Frédéric Dard - Un tueur

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Un tueur raconte à la première personne du singulier l'épopée sanglante d'un criminel sans envergure devenu tueur.
Un tueur élégant comme on n'en fait plus, ne succombant à rien si ce n'est au charme vénéneux des femmes et qui, les yeux voilés de rouge et la mort dans la peau, finit par attendrir sa proie à commencer par nous, lecteurs.
Kaput, c'est l'odyssée de ce tueur vers la pente fatale du crime.
C'est aussi une pièce majeure sur le chemin de Frédéric Dard vers la reconnaissance littéraire et populaire qui est la sienne aujourd'hui.
Qualifiés de « mémoires du désespoir » par son auteur à l'époque de leur publication dans les années 1950, les textes originaux des Kaput sont désormais réunis dans ce livre sous le titre
.

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Sans la quitter des yeux j’ai sorti une cigarette de ma poche et je l’ai allumée d’une main. Puis j’ai soufflé une longue bouffée dans la gueule de la rouquine et je me suis taillé dans le soir.

CHAPITRE VI

Avant de me coucher j’ai fait le compte de mon blé. Il ne me restait que deux fafs de dix dollars. J’espérais que le virement de banque à banque se ferait rapidos car j’allais manquer de carburant avant longtemps. Pourvu qu’il n’y ait pas d’accrochage de ce côté-là ! Une supposition que Robert Rapin ait fait comme un tas de gens, c’est-à-dire qu’il ait pris une signature particulière pour la banque. Moi, j’avais imité celle du passeport, et c’était peut-être une imprudence. En tout cas j’espérais que ce virement n’éveillerait pas la surprise de l’agence de Paris comme n’aurait pas manqué de le faire un retrait direct. Oui, l’astuce était bonne.

J’ai jeté les deux billets amerlocks sur la table et je me suis servi de mon briquet comme d’un presse-papiers. Tout en me déloquant je regardais les banknotes et j’ai remarqué un détail insignifiant en apparence : les deux coupures comportaient un petit trou au même endroit. Je me souvenais que celles que j’avais changées offraient la même particularité : un petit trou comme en aurait produit un passe-laine.

Je me suis couché, mal à mon aise. La rousse m’avait collé des idées horizontales. Pour un peu je me serais sapé pour aller rambiner un tapin au premier bar à fesses venu. Ce qui m’a retenu c’est le respect humain. J’allais pas me mettre à jouer au miché ! C’est dégradant de douiller une polka pour avoir droit à ses faveurs. Surtout qu’elles vous plument et qu’un jour ou l’autre, à ce petit jeu, vous finissez par attraper de mauvaises choses.

J’ai fini par en écraser ; non sans peine. Pour la première fois depuis mon arrivée à Menton je me sentais du sel dans la pipe en sucre.

* * *

Le lendemain matin j’étais en train de faire polker mes gencives lorsqu’elle est arrivée.

J’avais une moitié de croissant dans le grouin et j’ai aperçu sa silhouette à l’entrée du jardin. Elle portait une robe de nylon blanc qui la moulait comme l’aurait fait un collant. Un chapeau de paille rose, des gants roses, un sac de paille noir et une ceinture noire complétaient la tenue. Ainsi attifée elle rendait des points aux vedettes d’Hollywood. Je me suis empressé d’avaler le croicif, au risque de m’étrangler. Je m’étais douté que je la reverrais, mais son arrivée ici me surprenait quelque peu.

Je ne m’étais pas encore toiletté et je traînassais en pyjama bleu tendre à parements blancs. Je ressemblais vaguement à un officier haïtien.

Après avoir délourdé la porte vitrée, je me suis avancé dans le soleil.

— Quelle bonne surprise, ma ravissante tricheuse !

Elle m’a souri. Elle avait dû passer la neuille à se ressaisir et à mettre un petit cinéma au point.

— Vous êtes belle à en perdre la notion de l’heure, ai-je affirmé. Venez vite !

Elle est entrée.

— Asseyez-vous.

Son paillu mettait une ombre rosée sur son délicat visage. Telle qu’elle se présentait, je défie le plus tendeur des tendeurs d’oser porter la main sur elle. On aurait dit qu’un rien allait la faire voler en éclats. Elle était comme une sorte de chose rêvée, d’autant plus fragile qu’elle semblait improbable.

Elle m’a regardé gravement.

