait-il pas offert avec elle un petit tour sur l’esplanade en folie ? Aucune contre-indication à ça. Au contraire, même. La vessie allégée, tiré dehors par fifille : Allez, ça te fera du bien. Un petit restau du soir, par exemple ? Why not ? Titus léchait les vitrines des restaurants qui donnaient sur l’esplanade. Aucun mangeur n’avait le nez dans son assiette. Tous regardaient dehors les mouvements de la belle jeunesse. Ça saut-périllait, ça smurfait, ça crachait du feu sur des rythmes de samba. Titus ne songeait qu’à la petite. Ces danses sur le pavé luisant étaient beaucoup plus son genre que les nattes et le duffel-coat. Puis, il se dit que non, qu’il perdait son temps, que la fille de la pharmacie n’était pas la petite, que pépère était sûrement n’importe qui et la fille aux nattes n’importe quelle auxiliaire de vieillesse, qu’il était temps de rentrer, que l’attendait à la maison une chaleur dont il ne s’était jamais lassé. Un instant, l’image de Tanita vers seize ou dix-sept ans se superposa à celle de la petite. Il y avait plus que de la ressemblance entre elles. L’enfant qu’ils auraient pu avoir, ce genre de probabilité. Il s’expliqua par là le refus de Tanita d’en entendre parler. Puisque la gamine n’existait pas par eux il était injuste qu’elle existât tout court. De fait, il se demanda s’il ne jouait pas un peu trop les pères dans cette histoire. Plus que le flic, en tout cas. N’était-ce pas déontologiquement contestable ?

Il décida de rentrer chez lui. Allez, métro. En cheminant vers la station il fut alpagué par deux Blacks. Le plus grand lui demanda s’il n’était pas impresario sur les bords. Qu’est-ce qui te fait penser ça ? Votre imper, m’sieur ! C’est classe un Burberry, c’est un trench et c’est de la thune ! Il avait donc eu raison de faire l’échange avec Manin. Il s’était dit que, le cas échéant, le Burberry lui permettrait de générationner. C’était fait. Vous voulez voir ce qu’on sait faire, moi et mon cousin ? Moi, c’est Willy et mon cousin c’est Habib. On peut vous montrer ? Allez on vous montre ! Et les deux mômes se mettent à boxer entre deux amplis qui diffusent une musique ravageuse. Boxe anglaise. Pas de savate, que du poing, la musique appelant les coups et guidant les esquives sur un rythme meurtrier. La boxe, qui, pour Titus, avait toujours eu à voir avec la danse, devenait sous ses yeux la danse elle-même. Si rapides et violents fussent les coups, ils ne portaient pas, il s’en fallait chaque fois d’un cheveu. Pendant un quart de seconde, musique et boxeurs se figeaient, le poing de l’un à un demi-millimètre du visage de l’autre, et la musique, comme enragée par ces ratages, reprenait, de plus en plus massacrante. Ces gosses rêvaient la boxe comme aucun boxeur ne l’avait rêvée. Puis la musique accéléra encore et les danseurs frisèrent les dix mille tours-minute. On les voyait à peine. Ils continuaient de se taper dessus sans se toucher jamais. Une malédiction avait frappé la boxe anglaise. Titus regretta sincèrement de n’être pas l’impresario que ces boxeurs célestes avaient imaginé. Il les aurait embauchés, les aurait exhibés en avant-match sur tous les rings, leur aurait offert une tournée mondiale. Faute d’en être capable, il fendit le cercle d’admirateurs qui s’était formé autour d’eux et gagna le métro.

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