Caryl Férey - Condor

Здесь есть возможность читать онлайн «Caryl Férey - Condor» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Город: Paris, Год выпуска: 2016, ISBN: 2016, Издательство: Éditions Gallimard, Жанр: Триллер, Прочие приключения, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

Condor: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Condor»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Condor Condor Condor Caryl Férey vit à Paris. Après s'être aventuré en Nouvelle-Zélande avec sa « saga maorie » (
et
), en Afrique du Sud avec
(récompensé entre autres par le
en 2008 et adapté au cinéma en 2013) puis en Argentine avec
, il nous entraîne avec
dans une exploration sombre du Chili, dans une course-poursuite sanglante transfigurée par l'amour. Le nouveau roman de Caryl Férey nous fait voyager et frémir autant que réfléchir et nous rappelle, s'il le fallait, que l'auteur s'est imposé comme le maître du thriller des grands espaces et de l'ailleurs.

Condor — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Condor», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Leslie était morte vingt ans plus tard dans le sud de la France d’un banal accident de voiture, et Guillermo Romero était rentré à Lota pour finir ses jours près de sa famille. C’est ici qu’il avait connu Paco.

Prévenus de son retour, les deux hommes accueillirent Gabriela avec des nouvelles rassurantes : son ami avocat allait mieux et, malgré sa main droite fracturée, naviguait depuis le matin sur Internet.

— Vous êtes des anges ! fit-elle en leur donnant l’ abrazo .

— Oh non ! s’esclaffèrent-ils de concert.

Les ouvriers riaient dans la salle du restaurant après leur journée de travail ; la Mapuche déposa les courses à la cuisine commune, salua les femmes qui s’escrimaient là et grimpa les marches quatre à quatre. La chambre à l’écart où on avait installé Esteban donnait sur le jardin de l’ancienne maison de maître. Il avait dormi près de trente-six heures, connaissait maintenant tous les chants des oiseaux derrière les persiennes et les heures où Rosita venait changer ses pansements. Gabriela le trouva alité devant son ordinateur, vêtu d’un tee-shirt au bleu passé, la main empêtrée dans une attelle à cinq branches. L’avocat avait le teint pâle, le crâne recousu et un sourire de moribond mais ses lèvres étaient toujours aussi appétissantes. Elle écrasa un baiser sur sa bouche.

— Comment ça va, tête dure ?

— Mieux. Et toi ?

Un nuage bleu pétrole voilait son regard. Gabriela l’embrassa encore. C’était bon de le revoir, son visage, ses paupières, son petit nez, tout lui manquait.

— Tu as faim ? Je t’ai trouvé du poisson frais au marché, Rosita est en train de le préparer.

Elle envoya valser ses ballerines sur le parquet, s’assit au bord du lit, inspecta son crâne amoché en ironisant. D’après Paco, Gabriela était partie quelques heures après leur arrivée, sans plus de précisions.

— Tu étais où ? demanda-t-il bientôt.

— En vadrouille, éluda l’étudiante, penchée sur l’ordinateur allumé sur le lit.

Elle vit la mine patibulaire d’un militaire au visage grossier, les yeux légèrement rapprochés, une photo noir et blanc qui semblait dater.

— C’est qui ?

— Le type qui m’a cassé les doigts, dit-il sobrement.

L’Internet dont disposait l’Hotel Social Club de Lota rappelait le vingtième siècle mais Esteban avait fini par retrouver sa trace dans les archives du Plan Condor mises en ligne par l’avocat paraguayen. Le visage du tueur était plus jeune, moins affaissé, mais le regard de hyène croisé chez Luis Villa était le même : Jorge Salvi, d’après la fiche, né le 12 mai 1949 à Valparaiso, un agent de la DINA spécialisé dans la fabrication de faux passeports et documents nécessaires aux agents du Condor. Schober aussi était présent dans les archives, sous le nom d’Eduardo Sanz, capitaine de la Marine rattaché à la DINA — aucun doute possible, malgré les années écoulées.

Gustavo Schober avait fait fortune dans le business maritime dans les années 1980 : il possédait notamment les eaux territoriales sur la côte nord, une flotte de bateaux de pêche et une usine de transformation de poissons à Antofagasta, ainsi qu’un terminal sur le port de Valparaiso.

— Ça ne te dit rien ?

Gabriela enregistrait les données mais Esteban avait un temps d’avance.

— Non, quoi ?

— Luis parlait de lots de cocaïne cachés dans des poissons congelés, dit-il. Schober a la logistique pour acheminer la drogue jusqu’au port de Valparaiso, le terminal pour la débarquer…

Gabriela fixait l’écran, songeuse.

— Ça voudrait dire que les deux affaires sont liées, celle de La Victoria et les meurtres ?