— Qui êtes-vous ? a-t-elle demandé.

— Mon nom est Robert Rapin, je m’excuse de n’avoir pas songé à me présenter, hier…

Elle a effacé ces balourdises d’une chiquenaude.

— Je sais… J’ai demandé aux voisins…

— Vous avez demandé aux voisins ? Mais je ne connais personne, je viens tout juste de m’installer ici.

— Vous ne connaissez pas vos voisins mais eux vous connaissent. Ils sont là pour ça… Ils n’ont rien d’autre à faire. La mer, le soleil, vous savez, on s’y habitue et, une fois qu’on s’y est habitué on passe à des distractions plus terre à terre…

— Vous êtes plus jolie encore qu’hier, et pourtant je ne pensais pas que ce fût possible.

— Merci.

— Je ne mens pas.

— Je sais.

— C’est pour me séduire que vous vous êtes faite si belle ?

— Un peu…

— Alors c’est gagné. Vous buvez un whisky ?

— Il est trop tôt…

— Excusez-moi, c’est de la déformation, ma mère a dû m’allaiter avec une queue de morue.

Elle a ri, doucement, contente de voir que j’étais enjoué, détendu et bougrement heureux de la regarder.

— Un café ?

— Non, rien… Je ne suis pas venue ici pour boire…

— Pourquoi êtes-vous venue ?

— Pour vous voir.

— Seulement pour me voir ?

— Aussi pour vous parler.

— Alors je vais essayer de vous écouter. C’est duraille quand on vous regarde. Automatiquement on a l’imagination qui vadrouille.

— C’est au sujet de votre allusion d’hier…

— Quelle allusion ?

— Concernant… ma façon de jouer.

— Eh bien ?

— J’aimerais savoir ce que vous en pensez.

Je me suis versé une copieuse rasade de whisky. Elle entrait carrément dans le vif du sujet, elle me demandait d’abattre mon jeu et fallait que je mette mes brèmes en ordre.

— J’écoute ! a-t-elle encouragé.

— Que voulez-vous que je vous dise ? J’ai vu que vous trichiez et je vous ai fait part de cette remarque. C’est tout. Dites, vous êtes en combine avec le croupier, non ? En général ces mecs-là n’ont pas du lard fumé sur les yeux…

Elle a soupiré.

— Il est très sensible à mes sourires… Un croupier est un homme comme les autres… Les vieilles dames qui l’ennuient à longueur de journée ne sont pas dignes d’intérêt. Il s’est certainement aperçu de quelque chose, mais il ne dit rien. Je crois que, dans un sens, ça l’amuse…

— Et dans l’autre sens, ma belle ?

— Je ne comprends pas…

— Vous pensez que votre exploitation va durer longtemps ?

— Non…

— Vous êtes ici depuis quand ?

— Dix jours…

— Alors un conseil : changez de crémerie. Un de ces quatre, le chef des jeux vous mettra le grappin dessus et ça chauffera. Il n’est peut-être pas sensible aux sourires de miss Europe, lui !

Elle est demeurée un instant silencieuse, puis elle a dit :

— Merci du conseil, je crois que je le mettrai à profit…

— Vous êtes une professionnelle ?

— J’allais le devenir…

— Orientez-vous plutôt vers une carrière libérale…

Elle m’a regardé une fois encore, d’un air anxieux et hésitant.

— Qui êtes-vous ? a-t-elle répété.

— Je vous l’ai dit.

Un haussement d’épaules agacé l’a secouée.

— Qu’est-ce qu’un nom ! Je vous demande qui vous êtes, sur le plan moral.

— Qui croyez-vous que je sois ?

Une seconde d’hésitation, puis, courageusement elle a lâché :

— Un drôle de type…

— Oui ?

— Oui…

A mon tour je me suis senti mal à mon aise.

— Pourquoi ?

— Je ne sais pas, justement. Vous tenez du riche désœuvré et…

— Et ?…

— Et du gangster.

J’ai commencé à me demander si j’avais eu si bon nez que ça de forcer l’intimité de cette perruche.

— Vous exagérez… dans les deux sens. Je ne suis ni l’un ni l’autre. Je me débrouille dans certaines affaires, voilà tout. En ce moment je me repose…

— Vous êtes bien jeune pour être rentier.

— Quand on est vieux on n’en profite pas.

— Vous pensez rester longtemps… inactif ?

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