Hervé Bazin - Lève-toi et marche

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Lève-toi et marche: краткое содержание, описание и аннотация

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« Non, je ne suis pas, je ne serai pas une infirme ordinaire, que mon orgueil bouleverse mes défaillances ! » Ordinaire, la vie de Constance, vingt ans, ne le sera pas. Paralysée, elle aura une influence décisive sur les êtres qu'elle a choisis pour agir à sa place. Mais le mal dont elle est atteinte empirera et, malgré sa volonté farouche, il ne lui sera même pas accordé de vivre par personnes interposées.
Contre une morale formelle et consacrée, Constance est le champion de la sincérité et de la générosité constructive. Elle incarne le courage personnel, et se raillant elle-même avec un désespoir discret, elle remplace ce premier devoir humain : dominer les servitudes du destin.
Courageux, poignant, tendre et sensible,
est un des grands romans d'Hervé Bazin.

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Autre projet. Un céramiste, fournisseur des bazars de plage, spécialisé dans le genre « Souvenir de Trou-les-Bains » et dont la fabrique marche assez bien pour être agrandie, cherche un associé susceptible de lui apporter des capitaux. Affaire banale, mais de tout repos.

Je décrochai aussitôt pour appeler Bellorget.

— Merci, Pascal ! Mais dites-moi, que choisit Nouy ?

— Je ne lui ai rien demandé. Je préfère que ce soit vous qui vous en chargiez. Il est même inutile de parler de moi. Je vais vous donner les adresses des intéressés et vous vous mettrez directement en rapport avec eux.

— C'est une suprême prudence, Pascal ? Vous avez peur de vous compromettre ?

Au bout du fil la voix de Pascal devint aigre :

— Pourquoi me substituer à vous ? Mettez cet atout dans votre jeu. Vous en aurez plus d'autorité.

Je rougis. Etais-je en train de payer une délicatesse par un soupçon ? Ma main gourde lâcha le récepteur, le rattrapa par le fil. Fallait-il m'excuser ? Pascal épelait déjà :

— Danin et Compagnie, céramistes, rue de la Folie-Regnault. Je dis Danin, D comme Denise, A comme Arsène…

Le soir, quand Serge fut rentré de son officine. je décrochai de nouveau pour plaider la cause de l'astrakan français et ne fis guère que citer, pour mémoire, le projet Danin. Nouy me refroidit très vite.

— Très peu pour la houlette ! Aucune envie d'aller rôtir dans le bled. Tu dis ?… Oui, bien sûr, la production na-ti-o-na-le ! Excuse papillon, moi, je m'en fous. Quant à ton marchand de terre cuite, je ne dis pas… Remarque que je préférerais l'alimentation. Enfin, on peut voir.

Faisant contre mauvaise fortune bon cœur, j'enchaînai aussitôt :

— Après tout, créer une céramique de bon goût à bon marché… ce ne serait pas si bête !

— Oh ! fit Serge, pourvu que ça rapporte…

Je raccrochai avec humeur. Serge avait-il moins d'envergure que je ne pensais ? Incapable d'en prendre à long terme, n'aimait-il que les risques brefs, bien rétribués ? Prête à me tirer une mèche sur le front, j'étais déçue. Et comme toutes mes colères se retournent contre moi, je me prenais à partie : « Ça t'apprendra, mourante, à faire joujou avec les vivants ! Ma parole, tu commençais à y croire ! » Pour me changer les idées, je me plongeai dans un problème d'échecs : La dame prend et fait mat en cinq coups…

XVIII

Le premier mardi de février, Rénégault, me prenant dans sa voiture, m'avait emmenée chez lui pour me radiographier. Résultat négatif, à l'entendre :

— Rien, je ne vois rien. La vieille cicatrice est normale. Pas de déformation ni de compression.

Pourtant mon épaule, remise en place, ne désenflait pas. Mes mains devenaient de plus en plus gourdes. Pour me rendre compte de la température d'un objet, il fallait le toucher avec la joue, voire avec la langue. Au moment de me ramener, Rénégault s'aperçut qu'un ongle de ma main droite — celui du médius — était attaqué par une sorte de mal blanc, indolore. Il parut soucieux et je me moquai de lui. Le bouc devenait plus trembleur que Mathilde, s'inquiétait pour des bobos !

