Frédéric Dard - Un tueur

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Un tueur raconte à la première personne du singulier l'épopée sanglante d'un criminel sans envergure devenu tueur.
Un tueur élégant comme on n'en fait plus, ne succombant à rien si ce n'est au charme vénéneux des femmes et qui, les yeux voilés de rouge et la mort dans la peau, finit par attendrir sa proie à commencer par nous, lecteurs.
Kaput, c'est l'odyssée de ce tueur vers la pente fatale du crime.
C'est aussi une pièce majeure sur le chemin de Frédéric Dard vers la reconnaissance littéraire et populaire qui est la sienne aujourd'hui.
Qualifiés de « mémoires du désespoir » par son auteur à l'époque de leur publication dans les années 1950, les textes originaux des Kaput sont désormais réunis dans ce livre sous le titre
.

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— Un demi pression ! j’ai crié.

Avec des yeux attendris j’ai regardé le garçon aux manches retroussées saisir un verre et le tenir sous le robicot de nickel. Le coup de palette pour couper le champignon mousseux surmontant le verre. Oui, c’était bath… Bath et un peu irréel comme lorsqu’on a été très malade et qu’on fait sa première sortie.

Au fond je me sentais très môme. La preuve ? Tenez, j’ai filé une pièce jaune dans l’appareil à musique multicolore. Comme ça, sans choisir, au petit bonheur.

Un disque s’est dégagé de la pile, il est venu se poser sur le plateau.

Une musique allègre, brutale, cuivrée a éclaté dans le bistrot.

Un truc espagnol, je crois, genre corrida. Ça m’a branché sur l’Amérique du Sud d’autor. Vous savez comme la pensée est docile, agile ! Un bond moral et ça y était : je galopais entre les cactus dans la prairie cuite par le soleil… Derrière Emma, bien entendu.

Je la voyais danser devant moi, sur une monture. On trouverait des bouquets d’arbres, comme dans les films. On attacherait nos canassons côte à côte et puis on s’aimerait dans l’herbe roussie. J’entendais jusqu’au bruit de l’herbe écrasée par nos corps en délire…

J’écoutais même plus la musique et je suis parti avant la fin du morcif.

Le métro, son odeur âcre et pauvre… Saint-Lago !

J’ai rabattu un peu le bord de mon bitos pour demander un aller-retour pour Rouen. C’était un gros type qui manœuvrait la machine à débiter du kilométrage. Il m’a même pas regardé. Pour sa pomme j’étais qu’une main qui tendait de l’artiche en échange d’un petit rectangle de carton perforé.

J’avais vingt minutes d’avance. J’ai acheté les journaux, tout un paquet… Le bouquin policemard, j’en avais franchement marre. Il commençait à me sortir par les yeux…

J’ai choisi une gâche tout à fait en tête du train, dans le premier wagon, parce qu’en général il y a moins de monde.

J’ai ajusté mes lunettes avant d’ouvrir la lourde d’un compartiment. Il n’y avait personne.

* * *

On est sorti de Paris doucement, puis le dur s’est mis à galoper dans la cambrousse. Chose curieuse, à Paname, il faisait nuit noire, mais en pleine campagne il restait des lambeaux de jour. De curieuses lueurs pourpres délimitaient la ligne d’horizon.

Je me suis assoupi en regardant le crépuscule. C’était un peu triste et oppressant.

Je n’ai pas dormi. J’ai glissé plutôt dans une sorte de torpeur incertaine qui me permettait de penser sans toutefois apporter une cohésion dans la file d’images me traversant l’esprit. C’était toujours la même pensée qui revenait, insistante : la mort de Baumann. Pour la première fois j’allais supprimer un homme. J’éprouvais plus de curiosité que de frayeur.

Il pleuvait sur Rouen. Je connaissais très bien la ville pour l’avoir habitée un an avant mon arrestation. Je savais que la gare était éloignée de l’endroit où je devais trouver ma victime. Mais je ne pouvais emprunter un véhicule quelconque, ç’eût été vraiment trop risqué, car j’étais dans la ville du… du meurtre, la ville où l’enquête aurait lieu. Les poulets ne manqueraient pas de s’intéresser aux allées et venues près des gares…

Je me suis glissé au milieu d’un flot de voyageurs pour sortir. Puis, une fois dehors, j’ai choisi l’ombre et j’ai foncé, tête penchée en direction de la Lyre.

