Frédéric Dard - Un tueur

Здесь есть возможность читать онлайн «Frédéric Dard - Un tueur» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Город: Paris, Год выпуска: 1971, Издательство: Éditions Fleuve Noir, Жанр: Триллер, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

Un tueur: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Un tueur»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Un tueur raconte à la première personne du singulier l'épopée sanglante d'un criminel sans envergure devenu tueur.
Un tueur élégant comme on n'en fait plus, ne succombant à rien si ce n'est au charme vénéneux des femmes et qui, les yeux voilés de rouge et la mort dans la peau, finit par attendrir sa proie à commencer par nous, lecteurs.
Kaput, c'est l'odyssée de ce tueur vers la pente fatale du crime.
C'est aussi une pièce majeure sur le chemin de Frédéric Dard vers la reconnaissance littéraire et populaire qui est la sienne aujourd'hui.
Qualifiés de « mémoires du désespoir » par son auteur à l'époque de leur publication dans les années 1950, les textes originaux des Kaput sont désormais réunis dans ce livre sous le titre
.

Un tueur — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Un tueur», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

J’éprouvais un grand vide dans le ventre.

— J’ai faim !

— Eh ben toi ! alors, t’as vite fait de récupérer…

— Je peux pas bouffer quèque chose ?

— Attends, je vais voir…

Il est sorti et il est resté assez longtemps parti. Il est revenu avec un grand bol de bouillon de poireau.

— Tiens !

— C’est tout ?

— Merde ! tu vas pas te mettre à becqueter une entrecôte marchand de vin après la séance que t’as subie !

— Pourquoi pas, puisque j’ai faim ?

— T’as du coffre, y a pas, on voit que t’es jeune !

Là, il m’a dédié une mimique admirative exclusivement motivée par ma résistance physique.

— Demain, on t’embarquera à l’infirmerie de la Santé ; pas la peine de te garder ici !

Il a repris le canard pour continuer sa lecture. Mais cinq minutes plus tard, il a piqué du naze et s’est mis à ronfler. J’ai compris qu’il ne s’était pas seulement occupé de mon bouillon à la cuistance. Il avait également fait honneur à un kil de rouge car il puait la vinasse.

La Santé ! Toute cette sordide existence du prisonnier attendant qu’on statue sur son sort !

J’ai serré les poings. L’humanité me dégoûtait. Je me sentais régénéré par ce tubage qu’on m’avait fait. J’étais à la fois très faible et plus fort qu’avant mon empoisonnement.

J’ai regardé la nuque de l’infirmier endormi ; puis le récipient pour se soulager, derrière lui sur la table de chevet. J’ai saisi le flacon. Il était en verre très costaud. Je l’avais bien en main. J’ai levé le bras. Le flacon a volé en éclats et le gros lard est parti en avant. Il s’est écroulé sur le parquet, agité de tremblements convulsifs. Je l’avais sérieusement sonné. Je me suis levé et c’est alors seulement que j’ai réalisé la connerie que je venais de commettre : je ne pouvais pas me tenir debout, tout dansait autour de moi. Tout tournait à une vitesse vertigineuse. J’ai fermé les yeux et me suis assis. Ça s’est un peu tassé. Mais dès que j’ai rouvert les stores, la sarabande a recommencé.

J’ai ressenti un immense dégoût pour moi-même, pour ma stupidité. « Tu viens de faire du beau boulot », me suis-je dit. Ça, c’était le trait au bas d’une addition. Il ne restait plus qu’à faire le total. Le total s’écrivait en quatre lettres : mort !

Je venais de supprimer mes suprêmes chances, et ce, précisément à un moment où, grâce à cette tentative d’empoisonnement, tous les espoirs m’étaient permis…

J’ai senti à l’avance le contact des ciseaux sur ma nuque. Ces ciseaux qui allaient dégager mon encolure. Mille fois de suite, à une cadence précipitée, j’ai basculé sur la planche à chariot ! Ma tête valdinguait dans la sciure.

Je balbutiais :

— T’es dingue, Kaput, t’es dingue ! Qu’est-ce que t’as fait ? Qu’est-ce que t’as fait !

L’infirmier ne bronchait plus.

Alors je me suis avancé comme un fantôme dans la pièce. Je me disais :

« Marche ou crève ! Marche ou crève ! Si tu ne réussis pas à te barrer, on te passera à la grande tondeuse.

La volonté, croyez-moi, c’est la force numéro un ; plus balèze encore que l’énergie nucléaire. A force de le vouloir, j’ai pu dominer mon vertige. Ça s’est arrêté de virer, comme un manège, quand le forain vient de baisser la manette du courant.

