Frédéric Dard - Un tueur

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Un tueur raconte à la première personne du singulier l'épopée sanglante d'un criminel sans envergure devenu tueur.
Un tueur élégant comme on n'en fait plus, ne succombant à rien si ce n'est au charme vénéneux des femmes et qui, les yeux voilés de rouge et la mort dans la peau, finit par attendrir sa proie à commencer par nous, lecteurs.
Kaput, c'est l'odyssée de ce tueur vers la pente fatale du crime.
C'est aussi une pièce majeure sur le chemin de Frédéric Dard vers la reconnaissance littéraire et populaire qui est la sienne aujourd'hui.
Qualifiés de « mémoires du désespoir » par son auteur à l'époque de leur publication dans les années 1950, les textes originaux des Kaput sont désormais réunis dans ce livre sous le titre
.

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— Il a dû le planquer en France.

— Où ça ?…

* * *

De fil en aiguille, on s’est retrouvé à Grenoble le lendemain. J’attendais Herminia dans un troquet pendant qu’elle allait dans les bureaux du Dauphiné Libéré.

La rédaction d’un canard était le dernier endroit où je pouvais me permettre de vadrouiller. Les journaleux ont toujours des tas de photos qui traînent et je pouvais me faire repérer.

Un quart d’heure d’absence et elle revenait, rieuse, belle à crever les yeux, dans un tailleur bleu roi et un pull orange.

Des tuyaux, une fille pareille n’avait pas de mal à en récolter…

— J’ai le renseignement, a-t-elle affirmé.

Elle a fini son verre de jus de tomate, entamé avant son absence. Nous sommes sortis.

— Prends la route de Vizille… Ensuite on tourne à droite et on arrive sur une hauteur, c’est là que l’avion a été retrouvé…

— Ça n’a pas paru bizarre que tu questionnes des gars à ce sujet ?

— Penses-tu, j’ai simplement demandé la collection et j’ai lu tous les renseignements…

Une demi-heure plus tard nous débouchions à l’orée d’une immense lande désertique. C’était là que, quelques semaines auparavant, Robert Rapin avait posé son coucou. Là qu’il avait drogué Bouboule et qu’il s’était fait la valoche avec les talbins des nordafs.

— Il s’agit de se mettre dans la peau du personnage, a déclaré Herminia. Voyons, il est seul, à pied, avec une mallette bourrée de dollars… Il n’a qu’un souci : planquer la plus grosse partie du fric et regagner Genève où l’attend sa voiture… Il sait que les gens qu’il a bernés vont le rechercher… A cause de cela, il doit filer à l’étranger afin de se laisser oublier… Il ne peut emmener l’argent… Il ne peut pas non plus le déposer à la banque puisque les banques sont fermées. Il ne peut l’expédier à un compte postal puisque ce sont des dollars. Il ne peut faire changer la somme, celle-ci étant trop grosse…

— Pourtant il sait quoi faire du pognozof. Son coup a été prémédité puisqu’il a payé le garagiste de Neuchâtel pour qu’il emmène sa bagnole à Genève…

D’un seul coup on s’est mis à parler de Robert Rapin au présent et j’ai vu le fantôme du pédoque sur cette lande. J’ai vu sa silhouette élancée, sa démarche ondulante, ses cheveux blonds dans le vent des hauteurs…

Vingt-quatre millions dans une mallette, quelques heures devant lui, une bagnole à récupérer à Genève et, sûrement, une gentille frousse dans le bide.

A ce moment-là, il ne pensait pas à lever des mecs, Rapin… Il devait faire fissa…

Nous avons fait demi-tour et avons repris le chemin de Vizille…

Il était important que nous suivions le même chemin que lui.

— Dis donc, fille…

— Quoi ?

— L’avion a été découvert le combien, puisque tu as lu le journal ?

— Le 29 du mois dernier… A cause ?

— Pour rien…

Elle n’a pas insisté, comprenant que je gambergeais dur et que j’allais peut-être faire jaillir de mon citron l’étincelle qui foutrait le feu aux poudres…

Nous sommes arrivés à l’entrée d’un petit village, plutôt d’un hameau…

C’était quatre maisons avec des tas de fumier le long d’un ruisseau.

J’ai coupé le jus.

— Qu’est-ce que tu fais ?

Un pégreleux passait, un vieux avec des moustaches en guidon de course et des sourcils gigantesques.

