Frédéric Dard - Un tueur

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Un tueur raconte à la première personne du singulier l'épopée sanglante d'un criminel sans envergure devenu tueur.
Un tueur élégant comme on n'en fait plus, ne succombant à rien si ce n'est au charme vénéneux des femmes et qui, les yeux voilés de rouge et la mort dans la peau, finit par attendrir sa proie à commencer par nous, lecteurs.
Kaput, c'est l'odyssée de ce tueur vers la pente fatale du crime.
C'est aussi une pièce majeure sur le chemin de Frédéric Dard vers la reconnaissance littéraire et populaire qui est la sienne aujourd'hui.
Qualifiés de « mémoires du désespoir » par son auteur à l'époque de leur publication dans les années 1950, les textes originaux des Kaput sont désormais réunis dans ce livre sous le titre
.

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C’est en voyant les épaules athlétiques du gros Steve que ça m’est revenu… Oui, LE LIT ! Quand nous avions déménagé la pièce, j’avais enlevé les montants du lit… Et ceux-ci m’avaient semblé incroyablement lourds… Tellement lourds que je les avais désignés à l’armoire !

Le cuivre est moins lourd que l’or… De plus, les tubes du lit de cuivre devaient être pleins…

J’ai hésité. Cette découverte me permettait de chouraver la fortune du Vieux sans bruit. Les deux colosses pouvaient témoigner que je n’avais rien trouvé… J’aurais tout loisir, plus tard, de revenir chercher le lit en or ! ça méritait réflexion…

Mais je n’ai pas balancé longtemps. Si je continuais à remettre sans cesse en question ma ligne de conduite, j’en aurais pour un moment à me tirer d’affaire…

— Venez, les gars !

Je suis allé dans la chambre où se trouvait le pageot. J’ai gratté la peinture le couvrant… Oui, c’était bien du jonc. Du beau gold doré comme du miel de Savoie… Le Vieux devait pioncer là-dedans avec délectation… Fallait un malin comme moi pour découvrir le pot aux roses !

Je me suis retourné vers les autres…

— Le pageot est en or massif, les gars !

Ils n’en croyaient pas leurs chasses.

— En or ! se sont-ils écriés avec un ensemble de duettistes.

— Mordez la came !

Ils se sont penchés, ont touché…

— Merde !

— C’est pas le tout, faut charger ça dans la carriole.

Seulement c’était coton, because le vieux n’avait pas fileté l’or des barreaux. Il ne voulait pas en perdre… Tout était soudé.

— Jamais on va pouvoir charger ça dans la D.S., a soupiré Jœ. Faut commander une camionnette !

— C’est ça ! Pauvre branque ! Pourquoi pas un train de marchandises avec fourgons blindés.

Je me suis tourné vers Steve.

— Va chercher des scies à métaux dans la cave-atelier…

— Pas bête, a murmuré Jo.

Il me regardait d’un air bourré d’admiration, en caressant le lit comme il aurait caressé une cuisse de fille.

Ça faisait quelque chose de penser que ce pageot valait une pareille fortune. Maintenant que notre attention était axée sur lui, nous nous rendions compte de ses imperfections. Les tubes qui le composaient étaient garnis d’aspérités qu’il n’avait pas voulu élimer de crainte d’en perdre, le vilain ladre. Oui, c’était tout de même du boulot grossier…

Steve s’est ramené avec deux scies. J’en ai pris une et je me suis mis à scier le padock en deux… Jo m’a aidé en s’escrimant sur l’autre partie… Il nous a fallu trois bonnes heures d’un turbin acharné. La sueur dégoulinait sur notre front. Une poussière d’or couvrait le plancher et nous entassions les tronçons de lit dans un coin. Enfin tout a été découpé en morcifs ne dépassant pas le format d’un séchoir à linge.

On a coltiné chacun un pacsif important de jonc et on l’a chargé dans la guindé. Mais trois brassées ne suffisaient pas, il fallait s’y reprendre à deux fois.

Jo a lourdé le coffre et nous sommes revenus dans la cahute de feu Bertrand-l’orfèvre.

Croyez-moi, il existe un sixième sens pour les gars comme moi qui ont l’habitude de vivre en marge des lois. Un sixième sens qui avertit du danger pire qu’un voyant rouge.

Ça s’est produit brusquement lorsque j’ai eu mis le pied dans la turne. Une fois à l’intérieur j’ai senti qu’il allait se passer quelque chose. Steve et Jo ont échangé un regard que j’ai surpris… Leurs yeux brillaient d’une certaine façon, une façon que je connaissais bien, entre parenthèses.

