Hervé Bazin - La mort du petit cheval

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La mort du petit cheval: краткое содержание, описание и аннотация

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« Vous le savez, je n'ai pas eu de mère, je n'ai eu qu'une Folcoche. Mais taisons ce terrible sobriquet dont nous avons perdu l'usage et disons : je n'ai pas eu de véritable famille et la haine a été pour moi ce que l'amour est pour d'autres. » Si loin de Folcoche qu'il vive désormais, Jean Rezeau n'en continue pas moins de subir, à travers ses révoltes glacées et ses illusions mort-nées, la tyrannie ancienne de la femme qu'il déteste le plus au monde. Dans l'apprentissage d'une liberté douteuse, les métiers exercés tant bien que mal, les amours sans conséquence, c'est toujours le spectre de la mère qui revient, tentaculaire et prêtant à toute chose les couleurs de la hargne, de l'amertume et de la dérision. A la mort du père Rezeau, Jean croit tenir sa revanche, mais comment humilier un être qui a le talent de rendre tout humiliant ?
La cruauté de l'analyse, le cynisme émouvant du héros et l'acidité du style font du roman de Bazin un des meilleurs réquisitoires, à la fois vif et modéré, contre un certain type d'oppression familiale.

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— Y as-tu vraiment réfléchi ? insistait M meLadourd.

Mieux valait déclarer forfait, acquérir la demi-liberté des étudiants. Plus tard, j'aviserais.

— Je vous avoue que je n'ai pas eu le temps d'y songer.

— Ah ! conclut la simili-tante, c'est gentil pour nous, ce que tu dis là.

Lors, commença la scène des adieux, compliqués de recommandations, d'objurgations et d'exclamations diverses. Je me laissai attirer contre le peignoir mauve de M meLadourd et ne sortit de ses bras que pour tomber dans ceux des filles, qui s'avançaient l'une derrière l'autre, pour suçoter les pommettes de l'exilé. Micou, bonne dernière et reniant un peu son sourire, ne m'embrassa pas. Tact que j'appréciai : en faire moins, dans certains cas, c'est en faire plus. Samuel se contenta évidemment du vigoureux cinq-en-cinq des garçons, mais résuma l'opinion de tous :

— Bien entendu, dès que nous serons rentrés, c'est-à-dire d'ici une quinzaine, j'espère qu'on te verra à la maison.

On m'y verra probablement. Mais ce n'est pas absolument sûr. Dans le train qui roule vers Nantes, vers Angers, il y a cette fille en tailleur rouille, plantée au beau milieu du couloir. Une Madeleine, à n'en pas douter. Age imprécis : mettons vingt ans. Elle a, sans doute par économie, conservé sa fourrure de fillette : deux putois, purement décoratifs, rejetés symétriquement par-dessus les épaules. On jurerait que ces professionnels de la saignée de lapin sont en train de lui sucer les carotides. Cœur de bouche, dessiné ou plutôt tartiné au rouge Prisunic. Du même Prisunic, entre les seins et postés là pour garder un passage trop fréquenté, Ric-et-Rac en matière plastique. Indéfrisable blonde à racines brunes. Ongles vernis, mais non assortis aux lèvres : les deux rouges se chamaillent. Le bout des doigts, lardé de coups d'aiguille. Le bout des seins presque visible sous le chemisier transparent. Le bout de l'oreille fleuri de celluloïd. Elle aussi, d'ailleurs, m'observe. J'imagine ses pensées, gratuitement : « Complet fatigué, mais bien habité. Petite gueule dure à la Kid. Un bourgeois, ce gamin-là : il a des gants dans sa poche. Un type qui n'a pas mauvais goût, qui s'intéresse à moi : si le regard pouvait mouiller, je serais trempée de la tête aux pieds. Peigné avec un clou, comme tous les novios ! » (Novio, c'est un terme que vient de lui apprendre l'auteur du roman à 3 fr. 50 qu'elle tient à la main : L' Andalouse aux yeux bleus, ou les mystères de la jalousie espagnole. ) Elle tourne la tête, franchement, une fois, deux fois, trois fois… Je souris. Elle sourit. Alors ?… Jivati ? Jivatipa ?

Non, je n'irai pas. Certes, ce n'est pas Micou qui m'empêche d'y aller. Micou ne m'est rien. Serait-elle mon œil qu'un satellite de cette médiocrité ne saurait l'empêcher de briller. Les satellites, pour une femme comme pour un astre, ça fait plutôt honorables, ça donne une idée grandiose du Créateur. Je n'irai pas… Mais, si je n'y vais pas, bien que le tailleur rouille vienne de se retourner pour la quatrième fois, c'est uniquement parce que j'ai un sentiment très vif de la décence. Appelez cela comme vous voudrez, moi, j'appelle cela de la décence. La nuit va bientôt tomber et hier, à pareille heure, j'étais sur la falaise.

