Frédéric Dard - Un tueur

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Un tueur raconte à la première personne du singulier l'épopée sanglante d'un criminel sans envergure devenu tueur.
Un tueur élégant comme on n'en fait plus, ne succombant à rien si ce n'est au charme vénéneux des femmes et qui, les yeux voilés de rouge et la mort dans la peau, finit par attendrir sa proie à commencer par nous, lecteurs.
Kaput, c'est l'odyssée de ce tueur vers la pente fatale du crime.
C'est aussi une pièce majeure sur le chemin de Frédéric Dard vers la reconnaissance littéraire et populaire qui est la sienne aujourd'hui.
Qualifiés de « mémoires du désespoir » par son auteur à l'époque de leur publication dans les années 1950, les textes originaux des Kaput sont désormais réunis dans ce livre sous le titre
.

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— Où ça ?…

— En Italie d’abord… Et de là en Amérique du Sud… Il y a longtemps que j’ai envie de faire du cheval ailleurs que dans un manège du bois de Boulogne.

C’était marrant qu’elle cause d’Amérique ; justement j’y pensais aussi. Pas à celle du Nord non ! Mais à l’autre, celle qui jaspine l’espago, celle où il fait chaud et où on danse toute la noye la samba… Là-bas, le mahomed cogne dur… On s’en fout plein la peau, du soleil… On en mange… On s’en saoule…

Je l’imaginais, Emma, en amazone, à galoper sur un bourrin à travers les cactus géants, comme M. Gary Cooper dans ses films.

C’était une perspective réjouissante, surtout lorsque je m’incorporais au tableautin !

— Je suis capable de faire un grand coup, pour ça, Emma…

— Qu’appelles-tu un grand coup ?

— Tu sais bien !

Oui, elle savait. Elle n’a pas insisté sur ce chapitre.

— Bon… Après ?…

C’est comme ça que, de fil en aiguille, on a bâti un scénario qui aurait ravi Hitchcock.

C’était simple dans un sens. Chaque semaine Baumann partait pour Rouen où des affaires l’appelaient. Elle ne m’a pas parlé de la nature de ces affaires. Bien qu’elle fût décidée au pire, elle conservait une absolue discrétion quant à l’activité de son bonhomme. Dans un sens cette attitude me plaisait car elle prouvait qu’Emma était une femme de tête qui savait tenir sa langue dans les situations les plus « particulières ».

— Tu n’auras qu’à aller à Rouen…

J’ai fait la grimace. Le voyage ne me bottait pas, car il me rappelait de trop pénibles souvenirs.

— Je sais, a-t-elle fait, sans que j’aie prononcé une syllabe, c’est de là-bas que tu t’es évadé… Mais justement, c’est le seul endroit où l’on ne te cherche pas… Et puis, un gibier de ton importance, soit dit sans te vexer, n’intéresse guère la police…

— Tu ne me vexes pas…

Parbleu, je le savais bien que j’étais un individu sans conséquence. Je ne hissais pas mon personnage au-delà de la fripouille de banlieue ! Seulement ça me faisait mal aux seins qu’elle me le fasse observer…

— Continue, tu m’intéresses !

— A Rouen, il descend à l’hôtel de la Poste.

— Je connais.

— Tu connais aussi le théâtre de la Lyre ?

— Dans l’île ?

— C’est cela. Près du théâtre il y a les bureaux d’une compagnie de navigation. C’est là qu’il a affaire. Il dîne à la brasserie du théâtre… Il en repart vers minuit. Comme il aime le footing, dans Rouen il ne se sert pas de sa voiture… Il rentre à pied… à l’hôtel… Tu te représentes la distance ?

Je me la représentais, et pas seulement la distance, mais aussi les lieux. Je revoyais les quais obscurs, les rues couvertes d’une pellicule de charbon, les grues sinistres sur la Seine… C’était idéal comme coin pour suriner un noctambule.

— Il rentre seul ?

— Bien sûr…

— Tu as un train qui part de Paris vers sept heures et qui te met à Rouen autour de neuf. Tu en as un autre, venant du Havre, qui passe à Rouen à une heure trente du matin… Tu peux être ici avant le jour…

Son attitude s’était modifiée. Maintenant Emma ressemblait presque à un expert-comptable. Elle parlait de choses précises, avec précision.

— Ensuite ?

