Frédéric Dard - Un tueur

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Un tueur raconte à la première personne du singulier l'épopée sanglante d'un criminel sans envergure devenu tueur.
Un tueur élégant comme on n'en fait plus, ne succombant à rien si ce n'est au charme vénéneux des femmes et qui, les yeux voilés de rouge et la mort dans la peau, finit par attendrir sa proie à commencer par nous, lecteurs.
Kaput, c'est l'odyssée de ce tueur vers la pente fatale du crime.
C'est aussi une pièce majeure sur le chemin de Frédéric Dard vers la reconnaissance littéraire et populaire qui est la sienne aujourd'hui.
Qualifiés de « mémoires du désespoir » par son auteur à l'époque de leur publication dans les années 1950, les textes originaux des Kaput sont désormais réunis dans ce livre sous le titre
.

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J’ai reniflé avec ivresse la bonne odeur de Paname. L’air était vif. Une dégoulinante s’est mise à sonner minuit, bien courageusement. Mon vertige a laissé place à une formidable gueule de bois. J’ai glissé la pogne dans la poche du futal blanc. Cette carne d’infirmier ne trimbalait pas de mornifle sur lui. J’étais paumé au milieu de Pantruche, fringué en infirmier de comédie, les pieds nus dans des espadrilles, n’ayant pas un flèche et aucune adresse où sonner.

Ma tentative était vouée à l’échec. Que peut faire en plein Paris un évadé sans relations ni argent, je vous le demande ?

J’ai traversé le bras de Seine, en remontant le col de ma blouse. Un vent mordant me pinçait les étiquettes. La saison était vraiment débecquetante, avec ce ciel glacé et ces arbres sans bourgeons qui continuaient à tendre le poing.

Les petites rues attirent davantage que les grandes artères. La Rivoli, y avait pas de danger que je la prenne. Je me suis engagé dans la petite rue Saint-Martin, obscure à ces heures comme un tunnel. Je l’ai remontée, parallèlement au Sébasto…

Où aller ? Pour l’instant ma tenue d’infirmier n’attirait pas l’attention. On me prendrait pour un garde-malade fonçant à une urgence. Seulement, dès qu’il ferait jour et que ma disparition serait connue, je n’aurais plus une chance sur mille de m’en tirer. D’autant que je ne me sentais pas vaillant. Avec la secousse que je venais de subir, d’une seconde à l’autre je pouvais me sentir pâlot des flûtes et m’effondrer sur le macadam ! Alors là, c’était le feu d’artifice final. Je voyais pas mieux comme happy end pour célébrer le triomphe de la justice sur le mal !

Une ombre à un coin de rue m’a fait me cabrer. Puis j’ai réagi : c’était une tapineuse.

Elle m’avait détecté par tribord et, troublée par ma tenue, se tâtait pour savoir si elle me faisait le coup de Jean Bart. Comme à cet instant de la noye le pigeon était rarissime elle s’est décidée pour l’abordage.

— Où qu’il va ce beau gosse ? a-t-elle roucoulé.

On ne pouvait pas imaginer une tarderie pire que celle-là : elle avait au moins soixante berges et parvenue à ce carat, une dérouleuse de ruban n’est pas jojo. Celle-là était décatie comme des ouatères publiques. Ses chasses lui pendaient sur les joues et elle avait un sourire au rouge-baiser qui débordait les lèvres de dix centimètres au moins. Avec ça une brioche de vache pleine… Et, pour couronner le tout, la gueule à dire la bonne aventure aux bicots pour dix balles dans la baraque de Madame Irma à la Foire du Trône.

Elle m’a donné une idée. Oh ! pas une fameuse évidemment. Mais j’étais tout au fond d’une monstrueuse impasse limitée par des murs gigantesques et noirs. Il fallait bien que j’essaie n’importe quoi pour m’en tirer ?

Je la reluquais d’un air vide. Elle a pris cette attitude pour de l’hésitation.

— T’as pas froid, mon loup ?

Et comment qu’il avait les grelots, le « loup », mais ça n’avait rien à voir avec la température.

— Si, ai-je sorti, il fait pas chaud… Comme un crétin je flanque ma veste dans le placard d’un collègue et il est parti avec la clé, cet âne ! Total je suis obligé de rentrer chez moi en tenue de travail, pourtant c’est pas mardi gras.

Elle s’est marrée.

— T’es mignon, comme ça, mon lapin… Tu travailles à l’hosto ?