V

Je le connais bien, ce pied-de-biche. Je le connais, ce prieuré de Saint-Lô. Quand nous habitions rue du Temple avec grand'mère, avant le retour de Madame (le premier retour, car nous sommes, hélas ! menacés d'un second), je passais devant la grille tous les matins en allant à l'école, et la sœur tourière se méfiait de mes traîtreux coups de sonnette. Je la vois encore, coiffe au vent et rosaire bruissant, crier derrière mes galopades : « Je vous tirerai les oreilles, petit vaurien ! »

Si étonnant que cela paraisse, cette tourière n'a pas changé. Je croyais pourtant que la Règle imposait aux sœurs grises (comme aux gendarmes) de fréquents changements d'affectation. Elle a beaucoup vieilli, mais la verrue cicéronienne qui orne son nez ne permet pas le doute. Elle m'ouvre la porte avec un empressement froid, économise ses mots en me saluant du menton et, sans même me demander mon nom, me précède dans le silence, poussant devant elle sa cuirasse d'amidon et cet excès de jupes qui rase le sol et lui cire le talon. Nous débouchons bientôt dans le jardin, ratissé au peigne fin, planté de tilleuls aux branches régulières comme des candélabres. Des groupes discrets, qui chuchotent à peine, y déambulent lentement. La tourière s'arrête et, toujours avec le menton, me désigne un banc.

— Votre frère est déjà là, dit-elle.

Elle s'éloigne dans un murmure d'étoffe. Mon frère ? Lequel ? Et pourquoi ? Fred, sans doute, soumis à la même formalité pieuse. Mais comment l'a-t-elle deviné ? l'a-t-elle reconnu ? Étonnante sagacité conventuelle, précision du regard aiguisé à l'abri des cornettes ! Cependant j'examine le dos rond, les tempes plates pourvues de grandes oreilles et de crin noir. Le nez, toujours tordu à gauche et traversé de petits reniflements inutiles, oscille à trente centimètres des derniers mots croisés de Renée David. Sacré vieux Frédie ! Ni lui ni moi, ni aucun Rezeau, n'avons jamais été démonstratifs, mais lui et moi, tout de même, nous avons été assez alliés pour être un peu frangins. Une petite chaleur glisse le long de mes veines.

— Hé, la Chiffe !

Ferdinand se retourne, mais ne tique pas. Ce n'est pas le genre de garçon qui s'étonne facilement, mais j'aurais aimé trouver une brève lueur dans ses prunelles, noyées d'ennui sous l'arc affaissé des sourcils. Il ne se lève pas, se contente de me tendre une main molle, comme s'il m'avait vu la veille.

— Salut, fait-il. Décidément, ce n'est pas une retraite, c'est un rallye de famille. Il y a aussi Max Bartolomi et ce petit nabot d'Henri Torure.

Puis il s'étire, pointe un bout de crayon mâchonné vers sa grille .

— Tu parles d'une vache, reprend-il. Remplit les lavabos et vide les baignoires , en huit lettres… Je te le donne en mille.

Je retiens sur le bord de mes lèvres une foule de questions importantes. Comme jadis, il semble bien qu'il n'y ait point pour cet indifférent de questions importantes, hormis les futiles. Gras, luisant, bien tenu, mais avec cette négligence de cravate et de boutons qui trahit son homme, mon frère n'a plus rien du maigre chacal d'antan. Il ferait plutôt dogue de parade, paisible et sans abois. Il tire la langue, la fait claquer, triomphe.

— Eh bien ! mon petit père, c'est entracte !

Je souris, je le retrouve, toujours très Chiffe, satisfait de la minute et insouciant de la suivante, installé dans le provisoire. Entracte ! Cet entracte de trois ans ne l'a point changé. Le rideau bouge et il n'en sait rien. Je ne le trouve guère préparé pour le second acte. Tandis qu'il bâille, je lui souffle :

— Tu sais qu'ils reviennent ?

— Oh ! d'ici là…

Mais, soudain, il reprend, tout à trac :

— Il s'en est passé des choses, depuis leur départ !

Va-t-il se déboutonner, enfin ? Va-t-il se souvenir ? J'aimerais savoir, s'il le sait, ce que sont devenus les Vadeboncœur, Traquet et autres précepteurs. J'aimerais savoir ce qu'il pense aujourd'hui de la pistolétade, de la belladone et du petit bain d'Ommée. J'aimerais parler du bon vieux temps… Disons : de l'époque héroïque, de cette excitante jeunesse, mieux vécue que cette banale adolescence, de cette bagarre, après tout soldée par une espèce de victoire. Mais non, Fred ne veut pas s'en souvenir. Il ne m'expliquera rien, ne m'apprendra rien que d'insignifiant. On mange bien chez la tante Bartolomi. Cropette a été reçu au bac avec la mention très bien. Lui, Fred, chausse maintenant du 44, comme feu Marc Pluvignec, frère de notre mère. A propos des Pluvignec, grand-père vient de lui envoyer cent balles malgré son échec à Navale. (Il a de la chance, car moi qui viens de réussir mon bac, je n'ai même pas reçu une lettre de l'ex-sénateur. A propos de galette, M. Rezeau est horriblement chien : jamais un sou d'argent de poche. Ça la fout mal, le dimanche, quand Fred sort avec ses copains. A propos de copains, Max Bartolomi ne vaut pas tripette. Il est pourtant très drôle…

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