Je me suis penché sur l’infirmier. Je tremblais terriblement. Avec des peines inouïes je suis parvenu à lui ôter son futal.

Je l’ai passé. Là-dedans je ressemblais à un vieil éléphant. Ça me faisait des meules pendantes.

En le faisant rouler, je suis parvenu à lui enlever également sa blouse. J’ai chaussé ses espadrilles blanches, coiffé sa calotte ronde…

Il m’a fallu au moins une heure pour terminer la cérémonie. Il râlait, le mec. J’avais dû lui faire péter la charnière et il ne s’en tirerait certainement pas sans trépanation.

A petits pas lents je me suis avancé vers la porte. Le plus duraille, maintenant, c’était de surmonter mon tremblement.

Dans le genre téméraire, je pense qu’on ne pouvait pas faire mieux !

CHAPITRE XIII

J’étais dans le cirage lorsqu’on m’avait amené dans cette chambre, aussi je n’avais pas la moindre idée des lieux.

En ouvrant la porte j’ouvrais sur l’inconnu. L’inconnu avec un I majuscule et le trouillomètre au-dessous de zéro. C’était une sorte de rêve fou. La fiole me tournait encore et je ressentais de cruelles nausées. S’évader dans un pareil instant constituait un drôle de tour de force, je vous le dis.

J’ai débouché sur un couloir puant la maladie, l’éther, le fade… Y avait rien à l’horizon, sinon une porte vitrée que j’ai franchie aussi.

A cet instant j’ai vu un flic en uniforme, installé sur une chaise, à califourchon, le képi rejeté sur l’arrière du cigare, l’air béat et la bouche entrouverte.

Sa présence m’a surpris, mais je me suis souvenu que j’étais à Cusco, le quartier des vaches de l’Hôtel-Dieu. Il était normal que la maison poulet s’y fasse représenter.

J’ai adressé un clin d’œil au maton. Il m’a répondu par un autre clin d’œil à la crapaud. Cette formalité accomplie j’étais libre. Comme quoi faut pas se laisser chanstiquer la comprenette par les journaleux en délire qui célèbrent les évasions de ce genre sur plusieurs colonnes.

Ça se passe très simplement en somme, ces sortes d’affures. J’ai arqué posément dans la vaste bâtisse. A un moment donné je me suis trouvé nez à naze avec une religieuse qui m’a regardé d’un air stupéfait.

— Mais… a-t-elle balbutié…

Probable qu’elle devait connaître à fond tous les employés de la boîte et que ma présence lui paraissait insolite.

Je me suis fendu d’un sourire grand module.

— Vous donnez pas peur, ma sœur, je suis attaché à l’infirmerie de la Santé, et je suis venu voir le détenu empoisonné qu’on a amené tantôt…

C’était une frangine assez jeune, avec des joues fraîches et l’œil clair.

Elle a froncé les sourcils.

Mais c’est vous le détenu, a-t-elle murmuré. J’ai assisté à votre tubage.

J’ai biglé autour de moi. Y avait personne dans les environs et le limitrophe. Du coup, j’ai changé de bouille… et de ton…

— O.K., alors écoutez-moi, petite sœur, je voudrais pas frapper une femme, surtout une religieuse, seulement je joue ma tête en m’évadant et une tête ça se défend à n’importe quel prix. Vous allez venir avec moi jusqu’à la rue et tâchez de pas faire la conne, sauf le respect que je vous dois !

Elle m’a dévisagé d’un petit air anxieux. J’ai compris qu’elle n’avait pas peur pour elle, mais pour moi… ou plus exactement pour le salut de mon âme… A ce moment-là, mon âme ne me tourmentait pas trop, merci ! De ce côté-là, malgré ce que je venais de faire, je me sentais assez paré.

— Vous pouvez aller, m’a-t-elle dit, vous êtes seul juge… Mais vous avez tort…

J’ai pigé qu’elle la bouclerait. Elle avait des principes de charité grands comme le Musée du Louvre.

Je lui ai dit merci et lui ai demandé où se trouvait la sortie. Elle a paru choquée par ma question.

— Vraiment vous m’en demandez trop.

Et elle a passé une porte qui se trouvait là. Comme dit l’autre, j’avais confiance, mais tout de même je préférais me remuer le panier.

Heureusement, un peu plus loin, des flèches peintes en noir indiquaient la sortie.

Trois minutes plus tard je débouchais sur le parvis Notre-Dame tandis que des ambulances radinaient presto, chargées d’accidentés.

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «Un tueur»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Un tueur» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Отзывы о книге «Un tueur»

Обсуждение, отзывы о книге «Un tueur» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x