Huit jours plus tard, il réclamait la visite d'un consultant. Je commençai par m'y opposer, mais à force de l'entendre, lui et Mathilde, je finis par céder. Le docteur Cralle, que Pascal devait alerter en faveur de Claude, consentit à s'occuper également de moi et toute la clique Banban se rendit chez lui le 14 février, jour de la Saint-Valentin. Pascal avait pris le rendez-vous. La traction de Rénégault étant en panne, Luc, surmontant ses répugnances, s'était débrouillé en dernière heure pour se faire prêter la voiture de Nouy. Mathilde portait le gosse. Le Bouc et Mlle Calien me surveillaient de près. Quelle mobilisation ! Tant de sollicitude ne m'était pas légère. J'avais beau me dire qu'elle rendait moins voyante l'exercice de la mienne, j'étais honteuse : comme un paon qui accepterait les plumes du geai.

* * *

Une heure plus tard, pétrie, palpée, examinée sous tous les angles, ayant livré tous les secrets de mes réflexes, j'attendais le verdict en compagnie de Mlle Calien, de ma tante et d'une infirmière, qui annotait des radios, au crayon blanc. Les médecins s'étaient retirés pour discuter dans une pièce voisine, attenante au cabinet et servant de vestiaire. Leurs délibérations traînaient en longueur, incertaines, à en juger par les heu ! heu ! du Bouc qui traversaient la cloison. Couchée sur un petit divan, en chemise, j'étais pressée d'en finir : Claude était resté dans la salle d'attente avec Luc et je n'étais pas trop rassurée sur l'excellence de ce tandem. Enfin la porte s'ouvrit et, d'instinct, Mathilde se mit à larmoyer. Le pronostic ne devait pas être fameux, en effet. Rénégault torturait sa barbe et haussait le cou, comme s'il cherchait à flotter au-dessus de son inquiétude. Quant au docteur Cralle, Hercule au visage poupin contredit par des yeux froids, il prenait un air beaucoup trop indifférent pour enfiler des phrases destinées à préparer le terrain :

— Nous n'avons pas encore assez de symptômes et, pour ceux que nous avons, nous manquons de recul. Pourtant nous pouvons déjà dire, mon confrère et moi, que nous regrettons de n'avoir pu terminer notre examen sur une note très optimiste.

Une main au menton, il se massait le maxillaire inférieur. L'autre main, évasive, godillait dans l'air.

— Depuis un temps assez long, sans doute, la moelle est attaquée.

— Depuis le bombardement ! fit Mathilde, nerveuse et froissant son sautoir.

— Peut-être, reprit le docteur Cralle. Le docteur Rénégault le croit. J'en suis moins sûr. Quoi qu'il en soit, la maladie progresse. Votre nièce, qui marchait mal, a beaucoup de peine à se tenir debout. L'une de ses articulations est énorme. Elle se brûle sans le sentir. Ses mains s'ankylosent. Fait plus ennuyeux, que nous avons pu contrôler à l'auscultation, le cœur bat un peu vite.

Il évitait soigneusement tout terme technique. Comme il arrive souvent aux familles pour qui le mot cerne la chose et qui lui prêtent une vertu magique, ce fut Mathilde qui le réclama :

— Enfin, docteur, de quoi s'agit-il ?

Mais le spécialiste semblait moins craindre de prononcer ce mot que de le prononcer à la légère. Du reste ma présence le gênait.

— Terminologie n'est pas médecine, bougonna-t-il. Vous ne serez pas plus avancée si je vous jette un nom barbare, qui ne vous dira rien. Comme tant d'autres maladies qui restent encore au-dessus des ressources de la science…

— Au-dessus !… s'exclama brusquement Mlle Calien, qui tirait sur ses gants.

Rénégault lui jeta un coup d'œil impérieux. Assistante sociale et médecins sont personnes du même camp, voués au même genre de travail, aux mêmes méthodes, lentes et discrètes. On soigne la vérité par la vérité, n'est-ce pas ? Comme la rage par la rage : par doses progressives, qui créent l'accoutumance. Mathilde ne pouvait supporter que celle-ci :

— Nous craignons que votre nièce ne devienne tout à fait impotente. Maintenant, je voudrais voir l'enfant… Micheline, ajouta-t-il en se tournant vers son aide, allez donc le chercher. Ensuite vous passerez dans la petite pièce avec Mlle Orglaise et vous l'aiderez à se rhabiller.

On se débarrassait de moi, pour les confidences. Il fallut bien m'en aller. Heureusement, quand je fus prête, l'infirmière m'installa dans un fauteuil puis s'excusa : elle avait du travail ailleurs. Restée seule, je me hissai aussitôt sur mes béquilles. Une épaisse moquette en étouffait le poum-poum. Etonnée de ne plus entendre de voix dans le cabinet, j'ouvris doucement : il n'y avait personne. Tout le monde était passé dans la salle de radio, dont la porte était restée entrouverte. Je pus tranquillement m'approcher. J'arrivais sans doute un peu tard, pour les conclusions.

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