Frédéric Dard - Un tueur

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Un tueur raconte à la première personne du singulier l'épopée sanglante d'un criminel sans envergure devenu tueur.
Un tueur élégant comme on n'en fait plus, ne succombant à rien si ce n'est au charme vénéneux des femmes et qui, les yeux voilés de rouge et la mort dans la peau, finit par attendrir sa proie à commencer par nous, lecteurs.
Kaput, c'est l'odyssée de ce tueur vers la pente fatale du crime.
C'est aussi une pièce majeure sur le chemin de Frédéric Dard vers la reconnaissance littéraire et populaire qui est la sienne aujourd'hui.
Qualifiés de « mémoires du désespoir » par son auteur à l'époque de leur publication dans les années 1950, les textes originaux des Kaput sont désormais réunis dans ce livre sous le titre
.

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— Ça fait une moyenne avec le reste, j’ai gouaillé.

— Et je tiens à continuer !

— Tu postules pour la Légion d’honneur !

— Non, mais j’ai pris l’habitude du grand air, figure-toi.

— Et moi je l’ai perdue… Alors ferme ta gueule ou je me mets en rogne. Je suis ici, j’y reste. La ramène pas car il se passerait des choses…

Elle se l’est tenu pour dit.

Son appartement était admirablement conçu pour un gars dans mon genre ; il ne comportait qu’une seule issue : la porte. J’ai traîné le divan devant afin de l’obstruer entièrement. J’ai regardé le vasistas, il donnait sur un toit. Donc rien à craindre.

— Donne-moi quelque chose à bouffer…

— Quoi ?

— Ce que tu voudras…

— J’ai un reste de petits pois.

— Annonce !…

J’ai raclé la casserole. Ensuite j’ai bu deux tasses de café brûlant. Ça allait mieux. Il me restait ma lassitude à surmonter, pour cela il n’y avait que le pucier.

Je me suis donc allongé sur le plume, la tête pareille à un gyroscope.

— Tu peux te coucher aussi, ma beauté. N’aie pas peur, je veux pas te violer.

Elle boudait, vachement en crosse contre moi et contre son manque de flair qui l’avait menée à me racoler.

— Surtout n’essaie pas de me faire un tour, parce que j’ai le sommeil très léger. Une puce sur du velours me fait sursauter.

J’ai fermé les yeux et tout s’est écroulé sans bruit.

CHAPITRE XIV

Un léger glissement m’a tiré des limbes. Je n’avais pas menti à la dondon en lui affirmant que j’avais le sommeil léger. Les gars dans ma situation sont toujours sur le qui-vive, ou alors ce ne sont pas des cérébraux.

J’ai ouvert une lucarne. Il faisait noye, mais la clarté lunaire glissait par le vasistas. A la faveur de cette lueur verdâtre j’ai avisé la vioque qui déambulait, en combine dans la pièce. Je n’ai pas mouffeté. P’t’être qu’elle allait aux gogues après tout ? Mes chasses s’accoutumant à la pénombre, j’ai pu la mater plus en détails. Vous parlez d’une ruine non classée ! Elle avait la poitrine posée sur le ventre comme sur un coussin. Le rond-point était un peu croulant et, une fois démaquillée, elle ressemblait franchement à une sorcière. Un instant j’ai pensé qu’elle allait sortir son manche à balai et s’envoler à travers les tuiles…

Elle est allée à une commode bancale dont elle a ouvert le tiroir inférieur avec d’infinies précautions. Maintenant j’étais en alerte. Je sentais qu’elle mijotait un coup pas catholique, la brave douairière.

Alors, silencieux comme une ombre de chat, j’ai glissé mes tiges hors du pieu. Je n’avais plus qu’à allonger le bras pour atteindre le commutateur fixé à gauche de la lourde. C’est ce que j’ai fait. La lumière lui a fait l’effet d’un seau d’eau. Elle a sursauté et le vache couteau qu’elle tenait en pogne est tombé par terre.

Elle avait de drôles de projets, bien funestes, cette matrone ! Vachasse comme point, elle s’apprêtait à me saigner façon goret !

— Tu allais aux fraises, avec ton ya ? j’ai questionné.

Elle n’a rien répondu.

— On voit que t’es pas Ecossaise, toi, ai-je poursuivi, l’hospitalité c’est pas ton fort…

Elle s’est mise à reculer jusqu’au fond de la pièce. Ça ne lui faisait pas trop loin à aller.