— Dites voir, monsieur, s’il vous plaît…

Il a regardé l’auto, la femme, puis son attention s’est fixée sur moi et j’ai lu dans ses yeux toute la méfiance des péquenods pour les gens bien fringués.

— Vous vous rappelez, l’avion qu’on a trouvé le mois passé sur le plateau ?

— Oui…

Il haussait les sourcils pour mieux voir où je voulais en venir.

— La veille, ou l’avant-veille, ou même plusieurs jours avant qu’on découvre cet appareil, avez-vous vu passer par ici un homme…

— Un homme ?

— Un homme jeune, blond, avec des vêtements clairs…

Je connaissais suffisamment la garde-robe de Robert pour risquer ce dernier détail…

Le vieux s’est mis à réfléchir…

— L’avant-veille, oui, a-t-il dit… Remarquez, c’est pas moi qui l’a vu, c’est mon gars… Et il est point passé par là, l’homme que vous causez, mais plus en bas, à travers bois…

J’ai réprimé un geste d’allégresse.

— Merci ; tenez, mon brave.

J’ai tendu mille francs.

Il m’a regardé sans comprendre, puis il a reluqué le talbin comme si c’était la première fois qu’il voyait une coupure de la banque de France.

— Qu’est-ce que c’est ?

— Pour vous…

— Je ne demande pas la charité !

J’ai cru qu’il allait me filer un coup de pioche sur la coquille. Son honneur outragé lui ressortait par les naseaux.

— Bon, bon, ne vous fâchez pas…

On a remis les voiles en direction de Vizille.

— Je ne comprends pas, a fait Herminia…

— Qu’est-ce que tu ne comprends pas ? Ça m’épate de toi !

— Que Rapin — si c’est lui — soit passé ici deux jours avant d’y atterrir.

Là je marquais un point sur l’échiquier de la jugeotte.

— Qui te dit qu’il soit passé deux jours avant l’atterrissage ? Pourquoi ne pas conclure au contraire qu’on n’a retrouvé l’avion que deux jours après ?

Elle a eu un léger mouvement de tête.

— Mais c’est vrai… Alors ils ont atterri le 27…

— Sans doute… Et on n’a pas de traces de Bouboule, car celui-ci a ronflé jusqu’à la nuit…

— Conclusion ?

— Conclusion : Rapin est bien venu par ici le 27 — ou peut-être le 28 — le bouseux peut se gourrer… Et les dollars y sont venus itou… Nous suivons la bonne piste…

J’ai conduit lentement jusqu’à Vizille.

— Crois-tu, a demandé Herminia, qu’il aurait enterré l’argent quelque part dans un bois ?

— Sûrement pas. Seul un paysan confie son magot à la terre… Rapin était un gars trop raffiné pour creuser un trou… Et puis creuser avec quoi ? Mettre le fric dans quoi ? Sans compter que c’est risqué, dans les bois on vous regarde plus souvent qu’on ne croit…

Nous entrions dans Vizille.

Et c’est au même instant qu’il m’est venu une idée… Comme ça, en voyant un facteur bedonnant promener sa sacoche de courrier.

J’ai freiné sec, les pneus ont miaulé, des passants se sont retournés.

— Hep, facteur, vous avez une seconde ?

Il s’est approché, important.

— Je voudrais un simple renseignement. Combien de temps garde-t-on à la disposition du destinataire une lettre ou un paquet expédiés en poste restante.

J’ai senti frémir Herminia à mes côtés.

Elle venait de piger. Parbleu, n’était-ce pas la meilleure solution ? Rapin avait des dollars inchangeables sur le moment. Intransportables là où il allait et il était pressé d’y aller. Alors ?… Des dollars, une fois enveloppés dans un papier d’emballage, ça devient un paquet innocent… Un paquet qu’on peut expédier…

Seulement de la réponse du gros facteur dépendait un tas de trucs…

— On conserve le courrier poste restante jusqu’à la fin de la quinzaine qui suit la réception…

Il jactait doctement une formule apprise par cœur…

Mes pognes tremblaient sur le volant.

— Par conséquent, une lettre postée le 27 du mois dernier est conservée jusqu’à…

— Jusqu’au 15…

Nous étions le 14…

— Inclus ?

— Inclus…

Il a été moins fiérot que le nabu de tout à l’heure et il a sucré, précipitamment le faf de mille que l’autre m’avait refusé.

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