— Tout le laisse penser… Sauf qu’en l’état seule une photo d’archives vieille de quarante ans révèle le passé criminel de Schober, ajouta Esteban, qui avait déjà réfléchi au problème. On n’a aucune preuve de son implication dans les meurtres d’Edwards et Luis. Quand bien même sa participation au Plan Condor serait avérée, avec une armée d’avocats et en faisant traîner les choses, Schober s’en sortirait avec un mea culpa .

— Et le type qui t’a cassé les doigts, Salvi ? rétorqua Gabriela. Tu as quand même été témoin d’un meurtre.

— Salvi aussi a dû falsifier son identité : pour le moment ce type n’est qu’un fantôme… Mais j’ai peut-être une piste pour Schober.

Esteban cliqua de sa main gauche, ouvrit le site sélectionné. D’après l’édition en ligne d’un magazine économique, Schober venait de monter un joint-venture avec Cuxo, une multinationale américaine d’exploitation et de prospection minière, créant sa propre entreprise, Salar SA. L’avocat connaissait bien le sujet pour avoir défendu des mineurs : accaparés à soixante-dix pour cent par les transnationales étrangères, les concentrés de minerais étaient traités en dehors du Chili, qui rachetait le produit fini après une forte plus-value de ces mêmes sociétés, lesquelles ne payaient pas ou peu de royalties…

— Quel rapport avec les morts de La Victoria ? demanda Gabriela.

— Je ne sais pas, dit Esteban. Mais Edwards a pu travailler sur le projet minier de Schober et le partenariat avec Cuxo, la multinationale US.

— Il ne t’en a pas parlé ?

L’avocat secoua la tête. Rosita toqua alors à la porte de la chambre : les ceviches étaient prêts…

Ils se lièrent vite d’amitié avec Paco et sa famille, des gens qui ne faisaient pas de manières. Une aide précieuse vu les circonstances, dont l’ancien mineur faisait peu de cas — ils avaient connu la clandestinité des sympathisants de gauche, Stefano était un vieil ami du docteur Romero et ils n’avaient pas besoin d’en savoir plus. Les discussions allaient bon train dans la grande cuisine où Rosita et ses sœurs avaient préparé trop de plats. Rassérénée par leur présence, Gabriela ne dit pas à Esteban ce qu’elle avait vécu chez la machi . Lui non plus n’évoqua pas les images ressurgies de sa mémoire, le sentiment de honte et d’effroi qui l’accablait. L’appel de Stefano à l’Hotel Social Club les précipita dans un tourbillon.

* * *

— Popper ?!

— Je n’ai pas eu le choix, fit Stefano.

Sa voix avait changé, Gabriela ne le reconnaissait plus.

— Mais enfin… qu’est-ce qui s’est passé ?

— J’ai retrouvé les petits de la bande, dit-il, ceux que les grands protégeaient à leur manière. Ils m’ont tout raconté. Popper aussi, par la force des choses : le meurtre de Patricio, le deal. Dans tous les cas, c’est lui et ses hommes qui écoulaient la cocaïne à La Victoria, avec El Chuque dans le rôle du marchand de mort. Il y a surtout d’autres complices : un certain Porfillo, le chef de la sécurité du port de Valparaiso, et aussi Delmonte, un flic de la douane, qui doivent récupérer la drogue en transit… Ça vaudrait le coup d’aller voir.

Il y eut un blanc dans le combiné.

— Attends… Attends, je te passe Esteban.

Il se tenait près d’elle, qui avait mis le haut-parleur du téléphone.

— Stefano, écoute… Je crois qu’on tient le responsable de tout ça : Schober, un industriel qui a participé au Plan Condor. Un des tueurs a prononcé son nom devant moi quand j’étais chez Luis. Schober a fait fortune dans le business maritime, il a notamment une flotte de navires pour acheminer la drogue jusqu’à Valparaiso, et un terminal sur le port… Edwards voulait m’en parler, quand ces salopards l’ont assassiné. Je ne connais pas encore tous les tenants et aboutissants mais Schober est mêlé à l’affaire, j’en suis sûr. Et ta piste confirme que le port de Valparaiso est l’épicentre du trafic : Schober a des bureaux là-bas, sa résidence principale, des hommes à ses ordres…

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «Condor»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Condor» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Caryl Férey - Plus jamais seul
Caryl Férey
Caryl Férey - Plutôt crever
Caryl Férey
Caryl Férey - Utu
Caryl Férey
Caryl Férey - Mapuche
Caryl Férey
Caryl Férey - Haka
Caryl Férey
Caryl Férey - Zulú
Caryl Férey
Отзывы о книге «Condor»

Обсуждение, отзывы о книге «Condor» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x