Frédéric Dard - Un tueur

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Un tueur raconte à la première personne du singulier l'épopée sanglante d'un criminel sans envergure devenu tueur.
Un tueur élégant comme on n'en fait plus, ne succombant à rien si ce n'est au charme vénéneux des femmes et qui, les yeux voilés de rouge et la mort dans la peau, finit par attendrir sa proie à commencer par nous, lecteurs.
Kaput, c'est l'odyssée de ce tueur vers la pente fatale du crime.
C'est aussi une pièce majeure sur le chemin de Frédéric Dard vers la reconnaissance littéraire et populaire qui est la sienne aujourd'hui.
Qualifiés de « mémoires du désespoir » par son auteur à l'époque de leur publication dans les années 1950, les textes originaux des Kaput sont désormais réunis dans ce livre sous le titre
.

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Il méritait qu’on grave son blaze au Panthéon, Rapin… Je regrettais de lui avoir écrasé le dôme… Y avait du monde dessous !

— Qu’est-ce que tu as fait, après ça ?

— Je suis rentré à Paris et j’ai attendu. Je t’ai raconté comment j’ai soudoyé un type de sa banque pour surveiller son compte…

— A ton avis, qu’a-t-il fait du fric ? Tu crois qu’il l’a embarqué avec lui en Italie ?

— Je ne sais pas… Où qu’il l’aurait mis ?

Moi ça m’épatait. Un type assez marie pour réussir un coup pareil n’allait pas s’amuser à trimbaler une pareille quantité de dollars à travers les frontières… Non… Il avait dû laisser le blé en France…

Il n’était pas question de l’avoir déposé en banque ; on ne dépose pas des dollars sur un compte… Non, mais on peut les entreposer dans un coffre.

— Vous avez atterri près de quelle ville ?

— A vingt bornes de Grenoble…

— Il a peut-être loué un coffre à Grenoble ?

— Non, on a fait le coup un samedi, les banques étaient fermées l’après-midi… J’y ai pensé, tu parles !

— Il avait peut-être un complice ?

— S’il avait voulu mettre quelqu’un dans le coup, il m’aurait proposé à moi de blouser les marchands de jonc, c’était normal…

— Oui, c’était normal…

C’eût été surtout imprudent.

On se trouvait devant un puzzle. On avait les morcifs, mais s’agissait de les assembler correctement.

— Y a combien de temps que vous avez maquillé ce coup-là ?

— Presque trois semaines…

A cet instant, la silhouette d’Herminia s’est détachée dans l’encadrement de la porte. Elle était belle… Son short découvrait ses jambes longues et bien faites, dorées par le soulou. Elle a considéré la scène d’un œil critique. — Alors ? a-t-elle demandé, où en êtes-vous ?

CHAPITRE X

Son arrivée inopinée m’a contrarié, car j’en étais justement au chapitre crucial : celui où le gars bien emmouscaillé se demande comment il va s’y prendre pour écraser le coup.

Bouboule avait fait son numéro de music-hall, lequel avait mal tourné pour sa gaufre, il faut l’ajouter. Seulement, il me tenait car, au cours de notre entretien, il avait percé ma véritable identité. C’était le genre de découverte qu’on ne pardonne pas.

C’est un peu comme si j’avais piloté une bagnole dont on eût scié l’arbre de direction. Avec un type affranchi sur mon compte en promenade je pouvais m’attendre à tout, y compris à éternuer dans le son à brève échéance.

Herminia m’a regardé, puis elle a regardé mon « visiteur ».

— Qu’est-ce qu’il veut ? a-t-elle demandé.

— Un homme que je ne peux plus lui procurer…

Elle s’est assise calmement.

— Il te fait chanter ?

— Pourquoi me ferait-il chanter ?

— Il y a tellement de motifs pour faire chanter un homme !

Elle m’a regardé bien dans les yeux, son iris était un peu dilaté comme celui d’un chat dans l’obscurité.

— Par exemple, a-t-elle déclaré, il pourrait connaître ton identité…

J’ai pris ça dans les gencives en réprimant l’immense surprise dans laquelle me plongeait sa déclaration.

Je l’ai regardée avec des yeux nouveaux. J’avais été pigeonné déjà, et de première, par une pépée et je croyais bien que ça ne se reproduirait jamais. Pourtant le fait que cette fille ait su qui j’étais et ne m’en ait pas parlé constituait à mes yeux comme une espèce de trahison.