— Oui, je suis infirmier…

— Si t’as pas oublié ton fric dans ta veste, tu veux que je t’emmène au chaud ? Je serai bien polissonne.

Sa promesse de délices me donnait envie de rire. Elle avait pas la gueule à faire ce genre d’article. Ou alors elle l’avait trop et c’était encore plus poilant.

— Ecoute, ai-je fait, comme un type qui prend une décision. Dans un sens tu me donnes une idée.

— Ah ! oui ?

— Oui… Si t’es raisonnable comme prix on fait un couché. Comme ça, ça m’évitera de rentrer chez moi et je serai sur place pour commencer le turbin demain matin…

— Combien que tu me donnes ?

— Combien tu veux ?

— Dix mille !

— Tu te prends pour miss Monde !

— Ben dis un chiffre, mon gros loup…

N’ayant pas un ticket sur moi je pouvais lui promettre autant d’artiche qu’elle en rêvait, mais je devais marchander pour la mettre en confiance.

— Quatre mille, ai-je proposé.

— Tiens, tu me plais, on coupe la poire en deux et je suis ta gosse pour la noye…

— Bon, ça va…

Elle s’est mise en route vers une minuscule impasse. Ça chlingait le chou pourri dans le coin. Parvenue devant une lourde lamentable elle s’est retournée.

— Tu as vraiment ton argent sur toi, au moins ? car la maison ne fait pas de crédit, tu sais !

J’ai vagué ma paluche d’un air courroucé.

— Pour qui tu me prends !

— Bon, a-t-elle fait, rassurée, te fâche pas, mon lapin, je me renseigne juste…

On s’est engagés dans un escadrin de bois branlant. Il était si vétusté que vous aviez l’impression pénible qu’il n’attendait plus que vous pour s’écrouler.

Sa carrée se trouvait au quatrième. Elle se composait d’une sorte de studio minable et d’un morceau de cuisine. A côté de la cuisine, il y avait un petit débarras.

— C’est pas le Ritz, a-t-elle dit, suivant mon regard circulaire…

Non, c’était pas le Ritz, ni même l’hôtel de passe pour étreintes à bon marché. Le toit était mansardé. Y avait juste un sommier avec, contre le mur, à la tête, un châle qui se voulait espagnol. Une commode, une table basse, une chaise, un phono et un baigneur de cellulo composaient l’ameublement.

Le lit me faisait envie. Je m’y suis laissé tomber…

— T’es pas mal ici, ai-je dit gentiment. Tu vis seule ?

— Et comment ! Mon dernier homme je l’ai viré avec pertes et fracas ! Un fainéant qui lichait tout ce que je ramenais… Et puis qu’est-ce que tu veux… J’ai l’esprit d’indépendance…

Ça cadrait bien avec mes projets.

Pour une fois le hasard avait l’air d’accord.

— Alors, mon chéri, tu me le fais mon cadeau ?

J’ai porté à nouveau la main à mon futal et j’ai chiqué au gnace qui a peaumé son crapaud.

Le visage de la vioque est devenu hermétique. Vous parlez : cinquante ans de tapin, cette chanson-là elle la connaissait mieux que la Marseillaise.

— Ça va, a-t-elle grincé dans le plus pur style girouette rouillée, te donne pas la peine, t’es fleur, hein, mon salaud ? Me faire perdre du temps à c’t’heure ! Tu crois au père Noël ! Fous le camp, hé, ballot !

Je suis allé jusqu’à la porte, elle a cru que je lui obéissais et elle a appuyé sur la pédale des invectives. Mais elle a vite chunté en voyant qu’au lieu de maller je donnais un tour de clé et filais l’objet dans ma pocket.

— Non, mais… mais… qu’est-ce qui te prend ?

C’était pas la peine de lui bâtir un roman au canevas. Avec elle valait mieux y aller franco.

— Y me prend que j’étais en traitement à Cusco et que je viens de me faire la paire après avoir endormi le mec qui me veillait.

Justement un journal du soir traînait sur sa commode. Par chance y avait ma bouille dedans.

— Voilà le monsieur en question ! ai-je fait…

Elle a regardé rapidement, juste le temps d’admettre la ressemblance.

— Ah ! bon, a-t-elle dit… T’es en cavale… Et alors, qu’est-ce que tu comptes faire ?

— Je sais pas encore, mais la première chose c’est de me zoner et p’t’être aussi de tortorer un morcif.

Elle ne semblait pas enthousiasmée ; du reste elle me l’a dit :

— J’aime pas beaucoup ça. Moi, depuis que je turbine je me suis tenue le nez propre…

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