Daniel Pennac - Le cas Malaussène (tome 1 - Ils m'ont menti)

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Le cas Malaussène (tome 1: Ils m'ont menti): краткое содержание, описание и аннотация

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Ma plus jeune sœur Verdun est née toute hurlante dans
, mon neveu
est né orphelin dans
, mon fils Monsieur Malaussène est né de deux mères dans le roman qui porte son nom, ma nièce Maracuja est née de deux pères dans
. Les voici adultes dans un monde on ne peut plus explosif, où ça mitraille à tout va, où l’on kidnappe l’affairiste Georges Lapietà, où Police et Justice marchent la main dans la main sans perdre une occasion de se faire des croche-pieds, où la Reine Zabo, éditrice avisée, règne sur un cheptel d’écrivains addicts à la vérité vraie quand tout le monde ment à tout le monde.
Tout le monde sauf moi, bien sûr. Moi, pour ne pas changer, je morfle. Benjamin Malaussène

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— Qu’est-ce qui t’a donné l’idée d’aller l’interroger ?

Manin fit une moue dubitative.

— Je sais pas, capitaine. La routine.

— Arrête, Manin, t’as pas l’âge pour la routine.

— Alors, je sais pas.

— L’instinct, mon gars. Sauf ton respect t’es un bon chien de chasse. Et pour qu’il se mette à table, tu t’y es pris comment ?

— J’ai shooté sa gueule avec mon portable, je lui ai montré sa photo et celle de la fille, et je lui ai dit que s’il me pipeautait je balançais leurs deux tronches sur Facebook, avec son nom à lui, en disant qui était le vainqueur.

Long silence. Titus but la moitié de la bière restée vacante. Puis, il tendit le verre à Manin.

— Tu l’aurais fait ?

Manin but le reste et fit non de la tête.

— Pourquoi non ?

— Parce que si je jette un truc comme ça sur la Toile et que la meuf habite le quartier, demain toute la caillera du coin la provoque, juste pour voir. C’est un coup à lui pourrir la life.

Au fond, pensa Titus, je n’ai pas grand-chose à lui apprendre. Un peu d’Histoire, peut-être un peu de cinéma…

Il leva l’index :

— Manin, écoute-moi bien. Mitterrand c’est pas juste après la guerre, c’est en quatre-vingt-un. Mille neuf cent quatre-vingt-un, trente-six ans après l’armistice, précisa-t-il. Il a fait deux mandats. Il est mort en quatre-vingt-seize. La prostate.

Manin le regardait comme on enregistre.

— La prostate ? demanda-t-il.

— Je t’expliquerai plus tard, c’est une autre matière. Tu es né quand, toi ?

— Quatre-vingt-neuf.

Il était une fois dans l’Ouest, tu connais ?

— Ouais, c’est un western ! Mes darons me le passaient pour m’endormir quand j’étais môme.

— Eh bien, c’est Sergio Leone qui l’a tourné. En 68. Et Claudia Cardinale, c’était l’actrice principale. Elle est toujours vivante. La femme de Lapietà lui ressemble beaucoup. Tu te souviens de la musique ?

— L’harmonica ? Ah ouais !

— L’harmonica et le reste. Ennio Morricone. Un Italien, lui aussi.

Manin opinait lentement.

Puis, il demanda :

— Vous voulez voir la photo de la fille ?

— Envoie toujours.

Manin tendit l’écran de son portable.

— Regardez. Rien à dire, hein ? Franchement, s’il y avait pas eu l’histoire du mec je vous aurais pas dérangé.

Titus s’abîma dans la contemplation de la jeune Anglaise au duffel-coat. La sagesse même. Papa devait bosser dans une des tours environnantes. Et pas au sous-sol, aux étages nobles, dans les dividendes. La photo était un peu floue, comme souvent avec les vidéos de surveillance. Titus fit le point mentalement. Il dénoua les nattes de la jeune fille, donna du volume à ses cheveux, puis il lui ôta son duffel-coat… Et il se dit quelque chose comme nom de Dieu… Nom de Dieu de nom de Dieu ! À quoi il ajouta probablement putain de merde ! Et encore non j’y crois pas ! Sans doute aussi mais c’est pas possible ! Et à coup sûr le souk que ça va foutre ! Avant de demander à Manin, sans qu’un trait de son visage ait bougé :

— Tu peux me montrer jusqu’où Delage l’a suivie ?

