Daniel Pennac - Le cas Malaussène (tome 1 - Ils m'ont menti)

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Le cas Malaussène (tome 1: Ils m'ont menti): краткое содержание, описание и аннотация

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Ma plus jeune sœur Verdun est née toute hurlante dans
, mon neveu
est né orphelin dans
, mon fils Monsieur Malaussène est né de deux mères dans le roman qui porte son nom, ma nièce Maracuja est née de deux pères dans
. Les voici adultes dans un monde on ne peut plus explosif, où ça mitraille à tout va, où l’on kidnappe l’affairiste Georges Lapietà, où Police et Justice marchent la main dans la main sans perdre une occasion de se faire des croche-pieds, où la Reine Zabo, éditrice avisée, règne sur un cheptel d’écrivains addicts à la vérité vraie quand tout le monde ment à tout le monde.
Tout le monde sauf moi, bien sûr. Moi, pour ne pas changer, je morfle. Benjamin Malaussène

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Bon, les années passent, Alceste grandit, il n’est plus un enfant, il collabore innocemment avec ses parents adoptifs en racontant — sur le même ton — les mêmes sottises aux plus petits…

Jusqu’au jour où son univers bascule.

On change d’ère.

En moins de temps qu’il n’en faut pour s’endormir et se réveiller, Internet est là. La planète entière est prise dans un filet à papillons. Tout ce qui est né, tout ce qui est mort, tout ce qui fut, tout ce qui est, tout est capturé, et ce dans tous les domaines. Si serrées, les mailles du filet, que rien n’y échappe.

Tout est là, vraiment là.

À portée de curiosité.

« Clic », fait l’index d’Alceste après avoir tapé les noms d’Arielle et Félix Blinneboëke.

« Néant », répond la Toile.

Arielle et Félix Blinneboëke n’ont jamais existé. C’est Google qui l’affirme. Dans un style un peu comparable à celui de Tobias et Mélimé : « Aucun document ne correspond aux termes de recherche spécifiés. »

11

Le capitaine Adrien Titus et le divisionnaire Joseph Silistri roulaient vers la Grande Maison *. Enfin, ils roulaient… Quai de la Mégisserie, ils se laissaient porter par le lent glacier de l’embouteillage. Silistri, au volant, semblait ailleurs.

Titus, lui, était bien là.

— Demain non plus j’y vais pas, Joseph, je prends mon jeudi. Tu peux m’arranger ça ?

— Qu’est-ce que c’est, cette fois ?

— J’ai embauché le petit Manin, on se tape les pharmacies.

— Le petit Manin ?

— Un nouveau-né. C’est lui qui nous a conduits chez Lapietà, hier, Menotier et moi. Il faisait le chauffeur. Il m’a bien plu. Je lui donne des cours de rattrapage.

— Qu’est-ce que vous leur voulez, aux pharmacies ?

Titus leva un œil surpris.

— Ho ! Joseph ? Tu suis ou quoi ? Lapietà a besoin de sondes pour pisser, tu te rappelles ? Je viens de te le dire.

— Tu as même donné la marque : Pioralem. Et alors ?

Silistri était vraiment dans une autre assiette.

— Et alors sa femme se goure quand elle dit qu’il crèvera plutôt que d’avouer son infirmité à ses ravisseurs. Un globe vésical n’est pas un truc qu’on peut cacher longtemps. On ne planque pas un volcan dans sa braguette, on craque. Même un Lapietà. Alors voilà ce que je vois, Joseph : au bout de six heures de détention Lapietà s’est roulé par terre. Ses rapteurs ont dû penser qu’il se foutait de leur gueule, ils l’ont peut-être laissé se tordre au début, mais quand il a viré couleur plomb ils se sont dit qu’il allait bel et bien leur claquer dans les pattes. Lapietà a craché le morceau et ils ont aussitôt envoyé quelqu’un acheter des sondes. Avec un peu de chance, ce quelqu’un se sera précipité dans la pharmacie la plus proche. C’est lui qu’on cherche, Manin et moi : un client qui se pointe sans ordonnance, qui évoque l’urgence des urgences, à qui le pharmacien cède, qui offre sa jolie gueule à la caméra de surveillance et qui sort avec les sondes aussi vite qu’il est entré. On interroge les apothicaires, on visionne les films, une fois le mec repéré, on fouille sérieusement le coin et on lui met la main dessus. En vingt-quatre heures l’affaire est pliée.

— Pendant que le reste de notre armée cuisine tous les lourdés de Lapietà… Bien vu. Seulement, c’est pas les pharmacies qui manquent à Paris.