— Ensuite rien : tu auras un alibi renforcé. Nous ferons boire un léger somnifère à Robbie. Il ne s’apercevra pas de ton absence… Lui et moi témoignerons que tu n’as pas quitté la maison, s’il y a besoin de témoigner, ce qui m’étonnerait car le… la chose sera mise sur le compte d’un rôdeur.

J’ai hoché la tête, troublé par un doute.

— Mais les enquêteurs viendront fatalement ici…

— Fatalement !

— Ils me reconnaîtront !

— Tu es stupide, n’as-tu pas une identité nouvelle ? Ma parole, tu te prends pour un ennemi public… Crois-tu que des flics n’ayant rien à voir avec les gendarmes qui t’ont fait la chasse, ignorant jusqu’à ton existence, peuvent faire un rapprochement entre un vague repris de justice en fuite et un honorable chauffeur de grande maison ?

Elle avait raison, je n’ai plus fait d’objections…

— Ce soir-là, je veillerai le Vieux… Comme sa chambre est en bas, je pourrai témoigner que personne n’est sorti.

— Bravo…

Elle ne laissait rien au hasard.

Je lui ai relevé le menton et l’ai fixée curieusement.

— Dis donc, Emma, tu improvises ou bien ton plan était-il arrêté ?

Elle a haussé les épaules.

— Quelle est la part du rêve dans la réalité ?

Cette réponse ambiguë m’a paru satisfaisante.

Maintenant il me restait à mettre au point mon programme à moi. C’était le plus périlleux. J’acceptais tranquillement l’idée de butter un homme. Non, ça ne m’effrayait pas. Lorsque je m’étais lancé dans une existence de truand, je m’étais juré de ne jamais verser le sang et de ne pas porter d’arme pour éviter la tentation. Et brusquement toutes mes bonnes résolutions s’effondraient. En une heure j’étais devenu ce que les mecs calés appellent un « assassin en puissance ».

J’imaginais la nuit de mon crime. Je me voyais, dans l’ombre, guettant Baumann à travers les vitres embuées d’une brasserie. M’effaçant lorsqu’il sortait, le suivant, attendant l’endroit propice… Et…

Je ne pouvais pas le supprimer d’un coup de pétard, c’était trop risqué. L’étrangler ne me disait rien car je le soupçonnais d’être plus costaud que mézigue. Alors, y avait pas à se tortiller la matière grise : le surin, comme les rôdeurs de palissades.

Ça non plus, ça ne me plaisait guère. Pourtant je voyais pas de meilleur système, à moins de lui écraser la bouille d’un coup de tuyau de plomb.

Mais on n’est jamais certain de taper au bon endroit et, au cas où il faudrait faire fissa, je pouvais ne pas terminer le turbin.

— Il y va quand, à Rouen ?

— Mardi prochain…

Ça me laissait six jours pour me décider et tout mettre au point. Emma a fait glisser la jambe de son pyjama, puis elle s’est couchée sur moi et a pris ma bouche dans ses dents. Sa chaleur, son odeur me firent oublier tous nos sinistres projets.

CHAPITRE VIII

Baumann et Robbie sont rentrés le lendemain. Je ne sais pas s’ils ont fait gaffe à ma gueule ravagée, en tout cas j’avais l’impression qu’on lisait sur ma frime mes ébats de ces dernières heures.

Ça m’a fait un drôle d’effet de revoir Baumann. Je ne le biglais plus avec les mêmes châsses. Mon optique, comme on dit, s’était déplacée. Maintenant, c’était plus le zig mystérieux qui m’avait sauvé la mise et qui me tenait dans ses paluchettes, mais le pauvre tordu que j’allais dessouder très prochainement. J’en avais des frémissements dans les avant-bras. Il me faisait un peu pitié, comme vous font pitié les paumés, les pas de chance…

Je renouchais son cou et je me disais qu’avant longtemps je planterais une lame bien aiguisée dedans…

Je n’avais pas peur. J’étais trop jalmince pour reculer. La pensée que ce type se pieutait à côté d’Emma me foutait dans une rogne glacée. C’était bath qu’il calanche, et surtout que ce soit moi qui l’envoie au pays du noir intégral.

Quelques jours ont passé. Emma avait repris ses lectures. Je soignais le vieux, Robbie cuisinait, Baumann partait le matin et revenait le soir… La grande baraque dégageait la même quiétude et l’été nous servait une forte dose de mahomed, de quoi faire bronzer un cachet d’aspirine. Emma était dorée comme du miel. Je la voyais bien dans son élément, en Amérique du Sud. Si tout gazait aux pommes on allait se la couler douce, là-bas…

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