*

Il fallait traverser l’esplanade qui maintenant grouillait : bureaux qui se vident, RER qui avale. Puis ils descendirent dans le métro (vendeurs de fruits à la sauvette, relais de presse, plainte lointaine d’un dàn-cò vietnamien). Manin prit à gauche avant les tourniquets et ils plongèrent par un escalier en colimaçon vers le centre de la Terre : un puits de béton gris. Luminosité en baisse, parfum d’urine en hausse.

— C’est en bas qu’elle l’a allumé, en arrivant à l’A14, indiqua Manin.

— Il lui avait sauté dessus ?

— Pas eu le temps. Elle était en embuscade.

— Elle a attaqué comme ça ? Sans déclaration de guerre ?

— Comme ça. Elle se l’est fait direct.

— Pauv’ Delage.

Ils étaient arrivés à une sorte d’antichambre de l’autoroute. On entendait la circulation sans voir encore les véhicules.

— Voilà, c’est ici que ça s’est passé.

— La fille était seule, tu es sûr ? Pas de renfort ?

— Toute seule, capitaine. C’est ça qui lui fout les glandes à Youssef ! Au début, il a voulu me faire avaler qu’ils étaient une dizaine de lascars mais j’ai poussé un peu l’interro et il a fini par cracher que non ; elle était seule.

— Pas de spectateurs ?

— S’il y en avait eu, les images seraient sur la Toile.

Une espèce de parking — relents de benzine brûlée passablement imbibés d’ammoniac — propice au viol vite fait bien fait, pensa Titus. J’avais oublié que tout ce bazar financier était monté sur pilotis. Et que ça chlinguait autant, par là-dessous.

— Merci, mon p’tit Manin, t’as pas perdu ma journée.

— De rien, capitaine.

— Ah ! Un dernier truc.

Titus enleva son manteau de pur cachemire.

— Passe-moi ton imper et prends mon pardingue.

Manin s’exécuta sans poser de question. On transféra les papiers, l’argent et les portables.

— Tu y gagnes, Manin. Mais pour une nuit seulement. Demain on refait l’échange. Allez, rentre chez toi, allonge ta Nadège et ne m’appelle pas avant que je t’appelle.

Manin s’en voulut mais il ne put retenir la question qui le travaillait.

— Capitaine…

— Question de flic ou question perso ?

— …

— …

— La petite Rosbif, vous la connaissez ?

Titus hésita une seconde. Mais il avait misé sur Manin.

— J’ai mis sa mère en taule quand tu étais petit.

— Qu’est-ce qu’elle avait fait ?

— Rien. Je m’étais gouré. Un excès de cohérence…

— Un quoi ?

— Laisse tomber. Va te coucher. Dernière leçon de la journée : un bon flic se couche tôt.

12

Fin d’été dans mon Vercors. Robert et moi avons passé la journée à botteler sous le soleil de septembre. Est-ce encore de notre âge ? Le monde agricole a beau s’être automatisé, les travaux des champs restent les travaux des champs, peu reposants. Et la poussière de paille éternuante. Aussi n’étais-je pas d’humeur à encaisser les récriminations d’Alceste quand, en fin d’après-midi, Mick et Dédé nous l’ont amené, à la lisière de la forêt.

— À vous la liberté, Alceste, ai-je dit, en lui montrant le tas de meules sur la remorque de Robert. Il y a une planque pour vous là-dedans. Elle est parfaitement sûre. Robert va vous descendre avec son tracteur par la départementale 76. Dans trois quarts d’heure Bo et Ju vous récupèrent au lieu-dit Chamaloc et vers deux heures du matin vous finissez la nuit chez vous, à Paris, dans votre lit.

Alceste a jeté un regard navré sur l’édifice de paille :

— Vos solutions sont romanesques, Malaussène, c’est-à-dire complètement connes. Je ne monterai pas là-dedans.

J’ai essayé la patience :

— Pendant l’été quarante-quatre ce romanesque a sauvé un certain nombre de personnes moins regardantes que vous.

— Une famille entière en un seul voyage, même, a précisé Mick. Les Frisés n’y ont vu que du feu.

Alceste ne s’est pas laissé émouvoir par l’Histoire.

— Je ne me fourre pas dans le foin. J’ai mes allergies.

— C’est juste un mauvais moment à passer, ai-je dit, la Mercedes des Chinois sera plus confortable.

Robert, Mick et Dédé attendaient la suite. Comment s’expliquent deux Parisiens en cas de litige ? Nous étions promus objet d’étude.

— Combien pèsent ces bottes ? a demandé Alceste.

J’ai levé la tête vers Robert, resté dans sa cabine.

— Deux cents kilos pièce. Avant, avec les anciennes machines, elles faisaient dans les quarante, et c’étaient des cubes.

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