Alors j’ai tout pigé, en une fraction de seconde… J’étais jobré de croire au barbu ! Vous imaginez, dans le fond, un crac patenté comme Carmoni se foutre en cheville avec un truand traqué comme Kaput ?

Fallait que l’orgueil humain soit tenace pour que je morde à pleines chailles dans cet espoir fallacieux. Qu’est-ce qu’il en avait à fiche, le rital, d’un pourri comme mézigue, hein ? Tout ce qu’il avait vu dans l’historiette, c’était que je pouvais peut-être lui dénicher l’osier. Alors il m’avait adjoint ses fines lames en donnant à celles-ci mission de me dégringoler avant de quitter la cabane à Bertrand !

Tu parles ! J’y voyais clair, soudain… C’était les puissantes illuminations… Pas besoin de me faire le grand taraud !

J’ai hurlé à pleins poumons, épouvanté par l’imminence du danger :

— Sortez vos mains de vos poches, tas de fumier !

Ils ont sursauté. Et ils ont extrait leurs paluches, seulement il y avait deux flingues au bout. Et des chouettes ! Pas du tout des arquebuses à amorces !

Ils ont défouraillé en même temps, comme si depuis des semaines ils préparaient ce numéro.

Si je n’avais pas eu tous mes sens alertés j’aurais le bide bourré de plomb à l’heure où je vous parle. Seulement, j’avais pigé une seconde avant qu’ils ne tirent, ce qui m’a permis de bondir en avant… Leurs deux balles tirées en diagonale m’ont arraché des morceaux de veste… Moins une, toujours !

En même temps que je partais, mes deux poings s’en allaient en promenade et atterrissaient comme par enchantement à la pointe des deux mentons. Jo est parti à la renverse, Steve a seulement grogné. Il a redressé le canon du pétard, mais je lui ai arraché des mains d’un coup prompt.

Ensuite ç’a été l’empoignade. Du beau boulot… On se tenait à bras-le-corps et on soufflait à perdre haleine, roulant à terre avec des ruades et des gémissements. Il me faisait mal, la grosse brute. Ses pognes de casseur me serraient le kiki et j’y allais doucement de ma croisière au patelin des pommes.

J’ai eu un éblouissement rouge et soudain mes forces sont parties… Une intense mollesse m’a rendu flottant et sans volonté… Je n’éprouvais qu’une cuisante douleur au gosier et j’avais dans le crâne le ronflement de mon sang…

Là, pas d’erreur, j’abordais le commencement de la fin. D’ici une paire de minutes j’aurais droit à un rectangle de gazon !

Comme dans un brouillard, j’ai perçu le grêle tintement d’une sonnette et j’ai senti l’étreinte de Steve se relâcher. La sonnette a retenti de nouveau. Cette fois, je pouvais l’entendre distinctement… En même temps une voix criait :

— Monsieur Bertrand ! Monsieur Bertrand !

Les deux enflés ne brillaient pas par l’esprit d’initiative. Ils m’ont regardé.

— Quelqu’un ! a murmuré Jo.

A ce moment-là, j’ai entendu comme eux une voix d’homme crier :

— Ouvrez : police !

Alors, plantant là mes deux gars médusés, je suis allé délourder…

Un petit homme à lunettes se tenait devant l’entrée :

— Commissaire Verdier, a-t-il dit… Je voudrais parler à M. Bertrand…

— C’est à quel sujet ?

Il semblait bonne pâte. Il avait l’air d’un têtard ou de quelque chose de pas fini. A sa naissance, ses vieux avaient dû croire qu’il ne vivrait pas et l’avaient carré dans un bocal… Et puis, il avait grandi tout de même !

— On a retrouvé l’auto de M. Bertrand auprès du cadavre d’un homme assassiné, sur l’autoroute de l’Ouest… Je voudrais entendre le propriétaire du véhicule…

C’était ambigu, comme cas.

Je me suis offert une grosse tranche de culot.

— Je suis M. Bertrand.

J’ai illico pigé que je venais de déballer une de ces bonnes plaisanteries qui foutent tout par terre.

— Voyons, a dit le têtard, je connais très bien M. Bertrand, puisque je suis le commissaire de Fontainebleau.

La tuile.

— Je suis son fils.

Alors ça n’a rien arrangé.

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