Charles Dickens - Les temps difficiles (Édition intégrale)

Здесь есть возможность читать онлайн «Charles Dickens - Les temps difficiles (Édition intégrale)» — ознакомительный отрывок электронной книги совершенно бесплатно, а после прочтения отрывка купить полную версию. В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Жанр: unrecognised, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

Les temps difficiles (Édition intégrale): краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Les temps difficiles (Édition intégrale)»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Roman social, " Les temps difficiles " a pour cadre la ville fictive de Coketown – image de Manchester, le grand centre textile, et de Preston où Charles Dickens a séjourné durant la grève de janvier 1854 – et montre les difficultés d'adaptation des deux classes sociales , la bourgeoisie d'affaires et les ouvriers , à la nouvelle économie issue de la révolution industrielle. L'auteur y dépeint avec un réalisme dénonciateur une classe ouvrière asservie, misérable et moutonnière, abrutie par le travail répétitif, livrée aux démagogues professionnels, que domine une bourgeoisie pragmatique et utilitariste, avide de profits et de pouvoir, persuadée de la nature quasi divine de ses droits et forte de la bonne conscience qu'elle puise dans les lois de l'économie de marché, mais dont il analyse les alibis et présente les travers avec une ironie mordante.

Les temps difficiles (Édition intégrale) — читать онлайн ознакомительный отрывок

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Les temps difficiles (Édition intégrale)», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Dans le quartier le plus laborieux de Cokeville ; derrière les fortifications les plus intimes de cette laide citadelle d’où des amas de briques superposées avaient inexorablement chassé la nature, tout en retenant prisonnière une atmosphère de miasmes et de gaz méphitiques ; au centre de ce labyrinthe de cours étroites entassées les unes auprès des autres, et de rues resserrées les unes contre les autres, après être venues au monde une à une, pressées qu’elles étaient de répondre au besoin de tel ou tel individu ; le tout ensemble composant une famille dénaturée qui se bouscule, s’écrase et se heurte de cruelle façon ; tout au fond et dans le coin le plus malsain de ce vaste récipient insalubre, où les cheminées, étouffées par le manque d’air, avaient dû prendre une foule de formes rabougries et recourbées, comme si chaque maison voulait annoncer, au moyen de cette enseigne, quelle espèce de gens on pouvait s’attendre à voir naître à l’intérieur ; parmi la vile multitude de Cokeville, qu’on nomme, en terme générique, les Bras (race de gens que certaines personnes verraient de meilleur œil, si la Providence eût jugé à propos de ne lui accorder que des bras, ou, tout au plus, comme aux mollusques qui peuplent les bords de la mer, un estomac par-dessus le marché), habitait un certain Étienne Blackpool, âgé de quarante ans.

Étienne paraissait en avoir davantage, mais il avait mené une vie très-laborieuse. On a dit que toute existence a ses roses et ses épines ; mais ici, par suite d’une méprise dont Étienne avait été victime, il fallait qu’un autre eût accaparé les roses de l’ouvrier, tandis que l’ouvrier avait eu la mauvaise chance d’accaparer les épines de l’autre en sus de la part qui lui revenait en propre. Il avait eu, pour me servir de son expression, un tas de malheurs. On ne le nommait communément que le vieil Étienne, ce qui était une sorte d’hommage rendu au chagrin qui lui avait valu cette vieillesse prématurée.

C’était un homme un peu courbé, avec un front ridé, l’air songeur, une grosse tête encadrée dans de longs et rares cheveux gris de fer. Le vieil Étienne aurait pu passer pour un homme très-intelligent parmi les gens de sa condition. Il n’en était rien pourtant. Il ne prenait pas rang parmi ces Bras remarquables qui, mettant bout à bout les rares intervalles de loisir de bien des années, parviennent à posséder quelque science difficile ou à acquérir des connaissances qui ne semblent pas de leur condition. Il ne comptait pas parmi les Bras qui savent prononcer des discours ou présider une assemblée. Des milliers de ses camarades savaient s’exprimer mieux que lui dans l’occasion. C’était un bon tisserand au métier mécanique et un homme d’une parfaite intégrité. Était-il quelque chose de mieux encore ? Quelles étaient ses autres qualités, si toutefois il en possédait d’autres ? Laissons-le se charger de nous l’apprendre lui-même.

Toutes les lumières de ces grandes fabriques, qui la nuit, quand elles étaient éclairées, ressemblaient à des châteaux enchantés (c’est du moins ce que disaient les voyageurs par train express), venaient de s’éteindre, et les cloches avaient sonné pour annoncer la fin de la journée de travail et ne sonnaient plus jusqu’à demain ; et les Bras, hommes et femmes, garçons et filles, s’en retournaient chez eux en faisant résonner le pavé sous leurs pas. Le vieil Étienne attendait dans la rue, en proie à cette étrange sensation qu’amenait chaque fois la suspension du mouvement de la mécanique, sensation singulière, en effet, qui lui faisait croire que le mouvement marchait ou s’arrêtait chaque soir dans sa tête, comme dans la mécanique.