— Quelle identité ? ai-je questionné.

Elle m’a souri.

— Voyons, tu es un dangereux gangster, Robert…

« Un matin…

Elle s’est interrompue pour rire…

Moi je n’avais pas envie de me poirer. Et mon visage devait exprimer éloquemment ma gravité.

— Un matin, Herminia ?

— Tu es revenu de chez l’épicier avec des oranges dans un vieux journal… En première page de cette feuille déchirée il y avait ta photographie, idiot, non ?

— Pourquoi n’as-tu rien dit ?

— Parce que tu te serais méfié de moi… Je t’aime, Robert… Je ne veux pas te perdre.

J’aurais voulu arracher son visage pour voir derrière ce qui se passait. Etait-elle sincère ? Voilà que ça se remettait à grincer en moi.

Je la redoutais et pourtant je ne pouvais pas m’empêcher d’espérer des choses d’elle. Je ne savais quoi au juste ; peut-être son amour…

Les truands de mon espèce sont seuls, depuis toujours et pour toujours… Comme tous les hommes seuls, ils ont froid, ils ont peur. Alors ils cherchent à faire payer ces désagréments aux paumés qui les entourent…

Elle m’a fait un signe pour m’entraîner dans le fond de la pièce.

Bouboule nous considérait avec inquiétude.

— Ecoute, a-t-elle murmuré, il sait qui tu es, n’est-ce pas ?

— Oui…

— Alors il ne faut pas qu’il vive davantage, Robert…

Ses yeux restaient limpides, son visage respirait l’innocence. J’avais sur le mien son haleine parfumée.

— C’est toi qui dis ça ?

— C’est moi, oui, mon amour…

— Ça ne te fait pas peur de savoir qui je suis ?

Elle a baissé la tête, pudique. On eût dit une petite jeune fille fraîche débarquée du pensionnat des oiseaux.

— Un peu, a-t-elle avoué… Oui, un peu, mais ça n’est pas désagréable d’avoir peur de ceux qu’on aime…

Bouboule a dû se gourrer de quelque chose.

— Qu’est-ce que vous manigancez, tous les deux ? a-t-il gémi.

Lui aussi avait peur. Mais c’était pas de la frousse délicate comme Herminia, pas de la frousse cérébrale, plutôt une vache trouille qui lui décomposait la frite et creusait des sillons bleuâtres sous ses paupières gonflées.

— Ferme ça, bonhomme…

Il allait gueuler. La peur lui montait dans la gorge comme un rat qui veut quitter une nasse.

J’ai chopé la boutanche de whisky. Un nouveau verre à vin plein à ras bord !

— Bois…

— Non ! non ! Je vais en crever… Une dose pareille ! Déjà les deux autres…

J’ai brandi le revolver.

— On crève plus vite d’une balle dans le crâne, Bouboule, et on n’a pas le plaisir de la déguster… Avale, je te dis !

Il a bu à longs traits en faisant la grimace…

Il restait un fond de bouteille, je le lui ai versé.

— Tiens, liquide ; tu te marieras cette année !

Il n’avait plus la force de s’insurger. Il a bu d’un coup de glotte lamentable. Il y a eu un gargouillis dans son gosier… Il a libéré un renvoi répugnant et s’est étendu à terre en riant.

Il était maintenant béat et inoffensif. C’était une excellente façon de calmer les gens nerveux sans les malmener. Boulot propre et sans bavures… La recette était à conserver…

Herminia s’est approchée pour le considérer…

— Voilà qui est bien, a-t-elle dit. Je sais ce que nous allons faire…

— Nous ?

— Ecoute, tu vas le charger en douce dans l’auto… A l’arrière. Puis tu me conduiras à la plage où je louerai seule un canot… Ensuite tu fileras sur la côte en direction de Monaco. Tu sais, la petite crique où nous allons nous baigner ?

Je savais ! Presque tous les après-midi nous allions y faire l’amour dans le sable tiède…

— Et alors ?

— Tu m’attendras. J’arriverai avec le canot. Nous chargerons le type dedans… Ensuite tu retourneras m’attendre au bar de la plage en buvant un double whisky…

— Et toi ?

— Moi j’irai faire une promenade en mer…

— Et ?…

Elle a fait un geste de protestation.

— Oh ! chéri, ne m’oblige pas à préciser, il y a des choses qui sont faciles à faire mais pénibles à dire…

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