— Presque aussi nombreuses que les restaurants, c’est vrai. En contrepartie il n’y a pas long à visionner. Vu la résistance moyenne d’une vessie, la chose s’est passée avant-hier entre dix-sept et dix-neuf heures. Ça limite la durée de nos recherches.

Feu rouge.

— Et s’ils ont planqué Lapietà hors de Paris ?

— On élargira.

— La bagnole du fils, tu l’as retrouvée ?

Titus éluda.

— Profits et pertes. Au besoin, j’en fais cramer une dans une carrière et je la fourgue à Menotier, ça l’occupera.

Silence.

Un peu long.

Feu vert.

Qui ne change rien à la circulation.

— Qu’est-ce qui se passe, Joseph ? Tu médites ?

Léger sursaut de Silistri, comme on sort d’une rêverie :

— Je suis passé chez Coudrier à la fin des vacances.

Le divisionnaire Coudrier, leur patron vénéré… Eux qui ne sont guère portés à la vénération.

— T’es allé honorer l’ancêtre ? Comment va ? Bon pied bon œil ? Il taquine le goujon ? C’était dans ses projets, non, la pêche à la ligne ?

— Il écrit un bouquin.

— Un sport de retraité, ça aussi. Ne pas quitter le terrain sans y laisser son empreinte. Très flic.

— Non, non, il n’écrit pas ses Mémoires…

Sirène ou pas, l’embouteillage promettait de durer. Titus sortit son tabac et son bout de chocolat népalais :

— Sujet du bouquin ?

— L’erreur judiciaire.

Il pleuvait du tabac turc entre le pouce et l’index du capitaine Adrien Titus.

— Thèse centrale ?

— La faute au roman.

Coup de langue.

Claquement du zippo.

Nuage népalais.

— C’est-à-dire ?

— D’après Coudrier, tout enquêteur bosse comme un romancier. Il cherche la cohérence.

— C’est encore à dire ?

Silistri visite à son tour le Népal. Il expire longuement.

— Coudrier affirme que les erreurs judiciaires procèdent presque toutes d’un excès de cohérence romanesque. À tous les niveaux de l’enquête, gendarmerie, police judiciaire, instruction, expertises psychiatriques, jusque dans le prétoire, chacun s’acharne à bâtir une histoire plausible , à créer une chaîne logique entre de supposés mobiles et de prétendus passages à l’acte. Quand ça cloche un peu, on force, sans trop s’en rendre compte, et on fout en taule le suspect le plus logiquement compatible. On cherche la cohérence, quoi. Selon Coudrier il n’y a pas de meilleure recette pour fabriquer une erreur judiciaire.

Le portable de Titus vibra contre sa poitrine. C’était la voix encore neuve de Manin.

— Excuse-moi, Joseph, c’est la pharmacie. Oui mon p’tit Manin ?

— Capitaine, j’en ai eu vingt-sept et j’ai fait huit vérifications sur le terrain.

— Vingt-sept pharmacies à toi tout seul ? Et huit vérifications ? En trois heures ? Tu carbures à quoi ?

— J’ai mis ma copine sur le coup. On a bossé par téléphone et par mail aussi, avant d’y aller voir.

Titus prit sa respiration :

— Première leçon mon p’tit Manin : en matière d’enquête de police, on ne met pas sa copine sur le coup.

— Elle est clean, capitaine ! C’est Nadège, son petit nom. Y a pas de lézard.

Titus expira :

— Manin, range ta Nadège et envoie les résultats.

— Les résultats ?

— Où tu en es, ce que tu as trouvé.

— Que dalle. Du papy, de la mamie, de l’infirmière, de l’auxiliaire vieillesse, rien d’autre.

Titus chercha la juste formulation :

— Deuxième leçon mon p’tit Manin : n’appeler la hiérarchie que pour lui donner des informations. Ou du moins un peu d’espoir.

Silistri lui rendit le Népal.

— Justement, hésita la voix de Manin, pour parler d’espoir…

Titus plaqua sa main contre le téléphone.

— Excuse-moi, Joseph, il a encore à apprendre. Pour parler d’espoir, mon p’tit Manin ?

— Je voudrais vous poser une question. Mais je sais pas si…

— Si quoi ?

— Si je peux, si ça va pas vous…

— Question de flic ou question personnelle ? Si c’est personnel, tu t’assois dessus.

— Non, ça serait plutôt une question de flic, enfin je crois, je…

— Alors dégaine.

— Pardon de vous demander ça, capitaine, mais…

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