Caryl Férey - Condor

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Condor: краткое содержание, описание и аннотация

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Condor Condor Condor Caryl Férey vit à Paris. Après s'être aventuré en Nouvelle-Zélande avec sa « saga maorie » (
et
), en Afrique du Sud avec
(récompensé entre autres par le
en 2008 et adapté au cinéma en 2013) puis en Argentine avec
, il nous entraîne avec
dans une exploration sombre du Chili, dans une course-poursuite sanglante transfigurée par l'amour. Le nouveau roman de Caryl Férey nous fait voyager et frémir autant que réfléchir et nous rappelle, s'il le fallait, que l'auteur s'est imposé comme le maître du thriller des grands espaces et de l'ailleurs.

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— Tu voulais me voir ? dit-il d’une voix douce.

— Oui…

— Alors, c’est quoi cette histoire ? Hein ? Comment tu t’appelles ?

Popper dépassa le pilier et soudain entendit le cliquetis d’un chien qu’on arme, là, dans son dos.

— Mets ton autre main dans la poche de ton blouson, ordonna une voix d’homme. Sans toucher à ton arme. Au premier geste brusque, je te jure que je te fais sauter la tête.

La voix se situait à un mètre, derrière son épaule gauche. Popper songea à défoncer le type d’un coup de pied dans le ventre, sentit en une fraction de seconde la présence qui se rapprochait, fit volte-face et reçut un terrible coup à la tête.

* * *

Quand Popper rouvrit les yeux, il était allongé sur une chape de béton et le sang ne circulait plus dans ses poignets. Le carabinier cligna des paupières devant la lampe à gaz qui l’aveuglait. La tête lui brûlait. Il voulut se redresser mais les vertiges et ses mains liées réduisaient sa motricité à celle d’un morse sur la grève. Se dégageant de la lumière à force de jurons, il parvint à se caler contre un pilier, haletant. Il était dans une pièce de l’immeuble abandonné, seul face à un homme aux cheveux blancs qui le fixait comme une martre l’écureuil.

Alessandro Popper mit quelques secondes avant de reconnaître le projectionniste. L’ami du curé. Il avait une vieille pétoire à la main et le regard du type qui savait s’en servir. Le salaud l’avait assommé sans prévenir, lui qui savait se battre, il s’était fait piéger comme un bleu, et se retrouvait maintenant à la merci du vieux gauchiste.

— Tu as encore une chance de t’en tirer, dit Stefano d’une voix trop calme.

— Pas toi, menaça Popper entre ses dents. Tu sais ce qu’il en coûte de s’en prendre à un policier ?

— « Daddy », c’est ça ? Te fatigue pas à nier, les petits m’ont tout raconté. Ceux que les grands protégeaient : Toni, le petit frère de Matis, les autres…

Le visage du paco se figea dans la lueur blafarde.

— C’est quoi ces conneries ?

— C’est toi qui as tué le père Patricio, dit Stefano d’un ton neutre. Et Patricio était mon vieil ami…

Popper sentit le mauvais coup. Personne n’entendrait ses appels dans ce bâtiment désaffecté et loin de tout, il était bien placé pour le savoir. Il voulut se redresser mais Stefano le repoussa du pied.

— Maintenant la règle est simple, Popper : ou tu réponds à mes questions ou tu pourris ici, avec les rats… J’étais avec Allende à la Moneda le jour du coup d’État, ajouta-t-il d’un air rogue, ne me prends surtout pas pour un agneau.

Stefano releva le chien du Parabellum.

— Tu fournissais la cocaïne à la bande d’El Chuque : le but était d’inonder la población ?

Popper vit dans ses yeux que ce malade était capable de le descendre.

— Non… Non, répondit-il, la bande était censée dealer dans le centre-ville sous couvert de cartoneros . Y a pas d’argent à La Victoria pour la coke. Mais cet abruti d’El Chuque en a refourgué dans le quartier, un lot qu’il a volé pendant la coupe sans savoir qu’elle était pure.

— Alors tu l’as liquidé…

Popper cherchait une issue parmi les couloirs humides.

— Et le père Patricio ? (Stefano braqua le P38 sur l’œil gauche du flic.) Hein, pourquoi tu l’as tué ? Réponds !

— Il nous est tombé dessus alors que les dealers récupéraient de nouvelles doses, plaida-t-il mollement. C’était pas prémédité.