Il m’a fallu une demi-heure pour y parvenir. Une fois là-bas, j’étais spongieux et j’avais froid. Car la nuit était terriblement fraîche.

Je me suis approché de la brasserie du Théâtre. Quelque chose me disait que Baumann ne s’y trouvait pas. Au juste, n’était-ce pas un souhait que je faisais tout au fond de moi ?

J’avais dans ma poche gauche le couteau de cuisine dont la lame était enveloppée dans un morceau de linoléum, et dans la droite le bout de tuyau de plomb. Il pesait sur mon imperméable et je le soutenais de la main car il me fatiguait.

J’ai vu Baumann, du premier regard, attablé avec un gros type chauve et une bonne femme brune vulgaire. Bon, Emma ne s’était pas foutue dedans. Ça continuait à marcher d’après ses plans avec une telle perfection que j’avais l’impression qu’elle tirait les ficelles d’un groupe de marionnettes, depuis la maison de Saint-Cloud. Je la sentais avec moi par la pensée, attentive, supervisant mes faits et gestes, devinant mes hésitations, me soufflant la conduite à adopter.

La dure évidence m’a glacé : Baumann était là. J’ai eu une nausée. Il était là et il fallait que je le tue. Il était là et moi aussi j’étais là, les fouilles lourdes d’objets destinés à le détruire.

« Pourvu que la grosse femme brune de la tablée ne reste pas avec lui ! »

Des fois qu’il se farcisse cette doudoune ? Y aurait rien eu de rare ; des mecs qui ont une femme ravissante et qui la doublent avec une vachasse, j’en connais déjà un vrai lot !

J’ai regardé autour de moi : la grosse bagnole ricaine ne se trouvait pas là. Si Baumann avait été accompagné, il n’aurait pas manqué de se motoriser…

Autre chose m’a contrarié : il flottait. C’était déjà pas joyce de faire le poireau sous la baille ; mais en sortant, mon zig se déciderait peut-être à prendre un taxi…

S’il agissait ainsi tout était perdu. Il ne me resterait plus qu’à rentrer at home, pas fiérot.

Je me suis dissimulé dans une encoignure de portail, le chapeau rabattu et le col de l’imper relevé. Les minutes ont passé, les heures… C’était interminable. Je sentais le froid grimper le long de mes flûtes et couler dans mon corps comme une onde glacée. Peu à peu j’ai fini par m’insensibiliser. Je n’éprouvais plus rien, ne pensais presque plus à rien et je me demandais, par instants, ce que je foutais là, comme un chien famélique.

La pluie s’est arrêtée, balayée par un vent acide qui radinait de la Seine. Ça m’a filé un coup de fouet. La vie s’est remise à tourner dans ma carcasse. Et, bien entendu, Baumann est sorti. Il était en compagnie du couple. Ils se sont mis à discuter. D’où j’étais je ne pouvais rien comprendre. Un instant j’ai eu peur qu’ils ne partent ensemble, mais à leurs palabres j’ai compris que Baumann se taillerait seulabre comme sa femme l’avait annoncé.

En effet, ils se sont serré la louche, tous les trois. L’homme chauve et la grosse tarte brune sont entrés dans une maison voisine où probable ils devaient crécher.

Baumann a remonté le col de sa gabardine et s’est mis en marche en direction du pont.

Je me suis arraché de mon coin avec l’impression que mes membres allaient produire un bruit de bois sec en se remettant en mouvement. En cours de route j’ai étudié le topo et il m’est apparu que le coin le plus propice à mon… travail c’étaient encore les abords immédiats du théâtre. Par ici c’est tout en usine et la rue était ouverte sur une longueur de plusieurs centaines de mètres. Si je réussissais à opérer dans ce quartier ce serait bien pour ma sécurité.

Baumann marchait d’un pas normal, au milieu de la chaussée. J’ai regardé derrière moi : rien ! Devant : rien… C’était magnifique car aucune rue transversale ne venait couper cette voie d’accès au pont. Seule une voiture roulant à bonne allure aurait pu me surprendre.

J’ai assuré le tronçon de tuyau dans ma main. Je l’ai dégagé à moitié de ma poche et j’ai pressé le pas, espérant que le bruit du vent couvrirait celui de ma marche.

Baumann s’est retourné juste comme je parvenais à sa hauteur. Il m’a regardé sans paraître me reconnaître.

A la lumière de la lune j’apercevais ses yeux scrutateurs, luisants, qui contenaient de la curiosité et aussi beaucoup de méfiance.

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