— Si t’avances, je gueule, elle a fait, l’air bien déterminé…

J’ai hésité. Elle était bel et bien sur le point de hurler à la mort, cette pourrie. Dans la nuit ça allait s’entendre et l’immeuble remuerait un peu.

J’ai empoigné la casserole qui avait servi aux petits pois. Il s’agissait d’une « cocotte » en fonte. Ça faisait une chouette massue. Décidément je travaillais dans le coup de bambou d’une manière attitrée. Une bath carrière d’assommeur de bœufs s’ouvrait devant moi.

Elle a ouvert la gueule pour libérer sa clameur, mais elle a pas eu le temps de trouver son contre-ut. La casserole lui a atterri sur le coin de la pêche et ça a fait « bing ». Un bruit chouïa. Elle a porté la paluche à sa pommette. Elle semblait sonnée.

Pourtant les grognaces ont le cuir épais. C’est comme les éléphants : faut les ajuster au bon endroit si on veut les démolir. Celle-ci geignait en se massant la façade.

Alors je me suis approché, j’ai ramassé le canif. C’était un très gentil cure-dent en acier suédois. Il s’ouvrait sur simple pression. Son ancien Jules qui l’avait oublié, je suppose ?

La lame a jailli avec une telle violence que l’objet a failli sauter de ma main. J’ai regardé la vieille. Elle ne voyait pas ce que je faisais… Puis j’ai biglé le couteau. Alors tout s’est mis à gronder autour de moi. Les meubles, les murs me faisaient une épouvantable grimace. Une vapeur rouge s’est infiltrée dans ma tête.

Ce qui s’est passé, je serais incapable de vous le dire. Tout ce que je sais, c’est qu’au bout d’un instant j’étais couvert de sang et de sueur. Mon poing droit crispé sur le manche du couteau était complètement rouge et la vieille gisait à mes pieds comme un tas de hardes ensanglantées.

J’ai posé le canif sur le marbre fendu de la commode, juste devant une photo représentant un militaire dans un cadre en coquillages.

Chopant la vioque par les pieds, je l’ai traînée jusque dans le débarras jouxtant la cuisine… A l’endroit où elle était tombée il restait une flaque de sang épais qui m’a soulevé le cœur. Je l’ai recouverte avec le morceau de tapis élimé qui servait de descente de lit. Puis je me suis lavé les bras sur l’évier.

Peu à peu mon calme est revenu.

Une grande tristesse est descendue en moi.

— Maintenant c’est une manie, ai-je murmuré…

J’étais sidéré par la facilité avec laquelle on devient un assassin endurci. Je tuais sans hésiter, sans ressentir la moindre émotion. Kaput ! Tu parles, je le justifiais amplement ce surnom que des gars m’avaient collé !

* * *

Pour parler franc, je ne me souviens plus très bien non plus de ce que j’ai maquillé après ça… En tout cas je me suis recouché et me suis endormi. J’avais un besoin de néant dont vous ne pouvez pas vous faire une idée !

Seulement, quand je me suis éveillé, j’ai compris que c’était du sérieux, que cette fois je tenais le bon bout et que j’avais rattrapé ma santé solide de naguère… Il ne restait plus trace de mon empoisonnement.

Ça n’était plus la lune qui coulait par le vasistas, mais le soleil. Un beau soleil épais comme du pudding.

J’ai bâillé en le regardant ; il me faisait chaud aux yeux. Mais une affreuse odeur a troublé ma voluptueuse indolence. Une odeur fade, une odeur âcre, une odeur de sang et de mort.

Tout m’est revenu en mémoire : la vieille, le couteau, et cette crise meurtrière qui m’avait secoué.

Je me suis levé. J’avais du sang sur ma blouse blanche. J’ai ôté celle-ci avec répulsion. Sur la commode, la lame du couteau était noirâtre et le type de la photo semblait la reluquer d’un air satisfait.

Maintenant je pouvais plus me permettre de séjourner ici. Ça devenait franchement irrespirable. J’ai ouvert tous les tiroirs de la commode ; je me donnais pas la peine de camoufler mes empreintes, des touches de piano j’en avais étalé un échantillonnage complet dans la cambuse, au cours de cette nuit mouvementée. Les poulets sauraient que c’était moi l’auteur du meurtre… Quand je pensais à leur frite je touchais au ravissement, parole ! Et celle des jurés qui avaient interrompu mon procès ne devait pas être piquée des vers non plus. Ils allaient faire des complexes d’indulgences, les pauvres, perdre toute autorité sur leur bonne femme ! Pendant quelque temps, les copains qui passeraient aux assiettes se feraient saler, je le savais.

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