— Mais tu l’as tué à coups de pierre pour diriger les soupçons vers El Chuque, qui nourrissait déjà les rats de la décharge. Puis toi et tes hommes avez massacré les autres, devenus des témoins gênants.

Un silence glacé passa entre les murs de béton, seulement perturbé par le souffle de la lampe à gaz. Popper cherchait toujours un moyen de fuir. Il n’aimait pas la voix du type.

— Qui te fournit la cocaïne ? relança Stefano.

— Putain, je prends les enveloppes pour la boucler, c’est tout, grogna-t-il. J’ai pas posé de questions parce qu’ils donneraient pas de réponses !

— Qui ?

— Je te dis que j’en sais rien : les types m’ont jamais donné leurs noms, que des pseudos à la con !

La sueur coulait sur le visage adipeux du flic. L’odeur de la peur.

— Tu mens, Popper… Dis-moi qui te fournit la coke.

Les yeux du paco vaguaient toujours dans l’obscurité de l’immeuble.

— Tu ne t’échapperas pas, prédit Stefano, pas sans mon accord… On va passer un marché tous les deux : tu me donnes le nom de tes fournisseurs et je te laisse filer, ou je t’abandonne aux rats avec une balle dans chaque genou.

Il visa la rotule gauche.

— Putain d’enculé…

— Dis-moi le nom de ceux qui te refilent la came et tu es libre de partir, répéta Stefano sans baisser la garde. Tu as ma parole. Alors ?

Popper réfléchit une poignée de secondes. Il se méfiait du vieux communiste, de son marché de dupe, seulement il était coincé dans ce maudit cube de béton, fait comme un de ces putains de rats, et l’autre allait l’estropier.

— Porfillo, lâcha-t-il comme on mord.

— C’est qui ?

— Le chef de la sécurité du port de Valparaiso.

— C’est là qu’arrive la cocaïne ?

— Faut croire.

Stefano sonda le regard du tueur. Valparaiso était la plaque tournante du commerce maritime, le chef de la sécurité bien placé pour fermer les yeux sur certains containers.

— Ce Porfillo, il a des complices ?

— Je sais rien de plus, fit Popper.

— Comment tu le connais ? Réponds !

— C’est pas moi qui le connais, c’est mon beau-frère.

— Son nom… Son nom ! siffla Stefano, le doigt pressé sur la queue de détente.

— Delmonte…

— Lui aussi est à Valparaiso ?

— Oui.

— Il fait quoi là-bas ? cracha Stefano à sa figure blême. C’est quoi son rôle ?

— Douanier… Il est officier des douanes, au port.

— Ses autres complices ? Hein, qui sont les autres complices ?

— C’est tout ce que je sais, je le jure. Je suis qu’un intermédiaire. Rien du tout ! C’est la vérité ! Écoute, tout le monde a besoin de fric, justifia Popper. Je ne pouvais pas savoir que cette dope tuerait des gens. C’est El Chuque qui a merdé, asséna-t-il pour se disculper. Je t’ai dit tout ce que je savais, maintenant laisse-moi partir.

Porfillo, Delmonte, le port de Valparaiso : Stefano avait enregistré les informations… Il fit signe au carabinier de se relever.

— Bouge ton gros cul.

La lune se levait au-dessus de la décharge. Popper sortit le premier de la barre d’immeuble, les mains toujours liées dans le dos. Un tronçon d’autoroute passait au loin, derrière le serpent des rails de sécurité dont il ne distinguait à peu près rien dans la nuit. Il fit quelques pas sur les bouts de carton éparpillés autour du monticule, épicentre de toutes les puanteurs. Le vieux gauchiste le suivait, l’arme braquée sur lui. La lumière des astres l’aida à se repérer. La Peugeot était là. Stefano émit un bref sifflement, qui se perdit sur le terrain vague… Une silhouette apparut alors, un enfant crasseux qui avança timidement vers eux. Un autre gamin lui emboîtait le pas, sorti d’on ne sait où. Popper se tourna vers le projectionniste.

— Allez, le pressa-t-il, libère-moi, qu’on en finisse.

Stefano chercha les clés de voiture dans sa poche. Les enfants de la décharge étaient maintenant une demi-douzaine, d’autres affluaient encore. Popper pivota sous la lune, reconnut le frère de Matis entrevu plus tôt. L’appât.

— Libère-moi ! feula-t-il.

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