« Je ne vois pas encore Rachel ! » se dit-il.

Il pleuvait, et bien des groupes de jeunes femmes passèrent auprès de lui, avec leurs châles ramenés par-dessus leurs têtes nues et retenus sous le menton, afin de protéger leur visage contre la pluie. Il fallait qu’il connût bien Rachel, car un seul coup d’œil dirigé sur chacun de ces groupes suffisait pour lui montrer qu’elle n’en faisait point partie. Enfin, il n’en passa plus ; alors il s’éloigna à son tour, murmurant d’un ton découragé :

« Allons, je l’ai encore manquée ! »

Mais il n’avait pas parcouru la longueur de trois rues, qu’il aperçut devant lui une autre de ces figures à moitié cachées sous leur enveloppe, et l’examina avec tant d’attention que peut-être il lui eût suffi d’en voir l’ombre douteuse réfléchie sur le pavé humide pour la lui faire reconnaître, si ses mouvements précipités ne la lui avaient pas dérobée. Marchant alors d’un pas plus rapide à la fois et moins bruyant, il s’élança ainsi jusqu’à ce qu’il fût arrivé tout près de cette femme, puis il reprit sa première allure, et appela « Rachel ! »

Elle se retourna, se trouvant alors sous la clarté d’une lampe ; et, soulevant un peu son capuchon, laissa voir un visage ovale, à la physionomie agréable, au teint brun et délicat, animé par une paire d’yeux d’une grande douceur et embelli par des cheveux noirs lissés avec soin. Ce visage n’avait plus l’éclat de la jeunesse, c’était celui d’une femme de trente-cinq ans.

« Ah, mon garçon, c’est toi ? » Après avoir prononcé ces paroles, accompagnées d’un sourire facile à lire dans ses traits, mais mieux encore dans ses doux yeux, elle ramena son capuchon et ils firent route ensemble.

« Je croyais que tu étais derrière moi, Rachel ?

– Non.

– Tu es partie de bonne heure ce soir ?

– Quelquefois je pars un peu plus tôt, Étienne ; quelquefois un peu plus tard. On ne peut jamais compter sur l’heure à laquelle je rentrerai.

– Ni sur l’heure à laquelle tu sors non plus, à ce qu’il me paraît, Rachel ?

– Non, Étienne. »

Il la regarda avec une expression qui annonçait une certaine contrariété, mais aussi une respectueuse et patiente conviction qu’elle avait toujours raison, quoi qu’elle fît. Cette expression n’échappa point à Rachel, car elle posa une main légère sur le bras de son compagnon, comme pour l’en remercier.

« Nous sommes de si bons amis, mon garçon, et de si vieux amis, et nous commençons à devenir si vieux, nous-mêmes…

– Toi, Rachel ? tu es aussi jeune que jamais.

– Nous serions bien embarrassés de vieillir l’un sans l’autre, Étienne, tant que nous aurons à vivre, répondit-elle en riant ; mais, dans tous les cas, nous sommes de si vieux amis, que ce serait grand péché et grand dommage de nous cacher l’un à l’autre une parole de bonne vérité. Il vaut mieux que nous ne nous promenions pas ensemble. Oh ! le temps viendra, oui. Il serait vraiment trop cruel d’en perdre l’espérance, dit-elle avec une douce gaieté qu’elle cherchait à communiquer à son ami.

– C’est cruel tout de même, Rachel.

– Tâche de ne pas y penser, et cela te paraîtra moins dur.

– Il y a longtemps que je tâche, et cela n’en va pas mieux. Mais tu as raison ; on pourrait jaser, même sur ton compte. Tu as été une telle consolation pour moi, Rachel, tu m’as fait tant de bien, tes paroles de joie m’ont si souvent relevé, que ta volonté est ma loi. Ah ! oui, ma fille, une bonne et douce loi ! Meilleure que bien des lois véritables !

– Ne te tourmente pas de ces choses-là, Étienne, répondit-elle vivement et avec un peu d’inquiétude dans le regard. Laisse donc les lois tranquilles.

– Oui, oui, dit-il en hochant lentement la tête à plusieurs reprises. Laissons-les tranquilles, laissons tout tranquille. C’est un gâchis, et voilà tout.

– Toujours un gâchis ! » dit Rachel en lui touchant encore doucement le bras, comme pour le tirer de la rêverie pendant laquelle il mordait, tout en marchant, les longs bouts de sa cravate nouée négligemment autour de son cou. Ce contact produisit un effet immédiat. Il laissa retomber le bout du mouchoir qu’il tenait entre ses dents, tourna vers elle un visage souriant et reprit d’un ton de bonne humeur :

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «Les temps difficiles (Édition intégrale)»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Les temps difficiles (Édition intégrale)» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Отзывы о книге «Les temps difficiles (Édition intégrale)»

Обсуждение, отзывы о книге «Les temps difficiles (Édition intégrale)» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x